Systme respiratoire - Université de Neuchâtel

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Système respiratoire
1. ANATOMIE
Anatomie: Nez
•
•
•
•
•
Zone de conduction de l ’air
Humidifie et réchauffe l ’air
Filtre l ’air
Contient les récepteurs olfactifs
Sert de caisse de résonance à la voix
Anatomie: Pharynx
• Relie les cavités nasales et la bouche au larynx et à l ’œsophage
• 3 zones:
–
–
–
Nasopharynx
Oropharynx
laryngopharynx
• Fournit un passage à l ’air
• Aiguille l ’air vers la trachée et les aliments vers l ’œsophage
• Phonation à l ’aide des cordes vocales
Dr Michel Hunkeler
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Anatomie: Trachée
• Mesure 10-12 cm
• 2,5 cm de diamètre
Anatomie: Arbre bronchique
•
•
•
•
•
•
•
La trachée donne naissance à 2 bronches souches (droite et gauche)
Bronches lobaires
Bronches segmentaires
Bronchioles
Bronchioles terminales
Bronchioles respiratoires
Alvéoles
Alvéoles pulmonaires
Anatomie: Poumon
•
•
•
•
Poumon gauche divisé en 2 lobes
Poumon droit divisé en 3 lobes
Chaque lobe est subdivisé en segments (bronche, artère, veine propre)
Les poumons contiennent 300-750 millions d ’alvéoles qui correspondent à une
surface de 200 m2
Dr Michel Hunkeler
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Anatomie: Plèvres
• Plèvre pariétale
• Plèvre viscérale
• La plèvre produit le liquide pleural qui sert de lubrifiant entre les 2 plèvres.
2. Mécanique de la respiration
• 2 phases:
– inspiration
– expiration
• Les pressions respiratoires sont exprimées par rapport à la pression atmosphérique
(environ 760 mmHg)
• Pression intra-alvéolaire: pression à l ’intérieur des alvéoles, varie avec les phases
respiratoires
• La respiration s ’effectue par des variations de volume de la cavité thoracique
• Ces variations de volume provoquent des variations de pression qui vont entraîner
l ’écoulement des gaz
• Les gaz équilibrent la pression
• Loi de Boyle et Mariotte: à température constante la pression d ’un gaz est
inversement proportionnelle à son volume
Dr Michel Hunkeler
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Inspiration
• Diminution de la pression intra-alvéolaire qui permet l ’entrée de l ’air dans les
poumons
• La pression est diminuée par augmentation du volume thoracique:
– Diaphragme: se contracte et s ’abaisse
– Muscles intercostaux: leurs contractions élèvent la cage thoracique et poussent le
sternum vers l ’avant
• Une inspiration normale représente environ 500 ml d ’air
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Expiration
•
•
•
•
Processus passif par l ’élasticité du poumon
En relâchant les muscles inspiratoires, le poumon retrouve son volume initial
Le volume intrathoracique et pulmonaire diminue et les alvéoles sont comprimées
La pression intraalvéolaires est alors d ’environ 1 mmHg en dessus de la pression
atmosphérique
Eléments influençant la ventilation pulmonaire
• Résistance des conduits aériens
• Compliance pulmonaire
• Tension superficielle des alvéoles
Résistance des conduits aériens
• Principalement due à la friction de l ’air sur la surface des conduits aériens
• Proportionnelle à la différence entre les pressions atmosphériques et intraalvéolaires
• Inversement proportionnelle aux résistances des conduits aériens (dépend
principalement du diamètre)
• Les muscles lisses des bronchioles peuvent se contracter et modifier la résistance
des conduits aériens
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• Le système nerveux parasympathique stimule une contraction des parois
bronchiques sous l ’effet de divers stimuli (histamine, gaz): crise d ’asthme
Compliance pulmonaire
• La compliance pulmonaire est la capacité du poumon à se dilater (extensibilité)
• Plus la compliance est élevée plus la ventilation est facilitée
• Divers problèmes peuvent diminuer la compliance pulmonaire:
– fibrose
– rigidité de la paroi thoracique
– diminution du surfactant
Tension superficielle dans les alvéoles
• A la surface des alvéoles, il y a un liquide principalement composé d ’eau et du
surfactant (lipides et protéines)
• Le surfactant a un rôle de détergent, réduit la cohésion des molécules d ’eau pour
éviter que les alvéoles collabent
Volumes pulmonaires
• On mesure plusieurs volumes pulmonaires permettant d ’établir les capacités de
l ’individu.
