Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Centre Africain d’études Supérieures en Gestion INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES ET AUTRES ORGANISATIONS-ISMEO AG ES C Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisé (DESS) option Marketing et Stratégie L IB -B Année académique 2012-2013 (11e promotion) THEME EQ TH IO U ETUDE DE LA POLITIQUE DE DIFFERENCIATION DANS LA GRANDE DISTRIBUTION AU SENEGAL : CAS DE CITYDIA E Présenté par : Dirigé par : MelleMariam HAMIDOU AMANI M. Amdy FALL Enseignent en marketing ESP Enseignentassocié CESAG Novembre 2013 I Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA DEDICACES Nous dédions ce travail à nos parents qui sont pour nous une promesse d’amour et un soutien inconditionnel. A mes sœurs qui sans relâche m’ont insufflé l’envie d’y arriver. AG ES C U EQ TH IO L IB -B E I Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA REMERCIEMENTS Nous exprimons notre gratitude sincère et reconnaissance aux personnes dont les noms suivent et qui nous ont aidés par des analyses pertinentes et des suggestions utiles : − à mon encadreur, Monsieur FALL Amdy enseignent associé au CESAG pour sa disponibilité et son encadrement, le Centre Africain d’Etudes Supérieur en Gestion (CESAG) quant a la qualité de la formation ; AG ES C − àmadame la Directrice Marketing de CITYDIA; − YOUNGA Awa, SAM Rashid, GOSSAN Jean Jaques, MOUTARI Rachida, ONDO Delisa, M. et Mme SENGHOR ; U EQ TH IO L IB -B E II Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA SIGLES ET ABBREVIATIONS CA: Chiffre d’Affaire CCM: Client à Croissance Maximum CDR: Client du Deuxième Rang CNR: Client Non Rentable CPP: Client le Plus Précieux F CFA: Franc de la Communautaire Française d’Afrique GD: Grande Distribution HD: Hard-Discount AG ES C GMS: Grande et Moyenne Surface LTV: Life Time Value U EQ TH IO L IB PIB: Produit Intérieur Brut -B PNB: Produit National Brut E III Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Les principaux acteurs de la grande distribution mondiale............................................ 13 Tableau 2 : le changement de vision opérer au niveau des entreprises ............................................. 23 Tableau 3 : les 5 niveaux de marketing relationnel .......................................................................... 30 Tableau 4: Baromètre de prix de 23 produits de grande consommation dans les 03 enseignes de grande consommation a Dakar ........................................................................................................... 45 Tableau 5: répartition de l’échantillon par genre .............................................................................. 47 Tableau 6: la catégorie socioprofessionnelle .................................................................................... 47 AG ES C Tableau 7 : la tranche d’âge .............................................................................................................. 47 Tableau 8 : type de marque acheté .................................................................................................... 49 Tableau 9 : Type de produits le plus acheté ...................................................................................... 50 Tableau 10 : Appréciation des produits de CITYDIA ...................................................................... 50 L IB -B LISTE DES FIGURES Figure 1 : Canal de distribution direct................................................................................................. 9 IO TH Figure 2 : Canal de distribution court ............................................................................................... 10 Figure 3 : Canal de distribution long................................................................................................. 10 EQ Figure 4 : Typologie des acteurs de la grande distribution................................................................ 12 U Figure 5 : Les 2 stratégies d’évitement de la concurrence ................................................................ 21 E Figure 6 : Typologie de l’évolution de la clientèle ............................................................................ 28 Figure 7 : le magasin CITYDIA le plus fréquenté ............................................................................ 48 Figure 8 : critères de choix de CITYDIA .......................................................................................... 48 Figure 9 : Quel est en fonction de la catégorie socioprofessionnelle, le motif de fréquentation des magasins CITYDIA ? ......................................................................................................................... 51 Figure 10 : Quelle est en fonction de la catégorie socioprofessionnelle la marque achetée ............. 51 Figure 11 : Satisfaction des prestations de CITYDIA ....................................................................... 52 IV Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Sommaire DEDICACES I REMERCIEMENTS ....................................................................................................................................... II SIGLES ET ABBREVIATIONS ................................................................................................................... III LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ...................................................................................................... IV INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................................... 2 PREMIERE PARTIE: CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL. ............................. 6 CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL ........................................... 7 CHAPITRE 2. CADRE CONTEXTUEL .................................................................................................... 33 DEUXIEME PARTIE: ETAT DE LA DIFFERENCIATION AU NIVEAU DE CITYDIA. .................... 37 CHAPITRE 3. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE DE L’ETUDE ........................................ 38 AG ES C CHAPITRE 4. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS ..... 43 CHAPITRE 5. RECOMMANDATIONS .................................................................................................... 53 CONCLUSION GENERALE ........................................................................................................................ 59 BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................................... 1 U EQ TH IO L IB -B E 1 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA INTRODUCTION GENERALE Née au XVIIIe siècle en Europe, la grande distribution a connu une évolution progressive allant du succursalisme et coopératives de consommation au libre-service, le discount et les grandes surfaces. La grande distribution (GD) procède du fordisme qui permet d'écouler en masse la marchandise vers le consommateur. Cette action de « Distribuer, consiste à apporter et à placer au bon endroit des produits en quantité suffisante, avec le choix requis, au bon moment et avec des services nécessaires à leur vente, à leur consommation et le cas échéant à leur entretien » 1 C AG ES Elle se définie comme une offre composée d’un assortiment diversifié de produits de grande consommation, disponible dans un même espace et vendue en libre-service. -B La mondialisation croissante s’est associée à l’ouverture de nombreux espaces économiques régionaux, voire mondiaux et à l’uniformisation, timide mais réelle, des goûts et modes de vie. Ces L IB phénomènes ont poussé les enseignes de grande distribution à développer des stratégies d’internationalisation afin de s’implanter dans les nouveaux marchés de consommation. TH IO Ainsi d’après Andrey Tordjiman alors directeur marketing de l’enseigne AUCHAN, disait que EQ « chaque enseigne s’efforce de devenir une marque pour fidéliser ses clients et se différencier de la concurrence. Une fois établie, cette marque constitue la premier capital de l’entreprise » 2 U E En effet le contexte fortement concurrentiel du XXIe siècle oblige les enseignes de grande distribution à faire preuve d'une grande créativité du fait des produits et services pratiquement similaires qu’elles offrent pour la grande consommation. Il s'agit pour les entreprises de trouver des voies et moyens visant à proposer une offre à valeur ajoutée par rapport à celle des concurrents, donc de se différencier, conquérir des parts de marché et rester pérennes. « La stratégie de différenciation ou la démarque (ou la "révolution" comme la nomme Guy Arnaud Dayan, manuel de gestion, volume 1, 2e édition Ellipses /AUF page 453 1 2 Armand Dayan, Manuel de la Distribution: Fonction, structure, évolution, éditions d’organisation, PARIS 2 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Kawasaki) 3 s'appuie sur les parades que l'on trouve à "la concurrence" ainsi que les nouveautés / innovations que l'on apporte sur les 4P du marketing ». En effet, le monde de la grande distribution est soumis à une concurrence où innovation et attraction jouent un rôle prépondérant. Mais cela ne suffit pas pour attirer les consommateurs dont le comportement volatile a été largement observé par les professionnels. Il est de plus en plus important pour les grandes enseignes de distribution alimentaire de se distinguer les unes des autres par une personnalité forte, une image qui puisse leur permettre de gagner un avantage concurrentiel durable. Ensuite, se démarquer constitue un enjeu stratégique et même capital pour les entreprises. Le client C devenant non seulement paresseux mais aussi exigeant et capricieux a besoin de percevoir la valeur AG ES ajoutée d’une offre par rapport a une autre avant d’accomplir l’acte d’achat. CITYDIA est une nouvelles enseigne de grande distribution sous franchise et présente depuis -B seulement 2012 au Sénégal. CITYDIA évolue dans le secteur de la grande distribution sénégalais où se trouvent notamment des libres services (superettes, supermarchés, hypermarchés) tels que L IB L’historique et géant CASINO, l’hypermarché EXCLUSIF, les enseignes PRIX DOUX, HOBALLAH et les boutiques de quartier. TH IO Dans un tel contexte concurrentiel, il ne suffira plus aujourd’hui d’exposer ses produits pour que les EQ consommateurs vienne les acheter ; l’assortiment, le design et l’animation du point de vente, l’emplacement du magasin, le prix, le personnel et ses compétences… voici quelques éléments non U exhaustifs qui entre fondamentalement en compte pour une enseigne de grande distribution qui se E veut compétitive et différente afin de vendre mieux. Toujours mieux se positionner par rapport à la concurrence dans un secteur dense où la différence entre les offres est difficilement perceptible, il est légitime de se poser la question à savoir : Que fait l’enseigne de grande distribution CITYDIA pour se différencier et gagner des parts de marché? Autrement dit, quelle politique de différenciation met en œuvre l’enseigne pour être unique et 3 Manager GO, Qu’est-ce que la différenciation, http://www.manager-go.com/strategie-entreprise/qu-est-ce-qu-unestrategie-de-differenciation 3 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA conquérir le cœur de ces consommateurs capricieux? La problématique de ce travail se résume donc à mettre sur pied un document détaillé qui étudie les éléments mis en évidence par une enseigne de grande distribution alimentaire pour se démarquer nettement de ses concurrents et proposer une offre de valeur perçue comme telle par ses clients. Pour se faire, nous prendrons le cas de l’enseigne CITYDIA franchise de la marque espagnole DIA. Elle est présente sur le marché sénégalais de la grande distribution alimentaire depuis 2011. Le thème retenu met en évidence de façon générale le modèle économique de l’enseigne CITYDIA et en particulier la fonction marketing par le biais des éléments de différenciation de l’enseigne, de ses prix par rapport à la concurrence et de la perception de ses clients quant à ses offres. C AG ES Le but de toute entreprise est d’être performant à long terme. Cette performance est liée à la qualité de la proposition de valeur et a une compétence en back office spécifique et difficilement imitable. La différenciation constituant un facteur clé de succès de plus en plus pris en compte par les -B enseignes de grande distribution alimentaire, notre objectif général sera d’en étudier la politique au Pour cela il faudra : TH IO L IB sein de CITYDIA. Etudier le modèle économique de CITYDIA • Analyser les différents moyens de différenciation de CITYDIA • Comparer les prix de quelques produits de consommation de CITYDIA a ceux de ses U EQ • concurrents directs E • Analyser les motifs de fréquentation des magasins CITYDIA par les consommateurs Le thème que nous soumettons a note réflexion revêt une importance pour une enseigne telle que CITYDIA nouvellement arrivée sur le marché de la grande distribution alimentaire au Sénégal. Au niveau managérial: Cette étude permettra à CITYDIA de comprendre d’avantage les éléments déterminants sa différenciation. Au niveau stratégique : CITYDIA pourra mieux cerner ses avantages concurrentiels par rapport à ses concurrents. En outre, elle saura comment son offre est perçue de ses clients et surtout de trouver des axes d’amélioration de cette dernière. Notre thème de mémoire se veut toujours de jouer un rôle de sentinelle voir détecteur d’insuffisance 4 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA et proposer des alternatives aux failles du système afin d’ouvrir la voix a d’autres pise de recherche allant dans la dynamique d’une amélioration continue face à une concurrence rude et vorace. • De façon personnelle l’effort de recherche auquel nous nous sommes soumis revêt tout son intérêt. En effet, au niveau académique ce thème aura pour but de mettre en pratique nos acquis et de valider notre diplôme par la rédaction d’un mémoire. Ce mémoire constituant une note dans le processus de validation du diplôme. • Au niveau professionnel : Cette étude est sans doute le début d’une carrière professionnelle dans le marketing des enseignes de grande distribution Ainsi notre étude sera articulée en deux (02) parties:La première partie portera sur le cadre AG ES C théorique et conceptuel qui nous amènera à poser de manière claire la problématique de la différenciation des enseignes de grande distribution alimentaire au Sénégal dans un contexte fortement concurrentiel. -B La deuxième partie concernera le cadre analytique dans lequel nous étudierons