Corrig´
e : EDHEC 2002
Option ´
economique
Exercice 1:
1. a) Comme Xprend ses valeurs dans R+on a Y(Ω) = N.
b) Notons Fla fonction de r´epartition de X. On a pour tout x>0, F(x) = 1 eλx
Soit kNon a
P(Y=k1) = P(k16X6k) = F(k)F(k1) = 1 eλk (1 eλ(k1)) = eλ(k1)(1 eλ)
c) On a (Y+ 1)(Ω) = Net si kN,P(Y+ 1 = k) = P(Y=k1) = eλk1(1 eλ).
On reconnait donc que Y+ 1 suit une loi eom´etrique de param`etre 1 eλ.
d) Donc E(Y+ 1) = 1
1eλet V(Y+ 1) = eλ
(1 eλ)2
Or E(Y+ 1) = E(Y) + 1 et V(Y+ 1) = V(Y) donc :
E(Y) = 1
1eλ1 et V(Y) = eλ
(1 eλ)2
2. a) Comme Y= [X] on a Z(Ω) = [0; 1[
b) Pour 0 6x < 1, on applique la formule des probabilit´es totales avec (Y=k)kNcomme syst`eme complet
d’´ev´enements :
P(Z6x) =
+
X
k=0
P([Z6x][Y=k])
=
+
X
k=0
P([Xk6x][[X] = k])
=
+
X
k=0
P([k6X6k+x])
=
+
X
k=0
(F(k+x)F(k))
=
+
X
k=0
(eλk eλ(k+x))
= (1 eλx)
+
X
k=0
(eλ)k
= (1 eλx)×1
1eλ=1eλx
1eλcar 0 < eλ<1
c) Notons Gla fonction de r´epartition de Z. Par d´efinition G(x) = P(Z6x). Donc :
G(x) = 0 si x < 0 ([Z < 0] est impossible)
G(x) = 1eλx
1eλsi x[0,1[
G(x) = 1 si x>1 ([Z61] est toujours vrai)
Gest continue et de classe C1sur R\ {0,1}car constante ou compos´ee de fonctions continues et C1.
en 0on a lim
x0
G(x) = lim
x0
0 = 0 et comme G(0) = 1eλ0
1ela = 0 alors Gest continue en 0
En 1on a lim
x1
G(x) = lim
x1
1eλx
1eλ=1eλ
1eλ= 1 = G(1) donc Gcontinue en 1.
et Gest continue sur Ret C1sur R{0,1}
Finalement Zest une variable `a densit´e.
On obtient une densit´e de Zen d´erivant G.
Une densit´e de Zest f(x) =
λeλx
1eλsi x[0,1[
0 sinon
EDHEC 2002 Page 1 Corrig´e
d) fest nulle en dehors de [0; 1[ et ttf(t) est continue sur [0; 1[ et prolongeable par continuit´e en 1 donc Z+
−∞
tf(t)dt
est convergente et Zadmet une esp´erance. De plus
E(Z) = Z1
0
tf (t)dt =Z1
0
tλeλt
1eλdt
=λ
1eλZ1
0
teλtdt int´egration par parties
=λ
1eλ1
λteλt1
01
λ2eλt1
0
=λ
1eλ1
λeλ1
λ2eλ1
=eλ
1eλ+1
λ
Donc E(Z) = 1
λeλ
1eλ
On aurait pu passer par E(X) = 1
λet E(Y) = 1
1eλ1 = eλ
1eλdonc
E(Z) = E(XY) = E(X)E(Y) = 1
λeλ
1eλ
Mais on n’a pas le th´eor`eme dans le cours pour un m´elange de variables discr`etes et `a densit´e.
Exercice 2:
1. Ynest le nombre de nchaine de pile en nlancers.
Or on peut avoir au plus une nchaine de pile qui se produit lorsqu’on obtient que des piles au cours des nlancers.
Donc Yn(Ω) = {0; 1}et P(Yn= 1) = P(P1P2···Pn) = pncar les lancers sont ind´ependants.
Ainsi Ynsuit une loi de Bernoulli de param`etre pn.