• Volumes:
– courant
– de réserve inspiratoire
– de réserve expiratoire
– résiduel
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Capacités pulmonaires
• Capacités:
– inspiratoire: quantité totale d ’air qui peut être inspirée après une expiration
courante (correspond au volume courant + volume de réserve inspiratoire)
– résiduelle fonctionnelle: correspond à la quantité d ’air qui reste dans les poumons
après une expiration courante (volume résiduel + volume de réserve expiratoire)
• Espace mort:
– part de l ’air respiré qui remplit les zone de conduction et qui ne participe pas aux
échanges gazeux
– environ 150 ml
– pour un volume courant de 500ml, seul 350 ml sont utiles pour la ventilation
alvéolaire.
• La ventilation normale est de 500 ml par respiration à un rythme d ’environ 12 x/mn
soit 6 litre/mn
• La ventilation peut atteindre 200 litre/mn en cours d ’effort intense
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Epreuves évaluations capacité respiratoire
• Spirographie: mesure des capacités respiratoires par une cloche vide renversée sur
de l ’eau, reliée au patient par un embout.
• Mesure du volume expiratoire maximal par seconde (VEMS): mesure la quantité d ’air
maximale expulsée par seconde.
• Normalement le 80 % de la capacité vitale peut être expulsée en 1 sec.
Echanges gazeux
• Loi des pressions partielles de Dalton: la pression totale d ’un gaz exercée par un
mélange de gaz est égale à la somme des pressions exercées par chacun des gaz
constituant.
• L ’air est composé:
– 78,6% d ’azote. Pression partielle de l ’azote pour une pression atmosphérique de
760 mm Hg = 78,6% x 760 = 597 mm Hg.
– 21% O2: pression partielle de 159 mm Hg
– 0,04% CO2
– 0,5% H2O
– Divers gaz: argon, hélium...
Echanges gazeux: altitude
• La pression atmosphérique diminue avec l ’altitude
• Po2 à 3000m diminue à 110 mm Hg
• Po2 augmente de 760 mm Hg tous les 10 m lorsque l ’on descend sous l ’eau
Echanges gazeux: loi de Henry
• Lorsque un mélange de gaz est en contact avec un liquide chaque gaz se dissout
dans le liquide en proportion de sa pression partielle
• Plus un gaz est concentré dans le mélange gazeux, plus il se dissout en grande
quantité et rapidement dans le liquide
•
Au point d ’équilibre, les pressions partielles sont les mêmes dans les 2 phases
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Echanges gazeux entre le sang, les poumons et les
tissus
• Plusieurs éléments influencent les mouvements des gaz à travers la barrière alvéolo-
capillaire:
– les gradients de pression partielle et la solubilité des gaz
– les caractéristique de la membrane alvéolo-capillaire (mesure normalement 0,5 à 1
µm
– la concordance entre la ventilation et la perfusion sanguine dans les capillaires
alvéolaires
• L ’aire de la membrane alvéolo-capillaire est d ’environ 140 m2, soit 40 x la surface
de la peau de l ’individu.
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Ventilation-perfusion
β
Pour que les échanges gazeux soient optimaux, il doit y avoir une bonne
concordance entre la ventilation (quantité de gaz atteignant les alvéoles) et la
perfusion (écoulement sanguin autour des alvéoles)
β
Lorsque les alvéoles sont mal ventilées (pression partielle d’O2 faible), le sang est
dévié vers les zones mieux ventilée.
β
Lorsque le taux de CO2 est élevé dans les alvéoles, les bronchioles se dilatent pour
améliorer la ventilation.
β
Lorsque le taux de CO2 est bas les bronchioles se contractent.