le modèle économique de CITYDIA et ses éléments de différenciation afin de tirer son épingle des jeux L IB concurrentiels de la grande distribution au Sénégal. IO Ensuite nous développerons le point relatif à une comparaison de prix pratiqué par CITYDIA et ses TH concurrents directs sur quelques produits de grande consommation. EQ Enfin, nous nous appesantirons sur les motifs de fréquentation des magasins CITYDIA par les U consommateurs. E 5 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA AG ES C U EQ TH IO L IB -B Première partie:Cadre théorique, Conceptuel et Contextuel. E 6 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL Revue critique de la littérature: Mener à bien notre étude nous a nécessitée la lecture d’ouvrages. C’est ainsi que Kotler et DuboiS OPCT page 550 dans Marketing Management « La distribution est l’ensemble des activités qui s’exercent depuis le moment ou le produit, sous sa forme d’utilisation, entre dans le magasin commercial du producteur ou du dernier transformateur, jusqu’au moment ou le consommateur en prend possession. Dans ce passage ils montrent qu’aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement de produire un bien ou un service ou encore de s’intéresser uniquement à nos fournisseurs, distributeurs et clients finaux, mais plutôt intégrer toute la chaine d’approvisionnement en amont et en aval. AG ES C Cette définition indique que la majorité des fabricants ne vendent pas directement leurs produits aux utilisateurs finaux ; Entre ces deux acteurs interviennent des intermédiaires qui remplissent de nombreuses fonctions sous le terme de la distribution Jaques Dioux et Marc Dupuis « La distribution » Edition Pearson Education page 08 Stratégie des -B groupes et marketing des enseignes : « Distribuer c’est mettre a la disposition d’un consommateur intermédiaire (entreprise) ou final (consommateur) des biens, des services ou des solutions selon L IB l’échéance, le lieu, la quantité et la présentation adaptée ». IO Cette définition permet de distinguer l’acte de distribution que l’on peut découper en opérations. Que ce soient les producteurs, les distributeurs ou les consommateurs finaux ils accomplissent des TH actes prépondérants. EQ Cedric Ducrocq dans « La nouvelle distribution » Dumat Paris 2e édition 2006, propose de décomposer le mix marketing de la distribution ou le « retail mix » en six (06) facettes : U magasin, la communication, le personnel et le prix-promotion. E L’assortiment, le physique (design et animation du point de vente), l’implantation (localisation du Cette tentative de décomposition du retail mix nous interpelle tout d’abord sur la none grande différence entre le mix marketing en général et le retail mix sur les variables d’action marketing d’autant plus que les variables de produits, prix, communication et distribution sont perceptibles. Ensuite, l’acquisition d’avantages concurrentiels est essentielle quant à la survie d’une enseigne dans un environnement plutôt concurrentiel. De ce fait, agir sur ces variables d’action des enseignes lui fera acquérir ces avantages et par conséquent se différencier. Pour Porter « L’avantage concurrentiel », Inter Editions, 1986 « Une firme se différencie de ses concurrents lorsqu’elle parvient à acquérir une caractéristique unique à laquelle les clients attachent de la valeur.» C'est donc cette caractéristique unique qui apporte une valeur supplémentaire à l'offre que doivent 7 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA rechercher les entreprises qui souhaitent mettre en œuvre une stratégie de différenciation Selon Philippe Moati est professeur d'économie à l'université Paris-Diderot, coprésident de l'Observatoire Société et Consommation (Obsoco) et auteur de L'Avenir de la grande distribution, lors de son analyse sur l’introuvable différenciation en grande distribution énonce que « la différenciation renvoie a des modèles économiques spécifiques tant au niveau de la proposition de valeur qu’au niveau du back office ». Sur le plan de la proposition de valeur, on peut souligner qu’elle consiste à mettre en avant une offre différente susceptible de capter la préférence d’une partie de la clientèle. La différenciation sur la proposition de valeur se joue sur des facteurs objectifs : Une offre de C produit différentes, des services inédits, mais également sur la dimension symbolique et AG ES immatérielles de l’offre qui implique que l’enseigne soit une véritable marque qui véhicule un imaginaire, des symboles qui défendent des valeurs. Au niveau du back office, la différenciation repose sur des compétences difficilement imitables -B telles que dans la conception de produits innovants, le marketing. L IB Philippe Moati pense également que des changements profonds dans le modèle économique des enseignes doit être opérée afin que le consommateur lui-même puisse percevoir cette IO différenciation. TH Nous partageons cette analyse dans la mesure où les enseignes ont les mêmes formules avec des prix à quelques différences prés. Des concepts commerciaux spécifiques aux attentes de cibles EQ précises et non de masse, des compétences en internes difficilement imitables sont des pistes de U réflexion vers une offre unique des enseignes de grande distribution alimentaire. E 1.1. Théorie de la distribution 1.1.1. Définition et importance de la distribution La distribution est la fonction de l’entreprise qui permet de mettre à la disposition des consommateurs des biens et des services dont ils ont besoin à l’endroit, en quantité, en qualité et au moment où ils le désirent. Le développement des méthodes de production (taylorisation, l’informatisation..) et les progrès technologiques ont considérablement augmentés l’offre sur les marchés. 8 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA La globalisation a quasiment uniformisé les besoins en consommation et a rendu les clients des entreprises multiples. Les entreprises étant dans l’incapacité de mettre leurs produits à la disposition de leurs clients ellesmêmes à l’endroit et en temps voulu, elles ont recours aux intermédiaires : Les distributeurs, Ces derniers remplissent des fonctions de distribution dont celle de la logistique, de commercial, de gros et de détail. 1.1.2. Lescanaux de distribution 1.1.2.1. Définition Le canal : C’est le chemin suivi par le produit depuis le fabricant ou le producteur jusqu'à AG ES C l’utilisateur final. Le circuit est l’ensemble des canaux de distribution d’un produit ou d’une gamme de produit. -B Le réseau de distribution d’une entreprise est constitué par l’ensemble des personnes physiques ou IO L IB morales qui remplissent les différentes fonctions de distribution pour ses produits. La filière : C’est la succession de stades techniques de production et de distribution reliés les uns Les différents types de canaux EQ 1.1.2.2. TH aux autres par des marchés et concourent tous à la satisfaction de la demande finale. U Le nombre de personnes entre le fabricant et le consommateur final permet d’identifier trois (03) E types de canaux de distribution : a. Le canal direct : Le canal direct est le canal dans lequel il n’existe pas d’intermédiaire entre le fabricant et le consommateur final. Il est aussi appelé canal sans niveau.Le schéma de du canal direct se présente comme suit : Figure 1 : canal de distribution direct Producteurou fabricant Consommateur final Source : Kotler& Dubois, Marketing Management 13e édition b. Le canal court : Il est celui dans lequel il existe un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur. On l’appelle aussi le canal à niveau Z. Le schéma se présente comme suit : 9 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Figure 2 : canal de distribution court Producteur Détaillant Consommateur Source : Kotler& Dubois, Marketing Management 13e édition c. Le canal long : Le canal long comprend plusieurs intermédiaires. c’est un circuit à plusieurs niveaux. Figure 3 : canal de distribution long Producteur Grossiste Consommateur Détaillant Source : Kotler& Dubois, Marketing Management 13e édition AG ES C 1.1.1. Notion de la grande distribution 1.1.1.1. Définition « La grande distribution est une offre composée d’un assortiment diversifié de produits de grande -B consommation, disponible dans un même espace et vendue en libre-service au consommateur IO L IB final »4. Appelée également commerce intégré car à elle seule elle assure la fonction de gros et du détail, la TH grande distribution est le métier de grandes entreprises qui font de la distribution de masse : Vente EQ en grandes villes, achat important, méthode moderne de vente telle que le libre-service.Le libreservice est une méthode de vente caractérisée par la présentation et le libre accès aux produits U généralement conditionnés. E La fonction de gros consiste à acheter des marchandises aux producteurs ou aux importateurs, les stocker et les revendre aux détaillants. La fonction de détaillant consiste à s’approvisionner en marchandises pour les revendre en détail au consommateur final. 1.1.1.2. Un assortiment L’assortiment est l’ensemble des différents produits proposés par un point de vente à sa clientèle. Un magasin devra choisir les produits à mettre en vente. Ce choix doit tenir compte de plusieurs 4 Performance Management consulting, La grande distribution en Afrique: Etat des lieux et perspectives, 2012 10 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA critères : • Etre adapté aux besoins de la zone de chalandise • Etre rentable pour le magasin • Tenir compte de la marge dégagée par les références • Refléter l’image et le positionnement de l’entreprise • Tenir compte des contraintes matérielles du point de vente a. Les dimensions d’un assortiment - L’ampleur: Elle correspond au nombre de groupes de produits présents dans le Point de vente. L’assortiment est ample lorsque la majorité des sept groupes de produits est présente. L’assortiment est dit restreint lorsqu'un ou deux groupes de produits sont présents ; AG ES C - La largeur: C‘est le nombre de familles proposées pour chaque groupe de produits. L’assortiment est dit large quand le nombre de familles est élevé. L’assortiment est dit étroit si le nombre de familles est réduit ; -B - La profondeur est la mesure du nombre de références offertes par famille de produits. L IB L’assortiment est dit profond si le nombre de références est important. L’assortiment est 1.1.1.3. TH IO dit superficiel si le nombre de références est faible. Les acteurs de la grande distribution EQ a. Les caractéristiques des acteurs U Les acteurs de la grande distribution sont des entreprises de capitaux à but purement lucratif. En E Afrique on les regroupe sous le vocable de Grandes et Moyennes Surfaces (GMS). Ainsi, l’industrie de la grande distribution distingue six (6) principaux segments de distribution : L’hypermarché, magasin de superficie supérieure à 2500 m² sont de très grandes surfaces de ventes offrant un assortiment large et profond de biens de consommation courante et de biens durables.Exemple : EXCLUSIF hypermarché ; Le supermarché, d’une superficie comprise entre 400 m² et 2500 m² offrent un assortiment varié en libre-service.Exemple : L’enseigne CASINO et CITYDIA La supérette, dont la superficie est comprise entre 120 m² et 400 m² offrent un assortiment à prédominance alimentaire.Exemple : PRIX DOUX, MY SHOP ; Le Hard-Discount (HD) : Il est né en Allemagne dans les années 1948/1949 par les frères 11 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Albrecht qui fondent l’enseigne Aldi (Albrecht discount). Pour répondre aux problèmes posés par la guerre (notamment les pénuries) il faut un magasin peu cher et simple. Les réductions sont appliquées directement sur le prix de vente et non sur la valeur totale de vos courses à la fin de l’année (pratique courante à l’époque). « Un magasin hard discount est un libre-service alimentaire avec un personnel réduit, une présentation réduite, des prix bas, peu ou pas de marques nationales, mais de produits sous marques de distributeurs ou sans marques. » Ce concept fait son apparition en France en 1988 avec l’implantation de Lidle et Aldi dans le nord de la France. C’est à cette époque qu’est créé ED. Pendant 20 ans le Hard Discount va connaître une période dorée: le nombre de magasins va être multiplié par plus de 23.Le HD connaît un essor depuis la fin des années 1960 en Allemagne avec des enseignes comme Lidl, Norma et Aldi, puis à la fin des années 1980 dans d'autres pays C européens. alimentaire ; AG ES Le magasin – entrepôt de ventes en semi – gros destinés aux professionnels de l’industrie Le grand magasin, commerce de détail multi – spécialiste ; et non durables. L IB -B Le magasin spécialisé qui ne vend qu’une seule gamme de biens de consommation durables La typologie et les caractéristiques de ces différents acteurs de la grande distribution sont ainsi résumées dans la figure ci-dessous : EQ TH IO Figure 4 : Typologie des acteurs de la grande distribution U E Source : Performance Management Consulting (2012) 12 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA b. Les principaux acteurs de la grande distribution dans le monde On compte environs une dizaine de géants de la grande distribution alimentaire dans le monde.Le tableau ci-dessous les regroupe en précisant pour chacun d’entre eux leurs nationalités, leurs chiffres d’affaires en Milliards de dollars américain, leurs effectifs ainsi que leur format. Tableau 1 : Les principaux acteurs de la grande distribution mondiale AG ES C EQ TH IO L IB -B Source: Global Power of Retailing 2010, Deloitte La grande distribution occupe une place prépondérante dans le Produit Intérieur Brut (PIB) des U E économies. En effet, plus de 6,6% du PNB mondial. Les 250 premiers distributeurs ont généré en 2008 un chiffre d’affaires de près de 4 milliards dollars américain. Le secteur emploie plus de 2% de la population active mondiale. Toutefois, le poids de la grande distribution varie, selon les pays, en fonction des différences démographiques, culturelles, institutionnelles, des politiques de protectionnisme. c. Taux de pénétration et principaux acteurs de la grande distribution en Afrique Environ douze (12) enseignes se partagent un marché de 27 milliards de dollars américain essentiellement concentré en Afrique Australe. Ainsi, Le marché de l’Afrique Australe est dominé par quatre (4) grands groupes, Shoprite et Pick ‘N’ Pay avec 56% de parts de marché, puis 13 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Massmart et SPAR, indiquant un marché concentré. Cette région de l’Afrique se démarque par un taux de pénétration des