4) Comment mesurer le développement soutenable ?
D’après la Banque mondiale, les Etats-Unis, la France, la Chine, le Brésil et l'Inde ont une économie durable car leur
épargne nette ajustée est positive. Cela signifie que ces pays parviennent à accumuler suffisamment de capitaux
nécessaires à la production de richesses par les générations futures alors que les pays comme la Russie, l'Iran et le
Nigeria épuisent leurs ressources naturelles (les ressources du sous sol) sans parvenir à accumuler d'autres types de
capitaux (physique ou humain) nécessaire à la production dans le futur. (Voir la note de bas de document pour la
lecture des chiffres).
L’« Empreinte écologique (EE) » désigne le rapport entre les flux de ressources naturelles renouvelables utilisées par
l’homme et les capacités de renouvellement de celles-ci. L’EE est construite à partir de la consommation finale d’un
pays et utilise un module de conversion qui permet de calculer l’équivalent de ressources naturelles renouvelables
consommées. L’unité d’équivalence utilisée est l’hectare d’écosystème consommé par un individu(1), une ville, une
entreprise ou un pays. Cet équivalent permet de savoir combien de planètes Terre seraient nécessaires si l’ensemble de
l’humanité consommait comme tel ou tel pays, tel ou tel individu, etc.
Selon le PNUD, l’EE établit que, pour respecter les capacités de régénération de la biosphère, l’homme ne doit pas
consommer – dans le cas où la population resterait stable – plus de 1,4 hectare de superficie terrestre. Or, un
Américain moyen en consomme 9,6 hectares, un Canadien 7,2 et un Européen 4,5. En comparaison, l’EE d’un
habitant du Pakistan ou de l’Inde se situe autour de 0,8.
Conclusion du calcul de l’empreinte écologique à l’échelle planétaire : le mode de consommation actuel ne peut pas
durer car elle dépasse les capacités de la planète à renouveler les ressources et absorber les déchets.
5) Quelles sont les quatre formes de capitaux qui participent à la croissance soutenable ?
Le capital physique, ou fixe (public ou privé) : biens de production durables (biens d'équipement : machines,
véhicules, infrastructures).
Le capital humain : Capacité des travailleurs à produire des richesses (niveau de santé et niveau d'éducation).
Le capital technologique : Ensembles des connaissances et des techniques de production permettant la création de
richesses. (innovations issus des activités de RD)
Le capital naturel : ensemble des ressources naturelles et des services rendus par la nature favorables à la production
de richesses (ressources du sous sol , ressources renouvelables, biodiversité).
+ Capital institutionnel et social : ensembles des institutions et des relations humaines favorables à la production de
richesse et au bien être de la population.
6) Rappelez la différence entre l’approche de la soutenabilité dite « faible » et celle qui est dite « forte ». (4
points)
Selon la théorie de la soutenabilité faible, la croissance est soutenable à condition que la destruction des ressources
naturelles soit compensée par l’accumulation d’autres capitaux qui permettent de produire. Autrement dit il faudrait
que le capital global, c’est dire l’ensemble des capacités de production ne se réduisent pas. La théorie de la
soutenabilité faible repose sur l’hypothèse de la substituabilité de 4 capitaux substituables = cad remplaçables les uns
par les autres
Le capital fixe : biens de production durables (biens d'équipement : machines, véhicules, infrastructures) issu
de l’accumulation de FBCF annuelle financée par l’épargne éco.
Le capital humain : Capacité des travailleurs à produire des richesses (issu des dépenses de santé et
d'éducation).
Le capital technologique : Ensemble des connaissances et des techniques de production permettant la
création de richesses. (Issu des dépenses de RD et des innovations)
Le capital naturel : ensemble des ressources naturelles et des services rendus par la nature favorables à la
production de richesses (ressources du sous sol, ressources renouvelables, biodiversité).
Selon la théorie de la soutenabilité forte, perspective des écologistes, le capital naturel est irremplaçable, il ne peut
être remplacé et son évaluation uniquement termes monétaires et économique pose problème, car l’environnement a
une valeur intrinsèque. La dégradation de l’environnement et la disparition de certaines ressources (par exemple la
biodiversité, la qualité) est en effet irréversible. Pour être soutenable la croissance doit donc respecter ces conditions :
Les prélèvements des ressources naturelles renouvelables ne doivent pas dépasser la vitesse de reproduction
de la ressource. (D’où par exemple, la nécessité d’imposer des quotas de pêche)
Le taux d’émission de polluant ne doit pas dépasser la capacité d’assimilation naturelle. (D’où par exemple la
nécessité de réduire les gaz à effet de serre)