Hypoxie
β
Diminution de l’apport d’oxygène aux tissus
β
Anémie: diminution de l’hémoglobine limitant le transport d’O2
β
Hypoxie circulatoire: diminution ou arrêt de la circulation sanguine locale ou
généralisée
β
Hypoxie respiratoire: Diminution PO2 artérielle
Transport du gaz carbonique
β
Gaz dissout dans le plasma: 7-10%
β
Lié à l’hémoglobine: 20-30%, CO2 se fixe sur la globine
(carbhémoglobine)
β
Ion bicarbonate dans le plasma: 60-70% du gaz carbonique
Effet Haldane
β
Favorise la diffusion et l’échange de gaz carbonique tant dans les tissus que dans les
poumons.
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β
La quantité de gaz carbonique transportée dans le sang est fonction du degré
d’oxygénation du sang.
β
β
Plus la pression partielle de l’O2 est basse plus le sang peut transporter de gaz
carbonique
Régulation de la respiration
β
Bulbe rachidien
β
Pont
β
Bulbe rachidien:
• Groupe respiratoire dorsale(GRD): centre de la régulation du rythme respiratoire
(centre inspiratoire).
• L’information est transmise par les nerfs phréniques et les nerfs intercostaux
• Lorsque le GRD devient inactif, les muscles se relâchent et il se produit une
expiration
• Le GRD donne un rythme inspiratoire d’environ 12-15 inspiration/minute
β
β
La fréquence respiratoire normale s’appelle eupnée
La phase inspiratoire dure en général 2 secondes, la phase expiratoire 3 secondes
L’inhibition du GRD abolit la respiration (somnifère, morphine, alcool…)
Le groupe respiratoire ventral (GRV) a un rôle encore mal défini avec des neurones
inspiratoires et expiratoires (peut-être un rôle dans l’expiration forcée)
β
β
Régulation de la respiration
Pont
β
Les centres respiratoires du pont influencent l’activité des neurones du bulbe
rachidien
β
Centre pneumotaxique dans la partie supérieure du pont inhibe les centres
respiratoires du bulbe.
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Facteurs influant sur la fréquence et l’amplitude
respiratoire
β
L’amplitude respiratoire est déterminée par la fréquence des influx envoyés par les
centres respiratoires vers les muscles
β
Plus les influx sont fréquents, plus les contractions des muscles respiratoires sont
intenses
β
La fréquence respiratoire dépend de la durée de l’action du centre inspiratoire ou de
la rapidité de son inactivation
β
Récepteurs sensibles aux agent irritants: mucus accumulé, poussière, fumée,…
Provoquent une constriction réflexe des bronchioles
Si les agents irritant se trouvent dans les voies nasales, ils provoquent l’éternuement
Dans les bronches ou la trachée la toux.
β
Centres cérébraux supérieurs:
• Possibilité de régulation volontaire de la respiration (partielle car si le CO2 est trop
élevé une inspiration se déclenche automatiquement)
• Les émotions, les douleurs aiguës peuvent moduler le rythme respiratoire (par
l’hypothalamus)
• Le froid diminue la fréquence respiratoire alors que le chaud l’augmente
β
Réflexe de distension pulmonaire:
• La distension pulmonaire stimule les influx inhibiteurs sur le centre respiratoire
β
Facteurs chimiques:
• Les chimiorécepteurs centraux situés à proximité du bulbe rachidien et les
chimiorécepteurs périphériques situés dans la crosse de l’aorte et à la bifurcation
carotidienne sont sensibles aux variations des concentrations d’O2, CO2 et ions
hydrogènes
• PCO2 est le plus puissant et le plus influant des marqueurs chimiques
β
L’hypercapnie (augmentation de la PCO2) entraîne une hyperventilation
(augmentation de la ventilation).
β
Une augmentation de 5 mm Hg de la pression partielle de CO2 double la ventilation
alvéolaire même si la PO2 est normale
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Hyperventilation
β
β
β
β
Involontairement dans un contexte d ’anxiété, une hyperventilation peut être
déclenchée.
Il y a alors une hypocapnie qui provoque une constriction des vaisseaux cérébraux
donc une ischémie cérébrale
Elle cause des étourdissements, une perte de connaissance, des paresthésies, des
crampes..