circuits de distribution formels dans le commerce de détail allant jusqu’à 60%, principalement grâce à l’internationalisation des enseignes Sud-africaines. En Afrique du Sud, le secteur de la distribution enregistre depuis une dizaine d’années des taux de croissance annuels variant entre 5% et 10%. En Afrique du Nord, le marché est dominé par les enseignes françaises à savoir Casino, Carrefour et Auchan. Leur implantation est généralement basée sur des partenariats avec des entreprises locales ou sur des franchises. Les principales enseignes sont Carrefour, Casino, Auchan en partenariat avec le groupe ONA, Marjane, Acima et Metro qui se partagent un marché de 2,5 milliards dollars C américain. Le taux de pénétration de la grande distribution dans le commerce de détail maghrébin AG ES varie selon le pays entre 10% et 20%.Le leader du marché maghrébin est le groupe ONA qui commercialise les marques Marjane, Acima, et Coforma au Maroc en partenariat avec le groupe français Auchan. En 2009, l’ONA a généré un chiffre d’affaires de 2 milliards dollars. -B Le principal acteur présent en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est est le groupe DAMAG qui L IB commercialise l’enseigne Casino avec comme unique format de vente le supermarché. Le groupe gère environ quarante (40) supermarchés au Gabon, en Côte d’Ivoire, au Congo, au Cameroun et au IO Sénégal et étudie actuellement les possibilités d’implantation au Bénin, au Togo et en Guinée TH Equatoriale. Les activités de distribution du groupe ne se limitent pas à l’alimentaire puisqu’il est EQ propriétaire de la « Master Franchise » de nombreuses marques de vêtements et de sports dont Go Sports, Adidas, Nike, Celio, Diesel, Hugo Boss, Aldo. La zone Afrique de l’Ouest est marquée par U une très faible pénétration des services de grande distribution. E L’Afrique de l’Ouest est majoritairement composée de pays en transition présentant de faibles niveaux de revenus per capita (< 4000 $). Le pays ayant l’offre de grande distribution la plus développée est le Nigeria où la structure et les réseaux de distribution ont significativement évolué durant ces dernières années avec des supermarchés qui se sont étendus dans les principales villes pour capter le potentiel d’achat présent notamment à Lagos, Abuja et Port Harcourt. 1.1.1.4. La franchise Technique de distribution reposant sur la collaboration entre un producteur (franchiseur, franchiser) et un distributeur (franchisé, franchise). Le premier accorde au second une licence commerciale composée du droit de vendre ses produits en exploitant son enseigne, sa ou ses marque(s), sa 14 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA notoriété, son image et en bénéficiant d'une assistance technique, commerciale et de gestion. En contrepartie, le franchisé s'approvisionne chez le franchiseur et lui verse dans certains cas des redevances (royalties) et/ou un droit d'entrée (entry fee). On distingue quatre types de franchise que sont : La franchise industrielle : Elle permet au franchiseur de concéder au franchisé la fabrication et la commercialisation d’un produit. Souvent des transferts de technologie y jouent un rôle déterminant. Exemple : COCA-COLA. La franchise de production : Soit le franchiseur est un industriel qui fabrique, soit une partie des produits est vendue dans le réseau. Exemple : YVES ROCHER. C AG ES La franchise de service : Le franchiseur concède le droit d’utiliser une enseigne ainsi qu’un savoirfaire portant outre les méthodes commerciales, sur les techniques de production du service. Exemple : MAC DONALD -B La franchise de distribution : Le franchiseur a un rôle de centrale d’achat. Le franchiseur est L IB généralement lui-même propriétaire d’un certain nombre de magasin portant la même enseigne. Exemple : CASINO, CITYDIA 1.2.1. Définition et importance de la distribution U EQ TH IO 1.2. La stratégie des distributeurs E La stratégie de distributeurs selon M. Benoun 5est « l’ensemble des “Décisions concernant l’optimisation de l’allocation des ressources entre formules, afin d’obtenir un avantage concurrentiel durable, générateur de profit à long terme et reposant sur la mise en œuvre d’une ou plusieurs stratégies génériques”». En d’autres termes, la stratégie des distributeurs consiste : - à procéder à une l'allocation optimale des ressources entre les différentes formules de distribution en vue ; 5 - d'obtenir un avantage concurrentiel durable et générateur de profit ; - en appliquant une ou plusieurs stratégies génériques au sens de Porter, le célèbre professeur Marc Benoun, Stratégie des distributeurs, 2008 15 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA de stratégie de la Harvard Business School, c'est à dire la domination par les coûts ou la différenciation. 1.2.2. Etapes d’élaboration de la stratégie des distributeurs La démarche d'élaboration de la stratégie des distributeurs comprend cinq étapes : 1. Choix du ou des domaines d’activité. Trois possibilités sont envisageables: domaine alimentaire, domaine non alimentaire, ou alimentaire et non alimentaire.Remarquons qu'il existe très peu de groupes présents à la fois dans l'alimentaire et le non alimentaire. 2. Choix d’une ou plusieurs formules de distribution. L'entreprise de distribution devra déterminer si elle souhaite être présente dans une ou plusieurs formules.Dans quelles formules elle devra investir et de quelles formules elle devra se retirer. C 3. Choix des objectifs financiers et marketing. L'entreprise devra déterminer ses objectifs AG ES financiers (bénéfice net / chiffre d'affaires, rentabilité des capitaux investis) et marketing (chiffre d'affaires, part de marché). 4. Choix des modes d’avantages concurrentiels. L'entreprise devra faire le choix entre le -B discount ou la différenciation. 5. Allocation des ressources entre les différentes formules. Les ressources globales financières L IB et humaines devront être réparties entre les différentes formules IO TH 1.2.3. Panorama des différentes stratégies des distributeurs Un distributeur commence toujours sa croissance en se développant dans un domaine (alimentaire EQ ou non alimentaire) avec une seule formule et dans son pays d'origine. Il applique soit une stratégie U de domination par les coûts soit une stratégie de différenciation. E Le distributeur peut ensuite décider d'exploiter d'autres formules dans son domaine d'activités. Par exemple développer à côté de ses hypermarchés (sa formule d'origine) d'autres formules comme le hard discount ou les supermarchés. Le distributeur peut aussi décider d'exploiter des formules en dehors de son domaine d'origine (alimentaire ou non alimentaire) mais en restant dans le domaine de la distribution. On dira que ce distributeur entreprend une diversification proche. Enfin le distributeur peut décider de sortir du champ de la distribution en changeant complètement de métier. Il pourrait vouloir devenir restaurateur, banquier ou assureur. 16 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Ces mouvements d'élargissement progressifs du métier de distributeur menés au plan national peuvent aussi être exportés (internationalisation). Par exemple Auchan a exporté à l'étranger sa formule d'hypermarché, le groupe PPR exporte la FNAC. Un distributeur peut aussi décider, pour faciliter l'exploitation de sa formule, de mener une stratégie d'intégration vers l'amont (cas d'Intermarché qui possède de nombreuses usines dans le domaine agro-alimentaire). Tous ces mouvements stratégiques des distributeurs peuvent être réalisés en ayant recours à la croissance interne ou à la croissance externe (rachats, alliances, franchise). C AG ES 1.2.4. La stratégie des formules Quatre possibilités sont envisageables : 1. Exploiter une seule formule dans une seule région (des hypermarchés dans l'Est de la -B France) ou dans un seul pays 2. Exploiter plusieurs formules dans une seule région (des hypermarchés et des supermarchés L IB en Savoie comme le groupe Provencia) ou dans un seul pays TH hard discount dans plus de dix pays) IO 3. Exploiter une seule formule sur plusieurs marchés (Aldi exploite une formule unique de 4. Exploiter plusieurs formules dans plusieurs pays (discount, club entrepôts, super centers … U E 1.2.5. La stratégie discount EQ comme Wal-Mart Le mécanisme du discount repose sur l'application par le distributeur d'une marge faible qui doit s'accompagner de rotations élevées car si les marges appliquées sont faibles, les prix sont inférieurs à ceux pratiqués par la concurrence et donc les clients affluent ce qui entraîne une rotation élevée des marchandises. 1.2.5.1. Typologie des discounters Il existe quatre catégories de discounters : des discounters généralistes qui ont une offre large et assez profonde, des discounters spécialistes aussi appelés category killers qui ont une offre étroite et profonde dans une seule catégorie de marchandises (des produits pour le bricolage, des jouets…), des discounters de marques qui proposent à marques identiques des prix moins chers et enfin des 17 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA discounters de fonction c'est -à-dire des entreprises proposant des produits satisfaisant la même fonction de consommation mais dans des marques moins prestigieuses. 1.2.5.2. Facteurs clés de succès du discount Cette liste de facteurs clés de succès énumère ce que doit avoir et faire un discounter pour réussir : - Importance des volumes achetés : un volume d'achat important permet d'obtenir un prix d'achat compétitif ; - Qualité de négociateurs des acheteurs : avoir de bons acheteurs permet à volume égal d'obtenir un prix d'achat plus faible ; - Qualité des relations avec les fournisseurs : avoir de bons rapports avec ses fournisseurs, malgré des négociations tendues, permet au distributeur de bénéficier en priorité des bonnes AG ES - C affaires proposées par le fournisseur ; Prix réellement compétitifs : le succès du discount est largement conditionné par l'importance de la différence de prix qui existe entre le prix de marché et le prix discount ; - Localisation magasin : les magasins discount doivent être localisés sur des emplacements où - -B les loyers sont faibles ; Architecture simple La construction et l'aménagement de magasins doit être la plus simple L IB possible afin de réduire les investissements et de traduire dans l'esprit du consommateur - IO l'atmosphère du discount ; Merchandising adapté: la présentation marchandise doit être adaptée afin de réduire les TH coûts (présentation en vrac, sur palettes…) Contrôle strict de la démarque inconnue. Il personnel ; U Faiblesse des frais de personnel mais capacité à motiver les vendeurs et gestionnaires. Il E - EQ faudra prendre toutes les mesures nécessaires pour minimiser le vol des clients et du faudra malgré des frais de personnel réduits au minimum savoir motiver employés et cadres de l'entreprise et des magasins ; - Optimisation logistique. Etant donné l'importance de l'enjeu financier que représente une bonne logistique le discounter doit minimiser les coûts de transport, de manutention et de stockage sans créer de ruptures de stocks ; - Pas ou peu publicité. Les investissements publicitaires doivent être inexistants (Cas d'Aldi) ou réduits (Lidl) par rapport aux formules non discount ; - Savoir privilégier les relations publiques. Faire parler de son enseigne à peu de frais via les relations presse constitue une politique de communication efficace. Mais de toute manière la communication du discount doit surtout s'appuyer sur le bouche à oreille ; 18 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA - Faiblesse de la taille des structures. Pas de structures pléthoriques ni au siège social ni dans les magasins où une polyvalence maximale du personnel devra être recherchée ; - Frais de gestion réduits. Tous les frais de gestion qui pèsent sur le compte de résultat du discounter devront être compressés au maximum ; - Rotation rapide des stocks. Comme nous l'avons vu la réussite du discount repose sur une rotation rapide des stocks. En conséquence chaque référence qui n'aurait pas une rotation suffisante devra être éliminée de l'assortiment ; Bénéfice financier. Pour gagner de l'argent, les discounters devront faire les placements les plus rémunérateurs pour bénéficier du délai qui s'écoule entre l'encaissement des marchandises et le paiement des fournisseurs (bénéfice financier). AG ES C 1.2.6. La différenciation 1.2.6.1. Définition Michael Porter dans L’avantage concurrentiel, Inter Editions, 1986 dit ceci« Une firme se les clients attachent de la valeur». L IB -B différencie de ses concurrents lorsqu’elle parvient à acquérir une caractéristique unique à laquelle IO C'est donc cette caractéristique unique qui apporte une valeur supplémentaire à l'offre que doivent rechercher les entreprises qui souhaitent mettre en œuvre une stratégie de différenciation. TH EQ La différenciation quant à KOTLER ET DUBOIS 6, est la mise en évidence de différences destinées à distinguer l'offre d'une entreprise de celle de ses concurrents. L'entreprise développe une gamme U de produits et une stratégie marketing de haut niveau de façon à bénéficier d'une position de E référence. La différenciation est alors une stratégie des entreprises qui permet de contourner les inconvénients de la concurrence portant sur les produits en répondant aux attentes des consommateurs. Elle constitue à se démarquer des autres firmes en offrant des produits légèrement différenciés, soit par leurs attributs, soit par leurs qualités. 