Le rôle du pancréas dans la régulation de la glycémie.
Document 1 :
Document 2 :
Expérience 1 : Greffe de pancréas après ablation.
Chez un chien pancréatectomisé depuis quelques
heures, on « greffe » un pancréas en le raccordant à la
circulation sanguine de la région du cou (l’artère
pancréatique reçoit le sang de l’artère carotide et la
veine pancréatique se déverse dans la veine jugulaire).
Évolution de la glycémie au cours de l’expérience
Chez un chien ainsi opéré, des prélèvements sanguins
répétés permettent de suivre l’évolution de la glycémie
pendant toute la durée de l’expérience. Après quelques
heures, le pancréas greffé est supprimé.
Expérience 2 : Transfusion sanguine d’un chien pancréatectomisé.
Par une opération, on établit une circulation croisée entre deux chiens, en réalisant une liaison entre leurs
vaisseaux. Lorsque la cicatrisation est achevée, on retire le pancréas de l’un d’entre eux. Le diabète n’apparaît
chez aucun des deux chiens.
Expérience 3 : Injections d’extraits pancréatiques.
En 1921, deux chercheurs canadiens, Banting et Best, constatent que des extraits pancréatiques convenablement
préparés et injectés dans le sang d’un animal diabétique font rapidement chuter la glycémie.
Document 3 :
Observé au microscope optique, le pancréas présente deux
types de structures : les acini (acinus au singulier) qui
regroupent les cellules sécrétrices d’enzymes digestives (a), et
les îlots de Langerhans, ensembles cellulaires dont la taille
varie entre 0,1 et 0,2 mm (b). Chacun des îlots contient
environ 3000 cellules sécrétrices. Même si le nombre d’îlots
atteint 1 à 2 millions, leur masse ne représente qu’environ 1%
de celle du pancréas.
Cliché microscopique d’un détail d’une
coupe de pancréas =>
Document 4 :
L’injection d’alloxane (produit dérivé de l’urée) à un lapin non diabétique, provoque un diabète sévère. L’animal
est sacrifié et l’observation microscopique de son pancréas révèle que certaines cellules des îlots de Langerhans
sont détruites, les autres cellules du pancréas restent intactes. Les troubles du diabète alloxanique sont
comparables à ceux constatés à la suite d’une pancréatectomie à l’exception de l’absence de troubles digestifs.
Document 5 :
Les cellules des îlots de Langerhans synthétisent et sécrètent dans le sang (sécrétion endocrine) deux substances :
l’insuline et le glucagon.
- Pour étudier l’effet de l’insuline, on soumet un chien à une perfusion d’insuline dosée à 2,8 g.Kg-1.h-1. Dans le
même temps, on réalise un bilan hépatique en comparant la quantité de glucose sortant du foie à la quantité de
glucose y entrant. (Document a).
- Pour étudier l’effet du glucagon, on soumet un chien à une perfusion de glucagon d’une durée de 4 h. Au cours
de la perfusion, on réalise des mesures de la teneur en glycogène hépatique. Les résultats sont visibles sur le
document b.
Document 6 :
La technique de coloration dite d’immuno-
fluorescence consiste à localiser une molécule
donnée dans un tissu en plaçant ce dernier en
présence de molécules d’anticorps capables de
se lier spécifiquement à cette molécule. Pour
pouvoir localiser ces anticorps dans le tissu, on
leur attache un pigment fluorescent qui
s’illumine lorsqu’il est correctement éclairé. Des
marquages par immunofluorescence sont
réalisées sur des coupes d’îlots de Langerhans,
sur les documents suivants des anticorps anti-
insuline sont liés à un pigment clair (doc a) ; des
anticorps anti-glucagon sont liés à un pigment
clair (doc b).
Résultat du marquage par immunofluorescence d’un îlot de
Langerhans.
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