On a donc E(Yn) = pn.
2. Pour avoir Yn1= 1 il faut avoir une n1 chaine de pile. Il ne reste donc qu’un seul lancer o`u on doit obtenir face et
cette apparition de face ne peut ˆetre qu’au d´ebut ou `a la fin :
(Yn1= 1) = [P1...Pn1Fn][F1P2...Pn] les deux sont incompatibles donc
P(Yn1= 1) = P[P1...Pn1Fn] + P[F1P2...Pn] les lancers sont ind´ependants donc
P(Yn1= 1) = pn1q+qpn1= 2qpn1
Ici encore on ne peut pas obtenir plus d’une n-chaine parmi nlancers donc :
E(Yn1) = 0 ×P(Yn1= 0) + 1 ×P(Yn1= 1) = 2qpn1
3. a) Avoir (X1,k = 1) signifie qu’une kchaine de ”pile” commence au premier lancer. On a donc (X1,k = 1) = P1···
PkFk+1 et les lancers apr`es le k+ 1-i`eme sont quelconques. Comme les lancers sont ind´ependants P(X1,k = 1) =
P(P1). . . P (Pk)P(Fk+1) et donc P(X1,k = 1) = pkq.
b) Pour i[[2, n k]] avoir (Xi,k = 1) signifie qu’on a obtenu une kchaine `a partir du lancer num´ero i. On a donc
obtenu face au lancer num´ero i1, pile aux lancers i`a i+k1, et face au lancer num´ero i+k. On a donc
(X1,k = 1) = Fi1Pi··· ∩ Pk+i1Fk+iet comme les lancers sont ind´ependants alors :
P(Xi,k = 1) = q2pk.
c) Enfin pour Xnk+1,k = 1,on a k”pile” `a partir du nk+ 1`eme lancer donc jusqu’au ni`eme et face juste avant :
Donc (Xnk+1,k = 1) = FnkPnk+1 ∩ ··· ∩ Pndonc
P(Xnk+1,k = 1) = qpk.
d) Le nombre total de klistes de pile est la somme de celles qui commencent `a 1, `a 2 ... `a nk+ 1
Donc Yk=
nk+1
X
i=1
Xi,k et E(Yk) =
nk+1
X
i=1
E(Xi,k)
De plus pour i[[2, n k]] : E(Xi,k) = P(Xi,k = 1) = q2pk(loi de Bernoulli)
EDHEC 2002 Page 2 Corrig´e
et de eme E(X0,k) = qpket E(Xnk+1,k ) = qpk
Et
E(Yk) =
nk
X
i=2
qpk+ 2qpk=q2pk
nk
X
i=2
1 + 2qpk
= (nk1) q2pk+ 2qpk
Exercice 3:
1. a) La fonction x→ −xln xest continue sur R+et la fonction x1 + x2est continue sur Ret ne s’annule pas donc,
par quotient de fonctions continues, xf(x) est continue sur R+.
De plus lim
x0+xln x= 0 et lim
x0+1 + x2= 1 donc lim
x0+f(x) = 0 = f(0), donc fest continue en 0.
fest donc bien continue sur R+.
b) Sur R+,x>0 et 1 + x2>0 donc fest du signe de ln x.
Donc pour x[0; 1], f(x)>0 et pour x[1; +[, f(x)60.
2. Comme fest une fonction continue sur R+elle est en particulier continue sur [0; x] pour tout x>0 et donc l’int´egrale
Zx
0
f(t)dt existe bien. Fest donc bien d´efinie sur R+.
3. a) Comme fest continue sur R+,Fqui est une primitive de fest une fonction de classe C1et donc gest aussi de
classe C1. Ainsi gest d´erivable et comme F(x) = f(x), on a pour x > 0 :
g(x) = f(x)1 = xln x
1 + x21 = xh(x)
1 + x2
avec h(x) = ln x+1
x+x.
b) hest erivable sur ]0; +[ et h(x) = x2+x1
x2.
Les racines de x2+x1 sont x1=15
2et x2=1 + 5
2et il n’y a que x2qui est positive.