1.2.6.2. Les principaux moyens de différenciation en grande distribution Les principaux moyens de différenciation sont : 6 KOTLER ET DUBOIS, 13E Edition 19 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA - La reconfiguration de la formule destinée à apporter une nouveauté dans la structure de l’offre (par exemple Loisirs et Création...) - La marque des distributeurs (MDD) : L’origine des MDD : Les marques des distributeurs (MDD) sont nées en Angleterre en 1869, une époque où les industriels refusaient de collaborer avec descommerçants qui remettaient en cause l’ordre établi avec de nouveaux modes d’approvisionnement. La suppression des intermédiairespermettait de proposer aux consommateurs des prix plus compétitifs. Les fabricants préféraient privilégier les grossistes. C’est ainsi que Casino fut la première enseigne à commercialiser des MDD en 1901. Elle investit C dans des usines pour pouvoir approvisionner ses succursales devente.Elles prirent toute leur AG ES légitimité en 1976 lorsque Carrefour communiqua ses produits libres, dans un contexte où tous les supermarchés se ressemblent. Une orientation stratégique émerge: ne plusparler seulement de prix mais montrer les efforts d’un distributeur responsable pourcontrôler la qualité, tel étaitl’objectif de L IB -B Carrefour. Il s’agissaitdéjà à l’époque d’un outil concurrentiel. Les MDD ont évolué de nos jours pour devenir un outil de marge. IO L’action sur les prix conduisant à une hausse ou à une baisse des prix ; EQ La décoration magasin ; TH Le service avant, pendant, après-vente ; La méthode de vente : mettre en libre-service des produits vendus jusqu'alors en traditionnel U Le style de vente et des vendeurs ; E La clientèle magasin: une clientèle typée, bourgeoise, bobo (bourgeois bohème) snob ou populaire contribue à différencier l'enseigne. Dans le contexte concurrentiel d'aujourd'hui, 2 voies se présentent aux entreprises pour échapper aux jeux de la concurrence. L'une, dans l'optique d'un marketing transactionnel, poursuit la stratégie de différenciation et cherche à obtenir la préférence du consommateur avec des objectifs plutôt offensifs ; L'autre, plutôt défensive, cherche à maintenir et « verrouiller » les consommateurs en érigeant de véritables barrières à la sortie, en isolant les clients des pressions concurrentielles afin de 20 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA « prohiber » en quelque sorte le libre choix. Figure 5 : Les 2 stratégies d’évitement de la concurrence AG ES C -B dees-service.html 1.2.7. Le marketing client TH IO L IB Sources:http://www.memoireonline.com/06/09/2165/m_Strategie-de-fidlisation-dans-le-marketing- La relation client est prépondérante en grande distribution, raison pour laquelle dans cette section, EQ nous nous évertuerons à définir le concept marketing client, à comprendre le capital client et à expliquer le passage du marketing transactionnel au marketing relationnel. U E 1.2.7.1. Définition du concept marketing client. À mi-chemin entre le marketing produit et la vente, cette discipline vise à orienter l'offre de l'entreprise en fonction des besoins du marché et des clients. Un marketing nouvel génération, voilà comment les experts définissent en substance, le marketing client. Auparavant, les industriels créaient un produit et le mettaient sur le marché. Soit les clients adhéraient et achetaient, soit ils n'aimaient pas et les produits restaient dans les rayons. Aujourd'hui, le contexte économique hyperconcurrentiel interdit une telle approche. Pour être sûre d'écouler leurs stocks, les entreprises sont contraintes d'écouter et d'anticiper les attentes du marché, et donc du client. 21 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA C'est là toute la valeur ajoutée du marketing client : mieux orienter les travaux du marketing produit grâce à une meilleure connaissance du marché et des besoins des consommateurs. Et réconcilier les deux frères ennemis de toujours : le marketing et les ventes. « Le marketing client fait la jonction entre ces deux départements ». Les sociétés l'ont bien comprise et sont de plus en plus nombreuses à accorder une place de choix à cette discipline. Des services entièrement dédiés voient même le jour au sein de certaines entités. Celles-ci sont donc dans l'obligation pour survivre de recentrer leurs préoccupations autour du client. Cette préoccupation est devenue très importante aussi bien chez les industriels que dans le marché des services. C AG ES En quelques années, les entreprises ont dû passer d'une activité centrée autour des produits à une activité centrée autour du client. -B Il s'agit en quelque sorte de savoir quel est le bon produit, celui qu'il faut proposer et qui se vendra.Ainsi, les entreprises affichent une volonté de plus en plus affirmée d'être réellement à L IB l'écoute de leurs clients de façon à anticiper leurs besoins. En substance, on peut dire que le client est aujourd'hui au cœur de l'entreprise. TH IO Depuis le début des années 90, le marché connaît une profonde modification avec l'inversion du EQ paradigme marketing : passage d'une orientation produit à une orientation client. Les années 90 marquent le début de l'ère du client. Les bases de données client se multiplient, l'essor du marketing U direct met en avant les avantages de la relation directe. Les canaux d'accès et d'information E prolifèrent. Les années 90 et les années suivantes marquent un recentrage sur le client. Sans aucun doute, les années 2000 marqueront l'intensification de cette tendance client avec l'émergence du concept de marketing one to one : une offre spécifique pour chaque client possible essentiellement grâce à l'avènement de l'Internet. Les entreprises, quelles que soient leurs secteurs d'activité, concentreront leurs efforts sur le service et la gestion de la relation client. 1.2.7.2. Du marketing transactionnel au marketing client. Comme son nom l'indique, le marketing transactionnel est centré sur la transaction, autrement dit sur l'acte d'achat. Marketing de conquête, sa vision est donc généralement court-termite, le but étant de conclure la vente. Par opposition à un marketing relationnel dont la vision à plus long terme 22 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA devrait permettre la fidélisation du consommateur. L'évolution du concept marketing est profonde. Pendant ces nombreuses décennies, c'est le marketing de la transaction qui a prévalu ; les marketers préféraient ignorer les processus relationnels jugés trop coûteux et trop complexes à gérer au profit de la fidélité à la marque en privilégiant la communication de masse. Mais actuellement les consommateurs sont de plus en plus infidèles et avertis, ils disposent du pouvoir de ne pas acheter ou de faire jouer la concurrence ; ils cherchent les produits les plus adaptés à leurs besoins de ce faite le marketing s'intéresse de plus en plus au client. Le tableau suivant montre le changement de vision opérer aux niveaux des entreprises ; d'un marketing transactionnel à un marketing relationnel. C Marketing transactionnel Marketing relationnel Origine Origine : industries et services Stratégie : recrutement consommation Stratégie fidélisation -B AG ES Tableau 2 : le changement de vision opérer au niveau des entreprises Avantage : économie de champs Performance : part de marche : développement, grande Avantage : économie d'échelle IO L IB Performance : taux de nourriture : Interlocuteur : consommateur passif TH Relation : indirecte (intermédiaire) Relation : directe Mode : méfiance, conflit Mode : confiance, coopération Horizon temporel : court terme Horizon temporel : long terme Echange : simple Echange : complexe Obligations : contractuelles Obligations : conventionnelles Rapport : indépendance U EQ Interlocuteur : coproducteur actif E Rapport : interdépendance Source : Sabine Flambard-Ruaud, article : Les évolutions du concept marketing, No. 11, Mai-août 1997. 23 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA 1.2.7.3. Le capital client. Il représente la valeur de la relation client. Celle-ci exprime la contribution financière possible totale d'un client (toute sa vie durant) à l'entreprise. Le capital client regroupe deux composants essentiels : le capital marque et le capital relationnel. Cet indicateur reflète la valeur de la relation client et de sa contribution aux perspectives de croissance future ; Pour la mesurer, il faut additionner : [la part de marché (accroître le nombre des clients les plus rentables) +la part de client (vendre davantage à chacun de ses clients) + la valeur long terme (pérenniser chaque relation client)]. En somme, le capital client est un critère novateur permettant d'évaluer la compatibilité à long terme entre l'entreprise et ses clients et les perspectives de croissance que celle-ci est susceptible de C générer pour l'entreprise. Le capital client représente : « La valeur de la marque aux yeux des AG ES consommateurs, la connaissance de la marque est un antécédent direct du capital client. Un capital client positif est observé si le consommateur forme des associations fortes, favorables et uniques avec le nom de cette marque ». -B Avec un consommateur de moins en moins fidèle, le capital client est de plus en plus difficile à L IB sauvegarder par les entreprises. Il impose des efforts permanents pour celles qui souhaitent le conserver et surtout le développer. Le travail sur le capital client se concrétise dans des actions IO visant à améliorer l'efficacité aussi bien du système de contacts avec la clientèle que des modalités TH de conquête ou des outils de fidélisation, et à développer les profits générés par les clients ». EQ L'optimisation du capital client, aussi stratégique qu'elle soit, ne doit pas rester la chasse gardée de U la direction générale et de la direction marketing. « Stratégique » ne doit pas seulement signifier « E décision d'état-major » mais doit aussi vouloir dire « vision commune, objectifs collectifs, processus partagés ». 1.2.8. La fidélisation 1.2.8.1. La fidélisation offensive. Une des finalités des programmes de fidélisation consiste à agir et à modifier les comportements des clients de manière à accroître leur valeur actualisée. Les moyens pour atteindre ce but général passent par le développement du chiffre d'affaires espéré ou l'accroissement de la survie des clients. 2niveaux d'actions sont possibles : 24 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Accroître la valeur relationnelle : Dans le cadre de cette démarche, l'entreprise cherche à instaurer une approche relationnelle qui revient à l'élaboration d'une relation d'apprentissage privilégiée entre la banque et son client ; et qui se nourrit d'une remontée d'informations régulière pour réactualiser leurs connaissances, afin de satisfaire de plus en plus précisément les besoins individuels des clients. Dans cet esprit, la valeur relationnelle est extérieure à celle des caractéristiques intrinsèques du produit ou du service. Elle est liée au maintien de cette relation et peut prendre des formes diverses. De manière primaire, elle peut se localiser dans le bénéfice de certains services que l'on obtient à condition de maintenir la relation. Accroître le flux de transactions : Pour se faire, les entreprises disposent de plusieurs possibilités telles que créer une satisfaction à chaque expérience et au-delà ; ce qui est supposé créer une C attitude positive. Cependant, le lien entre satisfaction de fidélisation est loin d'être prouvé et fait AG ES l'objet d'un débat récurrent en recherche marketing. Mais ici on retiendra qu'à défaut d'être une condition nécessaire et suffisante de la fidélisation, la satisfaction est nécessaire car la non satisfaction peut être source d'attrition de la clientèle. -B 1.2.8.2. La fidélisation défensive. L IB Dans un environnement aussi concurrentiel que celui-ci, les entreprises essaient avant de recruter de nouveaux clients, de maintenir d'abord les consommateurs actuels. Cela consiste à verrouiller les IO clients et de créer des marchés internes, captifs ou domestiqués. Cette idée n'est pas nouvelle. Dans TH le domaine du marketing elle trouve une place certaine. Il sera ainsi de plus en plus tentant EQ d'engager des actions sur des segments étroits mais domestiqués car l'ampleur de ces actions restant limitée, les risques de réaction de la concurrence seront d'autant moins importants. Dans le centre de U cette relation, se trouve la relation individualisée fournisseur - client. Nous pouvons identifier 4 E idées relatives à la construction des marchés captifs: La 1ère s'articule autour de l'idée de « coévolution ».Ce terme a été proposé par Eisenhardt et Galunic (2000). Les externalités du réseau jouent un rôle important dans ce contexte. On parle d'externalités du réseau lorsque la valeur qu'un consommateur, accorde au bien dépend du nombre d'utilisateurs ou de partenaires. Ramenées à la fidélisation, les externalités se traduisent à travers des possibilités de gagner des « miles» dans des réseaux partenaires (compagnies aériennes) ou de voir payer certaine de ses primes d'assurance par une banque (bancassurance). Ainsi, plus il y a multiplication de partenaires et d'adhérents, plus le programme devient intéressant du point de vue du consommateur. 25 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA La 2nde idée peut être observée dans le domaine de la constitution de communautés virtuelles. L'individu et l'identité de soi sont immergés dans l'environnement social. Ainsi la fidélité résulterait d'un environnement social favorable et incitatif. En matière de stratégie marketing, ceci ouvre l'alternative entre une fidélité obtenue par la satisfaction du client et/ou une fidélité obtenue par la création d'un lien spécifique qui se réalise dans un sentiment fort de confiance et d'engagement. C'est l'approche privilégiée par le constructeur de motos Harley Davidson. Le constructeur de motos crée des clubs dans différentes régions des Etats-Unis ou du monde et incite ses clients à y adhérer en accordant beaucoup de privilèges aux membres de ces clubs et la possibilité d'agir sur la création de nouveaux modèles en faisant des propositions directement à l'équipe managériale de Harley Davidson. C La 3ème idée nous conduit à la question centrale de la définition des marchés et de la compétition. AG ES En fin de compte, c'est par la construction d'alliances de marques et le développement de réseaux que les firmes pourront constituer ces communautés stratégiques qui risquent d'être en réalité les véritables unités de base de la compétition. On pourra s'interroger sur la nature de ces communautés -B stratégiques: seront-elles internes (associant les enseignes ou marques d'un même groupe) ou externes (associant les enseignes ou marques de groupes distincts) ? L IB La 4ème et dernière idée induit la notion d'hétérogénéité. Principalement ici, on trouve les IO programmes de fidélisation de la grande distribution qui cherchent à mettre en œuvre une politique TH de discrimination, rendue possible grâce à la connaissance des clients à travers des cartes de fidélité EQ en passant nécessairement par le stockage d'informations relatives au comportement des clients. Le stockage des informations au niveau du ticket, dans le cas des enseignes de la grande distribution U permet de segmenter la base de données clients d'après un certain nombre de critères faisant E ressortir le comportement global du client. Comme par exemple la date de la dernière visite; la fréquence de ses visites; le montant de ses achats: les produits achetés ; ces informations laissent la place à un grand nombre de possibilités de discrimination et d'individualisation du marketing-mix. L'argument principal est que dans la mesure où l'on peut personnaliser les produits et les services. 