Rituximab en thérapie d’entretien ? :
Rituximab en thérapie d’entretien est une option chez les patients MW.
Cette préconisation est issue des avantages observés dans d'autres lymphomes indolents, ainsi que
des conclusions d'une étude rétrospective de résultats. Toutefois sont encore nécessaires des données
de confirmation de cette conjecture, ainsi que des études visant à traiter la dose optimale, le rythme
et la durée de l'entretien avec le Rituximab.
Autre médicaments nouveaux :
Les agents immunomodulateurs (Lenalidomide, Pomalidomide) et les inhibiteurs m-TOR (enzyme de
régulation de la prolifération cellulaire) (Everolimus) ne doivent être envisagés que dans le cadre d'un essai
clinique jusqu'à ce que d'autres données soient disponibles.
Ibrutinib :
L’Ibrutinib est un inhibiteur de la BTK (La tyrosine-protéine kinase BTK est une enzyme qui joue un rôle important dans
le développement des lymphocytes B. L'objectif est de bloquer celledes cellules malsaines).
L'approbation de l’Ibrutinib aux Etats-Unis et en Europe représente une nouvelle et efficace option de
traitement pour les patients en première ligne ou en rechute.
L’Ibrutinib est un inhibiteur de la BTK efficace chez les patients atteints de LLC à haut risque et chez les
patients atteints de Lymphome à cellules de manteau. Il existe une forte raison d'utiliser ce
médicament chez les patients MW, étant donné que la BTK est activée par le gène MYD88 muté et
augmente la survie des cellules MW par activation du NF-kB.
L'efficacité de ce médicament peut également dépendre des mutations du gène CXCR4, avec un taux
de réponse plus faible et un retard de réponse chez les patients mutés, cela amenant à la question de
savoir si le traitement doit être différencié en fonction de la mutation CXCR4.
Ibrutinib est donc une option de traitement pour les patients symptomatiques MW.
Cependant continuent à faire l'objet de recherches, l'utilisation optimale du traitement par Ibrutinib
(c.-à-d. en première ligne ou en rechute) et l'utilisation comme un médicament unique ou en
combinaison avec d’autres (c'est-à-dire Rituximab ou autres anticorps anti-CD20, inhibiteurs de
protéasome comme le bortezomib ou le carfilzomib ou autres médicaments).
Greffe de cellules souches :
La greffe de cellules souches devrait être envisagée dans certains cas de MW, mais elle devrait tenir
compte des nombreuses options de traitement disponibles et devrait de préférence être proposée
dans le contexte d’essais cliniques.
Synthèse
De nombreuses options sont disponibles en première ligne :
des anticorps monoclonaux anti-CD20 combinés avec la chimiothérapie
des anticorps monoclonaux anti-CD20 combinés avec des inhibiteurs de protéasome.
Le but des traitements en première ligne est d'atteindre un taux de réponse élevé avec une PFS prolongée
(Après traitement, durée de stabilité sans retour et progression de la maladie).
Des essais cliniques encore nécessaires :
Des essais cliniques sont nécessaires pour évaluer des combinaisons sans chimiothérapie avec de
nouveaux médicaments seuls ou en combinaison avec des anticorps anti-CD20.
Ibrutinib est approuvé en première ligne.
Des essais en première ligne avec l’Ibrutinib et d'autres inhibiteurs de BCR sont nécessaires pour
évaluer l'efficacité et la tolérance de ces drogues chez les patients n'ayant jamais reçu de
traitement.
En cas de rechute/réfractaire, il faut effectuer une recherche sur les inhibiteurs de BCR en même
temps que sur les composants anciens et nouveaux du patient.
La combinaison avec des inhibiteurs de protéasome serait intéressante pour surmonter la
résistance et interférer avec les deux voies clés qui sont affectées par la mutation MYD88.
L’Obinutuzumab avec son efficacité démontrée dans la LLC et aussi maintenant dans le lymphome
folliculaire sera intéressant en tant que partenaire de combinaison avec des médicaments pour la
MW.
L'utilisation d'antagonistes du CXCR4 tels que Plerixafor ou Ulucuplomab peut également offrir une
opportunité d'étendre l'activité de thérapeutique impactée par la mutation CXCR4 chez certains
patients MW.
La participation des patients dans les essais cliniques est fortement souhaitée et encouragée par
les spécialistes de la MW