On en d´eduit donc que hest d´ecroissante sur #0; 51
2#et croissante sur "51
2; +".
hest donc minor´ee par h 51
2!.
De plus h 51
2!= ln 51
2!+2
51+51
2. Or 5>2 et donc 51
2>1
2. Comme ln 51
2!>
1
2et 2
51>0, on a bien h 51
2!>0.
On en d´eduit donc que pour tout x > 0, h(x)>0.
c) De la question pr´ec´edente, on peut d´eduire que gest strictement d´ecroissante sur [0; +[ et donc gest major´ee par
g(0) = 0.
Donc pour tout x>0, g(x)60 et gne s’annule qu’en 0.
4. a) Montrons par ecurrence que la propri´et´e P(n) : un[0; 1] est vraie pour tout entier n.
On a u0= 1 [0; 1] donc P(0) est bien vraie.
Soit nun entier fix´e. Supposons P(n) vraie.
D’apr`es la question 1. b) on sait que fest positive sur [0; 1] et comme un[0; 1], on a bien un+1 =Zun
0
f(t)dt >0.
De plus d’apr`es la question 3. c), pour x>0, F(x)6xdonc F(un)6un61 et donc un+1 61. Ainsi P(n+ 1) est
vraie.
Grˆace au principe de r´ecurrence on a d´emonte que pour tout nN,un[0; 1].
b) D’apr`es la question 3. c), F(un)6unet donc un+1 6un, c’est-`a-dire que la suite (un) est d´ecroissante.
c) La suite (un) est d´ecroissante et minor´ee par 0 donc converge vers un certain l>0. ldoit alors ˆetre un point fixe
de F, et donc on doit avoir g(l) = 0. Ainsi d’apr`es la question 3. c), l= 0.
La suite (un) converge vers 0.
EDHEC 2002 Page 3 Corrig´e
Probl`eme :
Partie 1 : ´etude d’un ensemble de matrices
1. a) On a E={aI +bJ +cK +dL/a, b, c, d R}= vect (I, J, K, L) donc Eest un espace vectoriel.
b) On cherche tous les r´eels a,b,cet dtels que aI +bJ +cK +dL = 0. Alors on trouve dans la ligne 1 a= 0, b = 0,
c= 0 et d= 0.
Donc la famille (I, J, K, L) est libre.
c) D’apr`es les deux questions pr´ec´edentes, la famille (I, J, K, L) est libre et en´eratrice de Edonc c’est une base de E.
On a donc dim E= 4
2. a) On a J2=
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
0 0 1 0
=
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
=L
K2=
0 1 0 0
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
=
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
=L
L2=
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
=
1 0 0 0
0 1 0 0
0 0 1 0
0 0 0 1
=I
J3=J2J=LJ =
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
0 0 1 0
=
0 1 0 0
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
=K
K3=K2K=
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
0 1 0 0
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
=
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
0 0 1 0
=J
Donc J2,K2,L2,J3et L3appartiennent `a E.
b) On a alors JK =JJ3=J2J2=L2=Iet KJ =J3J=I
KL =KJ2=KJJ =IJ =Jet LK =J2K=J
JL =JK2=JKK =IK =Ket LJ =K
donc JK,KJ,KL,LK,JL et LJ appartiennent aussi `a E.
c) On consid`ere 2 matrices de E: (aI +bJ +cK +dL) et (aI+bJ+cK+dL). En d´eveloppant le produit (aI +
bJ +cK +dL)(aI+bJ+cK+dL) on obtient une combinaison lin´eaire des matrices I, J, K,L,J2,K2,L2,
JK,KJ,JL,LJ,KL,LK qui sont toutes dans E.
Donc le produit se trouve encore dans E.
3. a) Lest une matrice sym´etrique donc diagonalisable.
b) Comme nous devons ici rechercher les valeurs propres et en eme temps donner les sous-espaces propres, nous allons
ici appliquer la m´ethode matricielle et donc nous cherchons les valeurs de λpour lesquelles le syst`eme LX =λX
admet une infinit´e de solutions.