Traitement: respirer dans un sac pour augmenter la PCO2
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Facteurs influant sur la fréquence et l’amplitude
respiratoire: PO2
β
β
β
Les cellules sensibles à la PO2 se trouvent dans la crosse de l ’aorte et les
corpuscules carotidiens
La PO2 doit diminuer en dessous de 60 mm Hg pour influer sur la ventilation
En dessous de 60 mm Hg les centres respiratoires sont stimulés
L ’asthme
β
β
β
β
β
Maladie inflammatoire des voies respiratoires
Causée par:
• allergie
• infection virale (bronchite asthmatiforme)
• Asthme « intrinsèque » pouvant s’accentuer avec l ’effort, le froid...
Touche 5-10% des enfants en âge de scolarité
Peut être mortel
Interfère avec la qualité de vie
Asthme d ’effort
β
β
β
β
β
L'asthme d'effort est attribuable au refroidissement et au dessèchement des voies
respiratoires, provoqué par une respiration plus intense durant l'exercice. Les cellules
des voies respiratoires libèrent alors des produits chimiques qui causent le
resserrement des muscles qui les entourent, ce qui a pour effet de rétrécir et
d'obstruer le passage de l'air.
L ’asthme n ’est pas une contre-indication à la pratique d ’une activité sportive
Le sport améliore la qualité de vie des asthmatiques
Plusieurs champions olympiques, en particulier en natation sont des asthmatiques
(Mark Spitz)
La sport doit être effectué lorsque l ’asthme est bien maîtrisé
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Ventilation à l ’exercice
β
Ventilation augmente sous l ’influence:
• Du mouvement
• Résultat des modifications biochimiques sanguines
β
A l ’exercice la ventilation augmente en fonction de la demande énergétique
β
Pour des efforts faibles c’est le volume courant qui augmente
β
Pour des efforts plus intenses il y a une augmentation de la fréquence respiratoire
β
Le débit ventilatoire est au repos de 5-8l/mn
β
A l ’effort il peut atteindre 150-200l/mn
β
La ventilation maximale dépend des dimensions corporelles: taille, poids, surface
cutanée.
β
La ventilation maximale diminue avec l ’âge
β
β
Le débit ventilatoire est plus élevé pour les exercices avec les membres supérieurs
que inférieurs
L ’augmentation de la ventilation à l ’effort est due à une augmentation du volume
courant, surtout en utilisant le volume de réserve inspiratoire et en augmentant la
fréquence.
β
Le volume courant peut augmenté 6x par rapport au volume de repos
β
La fréquence passe de 12/mn à 45/mn
β
Le sportif a tendance à augmenter son volume respiratoire à l ’effort et à garder des
fréquences respiratoires basses
β
Cela limite la dépense énergétique (moins d ’énergie utilisée pour les muscles
respiratoires)
β
Pour les débits ventilatoires supérieurs à 50 l/mn, les muscles respiratoires
accessoires sont utilisés
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Seuil ventilatoire
β
Moment où la ventilation augmente de façon disproportionnée à l ’intensité de
l ’exercice
β
Il se situe entre 55-70% de la VO2 max
β
C ’est l ’intensité d ’exercice à partir de laquelle la demande énergétique ne peut plus
être satisfaite par la voie oxydative seule.
β
La ventilation augmente d ’avantage que l ’effort à partir du seuil ventilatoire, pour
éliminer le CO2 produit par l ’acide lactique
β
Le seuil aérobie et le seuil ventilatoire en général concordent
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Muscles respiratoires
β
β
L ’énergie nécessaire pour les muscles respiratoires est d ’environ 2% de l ’énergie
totale au repos
A l ’effort elle augmente à 15% de l ’O2 nécessaire à l ’organisme
Limitation de l ’effort
β
β
β
Le système respiratoire n ’est qu'exceptionnellement le facteur limitant la performance
Les exceptions:
• maladies respiratoires
• sujets très entraînés avec un très haut niveau de consommation maximale d ’O2
Le système respiratoire peut s ’adapter dans de plus larges proportions que le
système cardio-vasculaire
Adaptations du système respiratoire avec
l ’entraînement
β
β
β
β
β
L ’entraînement n ’a que peu d ’effet sur les capacités et volumes pulmonaires
L ’entraînement diminue la fréquence respiratoire de repos.
