Idées sur Friedman et le monétarisme.
Friedman est prix Nobel en 1976, à un moment où le problème de l’inflation (stagflation) est
aigu.
Que le phénomène étudié soit monétaire ou budgétaire, la pensée de Friedman repose sur
l’idée que le système économique est naturellement en équilibre et que l’Etat doit se
limiter à une action neutre et réduite.
1) Inefficacité de la politique monétaire discrétionnaire.
Pour Friedman, la demande de monnaie est stable. Une politique monétaire
discrétionnaire ne peut avoir d’effet que sur le taux d’inflation.
Le rôle de la politique monétaire doit être restreint à assurer la stabilité des prix, en
assurant une offre de monnaie stable.
Friedman propose que le rôle des banques centrales se limite à déterminer un objectif de
croissance d’un agrégat monétaire qui garantisse la stabilité des prix, et à assurer cet
objectif par des mesures simples et lisibles, annoncées longtemps à l’avance.
2) Inefficacité de la relance budgétaire.
Pour Friedman, le seul effet de la relance budgétaire (si elle fonctionne, c’est-à-dire si
l’équivalence néo ricardienne ne joue pas) est de favoriser l’inflation. Lorsqu’une relance
budgétaire est effectuée, les ménages croient à l’augmentation de leur revenu permanent, ce
qui les conduit à consommer plus. Mais dans la mesure où les entreprises n’augmentent pas
leur offre de produits, cette hausse de consommation entraîne une hausse des prix, qui conduit
à une hausse des salaires, conduisant à un processus inflationniste.