régulièrement des radiographies des articulations atteintes mais également systématiquement
des radiographies des mains et des pieds où les lésions objectives sont habituellement les plus
précoces. Il faut différencier dans la PR, la notion de sévérité et d’activité. La sévérité, on l’a
vu, repose essentiellement sur la survenue d’un handicap et sur des lésions articulaires
irréversibles, et augmente avec le temps. L’activité de la maladie est définie en fonction de
l’inflammation à un moment donné et est évaluée sur la douleur, les gonflements articulaires
ou des examens biologiques tels que la vitesse de sédimentation ou la C-réactive protéine. Ces
éléments reflétant l’inflammation articulaire sont habituellement transitoires et doivent
s’améliorer si ce n’est régresser complètement sous l’effet des traitements. Dans la prise en
charge d’un patient atteint de PR, on doit tenir compte à la fois des éléments de sévérité et d’
activité de la maladie.
Prédire précocément une PR sévère
On s’aperçoit habituellement au bout de quelques mois ou quelques années seulement, qu’une
PR a une forme sévère. Il est devenu de plus en plus évident qu’il fallait essayer de déterminer
le plus précocément possible, les éléments permettant de prédire le risque de développer une
maladie sévère. Actuellement, on considère que les meilleurs éléments prédictifs de sévérité
chez un patient ayant une PR débutante, sont le nombre d’articulations douloureuses et
gonflées, les examens biologiques d’inflammation (vitesse de sédimentation, C-réactive
protéine), la positivité du facteur rhumatoïde et/ou des anticorps anti-CCP et la survenue
précoce d’érosions osseuses sur les radiographies. La présence de certains gènes HLADR
(DR4) est également associée à la sévérité mais moins utilisée en pratique courante. La
présence de l’un de ces facteurs pronostiques de sévérité n’est pas suffisant à l’échelon
individuel pour prédire efficacement la sévérité d’une PR. Ce n’est que l’association de
plusieurs facteurs qui permettent de prédire avec une meilleure probabilité, l’évolution
ultérieure d’une PR.
Par exemple, un patient ayant une vitesse de sédimentation élevée, un facteur rhumatoïde
positif, les anti-CCP positifs a plus de risque de développer une polyarthrite avec destruction
articulaire qu’un patient ayant une vitesse de sédimentation normale ou peu élevée et un
facteur rhumatoïde et des anti-CCP négatifs.
Conséquences sur la prise en charge de la maladie
On dispose actuellement de traitements de plus en plus efficaces, en particulier les
biothérapies, au premier rang desquels figurent actuellement les anti-TNF. Cependant, ces