Il augmente la fréquence pour des exercices maximaux
La diffusion pulmonaire (échange gazeux à travers la barrière alvéolo-capillaire) est
améliorée à l ’exercice maximal (augmentation du flux sanguin)
Peu d ’influence de l ’entraînement sur le contenu en O2 du sang
Dépense énergétique à l ’effort
Mesures énergétiques de l ’exercice
β
Objectif: mesurer la quantité d ’énergie dépensée par l ’organisme à l ’effort
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Calorimétrie directe
Calorimétrie indirecte
β
Le métabolisme du glucose et des lipides consomme de l ’O2 et produit du CO2.
β
On évalue la dépense énergétique en mesurant les échanges gazeux respiratoires
β
L ’énergie produite est calculée à partir des mesures de CO2 et O2
Quotient respiratoire
β
La consommation d ’O2 lors du métabolisme est fonction du type de source
d ’énergie
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β
β
β
β
β
β
β
β
β
β
La calorimétrie indirecte permet de connaître la quantité de CO2 rejeté (VCO2) et la
consommation d ’O2 (VO2)
Le rapport entre la VCO2 et la VO2 est le quotient respiratoire
La quantité d ’O2 nécessaire pour oxyder une molécule de glucide ou de lipide est
proportionnelle au nombre de carbone contenu dans le substrat
Par exemple: le glucose (C6 H12 O6) produit lors de sa combustion 6 molécules de
CO2, 6 molécules d ’H2O, 38 ATP et consomme 6 molécules d ’O2
Dans ce cas le quotient respiratoire = 1 = 6CO2/6O2
Le quotient respiratoire des lipides vaut 0,7
Le métabolisme glucidique produit 5,05 kcal par litre d ’O2 consommé
Le métabolisme des lipides produit 4,69 kcal/l O2
Le métabolisme des protéines produit 4,46 kcal/ L O2
Cette technique présente certaines limites:
• Le contenu en CO2 dans l ’organisme est variable selon la ventilation
(hyperventilation, exercice intense)
• Il ne représente pas exactement la production de CO2 par l ’organisme
• Le quotient respiratoire est inexact en se qui concerne la mesure du métabolisme
des protéines
β
β
β
β
Au repos le QR se situe au environ de 0,80
Comment évolue le QR lors de l ’exercice physique?
Il augmente et s ’approche de 1 compte tenu de l ’utilisation des glucides par le
muscle
Le QR peut parfois dépassé 1 lors d ’exercice intense:
L ’organisme rejette plus de CO2 pour tenter de limiter l ’acidification du milieu due à
l ’accumulation d ’acide lactique
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Consommation d ’O2 lors de l ’effort
β
β
β
β
L ’adaptation de l ’organisme à l ’effort n ’est pas immédiat.
Il faut un temps d ’adaptation du système cardio-respiratoire pour atteindre l ’équilibre
(steady-state)
On parle de déficit d ’O2 en début d ’effort
Ce déficit doit être compensé à l ’arrêt de l ’exercice (phase de récupération)
Seuil lactique
β
β
β
β
β
β
β
Considéré comme un indicateur du potentiel d ’endurance de l ’athlète
Le seuil aérobie correspond au moment où les lactates augmentent au-dessus de la
valeur de repos
Mesure sanguine avec un prélèvement par exemple au bout du doigt
Le point d ’inflexion de la courbe n ’est pas toujours évident à déterminer
Il a été établi des valeurs de référence arbitraire de taux d ’acide lactique: intensité de
l ’exercice correspondant à une lactémie de 4 mmol/L
Onset of blood accumulation (OBLA)
En général le seuil est exprimé par rapport à un pourcentage de la VO2 max
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β
β
β
β
La capacité de l ’athlète à faire un exercice intense sans accumuler d ’acide lactique
témoigne de sa bonne aptitude
Si 2 individus ont une même VO2 max c ’est celui qui a un seuil lactique plus élevé
qui obtient les meilleures performances
Sujet sédentaire: seuil aérobie à 50-60% de la VO2 max
Sujet entraîné: seuil à 80% de la VO2 max
Métabolisme de base
β
β
β
β
β
β
Même au repos le corps dépense de l ’énergie pour son fonctionnement
