– Notons eHet eKles éléments neutres de Het K. Alors quel que soit (h, k)∈H×K, on a
(h, k)(eH, eK)=(hf(k)(eH), keK)=(heH, keK)=(h, k)car f(k)est un automorphisme de
Hd’où f(k)(eH) = eH. De même (eH, eK)(h, k)=(eHf(eK)(h), eKk)=(eHh, eKk)=(h, k)
car fest un morphisme de Kdans Aut(H)d’où f(eK) = IdK. L’élément (eH, eK)est donc
neutre pour la loi.
– Soit (h, k)∈H×K. Posons h0=f(k−1)(h−1),k0=k−1et montrons que (h, k)(h0, k0) =
(h0, k0)(h, k) = (eH, eK). Ainsi tout élément de H×Kadmettra un inverse pour la loi.
D’une part (h, k)(h0, k0) = (hf(k)(f(k−1)(h−1)), kk−1). Mais f(k)(f(k−1)(h−1)) = f(k)◦
f(k−1)(h−1) = f(eK)(h−1) = h−1car fest un morphisme et f(eK) = IdH. On obtient bien
(h, k)(h0, k0) = (eH, eK).
D’autre part (h0, k0)(h, k) = (f(k−1)(h−1)f(k−1))(h), k−1k). Mais f(k−1)(h−1)f(k−1))(h) =
f(k−1)(h−1h) = f(k−1)(eH) = eHcar f(k−1)est un automorphisme de H. On a bien
(h0, k0)(h, k) = (eH, eK).
5. Soit φ:H→HofKdéfinie par φ(h) = (h, eK)et soit ψ:K→HofKdéfinie par ψ(k) =
(eH, k). Montrons que φet ψsont des morphismes de groupes. Si tel est le cas, Imφ=H×{eK}et
Imψ={eH} × Kseront des sous-groupes de HofK. Comme de plus φet ψsont évidemment des
bijections de Hdans Imφet de Kdans Imψrespectivement, on aura les isomorphismes recherchés.
– L’application φest un morphisme. En effet, si h, h0∈H,φ(h)φ(h0) = (h, eK)(h0, eK) =
(hf(eK)(h0), eKeK) = (hh0, eK) = φ(hh0)car fest un morphisme et f(eK) = IdH.
– L’application ψest un morphisme. En effet, si k, k0∈K,ψ(k)ψ(k0)=(eH, k)(eH, k0) =
(eHf(k)(eH), kk0) = (eH, kk0) = ψ(kk0)car f(k)est un automorphisme de Het f(k)(eH) =
eH.
Il reste à montrer que Imφest normal dans HofK. Pour cela il faut montrer que pour tout
(h, k)∈HofKon a (h, k)Imφ(h, k)−1⊂Imφ. Soit (h0, eK)∈Imφ. Alors (h, k)(h0, eK)(h, k)−1=
(hf(k)(h0), k)(h, k)−1= (hf(k)(h0), k)(f(k−1)(h−1), k−1)par le dernier point de la question 4. On
voit sans calcul que ce dernier produit est de la forme (h00, eK)∈Imφ.
6. Considérons fqui à k∈Kassocie la restriction de ϕkàHoù ϕkest l’automorphisme intérieur
de Gassocié à k(pour tout g∈G,ϕk(g) = kgk−1). Montrons d’abord que pour tout k∈K,
f(k)∈Aut(H)puis que fest un morphisme de Kdans Aut(H).
Comme Hest normal dans G, pour tout k∈K,f(k)(H) = kHk−1=H. On en déduit que f(k)
va bien de Hdans Het que, considérée comme application de Hdans H,f(k)est surjective.
Comme restriction du morphisme injectif ϕkàH, c’est aussi un morphisme injectif de Hdans H.
Tout ceci montre que f(k)∈Aut(H).
Le fait que fsoit un morphisme de Kdans Aut(H)vient du fait que pour tout k, k0∈K,
ϕk◦ϕk0=ϕkk0(voir plus haut). En passant aux restrictions à Het compte tenu du fait que f(k0)
applique Hdans H, on obtient f(k)◦f(k0) = f(kk0).
Comme fest un morphisme de Kdans Aut(H), on peut définir HofKcomme précédemment.
Considérons maintenant l’application Ψ : HofK→Gdéfinie par Ψ(h, k) = hk et montrons qu’il
s’agit d’un isomorphisme entre HofKet G.
Il s’agit d’un morphisme car pour tout (h, k)et tout (h0, k0)∈HofKon a
Ψ((h, k)(h0, k0)) = Ψ(hf(k)(h0), kk0) = hf (k)(h0)kk0=hkh0k−1kk0=hkh0k0= Ψ(h, k)Ψ(h0, k0).
Par ailleurs Ψest surjectif car par hypothèse G={hk |h∈H, k ∈K}. Reste à établir l’injectivité
de Ψ. Comme Ψest un morphisme il suffit détablir que KerΨ = {(eH, eK)}={(e, e)}. Soit