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 LA M ACROECONOMIE D E K EYNES
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àDimension cri7que de la pensée de Keynes
Mais ques+on de la portée de la cri7que
1-­‐ Remise en cause de la vision classique fondée sur l’équilibre avec logique pragma7que : comment répondre à une récession majeure ?
2-­‐ Cri+que beaucoup plus fondamentale du modèle classique et vision nouvelle de l’économie fondée sur le déséquilibre et l’incer7tude
"ceux qui croient que [le système économique] a une tendance inhérente vers l'ajustement automatique, si on n'interfère pas avec lui, et si l'action du changement et de la chance n'est pas trop rapide et " ceux qui rejettent l'idée selon laquelle le système économique actuel s'ajuste automatiquement d'une manière signi?icative. Ils croient que l'échec de la demande effective à rejoindre toutes les potentialités de l'offre, en dépit du fait que la demande psychologique humaine est très loin d'être satisfaite pour la vaste majorité des individus, est dû à des causes beaucoup plus fondamentales."
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à Cri7que de la détermina7on de l’offre de travail
Concep7on classique : offre de travail déterminée par une analyse coût avantage meHant en rela+on salaire réel et désu+lité du travail Double cri7que :
Cri+que secondaire : phénomène d’illusion monétaire
Cri7que essen7elle : faille logique dans le raisonnement : salaire réel dépend du niveau des prix lors de la dépense donc après la produc+on alors que l’offre de travail est antérieure à la produc+on
à Remise en cause du principe de la courbe d’offre de travail
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à AMtude plus ambivalente face à la ques7on de la demande de travail
Accepta+on implicite de la logique néo-­‐classique dans la Théorie Générale
“Un accroissement de l’emploi ne peut, en général, se produire sans être accompagné d’une diminution des salaires réels. Nous ne contestons pas cette loi primordiale qu’à juste titre les économistes classiques ont déclaré inattaquable”
Remise en cause ultérieure ?
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è Implica+on de l’analyse de Keynes en termes de poli7que de l’emploi
Rejet des prescrip7ons de type défla7onniste
"Tout le monde demeure d'accord sur ce qu'en l'état de concurrence parfaite, une baisse du taux des salaires en monnaie par rapport aux autres prix en monnaie -­‐ ce qui implique une baisse des salaires réels -­‐ doit rendre pour les employeurs l'embauchage de main-­‐d'œuvre avantageux, et vice-­‐versa."
Arthur Cecil Pigou -­‐ La théorie du chômage
"Une baisse des salaires réels, due à la hausse des prix non accompagnée d’une hausse des salaires nominaux, ne fait pas baisser, en règle générale, l’offre de main-­‐d'œuvre dont on dispose au salaire courant au-­‐dessous de la quantité effectivement employée avant la hausse des prix. Supposer qu’une hausse des prix puisse avoir ce résultat, c’est supposer que toutes les personnes actuellement dépourvues d’emploi, quoique désireuses de travailler au salaire courant cesseraient d’offrir leurs services en cas d’une hausse même limitée du coût de la vie. C’est sur cette étrange proposition que la Théorie du chômage du Professeur Pigou paraît reposer et c’est elle qu’admettent implicitement tous les membres de l’école orthodoxe."
John Meynard Keynes -­‐ Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie
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à Ques7on de la détermina7on du volume de l’emploi si le marché du travail ne le permet pas
Emploi lié à la demande, plus précisément aux an+cipa+ons de demande (voir suite du chapitre)
à Ques7on de la détermina7on du salaire
Niveau de salaire lié à des négocia+ons
Négocia+ons ne sont pas con+nues mais se font à intervalles réguliers (donc rela+ve rigidité des salaires)
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à Loi de Say entraîne l’égalité de l’épargne et de l’inves7ssement « ne tout temps » : épargne est une consomma7on différée
Rôle du marché des fonds prêtables pour réaliser l’ajustement épargne -­‐ inves+ssement
à Cri7que fondamentale de Keynes : épargne est la renoncia+on à une consomma+on courante donc l’épargne est dépressionniste
" Un acte d’épargne individuelle signi?ie, pour ainsi dire, une décision de ne pas dîner aujourd’hui. Mais il n’implique pas nécessairement la décision de prendre ce dîner ou d’acheter une paire de chaussure une semaine ou une année plus tard, ou de consommer un bien donné à une date donnée. Il déprime donc l’activité économique consistant à préparer le dîner d’aujourd’hui sans stimuler l’activité pourvoyant à quelque acte futur de consommation. Il n’induit pas la substitution d’une demande de consommation future à une demande de consommation présente, il induit une diminution nette de cette demande présente."