Au repos une personne consomme 0,3 L O2/min, soit 432 L/j
L ’équivalent calorique d ’un quotient respiratoire de 0,8 est de 4,8 kcal/L O2
consommé
On peut calculer la dépense énergétique d ’un individu au repos = O2 consommé par
jour X kcal utilisées par L O2 = 432 x 4,8 = 2074 kcal/j
Par définition, le métabolisme de base est mesuré chez un individu après 8 h de
sommeil, 12 h de jeûne, en position allongée
Correspond à l ’énergie minimale pour maintenir les fonctions vitales
Masse maigre
β
β
Poids du corps sans tenir compte des tissus graisseux
Sur la base de mesures anthropométriques: mesure de l ’épaisseur du pli cutané et
des circonférences corporelles
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β
http://t.verson.free.fr/PHYSIOLOGIE/DETERMINATION_MASSE_GRASSE/Masse_g
rasse.htm#_Toc423373323
Métabolisme de base
β
β
β
β
β
β
β
Plus le pourcentage de masse maigre est élevé plus le métabolisme de base est
élevé
Plus la surface corporelle est importante plus le métabolisme est élevé (perte de
chaleur)
Le métabolisme de base de l ’individu varie de 1200-2400 kcal/j
La dépense énergétique moyenne d ’un individu est de 1800 kcal/j
L ’athlète peut dépenser jusqu’à 10 000 kcal/j
Pour mémoire: 1 kcal correspond à l ’énergie nécessaire pour élevé 1 litre d ’eau de
15 à 16°
Le métabolisme total se décompose en moyenne en:
• 73% métabolisme de base
• 15% thermogenèse: correspond au métabolisme de repos qui dépasse le
métabolisme de base, influencer par la consommation alimentaire, l ’exposition au
froid, des agents thermogéniques (tabac, café)
• 12% activité
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Effet de l ’exercice sur la dépense énergétique
β
β
β
La dépense énergétique augmente proportionnellement à l ’activité
La VO2 augmente linéairement avec la puissance de l ’exercice
A chaque état d ’équilibre, la VO2 représente le coût énergétique de la puissance
développée.
Consommation maximale d ’O2
VO2 max.
β
β
β
La consommation d ’O2 arrive à une valeur ou malgré l ’augmentation de la charge
(de l ’effort) la VO2 n ’augmente plus.
La VO2 max. détermine le potentiel aérobie
La VO2 max. ne permet pas à elle seul de déterminer la performance en endurance
d ’un athlète
Amélioration de la performance par économie de
l ’effort
β
β
β
La correction de la technique de mouvement permet de diminuer les besoins
énergétiques
Pour une même VO2 max la dépense énergétique est différente pour un effort
identique
Un triathlète avec une VO 2 max de 5 L/min nage moins vite sur 400 m qu’une
nageuse avec une VO2 max de 2,3 L/min
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La performance en endurance dépend de
β
β
β
β
VO 2 max élevée
Seuil aérobie élevé
Economie de l ’effort (faible VO2 pour un même niveau d ’exercice)
Pourcentage élevé de fibres lentes
Coût énergétique de l ’activité sportive
β
Dépend de
• intensité de l ’effort
• type d ’activité
• âge
• sexe
• poids
• taille
• composition corporelle
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Exemple de coût énergétique de diverses activités
Cause de la fatigue à l ’effort physique
β
β
Lassitude qui accompagne la diminution de la performance musculaire
Plurifactorielle
Epuisement du glycogène sanguin
β
β
β
Une part du glucose apporté au muscle vient de la circulation sanguine
Le glycogène du foie, en se dégradant permet de maintenir la glycémie au moins
pendant une partie de l ’effort
La glycémie peut chuter lorsque les besoins musculaires en glucose dépassent la
production du foie aboutissant à un épuisement musculaire (hypoglycémie)
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Fatigue
β
β
L ’accumulation des produits de la glycolyse, notamment de l ’acide lactique mais
surtout de ions H+ aboutit à une fatigue
Lors d ’un effort intense il y a une acidification dans le muscle, compensé
