+ Soit la demande réagit vivement à une hausse des prix : la baisse de la demande sera
proportionnelle, voire plus que proportionnelle, à la hausse du prix. Cela peut se produire
par exemple dans un secteur où la concurrence est très forte, et pour un produit qui peut
être facilement remplacé par un autre (facilement substituable), ou qui n’est pas
indispensable. Dans ce cas, l’élasticité-prix de la demande sera inférieure ou égale à -1.
++ Soit la demande réagit peu, voire pas du tout, à une hausse des prix : la baisse de la
demande sera faible ou nulle. Cette situation concerne des produits indispensables et peu
substituables (pétrole, timbre poste, Cnam dans mon exemple ci-dessus), ou qui entraînent
une accoutumance forte (alcool, tabac, drogues, Cnam encore ?), ou certains produits de
luxe, ou, à l’opposé, des biens ou services dont le prix apparaît comme étant indolore
(pain, sel, journal…).
Dans ce cas, l’élasticité-prix de la demande sera comprise entre -1 et 0
+++ soit (cas plus rare), la demande varie dans le même sens que le prix : le prix
augmente, et la demande suit : cas de certains produits de luxe ou de mode, ou de certains
actifs (actions, immobilier, œuvres d’art…) ; ou alors, le prix baisse, ce qui fait baisser la
demande : ce dernier cas peut illustrer que l’on appelle l’effet VEBLEN ou effet de
snobisme. Quand un bien ou service se démocratise, une fraction des consommateurs de
ce bien ou service s’en détourne. L’exemple type est le tennis : dans les années 1980, le
tennis s’est « démocratisé » et le nombre de pratiquants a grimpé en flèche ; de ce fait,
certains anciens joueurs ont délaissé le tennis et se sont tournés vers le golf (si le golf est
un sport, alors, la pétanque, c’est un sport de combat…. Avis personnel). Donc, dans ce
cas, l’élasticité-prix de la demande sera positive.
Donc, la hausse ou la baisse (mais beaucoup plus rare) du prix influence la
consommation dans la mesure où le pouvoir d’achat baisse (ou augmente). En effet, la
hausse des prix réduit le revenu réel de l’individu, même si son revenu nominal (celui
qu’il constate sur sa feuille de salaire, par exemple) reste identique. Le revenu réel
détermine réellement (d’où son nom) la quantité de biens et services que mon revenu
nominal me permet d’acquérir, compte tenu de l’inflation (inflation : hausse du niveau
général des prix) : le revenu réel reflète donc le pouvoir d’achat.