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à Selon Keynes, l’épargne n’est pas déterminée par le taux d’intérêt mais représente une catégorie résiduelle
Ajustement épargne – inves+ssement n’est pas un préalable à l’équilibre
Expansion de l’inves+ssement génère une épargne supplémentaire (impact de la hausse du revenu)
è Pour Keynes, le fonc7onnement de l’économie ne débouche pas sur le plein emploi
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à Dans un contexte d’incer+tude, les décisions ne se fondent pas sur un calcul ra+onnel
Incer+tude peut se nourrir et s’autoentretenir (spécula7on sur les marchés financiers : concours de beauté)
à Deux grandes applica+ons de la logique de l’incer+tude :
Ques+on de la monnaie
Déterminants de l’inves+ssement
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à Déterminants de l’inves7ssement chez Keynes (réflexion complexe)
I = I(r) + Io
Référence à l’Efficacité Marginale du Capital (EMC) :
l’efEicacité marginale du capital est déEinie comme "le taux d’escompte qui s’applique à la série d’annuités constituée par les rendements escomptés du capital pendant son existence entière et qui rend la valeur actuelle de ces annuités égale au prix d’offre de ce capital. »
AWen7on : ne pas confondre E MC (an+cipée et exprimée sous forme monétaire) et produc+vité marginale du capital (constatée et exprimée en termes réels)
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à Composante autonome de l’inves+ssement est liée aux an7cipa7ons des producteurs
[les décisions des entrepreneurs] "ne peuvent pour la plupart être prises que sous la poussée d'un dynamisme naturel – d'un besoin spontané d'agir plutôt que de ne rien faire – et non en conséquence d'une moyenne pondérée de béné?ices quantitatifs multipliés par des probabilités qualitatives (…) Lorsqu'on évalue les perspectives de l'investissement, il faut donc tenir compte des nerfs et des humeurs, des digestions même et des réactions au climat des personnes dont l'activité spontanée les gouverne en grande partie. »
Dis+nc+on entre des an+cipa+ons de court terme (rela+vement stables – chapitre 5) et des an+cipa+ons de plus long terme beaucoup plus incertaines (chapitre 12)
à Analyse de l’inves+ssement apparaît composite et met l’accent sur l’instabilité de l’inves+ssement
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Mo7f de spécula7on lié à la préférence pour la liquidité
"La possession de monnaie apaise notre inquiétude ; et la prime que nous exigeons pour nous dessaisir de la monnaie est la mesure de notre inquiétude. »
Taux d’intérêt est alors un phénomène monétaire et non réel
"Ainsi le taux d’intérêt à tout moment, étant la récompense pour renoncer à la liquidité, mesure la répugnance des personnes qui possèdent la monnaie à renoncer à leur pouvoir inconditionnel d’en posséder. Le taux d’intérêt n’est pas le « prix » qui amène à s’équilibrer la demande de ressources à investir et le consentement à s’abstenir de consommations immédiates. »
Demande de monnaie de spécula+on varie en fonc+on inverse du taux d’intérêt (importance du taux d’intérêt conven7onnel)
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"Une économie monétaire est essentiellement une économie où la variation des vues sur l'avenir peut in?luer sur le niveau actuel de l'emploi."
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à Pensée de Keynes : cri7que de l’existence d’un ajustement économique automa7que et nécessité d’une interven7on publique pour permeHre à l’économie de se rapprocher du plein emploi
à Importance de la monnaie et de l’incer7tude dans le fonc+onnement de l’économie
à Ques+on de la portée exacte de la remise en cause du modèle classique
à Devenir de la pensée de Keynes ?
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