Une « purge » est alors nécessaire, et Friedman soutient les règles automatiques et
contraignantes régularisant la création monétaire (il a proposé une explication
controversée de la crise de 1929, qui reposerait uniquement, selon lui, sur des erreurs
de politique monétaire de la part des autorités américaines). Néanmoins, il considère
que la croissance de l'État est un mal nécessaire qu'il convient seulement de limiter, ce
qui constitue le credo du néolibéralisme.
- Le courant monétariste. C’est un courant de pensée économique pour lequel
l'action de l'État en matière monétaire est inutile voire nuisible. Milton Friedman a
contribué à réhabiliter et à relancer la théorie quantitative de la monnaie contre le
paradigme dominant de l'époque, le keynésianisme. La politique monétaire est
réapparue sur le devant de la scène pour figurer depuis quelques années parmi les
instruments essentiels de la politique économique.
- Le revenu permanent. La théorie du revenu permanent, que Friedman a élaborée,
introduit une dimension temporelle dans la détermination, par le ménage, de son
revenu : celui-ci n'est pas seulement réel mais aussi potentiel. Son appréciation doit
alors tenir compte aussi bien de la structure des revenus passés que des anticipations
des revenus futurs. (Prix Nobel de sciences économiques 1976.)
- Le chômage naturel. Il s'agit d'une forme de chômage incompressible, qui ne peut
être réduit par les moyens traditionnels de la politique économique (politique de
grands travaux, relance de l'activité économique par un déficit budgétaire).
L'économiste libéral démontre l'existence d'un chômage naturel proche de la notion
classique de chômage volontaire.
Le taux de chômage naturel n'est pas rigide : il peut augmenter ou diminuer. Pour
Friedman, les systèmes d'indemnisation des chômeurs dissuadent ces derniers de
rechercher de nouveaux emplois. L'existence de salaires minimaux, comme le S.M.I.C.
en France, renchérit le coût du travail non qualifié pour les entreprises, qui réduisent
le niveau d'embauche. Les associations syndicales, en s’opposant à la flexibilité des
salaires, sont indirectement à l'origine de la croissance du taux de chômage naturel.
Des progrès dans la mobilité de la main-d'œuvre, la diffusion
d'informations concernant les emplois vacants ou l'évolution à court et à moyen
terme de la demande de travail des entreprises peuvent réduire le chômage naturel.
III. Citations de Milton Friedman
Friedman et le gouvernement :
« Rien n’est plus durable qu’un programme gouvernementale temporaire »
« Ceux qui croient agir en fonction de l'intérêt général sont en réalité conduits à
favoriser des intérêts particuliers qui ne font pas partie de leurs intentions »
«I am a limited-government libertarian »
— au cours d'un discours en 1991.