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connaissance des lois de construction de la langue étrangère et la
reconstruire par l’application des règles
1
».
Puis à la fin du XIX
e
siècle, la méthode directe a vu le jour.
Elle donne la priorité à l’oral et repose sur la croyance que l’on
peut apprendre une langue étrangère de la même manière que sa
langue maternelle ; par conséquent, le milieu institutionnel doit re
-
produire un milieu « naturel » où toute production en langue ma
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ternelle doit être exclue. Le recours à cette méthodologie se pro
-
longe peu ou prou jusqu’aux années 1940.
De 1945 à 1974, la centration en didactique des langues
s’est focalisée sur la langue et sont apparues la méthode audio-oral
et la méthodologie Sgav (structuro-globale audio-visuelle). La pre
-
mière
est fondée sur une approche behavioriste des apprentissages (ap
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proche stimulus / réponse)
;
les énoncés sont courts, plutôt quoti
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diens et la visée est principalement automatisante2.
La seconde, qui est née dans le milieu de l’enseignement du fran
-
çais langue étrangère, est inspirée de la linguistique structurale.
1 Pierre Bange, en collaboration avec Rita Carol et Peter Griggs, L’Apprentissage d’une
langue étrangère : Cognition et interaction, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 156.
2 Henri Portine, « La linguistique substrat du discours didactique : quand l’histoire nous
parle au présent », in Les Cahiers de l’Acedle, volume 6, numéro 2, Didactique des
langues et linguistique, 2009, p. 13-38, p.26.