Projet Miriad Lot 6.2– Modèleséconomiques CTIM – ESC Rennes School of Business Florent RORTAIS, Yann TRUONG, Christine BEATRIX Version V0.1 V0.2 Date 04/2011 07/2011 Statut Draft Draft Evolutions Comment Réalisation du modèle économique Evolution de la chaine de valeur suite à la réunion du 11 Juillet 2011 avec le lot technique 1. Chaines de valeur des cas d’usage 1.1. Cas Armor Lux 1.1.A. Chaine de valeur du cas L’annonceur fait appel à une agence spécialisée dans le marketing mobile pouvant mettre au point un scénario de campagne incluant le développement d’une application qui pourra être téléchargée via un media traditionnel. De cette manière, le service court-circuite les acteurs traditionnels de la publicité. En outre, le recours à une régie publicitaire n’est pas requis si on cible très peu de medias et une population faible mais très ciblée et qualifiée. Les informations générées par l’usager sont collectées et remontées à un acteur ayant les compétences pour les analyser et donc fournir les indicateurs d’efficacité de la campagne à l’annonceur. Cet acteur peut être l’agence marketing elle-même ou via un acteur spécialisé, ou alors l’annonceur lui-même. Les fournisseurs de solutions de mesure d’audience sur nouveaux medias proposent des méthodes et solutions techniques permettant de valoriser le service, notamment en comparaison avec les media classiques. F. Rortais, Y. Truong, C. Beatrix (CTIM – ESC Rennes) Page 1 Figure 1 - Chaine de valeur du cas d'usage Armor Lux Lu F. Rortais, Y. Truong, C. Beatrix (CTIM ( – ESC Rennes) Page 2 1.1.B. Légitimité des rôles Quel acteur s’occupe de la distribution des services au consommateur final? Les médias traditionnels tels que les journaux papiers, magazines, afficheurs sont les distributeurs les mieux identifiés auprès d’une large population, chacun avec des cibles relativement bien déterminées et sont associés à des évènements ou des usages bien établis. Ces médias permettent de transférer une population vers les nouveaux médias et d’amorcer le profilage et la diffusion virale. Dans le cadre de cette expérimentation, le Télégramme s’adresse à une cible potentiellement déjà sensibilisée à la marque Armor Lux tout en y associant une image traditionnelle. C’est donc le moyen présenter les nouvelles collections et de modifier l’image de la marque. En outre, un media comme Télégramme y trouve aussi son intérêt en transférant son lectorat vers ses nouveaux supports avec fonctionnalités améliorées comme le site internet. On peut imaginer un retour des informations de profilage pour une meilleure analyse du lectorat du journal. Concernant l’affichage liée à la grande braderie, le ciblage est similaire à celui du Télégramme. Quel acteur paye les services? L'acteur qui finance le service est l'annonceur. On peut imaginer que le media participe à financer le service ou promeuve son développement en abaissant ses couts auprès de l’annonceur pour obtenir en retour une partie de l’analyse des données de la campagne (profilage, usages…). Quel acteur encaisse le produit de la vente des services? L’agence marketing mobile est l’acteur recevant la rémunération de la part de l’annonceur qui finance la majeure partie du service. Elle devra partager cette rémunération à des niveaux différents .selon qu’elle fait appel à des « technology enablers », une régie, un adserver et un prestataire d’analyse, ou qu’elle intègre tout ou partie de ces fonctions. METTRE PLUS TARD ?? L’agence peut bénéficier de deux types de clientèles : petits annonceurs avec des campagnes à bas couts extrêmement ciblées (stratégie en long tail) et/ou report des annonceurs qui utilisaient auparavant la chaine de valeur traditionnelle (report direct ou indirect via les agences de publicité, media et régies). Les annonceurs payent le service mais en tirent de nombreux bénéfices, car la publicité faite sur leurs produits est mieux ciblée, plus accessibles, avec une meilleure mesure d’audience et un profilage avancé. De plus, elle peut même déboucher sur des achats en