(LλI)
x
y
z
t
= 0
λx +z= 0
λy +t= 0
xλz = 0
yλt = 0
(1)
z=λx
t=λy
x1λ2= 0
y1λ2= 0
Si (1 λ2)6= 0, c’est-`a-dire λ6= 1 et λ6=1 alors (1) x=y=z=t= 0 et λn’est pas valeur propre de L.
– Si λ= 1 alors (1) z=x
t=ydonc 1 est valeur propre et son sous-espace propre associ´e est : E1=
vect
1
0
1
0
,
0
1
0
1
Si λ=1 alors (1) z=x
t=ydonc 1 est valeur propre et son sous-espace propre associ´e est : E1=
vect
1
0
1
0
,
0
1
0
1
EDHEC 2002 Page 4 Corrig´e
4. a) Montrons tout d’abord que cette famille est libre. On cherche tous les r´eels (a, b, c, d) tels que
a u1+b u2+c u3+d u4= 0
a+b+c+d= 0
ab+cd= 0
a+bcd= 0
abc+d= 0
a+b+c+d= 0
2b2d= 0
2c2d= 0
2b2c= 0
L2L1
L3L1
L4L1
a+b+c+d= 0
2b2d= 0
2c2d= 0
2c+ 2d= 0 L4L2
a+b+c+d= 0
2b2d= 0
2c2d= 0
4d= 0 L4L3
a=b=c=d= 0
Donc la famille (u1, u2, u3, u4) est libre et c’est une famille de 4 vecteurs dans M4,1(R) qui est un espace vectoriel
de dimension 4.
Donc cette famille est une base de M4,1(R)
b) On calcule les produits :
L u1=
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
1
1
1
1
=
1
1
1
1
=u1donc u1est un vecteur propre de Lassoci´e `a la valeur propre 1.
De mˆeme L u2=u2donc u2est un vecteur propre de Lassoci´e `a la valeur propre 1.
L u3=u3et L u4=u4donc u3eu4sont eux vecteurs propres de Lassoci´ees `a la valeur propre 1.
(J+K)u1=
0 1 0 1
1 0 1 0
0 1 0 1
1 0 1 0
1
1
1
1
=
2
2
2
2
= 2u1donc u1est un vecteur propre de J+Kassoci´e `a la valeur
propre 2.
On a aussi (J+K)u2=2u2, (J+K)u3= 0 et (J+K)u4= 0 donc u2,u3et u4sont des vecteurs propres de
J+Kassoci´es aux valeur propres respectives -2, 0 et 0.
Partie 2 : ´etude d’un mouvement al´eatoire
1. a) Si on sait qu’`a l’instant non se trouve sur le sommet 1 alors on ne peut pas ˆetre sur le sommet 1 `a l’instant n+ 1,
on peut se trouver sur le sommet 2 ou 3 chacun avec la probabilit´e pet sur le sommet 4 avec la probabilit´e 1 2p.
Donc on a :
P[Xn=1](Xn+1 = 1) = 0 P[Xn=1](Xn+1 = 2) = p P[Xn=1](Xn+1 = 3) = 1 2p P[Xn=1](Xn+1 = 4) = p
De mˆeme :
P[Xn=2](Xn+1 = 1) = p P[Xn=2](Xn+1 = 2) = 0 P[Xn=2](Xn+1 = 3) = p P[Xn=2](Xn+1 = 4) = 1 2p
P[Xn=3](Xn+1 = 1) = 1 2p P[Xn=3](Xn+1 = 2) = p P[Xn=3](Xn+1 = 3) = 0 P[Xn=3](Xn+1 = 4) = p
P[Xn=4](Xn+1 = 1) = p P[Xn=4](Xn+1 = 2) = 1 2p P[Xn=4](Xn+1 = 3) = p P[Xn=4](Xn+1 = 4) = 0
Donc A=
0p12p p
p0p12p
12p p 0p
p12p p 0
.
b) On a donc A=p
0 1 0 1
1 0 1 0
0 1 0 1
1 0 1 0
+ (1 2p)
0 0 1 0
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
=p(J+K) + (1 2p)L
EDHEC 2002 Page 5 Corrig´e
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