1.2.8.3. L'identification des différentes catégories de clients. Les clients diffèrent de 2 manières: soit par leur valeur pour l'entreprise, soit par leurs besoins. Nous ne nous intéresserons qu'à leur valeur car un des enjeux de la fidélisation est la reconnaissance des différentes catégories de consommateurs afin de trouver quels sont ceux qui méritent le plus 26 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA d'attention. La valeur d'un client comparée à celle d'autres clients conduit l'entreprise à doser ses investissements en concentrant ses efforts sur les meilleurs afin qu'ils restent fidèles et que leur valeur progresse. La valeur actualisée d'un client est égale à la somme actualisée au sens financier du terme, de tous les profits futurs que l'entreprise va réaliser avec ce client, Dans ces profits futurs, on tient compte de la marge sur les produits ou services. Il faut également tenir compte du prosélytisme de ses clients fidèles, de leur aide quand on les sollicite pour avoir leur avis à propos d'un nouveau produit ou service, de leur pouvoir de prescription auprès des prospects qui leurs ressemblent. Le total de tous ces chiffres constitue la valeur actualisée du client ou « Life Time Value» (LTV). Elle correspond en quelque sorte au classement du client dans l'entreprise. C AG ES a. Les clients les plus précieux ou profitables (CPP) Ils ont la plus grande LTV et sont le fonds de commerce de l'entreprise et le cœur de son activité. L'objectif numéro 1 est de les garder; c'est-à-dire les reconnaître, améliorer la qualité de ce qu'on leur offre, leur proposer des programmes de fidélité et les faire entrer dans une relation L IB -B d'apprentissage. IO b. Les clients à croissance maximum (CCM) ou clients du 2éme rang (CDR) Ce sont ceux qui ont le plus fort potentiel non réalisé, D'habitude, leur LTV est inférieure à celle et l'objectif est de les faire progresser. EQ TH des CPP, mais leur potentiel de développement est supérieur. Ils peuvent être encore plus rentables, U c. Les clients non rentables (CNR) Ce sont ceux qui probablement ne dégageront jamais assez d'argent pour justifier qu'on en dépense E pour les satisfaire. De tels clients existent dans toutes les entreprises et l'objectif est de les encourager à aller voir ailleurs afin de devenir les CNR des concurrents. 27 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Figure 6 : Typologie de l’évolution de la clientèle C Sources :http://www.memoireonline.com/06/09/2165/m_Strategie-de-fidlisation-dans-le-marketing- 1.2.8.4. AG ES dees-service.html Moyens de fidélisation -B a. Le marketing relationnel Le Marketing relationnel vise à construire une relation durable entre l'entreprise ou la marque et le L IB client final, identifié individuellement. Il s'articule autour de deux notions centrales: l'individu: le marketing relationnel fait appel à des techniques de ciblage extrêmement IO - TH fines, permettant de connaître individuellement les consommateurs pour répondre à leurs attentes de personnalisation et d'individualisation ; EQ - la relation: la vente ne constitue plus le point final de l'approche commerciale mais s'inscrit U dans le contexte d'une relation dans le temps entre le vendeur et son client. La transaction rentabilité à longue échéance). E ponctuelle (et le profit à court terme) s'efface au profit du concept de relation (et de Le Marketing relationnel est une approche dérivée du marketing industriel (Business to Business) où le nombre de clients est souvent réduit, donc plus facile à gérer dans une relation commerciale très individualisée et spécifique, et où la relation client/entreprise nécessite une connaissance fine, quasi personnalisée des caractéristiques et besoins du client et de son entreprise. L'approche relationnelle illustre l'avènement d'un micro marketing centré sur le lien avec l'individu en lieu et place de la relation traditionnelle souvent déshumanisée et enrichit le contenu humain du mix marketing. Cette perspective contribue notamment à renforcer l'importance de la marque, par la valeur de lien qu'elle représente vis-à-vis de ses clients. 28 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Il faut distinguer cinq niveaux de relation: - Le niveau de base: le prestataire de service tel que le transport vend sa prestation à ses clients occasionnels mais ne les contacte jamais ; - Le niveau réactif: le vendeur encourage le souscripteur à le contacter pour tout problème éventuel; - Le niveau responsable : le vendeur téléphone au client quelque temps après le service fourni pour vérifier de sa satisfaction. Toute suggestion d'amélioration ou mécontentement est enregistrée; - Le niveau proactif : le vendeur appelle le client de temps en temps pour s'imprégner de ses réactions et de ses suggestions quant à la qualité du service (Exemples: relation directe commercial/client...) ; Le partenariat: l'entreprise est en contact permanent avec le client pour améliorer ses services. AG ES C - Les cinq niveaux de marketing relationnel, en fonction de la marge bénéficiaire et du nombre de U EQ TH IO L IB -B client sont présentés dans le tableau ci-dessous: E 29 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Tableau 3 : les 5 niveaux de marketing relationnel AG ES C Sources : http://www.memoireonline.com/06/09/2165/m_Strategie-de-fidlisation-dans-lemarketing-dees-service.html La plupart du temps, une entreprise se limite au premier niveau: par exemple, elle ne va pas téléphoner à chacun de ses clients pour s'enrichir de leurs réactions. Au mieux, l'entreprise sera L IB -B réactive en mettant en place un service clientèle de réclamations. A l'inverse, lorsqu'une entreprise a affaire à un tout petit nombre de clients, le partenariat est de TH IO rigueur. Entre ces deux extrêmes, toutes les autres formes de marketing relationnel se rencontrent. Le meilleur marketing relationnel est aujourd'hui guidé par la technologie de l'information (bases de différencient peu l'offre de l'entreprise. U EQ données, messagerie électronique, sites web...).Cependant, ces programmes sont faciles à imiter et E b. Les stimulants financiers Les deux stimulants les plus couramment pratiqués sont les programmes de fidélisation et les clubs. - Les programmes de fidélisation sont destinés à récompenser les clients qui souscrivent aux services d'une entreprise bancaire souvent et beaucoup ; - Les clubs : de nombreuses entreprises ont créé des clubs autour de leurs activités. Ainsi, par exemple, parmi les autres modes de transports les compagnies aériennes ont, les unes après les autres, mis en place des programmes offrant des avantages à leurs clients réguliers. Cependant, ces programmes sont faciles à imiter et différencient peu l'offre de l'entreprise. 30 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA 1.2.8.5. Stratégie de fidélisation Jean-Marc LEHU dans son ouvrage la Fidélisation client présente les étapes de la mise en œuvre d'un programme de fidélisation. Elle peut être résumée en 5 étapes : Étape 1: Identifier les clients et les partenaires : Il s'agit d'une double procédure d'audit : i. Audit des clients : il faut cerner leurs attentes, leurs besoins et les appréciations qu'ils portent sur les services et produits qui leur sont fournis ; ii. Audit des partenaires : il faut identifier les différents partenaires de l'entreprise ainsi que des services échangés. C Étape 2:Adapter les services aux clients AG ES Au-delà du principe fondamental qui consiste à connaître son environnement et sa cible, il faut identifier chacune des catégories de clients auxquels l'entreprise s'adresse. -B Étape 3:Privilégier le client pour amplifier son intérêt C'est véritablement cette étape représente l'action de fidélisation, il s'agit ici de mettre le client au L IB cœur des préoccupations de l'entreprise et de le lui faire savoir. TH IO Étape 4:Vérifier et contrôler La qualité du service et des produits ainsi l'efficacité des techniques de fidélisation doivent U Étape 5:Faire évaluer la stratégie de l'entreprise EQ impérativement être contrôlée. E Dès l'étape précédente, les enseignements doivent permettre de faire évaluer la stratégie de fidélisation en fonction des résultats. 1.2.8.6. Limite de la fidélisation On peut distinguer deux limites essentielles à la fidélisation de la clientèle : celle liée à la démarche elle-même et celle liée à sa mise en œuvre et à son suivie. Il s'agit plus souvent d'actions ponctuelles menées auprès des clients actifs et non d'un programme structuré adressé à des clients fidèles et réalisé de manière durable. Une des raisons de ce décalage provient des difficultés réalisées liées à l'environnement de l'entreprise (Produit, le marché, le client, le distributeur). 31 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA En fonction des caractéristiques de cet environnement, la mise en œuvre d'une politique de fidélisation est en effet plus ou moins complexe, voir inadaptée. La plupart du temps les freins majeurs sont internes : l'investissement financier et humain (réorganisation et mobilisation des hommes) est important et fait hésiter les entreprises. On pourrait aussi s'inquiéter de l'efficacité des programmes de fidélisation. Elle ne sera pas garantie et il semblerait même qu'elle soit assez faible. En effet, on peut douter de leur efficacité car dans un marché concurrentiel, l'initiateur de telles campagnes sera certainement imité et que de ce fait, le résultat global sera un retour à la situation antérieure. Ou alors, on assistera à une guérilla en concurrent à coup de surenchère sur les programmes de fidélisation. AG ES C U EQ TH IO L IB -B E 32 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA CHAPITRE 2. CADRE CONTEXTUEL 2.1. La distribution au Sénégal 2.1.1. Contexte L’intensification de l’urbanisation au début des années 1990 a révolutionné les habitudes de consommation des sénégalais. Avec aujourd’hui environ 80% de la population nationale vivant dans des centres urbains et plus de la moitié concentrée dans la capitale, la grande distribution a pris une part prépondérante dans la consommation quotidienne au Sénégal. Peuplé d’environ 1, 475 million d’habitants selon les dernières estimations, le Sénégal a connu une C apparition tardive de la grande distribution. Jusqu’à la fin des années 1970, les circuits de AG ES distribution s’articulaient presque exclusivement autour du réseau de commerce traditionnel composé de boutiques, d’épiceries de quartier, de marchés et vendeurs ambulants, ainsi que du commerce informel. -B Il a fallu attendre les années 1990 pour voir réellement se développer le marché de la grande L IB distribution avec l’implantation de grandes et moyennes surfaces. Et si le réseau traditionnel joue toujours un rôle majeur dans les circuits de distribution du pays, la grande distribution y occupe TH IO également aujourd’hui une place prépondérante. EQ En effet, le marché sénégalais de la distribution de produits de grande consommation n’a pas connu d’évolution majeur depuis la dévaluation du Franc CFA survenue en Janvier 1994. Si les effets de la U dévaluation ont été fortement ressentis par les principaux opérateurs de ce secteur il n’en demeure E pas moins qu’ils aient poursuivi les opérations d’importation. Cependant l’année 2001 a connue l’arrivée de nouveaux opérateurs avec l’intention de se faire une place en important des produits fortement concurrentiels notamment d’origine espagnole et asiatique. A cote on assiste à la restructuration du principal importateur distributeur de Dakar, le groupe DAMAG qui signe une franchise avec CASINO. Néanmoins, le marché est affecté par une forte prépondérance de l’informel ainsi que la contrebande avec les pays limitrophes. Le potentiel de croissance reste limité et les canaux traditionnels (superettes et boutiques de proximités) continuent d’occuper une place importante dans le commerce. 33 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA 2.1.2. Les acteurs de la grande distribution sénégalaise De manière schématique, la distribution alimentaire au Sénégal présente quatre (4) niveaux d’organisation connectée : 1/ un réseau varié d’importateurs-grossistes et demi-grossistes, spécialisés ou non, faisant, pour une grande majorité, le commerce d’une gamme restreinte de produits alimentaires de base et de grande consommation ou offrant, pour d’autres, une gamme élargie de produits alimentaires ; 2/ un réseau de supérettes, indépendantes pour la plupart et principalement présentes à Dakar et les principales villes du pays (Thiès, Saint-Louis, etc.), deux chaîne de supermarchés et un hypermarché dans la capitale ; En effet, Il existe, au Sénégal, deux (02) chaînes de supermarchés à AG ES • C proprement parler: L’enseigne CASINO autrefois SCORE, rachetés en 1995 par la société monégasque Mercure International of Monaco, Aujourd’hui, c’est le groupe DAMAG qui exploite, sur Dakar 4 grands CASINO. Les magasins CASINO jouissent d’une grande notoriété et on y L’enseigne CITYDIA gérée sous franchise par le groupe de distribution DIAGONAL depuis L IB • -B trouve presque toutes les marques internationales. 2012. CITYDIA compte 6 magasins partout dans la capitale Dakaroise. IO Il existe également un hypermarché EXCLUSIF ouvert depuis 2010 par des indiens. Avec un EQ TH assortiment très varié, EXCLUSIF n’a qu’un seul magasin. 3/ les détaillants incluant une petite fraction de commerçants chinois au contact de la clientèle E importateurs-grossistes locaux ; U particulière, ayant boutique sur rue, parfois à la limite de l’informel, se fournissant auprès des 4/ enfin, les marchés ou commerce traditionnel africain et les vendeurs ambulants, opérants dans l’informel. Aujourd’hui les grandes et moyennes surfaces n’ont en aucune façon supplantées les commerces traditionnels qui demeurent majoritaires. Les supercarrés et hypermarché connaissent un réel succès auprès des consommateurs sénégalais du fait d’un style de vie plus contemporain et la forte présence d’étrangers 34 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA 2.2. Présentation de CITYDIA Avec 6 points de vente respectivement à Liberté 6 Extension, aux Maristes, à Nord Foire, à Mermoz, au Point E et au Plateau, CITYDIA est une nouvelle chaîne de supermarchés qui, depuis le 05 janvier dernier, a ouvert ses portes à Dakar. Franchise de la marque espagnole Dia, qui compte déjà 6500 enseignes de Hard discount de par le monde, CITYDIA se positionne avant tout comme un supermarché de proximité: ‘’Nous pratiquons des prix bas et adaptés à une classe socioprofessionnelle aux revenus moyens. Notre enseigne veut renvoyer l’image de supermarchés ‘’pas chers’’, en rupture avec les supermarchés ‘’chers’’ et ‘’inaccessibles’’, explique Nadia Alaeddine, agent marketing à la maison mère de la marque, sise à Thiaroye. 