ligne. De même, les médias peuvent bénéficier du profilage et des indicateurs d’usage. F. Rortais, Y. Truong, C. Beatrix (CTIM – ESC Rennes) Page 3 II. Elaboration des modèles économiques Rappelons d'abord que les modèles économiques ne bénéficient quasiment pas de cadre théorique dans la recherche en économie puisque le principe dominant voudrait que la valeur soit une fonction d'éléments tangibles. Les éléments intangibles (marques, marketing en général, effet de mode...) ne sont pas pris en compte, ce qui explique l'absence de considération des économistes pour les modèles économiques alternatifs qu'un produit ou service peut adopter. Toutefois, l'internet et les TIC ont bouleversé l'environnement économique et il est dorénavant communément accepté qu'un nouveau produit ou service puisse générer des revenus de manières très différentes. Dans la recherche en stratégie, le modèle le plus courant est celui proposé par David Teece1, dont le processus est décrit ci-dessous : Figure 2 - Processus d'élaboration d'un modèle économique 1 Teece, David J (2010). Business Models, Business Strategy and Innovation. Long Range Planning, 43, 172-194. F. Rortais, Y. Truong, C. Beatrix (CTIM – ESC Rennes) Page 4 Nous utiliserons donc ce processus comme "cadre de travail" pour décrire le modèle économique de chaque cas. Il s'agit de décrire chacune des six sections en fonction de l'originalité (en terme d'avantage compétitif) et de la valeur ("compelling value") du modèle. Les cas d'usage tels qu'ils le sont pour le moment ne décrivent que les services et non les flux de revenus. Le rôle de l'analyse du business modèle économique est donc de répondre à la question "comment les revenus sont-ils générés et distribués?", ce qui implique aussi une évaluation de la pertinence des services proposés en terme de "value proposition" pour les clients (annonceurs et consommateurs par ex). 1. Modèle économique du cas Armor Lux 1.1. Cadre d’analyse • Code 1D et 2D pour télécharger l’appli et surtout des vêtements à 1. Technologies et essayer fonctionnalit • Réalité augmentée pour essayage és du • Utilisation des réseaux sociaux pour la viralité service(s) • Jeux, événementiels, cadeaux si utilisation de l’appli • Stockage des vêtements, offres, connexions aux réseaux sociaux Avantages pour les clients (ceux qui génèrent les revenus), appelés "value proposition" 2. • Consommateurs : o o o o • Informations des nouveautés via l’appli Essayage “en ligne” avec réalité augmentée Interactivité de l’essayage et gain de temps: pratique chez soi ou si affluence en magasin, aide à la décision, et divertissant accès à des promo et cadeaux Annonceurs: o o o o o o o Une publicité contextualisée et donc plus ciblée Réalité augmentée rend le service plus impliquant: le consommateur est plus engagé Le consommateur communique son profil, ses habitudes: mesure d'audience améliorée par cible qualifiée Le marketing viral via les réseaux sociaux amène des nouveaux clients qui ne connaissent pas ou peu la marque déclenchement de l’achat + achat complémentaires: augmentation panier moyen Notoriété, image de marque, voire co-branding avec les médias Gestion du flux en période d’affluence dans les magasins F. Rortais, Y. Truong, C. Beatrix (CTIM – ESC Rennes) Page 5 Les segments ciblés par le(s) service(s) 3. • • • • • Estimation des revenus financiers potentiels pour les acteurs de la chaîne de valeur 4. Consommateurs: o Consommateurs habitués de la marque o Consommateurs occasionnels liés à des événements à forte affluence + lien avec leur localité o Famille avec participation des enfants o Annonceurs de produits vestimentaires les agences de publicité qui conseillent leurs clients annonceurs et créent les contenus les régies qui vendent l’espace publicitaire pour le compte des supports publicitaires Les médias Instituts de sondage • Annonceurs: augmentation du CA à travers: o Un meilleur taux de transformation sur le point de vente o Une plus grande fidélisation des clients, surtout hors région Bretagne o Plus de