![](//s1.studylibfr.com/store/data-gzf/6c0c7a80c2ff2ae846c83a6b97c0731e/1/006135982.htmlex.zip/bg5.jpg)
IGAS, RAPPORT N°2013-082R 5
Toutefois, cette performance globale recouvre une hétérogénéité des pratiques et de forts
écarts de performance entre les Urssaf régionales. L’amélioration de la performance du contrôle
passe par la réduction des écarts constatés entre Urssaf régionales, réduction qui ne pourra s’obtenir
que par un pilotage national renforcé et une animation du réseau qui permette une capitalisation de
ses bonnes pratiques. Si la branche a construit les outils (référentiels notamment) qui permettront
de réduire les écarts de pratique, il sera nécessaire lors de la COG future de veiller à leur
appropriation par l’ensemble des acteurs du contrôle. Des marges de progrès notables perdurent sur
l’efficacité du ciblage des risques à contrôler, sur le pilotage national des ressources, à mettre en
adéquation avec les fichiers régionaux à contrôler et les objectifs fixés, et enfin sur les suites des
contrôles, les montants effectivement recouvrés sur les 1,4 Md€ restant inconnus.
Enfin, la période à venir doit être celle de la mise en œuvre, attendue depuis 2011, du
contrôle des cotisations de retraite complémentaire obligatoire pour le compte de l’Agirc-Arrco,
aujourd’hui non contrôlées bien que leur montant s’élève à près de 60 Md€ et qu’en découlent
directement des droits à retraite pour les salariés. D’autres évolutions peuvent impacter le périmètre
actuellement contrôlé par la branche, notamment la reprise, prévue, des contrôles sur le champ des
travailleurs indépendants relevant de l’ISU ou le contrôle éventuel du dispositif de crédit d’impôt
compétitivité emploi (CICE). Ces extensions de périmètre, si elles sont décidées, pèseront sur les
ressources de la branche. Elles pourraient conduire à revoir le niveau des objectifs fixés à la
branche lors de la future COG en matière de contrôle, et nécessitent en conséquence que l’Acoss
établisse de façon étayée leurs impacts.
UNE EVOLUTION URGENTE DES SYSTEMES D’INFORMATION (SI) DE LA
BRANCHE A ENGAGER
La période 2010-2013 a été complexe pour les SI de la branche. Contrairement à ce qui avait
été décidé dans la COG, il a été décidé fin 2010 de prioriser la rénovation du SI dédié à l’ISU,
avant que celle-ci soit finalement abandonnée, à juste titre selon la mission, mi-2013. Si quelques
briques ont été mises en production, le principal apport de cette COG, après la réorganisation
fonctionnelle des SI de la branche, aura donc été la maturation des équipes face à la complexité du
SNV2.
La réorganisation fonctionnelle des SI, qui n’est hélas intervenue que début 2013, doit
permettre de sortir d’une organisation dans laquelle les sites étaient en rivalité pour entrer enfin
dans une organisation de branche des SI où les missions et les compétences sont clairement
définies pour davantage d’efficacité. C’est un préalable précieux bien que fort tardif pour les
enjeux de la COG 2014-2017.
Le pilotage de cette réorganisation doit néanmoins encore progresser sur quelques fonctions.
Sur les études et développements, il est notamment important d’acquérir rapidement la
connaissance de la capacité interne de développement. S’agissant de la validation, les problèmes
d’organisation et de visibilité sur le cycle de test n’ont pas été résolus sur la période de la COG.
S’agissant de la MOA, la mission, comme dans le précédent rapport IGAS, est d’avis qu’elle
doit être clairement et impérativement structurée dans les directions métiers, la direction métier de
l’Acoss responsable du recouvrement n’ayant par exemple toujours pas constitué de cellule MOA.
C’est un impératif en vue du chantier du SNV2.
S’agissant de la question essentielle de la vétusté des SI de la branche, et particulièrement du
SNV2, le ressenti qualitatif est que la charge de travail des métiers de la branche est notablement
accrue par les différents dysfonctionnements ou limites des SI. Le constat de l’obsolescence du
SNV2 paraît objectivé par une analyse statique réalisée en 2010, et qui mettait notamment en
évidence le syndrome du « plat de spaghettis », à savoir un couplage très élevé des applications et
leur très grande complexité, avec en conséquence une évolutivité, une robustesse et une
maintenabilité critiques. Il est donc impératif de mettre un terme à l’évolution en couches des SI de
la branche.