partiellement par les bicarbonates (HCO3-)
Fatigue et PH musculaire
β
β
β
Si le PH diminue à 6,4 dans le muscle, la glycolyse n ’est
plus possible (inhibition des enzymes)
Le muscle consomme ses réserves d ’ATP puis ne peut
plus fonctionner
La diminution du PH dans le muscle est le principal
facteur limitant de l ’effort intense et bref
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Fatigue neuromusculaire
β
β
Mauvaise transmission de l ’information au niveau de la plaque motrice
Limitation psychologique
Quelques tests
Mesure de la VO2 max
sur le terrain
β
Test de cooper:
Courir la plus longue distance possible en 12 minutes sur terrain plat, après un
échauffement correcte
VO2 max (ml/min/kg) = 22.351 X distance ( en Km) -11,28
Recommandations test de Cooper
Votre état de santé vous permet-il de passer ce type de test en toute sécurité et surtout:
Est-ce qu'un examen médical a déjà révélé un problème d'angine ou d'arythmie
cardiaque? Si oui, il serait préférable de consulter votre médecin;
- Il est préférable d'attendre au moins une heure après un repas et de boire de l'eau une
quinzaine de minutes avant l'exercice;
- Il est fortement recommandé de faire quelques exercices d'échauffement quelques
minutes avant le test;
- Il est important de bien doser votre effort; tentez de maintenir une vitesse constante.
Évitez les départs trop rapides ou trop lents;
Vous pouvez marcher si la course devient trop pénible;
- Si vous ressentez des étourdissements, de l'essoufflement prononcé ou un malaise inhabituel,
il est préférable de vous arrêter;
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- Une fois les 12 minutes écoulées, marchez deux ou trois minutes afin de permettre une bonne
récupération;
Test de Ruffier:
Prenez votre pouls de repos (de préférence le matin au lever) [P1]
Faites 30 flexions sur les jambes pendant 45 secondes et prenez directement votre
pouls [P2]
Attendez une minute et reprenez votre pouls [P3]
Calculez l'indice de Ruffier:
Indice de Ruffier = (P1+P2+P3-200)/10
Indice de Ruffier < 0
très bien
0<Indice de Ruffier<2
bien
2<Indice de Ruffier<5
moyen
Indice de Ruffier>5 manque d'entraînement ou au
contraire sur-entraînement
Outils Test de Conconi
Le test de Conconi est une méthode pratique pour définir votre seuil de lactate ( permet
de déterminer un niveau de puissance ou de fréquence cardiaque au seuil
anaerobie/aerobie) dans des conditions de terrain réalistes afin de définir vos différentes
zones d'entraînement.
La réussite de ce test dépend entièrement du choix d'un terrain approprié. Dans le
meilleur des cas ce serait un vélodrome couvert. Mais qui a un vélodrome couvert à sa
disposition? Alternativement un parcours protégé du vent d'environ 400 à 800 mètres.
Une piste en tartan donne une approximation très correcte. Elle fournit plus de
résistance de roulement que l'asphalte ce qui diminue l'influence du vent et donne un
résultat plus précis.
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Procédure de réalisation du test: Gardez exactement la même position pendant toute la
durée du test (C'est encore mieux si vous disposez d'un guidon "Aéro"). Augmentez
votre vitesse à chaque tour de 2 km/h ou 40 watts si vous disposez d'un instrument de
mesure de puissance. Dans le meilleur des cas votre fréquence cardiaque est
enregistrée ou sera notée à l'issue de chaque tour. Vous commencerez à une allure
aisée(Fréquence cardiaque 110-120). Le test s'achèvera dès que vous serez incapable
de tenir une vitesse constante sur la totalité d'un tour.
Maintenant vous tracez un diagramme avec votre fréquence cardiaque en fonction de la
vitesse. Tracez une ligne joignant tous les points. Votre seuil correspond au point ou la
courbe obtenue s'infléchie. Ce sera plus facile à visualiser si vous tracez l'axe des
vitesses avec une échelle assez réduite.