vente sur internet o Diversification des cibles • Agence de publicité: o augmentation du CA via du conseil • Médias/agences média/régies: o Meilleure valorisation des espaces publicitaires • Fournisseurs/développeurs d’appli: o Augmentation du CA via les ventes des appli, licensing de nouvelles fonctionalités et TMA o Fourniture de solutions pour les acteurs de la mesure d’audience • Acteurs de la mesure d’audience: o Un parcours client bien identifié qui se traduit par des nouvelles méthodes de mesure d’audience o Elargissement de la base et amélioration (extension) des outils de média planning • Prestataire d’amélioration des espaces de vente: o Augmentation du CA grâce à du conseil sur une optimisation F. Rortais, Y. Truong, C. Beatrix (CTIM – ESC Rennes) Page 6 o o Élaboration des mécanismes de capture de la valeur 5. de l’espace de vente en fonction des parcours clients mesurés Location de bases de données Marketing direct (actions ciblées personnalisées) Toutefois, ces revenus additionnels seront plus dilués entre les différents acteurs puisque les services demandent l’intervention d'un plus grand nombre de service providers 1. Téléchargement de l’appli: o Mécanisme: le consommateur s’implique avec une première action qui facilitera la vente o Mesure d’audience: nombre de téléchargements, contexte du téléchargement en fonction du profil (lieu, l’heure et le média) 2. Essayage virtuels des vêtements en magasin ou non: o Mécanisme: interactivité divertissante qui amène le consommateur vers une phase plus avancée de l’engagement o Mesure d’audience: Les préférences de consommation par profil, voire individuelles, grâce à l’historique des modèles de vêtements essayés 3. Utilisation des coupons téléchargés lors de passage en caisse: o Mécanisme: offres promotionnelles qui augmentent l’affluence et le taux de transformation sur le lieu de vente ou sur internet o Mesure d’audience: taux de transformation des campagnes de couponing, taux de “cross-selling” (vente de produits complémentaires) 4. F. Rortais, Y. Truong, C. Beatrix (CTIM – ESC Rennes) Viralité (post-achat ou pas): o Mécanisme: encourager le consommateur à relayer la promotion grâce à des “récompenses” o Mesure d’audience: taux de recommandations, taux de transformation des recommandations, taux Page 7 d’acquisition de clients grâce aux recommandations 6. Barrières concurrentielles requises pour protéger les acteurs de la chaîne contre des entrants potentiels (barriers to entry and against immitation) • • • Brevets Complexité technique Solution bout-à-bout pour les annonceurs Mots clés résumant l'originalité des services • • • Convergence TV, STB, presse, Tablet et réseaux sociaux Réalité augmentée Publicité contextualisée et personalisée Remarques importantes • • • • • • La convergence de plusieurs médias implique nécessairement l'implication d'un acteur "global" et puissant. La redistribution des revenus peut être complexe (en terme de négociation de la part qui revient à chacun), surtout si les services proposés impliquent des acteurs qui sont en concurrence et qui ont un pouvoir de négociation hétérogène (ex des opérateurs telcos) 1.2. Analyse, conclusion Lister les acteurs et leur rôle stratégique Lister les indicateurs de mesure d’audience permettant de valoriser le service, les classifier selon qu’ils mesurent un taux de transformation, un impact sur la notoriété, un profilage de cible, taux de viralité, ressortir l’impact de l’engagement Evaluer le bénéfice de chaque acteur en termes de retour d’information et de création valeur qui en découle Evaluer les différents arrangements possibles de relation entre acteurs de cette nouvelle chaine, relation possible et court-circuit avec la chaine traditionnelle Barrières à l’entrée et à l’imitation, protection du service par rapport à la concurrence (notamment acteurs traditionnels) Evoquer la stratégie d’un acteur convergent type opérateur-régie-base de données-mesure et qualification d’audience F. Rortais, Y. Truong, C. Beatrix (CTIM – ESC Rennes) Page 8