2.2.1. La philosophie DIA C AG ES DIA a développé un concept unique et différenciant dans l'univers du Hard Discount en associant choix, qualité, prix bas et rapidité. − Des magasins pratiques et agréables où les produits sont présentés sobrement pour minimiser les frais de stockage et de manutention. -B − Un véritable espace "primeurs" proposant chaque jour plus de 100 fruits et légumes. L IB − La marque DIA avec plus de 1500 produits offrant une qualité comparable à celles des grandes marques et en moyenne 30% moins chers. IO − Un assortiment complet avec plus de 800 grandes marques pour répondre aux besoins de TH toute la famille EQ − Des promos et des prix discount favorisés par une recherche permanente d'efficacité. − Une Carte Club DIA encourageant et récompensant la fidélité des clients, unique dans le U Hard Discount. E 2.2.2. Le groupe DIA en chiffre DIA est une chaîne de distribution Hard Discount née en Espagne en 1979 avec l’ouverture de son premier magasin à Madrid. Aujourd'hui le Groupe DIA est leader et référent mondial dans le secteur de la distribution Hard Discount : • Plus de 6000 magasins dans 7 pays : Espagne, France (sous l'enseigne Ed et DIA), Portugal (sous l'enseigne Minipreço), Turquie, Argentine, Brésil et Chine. • 1er franchiseur d'Espagne et 3ème en Europe dans le secteur de l'alimentaire (ouverture du 2000ème magasin franchisé en 2010). • 42 plateformes logistiques, soit une surface de 900 000 m2. • 9,753 milliards d'euros de CA TTC en 2010. 35 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA 2.2.3. Historique du groupe DIA En 2008, Ed fête ses 30 ans d’histoire. 1978 : Premier magasin «Ed, l’épicier discount» à Vincennes avec un concept innovant : la qualité sans concession dans des magasins de proximité. 1987 : Inauguration du 100e magasin et lancement de «Ed, le maraîcher». 1990 : Ouverture du premier magasin en région à l’enseigne «Europa Discount». 1994 : Ouverture du 300e magasin et déploiement de lecteurs optiques par scanning aux caisses de tous les magasins. 1996 : Pour répondre à la demande des clients, intégration de rayon Fruits & Légumes dans tous les points de vente et transformation des magasins «Europa Discount» en «Ed, le C marché discount » 1998 : Pour faciliter la vie des clients, acceptation de la carte bleue dans tous les magasins. 1999 : Reprise de l’enseigne «Cedico» dans le Nord suivi par la fusion des magasins «Ed, AG ES l’épicier discount» et «Ed, le marché discount» qui deviennent «Ed», enseigne unique avec un nouveau logo. -B 2000 : Rapprochement entre «Carrefour» et «Promodès», qui se traduit par l’arrivée de la L IB marque Dia dans les magasins, symbole de l’engagement de Ed : goût, plaisir, choix, sécurité, innovation… à prix discount ! IO 2001 : Création de la SAS Ed Franchise par Erteco S.A.) 2002 : 489 magasins dont les 2 premières ouvertures en franchise. 2003 : Acquisition de l’enseigne « Treff Marché » dans l’Est de la France, et passage de la EQ TH barre des 600 magasins. Premières implantations sur l’île de la réunion U 2005 : «Ed» se renforce dans le Nord avec la reprise des 100 magasins «Penny Market ». Mise en location gérance de 2 magasins Ed E 2007-2008 : Déploiement des concepts « Maxi Ed » et « Proxi Frais ». Le réseau compte aujourd’hui 65 franchises pour 800 magasins. 2009 : Premier magasin Franchisé à Paris. Ouverture du premier magasin Dia dans le réseau intégré. Ouverture du premier magasin Dia dans le réseau franchisé. 46 magasins Dia au 31 décembre 2009. 2010 : ouverture du 100ème magasin en franchise et lancement de la carte de fidélité club DIA. 2011 : ouverture du 200ème magasin franchisé à Niort et scission avec le groupe Carrefour. 36 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA AG ES C Deuxième partie: ETUDE DE LA DIFFERENCIATION AU NIVEAU DE CITYDIA. U EQ TH IO L IB -B E 37 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA CHAPITRE 3. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE DE L’ETUDE 3.1. Nature de l’étude et méthode de collecte de données a. Nature de l’étude Qu’elles soient de nature quantitative ou qualitative, les études visent la description, l’exploration, l’évaluation, l’explication ou la prédiction. (Schultz). Nous mettrons un accent particulier à la cohérence entre notre problématique et notre plan d’étude en précisant la nature et l'esprit de la démarche, la collecte et l’analyse de données : Dans leur contribution à la 'case research', Post et Andrew distinguent quatre catégories de recherche en fonction de la direction de l'effort de recherche. S'agit-il de décrire, d'explorer, d'expliquer ou de AG ES • C prédire ? La recherche descriptive cherche à articuler en une image cohérente la collection de faits qui se manifestent dans un objet d'étude. On cherche avant tout à donner une représentation exacte des événements sans essayer de les analyser, -B • La recherche exploratoire cherche à identifier des problèmes ou propriétés de situations ou L IB événements complexes. Le propos est plus analytique : il ne s'agit plus seulement d'accumuler les faits ou de développer des hypothèses, mais de conduire une étude à partir IO de certaines idées. La recherche exploratoire peut viser à clarifier un problème qui a été plus TH ou moins défini. Elle peut aussi aider à déterminer le devis de recherche adéquat, avant de mener une étude de plus grande envergure. La recherche exploratoire viserait alors à EQ combler un vide, pour reprendre les termes de Van der Maren (1995) La recherche explicative ('explanatory') est moins dépendante des faits puisqu'elle repose U • E sur des propositions ou des hypothèses que l'on teste empiriquement, • La recherche prédictive a pour but d'arriver à des prévisions, souvent sous la forme de scénario. Post et Andrew résument leur typologie comme suit : Type de recherché Question Descriptive Que se passe-t-il ? Usages principaux Développer empiriquement les fondements d'une étude à venir. Illustrer une théorie Exploratoire Explicative Comment l'organisation Étude pilote permettant de structurer une étude plus fonctionne-t-elle ? large. Permet de clarifier les variables en cause. Quelle est l'origine de ? Construire une théorie en testant des hypothèses. 38 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Prédictive Que se passera-t-il si? Tester et vérifier des hypothèses. De façon univoque la nature de notre étude n’est pas aisée à établir vue cette nouvelle grille. En effet, la première parité de notre étude correspond aux débuts de notre recherche de terrain et à ses phases exploratoires et d'observation. Face à l'objection selon laquelle toutes les recherches commencent par une phase exploratoire, nous mesurons toute son importance. Ensuite, la seconde partie, correspond à la construction de notre modèle d'analyse et à sa mise à l'épreuve à travers un guide d’entretiens, un baromètre et un questionnaire. Cette partie se classe plutôt dans la catégorie des recherches exploratoires. b. Méthode de collecte de données AG ES C Notre étude est à la fois d’ordre qualitative et quantitative du fait de nos objectifs spécifiques. En effet, les études quantitatives représentent la majorité du marché des études, en volume comme en valeur (environ 80%).Notre travail a également nécessité une étude quantitative afin de quantifier -B un certain nombre de variables. De par cette méthode quantitative, notre objectif est de pouvoir, à L IB partir de l’étude, formuler des recommandations qui s’appliquent à l’ensemble de la population mère pour une meilleure différenciation des magasins CITYDIA et par conséquence un avantage IO concurrentiel Perrin. Cela s’appelle en termes statistiques une extrapolation : la mesure s’effectue TH auprès d’un « échantillon », c'est-à-dire une petite partie de cette cible qui, pour permettre cette extrapolation, doit en être représentative, au sens statistique du terme. Cela permet de considérer EQ que les résultats obtenus pourront effectivement s’appliquer à l’ensemble de la population de U référence qui est dans le cas d’espèce l’ensemble des consommateurs à Dakar faisant leurs courses E en grande distribution. Sur le plan spatial notre population mère est réduite à la ville de Dakar et ce pour plusieurs raisons : • L’impossibilité d’enquêter tous les consommateurs de la grande distribution dont le nombre est trèsélevé et méconnu de façonprécise et actuelle. • Dakar est la plus grande métropole du Sénégal du fait que la population y est concentrée. • Contrainte financière Sur le plan temporel nous nous sommes limités à une période d’un (01) mois afin de pouvoir être dans les délais de restitution des travaux. Le cadre d’échantillonnage a concerné les consommateurs en grande distribution. Cependant, seuls ceux qui fréquentent les magasins CITYDIA ont êtes retenus du fait de notre objectif à savoir quels sont leurs motifs de fréquentation et leurs attentes vis-à-vis de cette enseigne. 39 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Comment avons-nous constitué notre échantillon ? La méthodologie d’échantillonnage que nous avons utilisé pour une meilleure représentativité de notre échantillon est la méthode probabiliste et plus spécifiquement le sondage aléatoire. Cette méthode a été appliquée de la manière suivante : • Du fait que tous les clients de CITYDIA n'effectuent pas leurs achats aux mêmes magasins (six magasins existants), ni au même moment nous ne pouvions que recourir à la méthode aléatoire selon que le client se présente dans le magasin pour un achat quelconque. • Nous avons interrogé 50 clients dont 9 a CITYDIA point E, 9 à celui de liberté 6, 9 à celui de Mermoz, 9 à celui des Almadies, 9 autres à celui de nord foire et 9 autres à celui du plateau. Nos enquêtés ont été abordés a la sortie des magasins le plus souvent aux heures de descente AG ES C • c’est-à-dire 18h. Les données sont collectées par l'administration de façon direct aux enquêtés ; Ces derniers ont individuellement et personnellement remplis le questionnaire. -B L’élaboration du questionnaire a tenue compte des axes portant sur l’identification des enquêtés, leur habitudes de consommation, leur motifs de fréquentation et leurs attentes vis-à-vis IO L IB l’enseigne CITYDIA. de La méthode qualitative quant à elle nous a permis d’explorer la problématique de la différenciation TH des enseignes de grande distribution, d’expliquer les motifs de fréquentation des magasins de notre EQ cas d’entreprise. Nous avons pu investiguer en profondeur et de façon ouverte les habitudes de consommation et les points d’insatisfactions des clients qui achètent a CITYDIA. U Pour ce faire, nous avons eu à utiliser un guide d’entretien, le principe du modèle économique de E CITYDIA étant une information assez confidentiel et dont une personne en particulier en détient la connaissance. Notre objet d’entretien est celui du modelé économique de l’enseigne CITYDIA afin de comprendre son fonctionnement ainsi que ses facteurs clés de succès. Par ailleurs, L’entretien est du type direct et semi-directif et cela pour plusieurs raisons. En effet, d fait du domaine marketing et stratégique dont relevé notre étude, nous avons dus interviewer la directrice marketing de CITYDIA. Nous l’avons contacté et relancer a plusieurs reprises avant de pouvoir nous entretenir avec elle. La technique semi-directive utilisée nous permet de centrer le discours de la directrice marketing autour de différents thèmes dont nous avons définis au préalable. Ces thèmes sont : 40 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA • Le principe du modèle économique • Les activités commerciales • Les moyens de différenciation de l’enseigne Ce type d’entretien nous permet ainsi de compléter les résultats obtenus par un sondage quantitatif en apportant une richesse et une précision plus grandes dans les informations recueillies, grâce notamment à la puissance évocatrice des citations et aux possibilités de relance et d’interaction dans la communication avec la directrice marketing. 3.2. Méthode de traitement des données a. Traitement des données qualitatives L’analyse des données est une discipline des statistiques qui décrit les données. François Husson et C ses coauteurs définissent dans leur livre Analyse des données avec R comme « l'ensemble des AG ES méthodes statistiques dont les principales caractéristiques sont d'être multidimensionnelles et descriptives », et qui regroupe les techniques connues sous le nom d'Analyse des données « à la française ». Certaines méthodes, pour la plupart géométriques, aident à faire ressortir les relations -B pouvant exister entre les différentes données et à en tirer une information statistique qui permette de décrire de façon plus détaillée les principales informations contenues dans ces données. D'autres L IB techniques permettent de regrouper les données de façon à faire apparaître clairement ce qui les TH IO rend homogènes, et ainsi mieux les connaître et les définir. C’est ainsi que nous pour les données qualitative nous avons optés pour l’Analyse de Contenu car EQ est la méthode qui cherche à rendre compte de ce qu’ont dit les interviewés de la façon la plus objective possible et la plus fiable possible. BERELSON (1952), son fondateur, la définit comme « U une technique de recherche pour la description objective, systématique et quantitative du contenu E manifeste de la communication ». b. Traitement des données quantitatives Quant aux données quantitatives, nous avons utilisés le logiciel SPHINX. En effet, Sphinx est un logiciel d'enquête et d'analyse des données. Il permet d’assister dans chacune des quatre grandes étapes de réalisation d'une enquête : - la réalisation du questionnaire - la saisie des réponses - les traitements quantitatifs des données et l'analyse des données qualitatives - la rédaction du rapport d'étude 41 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA SPHINX nous a permis de rédiger notre questionnaire, de collecter les données que nous avons recueillies grâce à ce dernier et de pouvoir les analyser. L’analyse s’est faite avec des techniques telles que celle du tri à plat et les tableaux croisé qui nous permettent une meilleure interprétation des données. AG ES C U EQ TH IO L IB -B E 42 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA CHAPITRE 4. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS 4.1. Résultats du guide d’entretien Le succès du modèle de CITYDIA réside dans sa capacité de proposer des prix bas aux consommateurs et a également offrir de la praticité. En effet, les surfaces des magasins sont moyennes implantées en milieux résidentiels accessibles avec un parking et une offre réduite a pas grandes-choses. De ce fait, le temps de course ainsi que l’embarras du choix pour les consommateurs est réduit. Ce modèle économique permet de se débarrasser de la corvée des courses avec un minimum de temps et de fatigue. C Le cœur de notre modèle économique repose sur l’idée de proposer des produits de qualité standard AG ES à des prix extrêmement serrés : c’est la proposition de valeur. Cependant derrière toutça, il y’a un vrais modèle d’organisation : Il est important de distinguer le hard discount qui est un concept « lowcost » qui maitrise ses coûts des concepts de distribution « lowprice » qui offrent des prix bas L IB coûts. -B sans que ces prix bas soient la contrepartie d’un modèle économique qui parvient à maitriser ses IO Dans le modèle économique de CITYDIA tout est pensé dans la chaine de valeur pour limiter les TH couts. Pour ce faire, tout commence en amont par la définition de l’offre puisque dans un commerce l’essentiel des couts se trouvent dans les stocks. Ainsi en définissant des assortiments limités, on a EQ une meilleure gestion et une rotation plus rapide des stocks. On rationnalise l’offre pour optimiser la U rotation des stocks c’est en cela que réside véritablement notre modèle économique. E Lors de notre entretien téléphonique la Directrice marketing de CYTIDIA affirme avoir pour cibles des consommateurs de catégorie socioprofessionnelles moyenne.Elle affirme également ne pas ère une enseigne hard discount mais avoue faire tout pour offrir des petits prix tous les jours aux consommateurs. Le deuxième élément clé de leur modèle est que la majorité des marques de produits vendues sont leur propres marque c'est-à-dire la marque DIA, elle est appelée « marque du distributeur ». Cela permet à CITYDIA de s’engager auprès des consommateurs sur le niveau de qualité des produits qu’elle offre tout en sécurisant le consommateur et en lui simplifiant le choix. La marque est en ligne directe avec les industriels qui fabriquent en sous-traitance. Ainsi ils sont leur propre fournisseur et ont la capacité de contrôler la qualité de tous ce qui est vendu. 43 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Un autre élément du modèle économique de CITYDIA est l’agencement et l’aménagement des magasins (le merchandising) qui est rudimentaire de sorte à ne pas dépenser des énormes fortunes pour faire de jolis magasins. Le choix de l’aménagement des magasins traduit la volonté de notre enseigne de paraitre pas chère et ainsi convaincre le client que le prix qu’il paie est celui du produit et non celui de sa mise en scène. Le choix de l’emplacement des magasins CITYDIA n’est pas fortuit non plus, il a été fait sur base du modèle économique. En effet, les magasins ne sont pas implantes dans des quartiers chers tels que les ALMADIES, des zones commerciales de seconde rondes où les loyers sont relativement moins chers. Leur cible principale étant la couche sociale moyenne, ils ne peuvent qu’être a proximité d’eux. Quant au personnel, il est polyvalent, le but étant de minimiser les charges du AG ES C personnel. La directrice marketing CITYDIA nous confie que certaine formule de prix bas que l’on rencontre dans le commerce alimentaire ne sont pas forcément du hard discount. Ces derniers se contentent -B d‘importer des pays à bas salaires des produits de mauvaises qualité qui s’achètent a vils prix en réalisant des marges très confortables. Cependant, le hard discount ne veut pas forcement mauvaise L IB qualité au contraire c’est le meilleur rapport qualité/prix pour le consommateur. Il est également exigent en terme de back office U EQ TH IO E 44 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA 4.2. Résultats du baromètre de prix Tableau 4: Baromètre de prix de 23 produits de grande consommation dans les 03 enseignes de grande consommation a Dakar PRODUTS LAITIERS Vache qui rit Gruyer (emmantel) Boite de 8 750 750 100g 1790 1850 1190 500g 200g 200g 350g 750 560 1450 2390 790 550 1390 2250 750 575 1500 2250 250g 100g 1kg 1550 1690 800 1690 1590 850 1525 890 750 1kg 890 Farine Pate Pâtissière Spaghetti Panzani Soda Jus de fruits Eau Coca-cola Présséa orange Kirène EPICERIE TH Sophia Bocage Président Nutella IO 750 Margarine Beurre Beurre Pate a tartine chocolat en poudre Café Sucre Nesquick Nescafé Souki CASINO CITYDIA EXCLUSIF 950 890 850 850 790 750 2050 1990 2190 1650 1890 1650 1650 1890 1650 1150 1000 490 525 500 550 L IB POIDS 1l 1l 402g 400g 400g 410g 450g -B PETIT DEJEUNE MARQUE Candia Candia Nido Lait cran Bridel Gloria Dolima AG ES C PRODUITS Lait entier Lait 1/2écrémé Lait en poudre Lair en poudre Lait en poudre Lait concentre Lait caille Fromage fondu Fromage à la coupe 1000 690 990 400 670 790 275 Madar 1L 450 500 ENTRETIEN Javel MAISON Détergeant Madar GM 890 870 TOTAUX 25715 25100 Légende : Prix en vertsont les moins élevés; Prix en rougesont les plus élevés 500 850 23295 670 880 290 U E 1.5l 1l 1.5l 1090 EQ 990 BOISSON 500g 900 Source : Données de l’enquête Le modèle économique du hard discount prône le prix bas de la proposition de valeur grâce à une minimisation des couts de la chaine de valeur. Les magasins CITYDIA au slogan « Luttons contre a vie chère », nous avons voulu les prendre au mot en faisant une comparaison de prix du 23 au 27 Septembre 2013 de 23 produits de grande 45 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA consommation que l’on retrouve simultanément à CITYDIA et chez ses concurrents directs a savoir les enseignes CASINO et EXCLUSIF. Voici ce que nous révèle cette étude comparative: L’enseigne CITYDIA détient dans son assortiment 3 types de marque de produits : Les marques de premiers prix qui sont des marques internationales, la marque DIA dont elle est la détentrice et les marques de produits locaux ou marques nationales. Ainsi, tout comme CASINO, CITYDIA possède une gamme de produits de sa propre marque qui a pour logo un Dia rouge suivi d’un signe pourcentage (%), qui propose pour une gamme étendue de AG ES C produits des prix très compétitifs. Cependant en ce qui concerne les produits de marque non détenue par l’enseigne CITYDIA, le constat est tout autre. -B En effet, par observation des prix relevés au niveau des trois (03) enseignes de grande distribution L IB au Sénégal, on arrive à la conclusion que pour acheter du « Madar », du « Nido », ou des spaghettis de la marque « Pastami », par exemple, l’enseigne la moins chère et de loin est autre que celle à IO laquelle on aurait pu s’attendre : C’est l’hypermarché EXCLUSIF. TH EQ Le ticket de caisse le moins cher sur ce panier de 23 produit de grande de consommation est celui de l’enseigne EXCLUSIF (23295 F CFA) suivi de CITYDIA (25 100 F CFA) et CASINO (25 715 F U CFA). E Sur les 23 produits, EXCLUSIF est moins cher sur 16 produits, CITYDIA sur 07 produits et CASINO sur 07 produits. Avec des marges allant de 50 F CFA à parfois 500 F CFA en moins pour certains produits et, pour d’autres, des prix s’alignant sur ceux de ses concurrentes, c’est Exclusif qui remporte haut la main le titre de supermarché le moins cher à Dakar. Vous trouverez chez ce dernier, à titre d’exemple, une boite de Nescafé de 100g à 890 F CFA, alors qu’à CITYDIA, elle est à 1590 F CFA et qu’elle coûte, au Casino, 1690 F CFA 46 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA 4.3. Résultats du questionnaire Tableau 5: répartition de l’échantillon par genre Nb. cit. Fréq. Genre Masculin Féminin TOTAL OBS. 10 10% 40 40% 50 100% Source : Données de l’enquête La forte présence féminine (40%) des personnes fréquentant les magasins CITYDIA témoigne du fait qu’au Sénégal ce sont les femmes qui ont le rôle de faire les achats et les ourses. Les 10% d’hommes de sont pas non plus à négliger. Ce sont des célibataires et des étrangers venant faire AG ES C leurs ravitaillements à la descente du travail ou pendant le weekend. Tableau 6: la catégorie socioprofessionnelle Categorie socio-professionnelle Fréq. 11 14 6 6 8 3 2 50 22.0% 28.0% 12.0% 12.0% 16.0% 6.0% 4.0% 100% EQ TH IO Etudiant Cadre moyen Chercheur d'emploi Agent de l'Etat Cadre superieur Medecin Autre (precise) TOTAL OBS. L IB -B Nb. cit. Source : Données de l’enquête U E Ce Tableau nous montre que plus de 75% des enquêtés ont un emploi. Emploi qui leur génère un salaire avec lequel ils arrivent à subvenir à leur besoins physiologiques. Ils aspirent à un mode de vie plus pratique et qui prend le mois de temps possible : le libre-service. Tableau 7 : la tranche d’âge Quelle est votre tranche d'age Nb. cit. Fréq. Quelle est votre tranche d'age 3 18-25 25-40 40-55 55-plus TOTAL OBS. Moyenne = 2.14 Ecart-type = 0.78 Source : Données de l’enquête 9 18.0% 28 56.0% 10 20.0% 3 6.0% 50 100% 9 10 18-25 25-40 40-55 55-plu 28 47 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Parmi nos enquêtés 56% sont dans la tranche d’âge de 25-40 ans. Cela traduit tout d’abord le taux élevé de la population jeune que possède le Sénégal. Aussi cela traduit le caractère manifeste de cette frange de la population à aimer faire les courses au supermarché. Les étrangers étant nombreux et jeunes, les styles de vie évoluant, le comportement du consommateur change.Ainsi, les magasins CITYDIA ont une fréquentation de clients majoritairement jeunes Figure 7 : le magasin CITYDIA le plus fréquenté Quel magasin CITYDIA frequentez-vous? Fréq. 14 11 11 6 3 5 50 28.0% 22.0% 22.0% 12.0% 6.0% 10.0% 100% Quel magasin CITYDIA frequentez-vous? 5 3 Point E Liberte 6 Mermoz Plateu Marriste Nord foi 14 6 11 11 AG ES C Point E Liberte 6 Mermoze Plateu Marriste Nord foire TOTAL OBS. Nb. cit. Source : Données de l’enquête Nous nous rendons compte que le magasin le plus fréquenté est celui du quartier POINT E avec un taux de fréquentation de 28% ensuite viennent ceux des quartiers LIBERTE 6 et MERMOSE. Il est -B paradoxal de constater que celui du quartier PLATEAU ne soit pas autant fréquenté Pourtant c’est L IB celui du centre-ville, centre des affaires et lieu par excellence où se trouvent entreprises et ministères. IO TH Cette situation peut être expliquée par la forte concentration démographique qui existe autour du POINT E avec le quartier MEDINA, GRAND DAKAR, LIBERTE 1 et LIBERTE 2. EQ U Dans le même sens le magasin de LIBERTE 6 accueil les habitants de SACREE CŒUR 1, 2 et 3, E ceux de LIBERTE 6 EXTENSION et de LIBERTE 5. Figure 8 : critères de choix de CITYDIA Choix du magasin Proximite Prix Ambiance Personnel Assortiment Le temps Le parking TOTAL OBS. Nb. cit. Fréq. 31 33 5 4 10 8 8 50 62.0% 66.0% 10.0% 8.0% 20.0% 16.0% 16.0% Choix du magasin 31 33 33 10 0 5 4 8 8 ProximPrixAmbia Perso Assort Le Le par ite nce nnel imenttemps king Source : Données de l’enquête 48 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Les consommateurs interrogés en magasin libre-service CITYDIA citent les prix pratiqués comme la première raison de fréquenter l’enseigne de grande distribution. Mais plusieurs constatations doivent aussi être faites en la matière : Les clients méconnaissent assez largement les prix de la plupart des produits proposés, cela tient au phénomène de la surcharge informationnelle, mais s'explique aussi par la largeur et la profondeur de l'offre en magasin, par les incessants changements de prix dus à l'activité concurrentielle ou aux promotions et par le peu d'intérêt que trouvent les clients à mémoriser les prix d'articles courants; Le degré de sensibilité au prix varie selon les individus ;Les prix réels ont moins d'importance que l'image de prix et les professionnels cherchent à modifier cette perception par divers moyens. C Un autre élément auquel ils sont également sensibles c’est la proximité. Aujourd’hui le AG ES consommateur est plus enclin de choisir un magasin près de chez lui plutôt que de faire des kilomètres pour les courses qu’ils considèrent en général comme une corvée. -B Enfin, une grande variété de produits dans les magasins est importante pour les clients. Avoir l’embarras du choix des marques et des produits. L IB Tableau 8 : type de marque acheté IO 16 32.0% 26 52.0% 8 16.0% 50 100% U E Source : Données de l’enquête Fréq. EQ La marque internationale La marque CITYDIA La marque nationale TOTAL OBS. Nb. cit. TH Marque achetee La marque CITYDIA est la plus achetée du fait que leur politique privilégie la vente des produits de cette dernière. En effet, 54% des enquêtés trouvent les prix des produits de la marque du distributeur DIA très bas par rapport à ceux des marques internationales. Quant aux prix des marques nationales, CITYDIA essaie de s’y aligner. 