• Magnétisation à tension constante :
Qu’advient-il si la résistance R de l’exemple précédent tend vers 0 ?
L’inductance est soumise à la tension constante E : E
di
Lu
L
L
== ; cette équation se résout en :
t
E
)0(i)t(i
LL
+= : Le courant croît constamment , de façon linéaire avec le temps.
Cette rampe de courant ne peut pas se poursuivre indéfiniment ; il faudra nécessairement ouvrir le circuit ,afin
de limiter l’énergie stockée. (Dans ce cas, on doit prévoir une dissipation progressive de l’énergie stockée, par
exemple en câblant une diode de roue libre aux bornes de l’inductance.
• Charge à courant constant :
Chargeons maintenant un condensateur à l’aide d’un générateur de courant :
Nous pouvons écrire :
du
CIi
C
0C
== .
Cette équation se résout en : t
I
)0(u)t(u
0
CC
+=
On obtient ici une rampe de tension aux bornes du condensateur.
Là non plus, ce régime ne peut perdurer : Il faudra ouvrir le circuit au bout d’un certain temps.
6.2 Modèle du second ordre.
Le modèle électrique fondamental comprend une inductance, une capacité, et inévitablement une
résistance ; c’est le circuit RLC bien connu.
6.2.1 Equations différentielles.
Considérons le circuit RLC série ci-contre :
La loi des mailles s’écrit :
e(t) = Ri(t) + u
L
(t) + u
C
(t)
En outre,
di
Lu
L
= et dt
du
Ci
C
=
Dérivons l’expression de la loi des mailles par rapport
au temps et exprimons les différentes grandeurs en
fonction de i ; il vient ainsi :
i
C
1
dt id
L
dt
di
R
dt
de
2
2
++= qui est bien une équation du second ordre (en i)
Nous pouvons exprimer également i(t) et uL(t) en fonction de uC(t) dans la loi des mailles :
C
2
C
2
C
u
dt
ud
LC
dt
du
RC)t(e ++= qui est cette fois une équation du second ordre en uC.
6.2.2 Réponse indicielle.
Le circuit est initialement au repos : e(t) et i(t) sont nulles, le condensateur est déchargé.
A une date prise comme origine des temps, e(t) subit un échelon de hauteur E.
Le phénomène transitoire correspond cette fois à la charge du condensateur
à travers la résistance R et l’inductance L.
Ce régime se termine quand uC atteint la valeur E ; le courant i dans la maille
s’annule alors.
L’évolution de ces grandeurs peut se faire de 2 manières : On parle de
régime apériodique ou de régime périodique amorti.
Voir le complément mathématique en annexe 2, concernant les solutions d’une équation différentielle du
second ordre, ainsi qu les principales caractéristiques de la réponse indicielle du second ordre en annexe 3.
uC
iC =I0
C
L
C
R
i
u
u
E
e
t 0