
I - Les tumeurs germinales non séminomateuses de stade I (pT1 à pT4, N0, M0,
marqueurs normalisés après la castration)
A - Méthodes thérapeutiques
1- La surveillance: Le protocole doit être strictement respecté. Il repose
sur l’examen clinique, le dosage des marqueurs et le scanner thoraco-abdo-pelvien. La
durée est de 5 ans. Les marqueurs sont dosés tous les mois la première année, puis tous
les deux mois la deuxième année, tous les trois mois la troisième année, puis deux fois
par an les deux années suivantes. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien est réalisé tous
les trois mois la première année, tous les quatre mois la deuxième année, et tous les six
mois les trois années suivantes.
2- Le curage ganglionnaire d’évaluation est un curage rétro péritonéal
unilatéral modifié. La conservation nerveuse est recommandée. Le curage
coelioscopique reste encore expérimental. A gauche, il concerne la région latéro-
aortique et s’étend jusqu’à l’origine de l’artère mésentérique inférieure. A droite, il
concerne la région précave et inter-aortico-cave jusqu’à la bifurcation iliaque.
3- La chimiothérapie repose sur deux cures de Bléomycine, Etoposide,
Cisplatine (BEP) administrées à 21 jours d’intervalle.
B - Les indications:
La décision repose sur une discussion pluridisciplinaire. L’objectif est de préserver le
pronostic favorable (95 % de guérison) et de minimiser les séquelles potentielles.
L’attitude thérapeutique est fonction des facteurs pronostiques (cf tableau), du patient
(choix d'une modalité, compliance au traitement), de l'urologue (expérience du curage).
La surveillance est à privilégier chez les patients à faible risque. En cas d'impossibilité
ou de refus, un curage rétropéritonéal doit être discuté. La chimiothérapie est le
traitement de choix des patients à risque élevé. Chez les patients à risque
intermédiaire, la surveillance, la chimiothérapie ou le curage rétropéritonéal sont des
options valides.
En cas de curage positif, 2 cures de BEP seront administrées s’il existe plus de 3 à 6
ganglions envahis de moins de 2 cm, ou en présence d’un ganglion métastasé de plus de
5 cm, ou d'images de rupture capsulaire. Dans les autres cas, la surveillance seule est
suffisante.
Le Tératome (chimio-résistant) soulève des questions particulières. Sa présence dans la
tumeur primitive serait un facteur protecteur de l'envahissement ganglionnaire
rétropéritonéal. Un curage devra cependant être discuté en cas de présence majoritaire
associée à un envahissement vasculaire sur la pièce d'orchidectomie, ou quand il est