Test de Conconi
Le test de Conconi se réalise sur un home-trainer ou un ergomètre avec un braquet fixe.
Sur un home traîner à résistance réglable, réglez la résistance de la manière suivante :
- pour 60 rpm la puissance que vous développerez sera de 100 watts
- pour 80 rpm la puissance que vous développerez sera de 200 watts
Protocole du test de Conconi :
- échauffement de 20 minutes sur un petit braquet avec quelques accélérations
- déclenchement du Chrono
- commencer le test à 60 RPM (100 watts)
- augmentez la cadence de 1 RPM chaque minute
- une fois arrivé à 95RPM, augmentez la cadence de 2RPM toutes les 20 secondes
- Lorsque vous sentez que vous ne pouvez plus aller plus vite et que votre fréquence
cardiaque est maximale, terminez par un sprint de 10 secondes.
- Récupération active de 20 minutes
Analyse du test :
Certains logiciels, le SRM propose une analyse automatique de ce test. Pour les autres
capteurs, lissez votre courbe pour un intervalle de 15 secondes. Le point de déflexion de
votre courbe indique votre seuil en fréquence cardiaque et en puissance : vous avez
obtenu votre fréquence cardiaque au seuil (FCs) et votre puissance au seuil (Ps).
Vous pouvez maintenant calculer vos zones d'intensité d'effort en puissance et en
fréquence cardiaque.
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L'augmentation du rythme cardiaque est régulière sur la ligne rouge jusqu'aux alentours
de 170 pulsations par minute, la vitesse de déflexion survient à une vitesse de 14 km/h,
c'est à ce moment que l'on peut observer la fin de cette progression linéaire, la suite et
fin du test étant représentées par la ligne verte.
En conclusion, cette personne atteint sa FCMax vers 180 bpm et sa VMA vers 14 km/h.
Son VO2 Max indirect est donc de 14 km/h x 3.5, soit 49 ml/min/kg.
Adaptations métaboliques à l ’effort
β
β
β
β
L ’entraînement aérobie élève le seuil lactique
Après un tel entraînement on peut réaliser un effort plus intense ou correspondant à
un plus fort % de la VO2 max sans que le lactate ne s ’élève
Le seuil augmente par
• augmentation des enzymes musculaires oxydative
• meilleure élimination du lactate produit par le muscle
Par contre au niveau de la VO2 max la concentration de lactate reste identique voir
supérieure chez le sujet entraîné
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Amélioration du potentiel aérobie
β
β
β
Le gain maximal de VO2 max est obtenu en 18 mois d ’entraînement
Ensuite la performance peut encore être améliorée, sans augmentation de la VO2
max en améliorant la durée de l ’effort à un pourcentage plus élevé de la VO2 max.
En fait il y a une élévation du seuil lactique
Facteurs influençant la réponse à l’entraînement
aérobie
β
β
β
β
β
β
β
β
β
β
β
β
Chacun a un potentiel de VO2 max
La VO2 max est atteinte après environ 18 mois d entraînement intense
Le gain de VO2 max est d ’autant plus faible avec l ’entraînement que la valeur initiale
est élevée
L ’âge du début d ’entraînement pourrait influencer la VO 2 max à l ’âge adulte
La VO2 max a une limite génétique qui ne peut pas être dépassée
Les facteurs génétiques interviennent dans environ 50%de la VO2 max
La VO2 max diminue avec l ’âge
Elle peut être maintenue ou diminuer moins vite si l entraînement est maintenu. Elle
peut même être améliorée par l ’exercice chez une personne âgée sédentaire
Les femmes ont une VO 2 max inférieure à l ’homme (25% chez les sédentaires et
10% chez les athlètes)
Le potentiel d ’augmentation de VO2 max est établi en partie génétiquement. Certains
individus augmentent leur VO2 max plus que d ’autres pour un entraînement
identique
Le type d entraînement et d ’exercice utilisés pour mesurer la VO2 max influencent le
résultat.
Exemple: des nageurs suivant un entraînement de 1h 3X /semaine pendant 10
semaines améliorent leur VO2 max de 1,5% sur le tapis roulant et de 11% dans l ’eau
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