SANTE SOCIETE HUMANITE- L'obstination déraisonnable, le refus de soin. Les Aspects juridiques.
Cette procédure collégiale est définie par l'article 37 du Code de déontologie médicale. Elle consiste en la
réunion de l'ensemble de l'équipe médicale (chef de service, médecins, internes, externes, infirmières,
psychologue....).
Le médecin en charge du patient va devoir demander l'avis d'un médecin consultant qui peut ne pas être de la
même spécialité que lui, ce dernier reprend l'intégralité du dossier et donne son avis. Ce médecin consultant
peut demander l'avis d'un deuxième médecin consultant.
Le médecin peut aussi demander l'avis de d'autres personnes comme la personne de confiance, la famille, les
proches... La personne de confiance est une personne désignée par le patient pour l'assister dans les démarches
médicales mais elle ne se prononce pas à la place du patient. S'il est inconscient, cette dernière aiguille le
médecin sur certaines volontés exprimées par le patient.
Si c'est un mineur ou un majeur incapable, l'avis des parents, d'un tuteur ou d'un représentant légal sera
demandé. Concernant les mineurs, la loi a fait exprés de ne pas donner la responsabilité aux parents, qui
donnent seulement un avis. En effet, ils ne doivent pas porter le poids d'une telle décision. L'équipe médicale va
alors essayer d'orienter la décision selon l'avis des parents.
Si le patient a laissé des directives anticipées, le médecin va les consulter.
- D'après l'article L.1111-11 CSP : toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées dans
lesquelles le patient va exprimer ses souhaits en prévision du jour où elle serait hors d'état d'exprimer
sa volonté.
- Elles ont pour objet de mentionner les souhaits de l'intéressé relatifs à sa fin de vie en ce qui concerne
la limitation ou l'arrêt de traitement.
- Décret n° 2006-119 du 06/02/06
- Les conditions de validité : elles doivent être écrites, datées, signées par l'intérresé avec son nom,
prénom, date et lieu de naissance.
- Elles ont une durée de validité de 3 ans et sont révocables.
- Elles peuvent être conservées dans le dossier médical ou par le patient, la personne de confiance, un
membre de la famille ou un proche.
Après cela, une décision est prise et elle est strictement médicale.
D. Conclusion
D'après le rapport Sicard datant de 2012, il n'y a pas d'urgence à légiférer en matière de fin de vie grâce à la loi
Leonetti. Alors qu'il est favorable dans certains cas de phase terminale à des sédations, son avis pour l'assistance
au suicide est défavorable. Il préconise le développement des soins palliatifs avec la création d'une nouvelle
filière consacrée entièrement à cela, des stages et des enseignements obligatoires dans les facultés de médecine.
Il recommande aussi la présence d'une équipe de soins palliatifs dès l'annonce d'une maladie comme le cancer
pour que le patient accepte mieux et plus précocément des soins de confort.
Il y a cependant une divergence entre l'Ordre des médecins qui est parfois favorable à la sédation terminale et
l'Académie de médecine qui juge que cet acte permet avant tout de donner la mort et non de soulager le patient.
Le CCNE a aussi rendu un rapport sur la fin de vie : en effet, il n'est pas favorable à l'euthanasie ni à l'assistance
au suicide et réfléchit sur la sédation (sans trop de précisions). Il y a toujours une attente d'une nouvelle loi du
gouvernement.
A mon chaton qui m'a aidée et c'est volonté et pas volontéE
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