32% achètent les marques internationales pour des raisons d’habitudes de consommation et de qualités des produits.Rien que 16% achètent des marques nationales a cause des prix bas pratiqués et surtout parce qu’ils veulent consommer locale pour un meilleur développement de l’industrie sénégalaise 49 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Tableau 9 : Type de produits le plus acheté Type de produits Nb. cit. Fréq. 44 22 26 20 4 50 88.0% 44.0% 52.0% 40.0% 8.0% Type de produits 4 Alimentaire Cosmetique Boucherie Menager Autre (precisez) TOTAL OBS. 20 44 26 Alimentaire Cosmetique Boucherie Menager Autre (precis 22 Source : Données de l’enquête Les surfaces de grande distribution sont traditionnellement fréquentées en Afrique pour les produits alimentaire de grande consommation. Ce fait est reflété par notre enquête avec un taux de 88% pour C les produits alimentaires, 52% des produits du rayon boucherie enfin viennent les produits AG ES cosmétiques avec seulement 44% du fait que les sénégalais achètent rarement leurs produits cosmétiques en supermarchés. -B Des analyses du cabinet Performance Management Consulting en décembre 2012 révèle que D’ici à L IB 2020, les classes moyennes émergentes, intermédiaires et internationales devraient évoluer respectivement de 36,5%, 50% et de 87,5% en termes de volume. En termes de valeur, la IO consommation en biens alimentaires de ces ménages, qui peut être évaluée à US$ 494 milliards par TH an actuellement, devrait progresser de 30,5% pour atteindre US$ 644,5 milliards en 2020 et à l’échelle continentale. EQ U Tableau 10 : Appréciation des produits de CITYDIA Securite disponibilite Qualite Gout TOTAL OBS. E Appeciation des produits Nb. cit. Fréq. 8 27 29 6 50 16.0% 54.0% 58.0% 12.0% Source : Données de l’enquête Les résultats montrent que 58% de nos enquêtés disent apprécier la qualité des produits de CITYDIA et 54% leur disponibilité dans les magasins. CITYDIA vend en majorité des produits de sa propre marque, Ainsi elle arrive effectivement à contrôler la qualité de ce qu’elle produit également le niveau de ses stocks afin que jamais il n’y ait rupture 50 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Figure 9 : Quel est en fonction de la catégorie socioprofessionnelle, le motif de fréquentation des magasins CITYDIA? Categorie socio-professionnelle x Choix du magasin 20 25 10 17 14 11 2 Etudiant Cadre moyen Chercheur d'emploi Agent de l'Etat Cadre superieur Medecin Autre (precise) Proximite Assortiment Prix Le temps Ambiance Le parking Personnel C Source : Données de l’enquête AG ES Tout comme l’âge, la catégorie socioprofessionnelle influe sur la sensibilité des consommateurs en termes de variables d’action. -B L IB Ainsi nous remarquons que les professionnelles sont plus regardant sur la proximité des magasins du fait de leur manque de temps. Aussi le parking offre de la praticité. La variable prix est plus IO important pour les étudiants. Leur manque de revenu stable explique leur forte sensibilité au EQ TH prix.Ceux qui travaillent sont beaucoup plus sensibles à la proximité et au parking. Figure 10 : Quelle est en fonction de la catégorie socioprofessionnelle la marque achetée Categorie socio-professionnelle x Marque achetee Etudiant Cadre moyen Chercheur d'emploi Agent de l'Etat Cadre superieur Medecin Autre (precise) E 11 14 6 6 8 3 2 U Marque achetee La marq La marq La marq TOTAL ue intern ue CITY ue natio ationale DIA nale Categorie socio-professionnelle Etudiant 5 6 0 11 Cadre moyen 4 8 2 14 Chercheur d'emploi 2 3 1 6 Agent de l'Etat 1 2 3 6 Cadre superieur 3 3 2 8 Medecin 0 3 0 3 Autre (precise) 1 1 0 2 TOTAL 16 26 8 50 La marque international La marque CITYDIA La marque nationale Source : Données de l’enquête Ce tableau croisé traduit cette culture qu’ont les africain a na pas consommer locale. En effet les marques nationales ne sont pratiquement pas vendus même si généralement elles coutent le moins chères. Les agents de l’Etat sont plutôt nationalistes et privilégient les produits made in Sénégal. Quant aux marques internationales, elles sont prisées par les étudiants certainement à cause de 51 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA l’influence des publicités très attractives des produits. Ainsi ce sont des marques très connues et dont les étudiants sont habitués à consommer. Figure 11 : Satisfaction des prestations de CITYDIA Etes-vous satisfaits du magasin CITYDIA? Tout a fait satisfait Plutot satisfait Pas du tout satisfait TOTAL OBS. Nb. cit. Fréq. 5 10.0% 42 84.0% 3 6.0% 50 100% Etes-vous satisfaits du magasin CITYDIA? 3 5 AG ES C Tout a fait satis Plutot satisfait Pas du tout sat TH IO Source : Données de l’enquête L IB -B 42 Seulement 10% sont tout à fait satisfaits des magasins. Ce taux est très faible et traduit EQ l’insatisfaction des clients quant à l’assortiment étroit de CITYDIA et la petite taille de ses E CITYDIA U magasins. Suite à ces constats nous récapitulerons en faisant une analyse stratégique de l’enseigne 52 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA CHAPITRE 5. RECOMMANDATIONS Les résultats des analyses de nos différentes données plantent clairement les défis de CITYDIA dans les prochains mois voir des prochaines années à venir : Accroitre et garder ses clients. Cependant, les grandes force de CITYDIA reposant sur le prix et la proximité, est pour nous indice de très faible différenciation. En effet, la densification continue de l’appareil commercial des magasins fait que les consommateurs sont de plus en plus nombreux à disposer à proximité de leurs domiciles ou de leurs lieux de travail de plusieurs enseignes concurrentes. Cela réduit le poids de la proximité car AG ES pas unique. C pourquoi aller plus loin si on peut avoir ce que l’on désire tout près surtout si l’offre ne nous parait Dans le même sens, L’argument du prix bas peut susciter la mobilité importante des consommateurs -B si la concurrence pratique des prix élevés avec des formats similaires Aujourd’hui, alors que la grande distribution sous toutes ses formes domine le commerce alimentaire, tous les concurrents IO L IB appliquent le même modèle économique. Par conséquent, les écarts de prix sont modestes et ne suffisent pas à retenir et de fidéliser de façon EQ TH durable un client. De ces faits, le prix et la proximité témoignent du peu d’efficacité de la stratégie de différenciation U de CITYDIA. Pourquoi ? Parce que ces variables sont facilement imitables par la concurrence. E Un meilleur succès et une différenciation durable de CITYDIA devra prendre en compte des spécificités tant sur la proposition de valeur qu’au niveau du back office : Les six facettes 7 du mix des distributeurs sont étroitement interdépendantes. Plus que l’optimisation de chacune, c’est la cohérence de l’ensemble au service de la mission d’enseigne qui fonde la performance. Nous les aborderons en faisant des recommandations pour une différenciation durable de l’offre de valeur de l’enseigne CITYDIA. 7 Cf. Document 18, Annexe 2, Sch€ma provenant de La nouvelle distribution, C. Ducroq, Dunod, 2002, page 50. 53 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Agir sur l’offre ; La Marque Des Distributeurs (MDD) arme de différenciation : Les MDD auront un rôle important à jouer, en termes d’image prix, mais aussi en tant que moyen de pression sur les fournisseurs de marques nationales, afin qu’ils baissent leurs tarifs. Comme nous l’avons observé, le consommateur est très sensible au rapport qualité/prix génératricesd’une inflation des prixsur les marques nationales, développer sa marquedistributeur augmentera sa rentabilité et leur besoin en marge. Ainsi, sa stratégie se dessine autour d’un produit positionné au bon rapport qualité/prix qui traduira AG ES C le positionnement de CITYDIA et instaurera un sentiment de confiance entre elle et ses clients. CITYDIA doit proposer une offre différente qui est susceptible de capter la préférence d’une partie de la clientèle. Face à l’hétérogénéité des consommateurs et de leurs attentes, la différenciation -B implique la segmentation : Il ne s’agit pas de plaire un peu a tout le monde mais de plaire beaucoup à certains. Pour cela, il va falloir passer d’une distribution de masse à un commerce de L IB précision.Cela se jouera sur la mise en avant plus soutenue de leur marque Dia qui est en réalité celle qui coûte le moins chère sur le marché. Le prix TH IO • EQ Bien que CITYDIA propose des produits de sa propre marque a des prix bas incitant les consommateurs à utiliser que cette dernière, elle doit également proposer des prix compétitifs sur U les produits des autre marques afin d’attirer plus de clients et de crédibiliser son slogan. Faire de E telle sorte que les produits de grande marque aient des prix pas très élevés par rapport à ceux de la marque DIA. • La proximité L’exploitation des évolutions technologiques telles que le mobile permettra plus que jamais à CITYDIA d’être proche des consommateurs.En effet, nous suggérons à CITYDIA la création d’une application mobil : « My DIA ». Au moins 56% des personnes fréquentant l’enseigne travaillent et sont des jeunes (trench de 25-40 ans). L’application « My DIA » offrira la possibilité d’être au courant des promotions en cours, de faire ses courses en choisissant ses produits dans le catalogue, de se faire livrer à domicile et de bénéficier d’idées recettes et des ingrédients. 54 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Mécanisme de l’application:Ce sera une application mobil à quatre (04) rubriques : Mes promotions : La rubrique contiendra tous les produits en promotions, leurs marques, leurs prix, leurs durées de validation. My city : tous les produits vendus en magasin y seront avec leur prix et leurs marques. Mon panier : Mon panier contient tous les produits que le client aura choisi en cliquant sur les produits figurant soit dans la rubrique « Mes promotions » ou dans la rubrique « My city ».S’afficheront automatiquement le montant de votre panier. Une case livraison permettra au client s’inscrire son adresse.Tous ceci sera validé et débité du compte crédit du client lorsqu’il aura cliqué sur « valider ». Cuisine : CITYDIA vend des produits à prédominance alimentaire. Cette rubrique donne des idées cuisine ainsi que les ingrédients nécessaires. C AG ES Tous les consommateurs détenteurs de Smartphone pourront utiliser cette application. Cette dernière ne nécessite pas la possession d’un compte bancaire et de gérer son argent: Le consommateur crédite son mobile du montant des achats qu’il veut effectuer. Le point de vente L IB -B • L’architecture des magasins de l’enseigne est standardisée mais les talles ne sont pas identiques, certains tels que ceux du POINT E et de MERMOSE étant plus petits que d’autres LIBERTE 6 et TH IO PLATEAU. EQ Bien que ce soit dans leur modèle économique les magasins de l’enseigne devront être plus spacieux afin de permettre la libre circulation des clients lors de leurs courses sans qu’ils aient à se U bousculer dans les rayons. Les magasins CITYDIA du point E reflète cette situation. En effet deux E (02) personnes ne peuvent pas marcher de façon parallèle sur une même allée. C’est désagréable de devoir bousculer la personne a cote de soi et l’on perd du temps en faisant les courses. Le merchandising reste timide dans les magasins CITYDIA. Retrouver les produits que l’on veut n’est pas chose aisée. Les produits sont disposés en vrac ne donnant pas vraiment une belle vue aux clients. L’assortiment comprend plus de 1500 références sur une surface de vente de 600m2.CITYDIA devra avoir une offre réduite par un assortiment limité mais pertinent de produits basiques. 55 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Au niveau du back office • Un programme de fidélisation Les résultats du questionnaire nous ont révélé un taux de satisfaction de 10% des consommateurs de CITYDIA, taux qui est énormément insuffisant. Dans un secteur très concurrentiel où les consommateurs restent très polarisés sur les prix tous le distributeur CITYDIA se doit de disposer d’un programme de fidélisation du client.Contrairement à ses concurrents, L’enseigne ne possède pas de carte de fidélité. Le programme de fidélisation que nous proposons à CITYDIA est centré autour de prime cadeau. Principe :Le principe est simple : le programme est basé sur un système de points qui donnent droit à des cadeaux ou des bons d’achats et des avantages exclusifs pour les clients.Les points C s’obtiendront à chaque fois que le client atteindra un certain seuil d’achat d’un type de produits AG ES précis. Ce système se fera par le biais d’une carte appelée « PEPITES » que détiendra gratuitement tout client qui atteindra pour la 1ere fois le seuil requis. Ainsi nous proposons pour un début 2 types de carte : -B - La carte « PEPITES- ELLES » L IB Cibles:Cette carte sera destinée à toutes les femmes faisant leur courses à CITYDIA sans aucune distinction socioprofessionnelle ni de tranche d’âge. Notre choix s’est portée sur les femmes car ce EQ TH importante et profitable. IO sont elles qui font le plus les courses (40%) dans les magasins. La taille de la cible est assez Objectifs : Nos objectifs sont de dynamiser la vente des produits ménagers et de fidéliser la gente U féminine aux magasins CITYDIA. E Type de produits achetés:Les résultats du questionnaire nous ont élevé que les produits ménagers ne sont pas très achetés dans les magasins.Afin de redynamiser la vente des produits ménagers et fidéliser la clientèle féminine, nous recommandons que pour tout achat de produits ménagers tels que les détergeant, les désodorisants et tous autres produits d’entretien par une femme d’un montant de 10 000 F CFA, 10 pépites lui soient créditées sur sa carte. Conditions de gratification : Une femme détentrice d’une carte « PEPITES-ELLES », créditée de 100 pépites sera gratifiée d’un bon de soin de beauté qui peut être un massage, une manucurepédicure, ou une coiffure. - La carte « PEPITES WAOOOH » 56 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Cibles:Les étudiants, catégorie socioprofessionnel aux faibles voir revenus non existants ne fréquentent pas suffisamment les enseignes CITYDIA (22%). En outre, la suggestion qui revient le plus de la part des étudiants est la baisse des prix car ils achètent majoritairement les marques internationale. Or les marques internationales coutent chères a CITYDIA du fait de leur politique qui incite la vente des marques DIA plutôt que les autres marques. Comment ça marche ? La carte « PEPITES WAOOOH » pour étudiants a pour ligne directrice de fidéliser par la capacité à économiser. Les étudiants ont des revenus quasiment inexistants du fait qu’ils ne travaillent pas encore. Cependant il faut les fidéliser car ce sont des clients à forte valeur future. C AG ES Principe d'utilisation: La carte « PEPITES WAOOH » est gratuite pour les étudiants dans tous les magasins CITYDIA. Le porteur de la carte gagne 5 pépites pour tous produits alimentaires de marque nationale acheté. -B Notre choix s’est porte sur les produits alimentaires pour la simple et bonne raison que les étudiants L IB achètent des produits alimentaires le plus souvent. IO Une fois tous les mois (taux de fréquence d’achat mensuel de 40%, le plus élevé), des réductions de TH 15% sur les achats sont offerts à l’étudiant qui totalise 105 pépites. EQ L’objectif de ces cartes WAOOOHest de créer un effet WAOOOH chez les étudiants en leur U permettant de faire à moindre couts leurs achats. En portant le système de gratification sur l’achat E des marques nationales, nous les amenons à économiser car ces marques coutent moins chères et les amenons également à être nationalistes en consommant un peu plus locale. Par ailleurs, cela permettra à CITYDIA de vendre beaucoup plus de marques nationales et de ce fait d’équilibrer les ventes de son portefeuille marques. Bien évidemment, le but poursuivi par CITYDIA, outre la fidélisation de ses clients, sera aussi de se constituer une base de données marketing lui permettant de pratiquer un dialogue individualisé avec les consommateurs, de suivre au jour le jour les tendances de consommation grâce à l'analyse des tickets de caisse et, sans doute aussi, de monnayer avec ses fournisseurs ces données stratégiques. 57 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Une meilleure relation client ne pourra passer que par la connaissance du comportement des consommateurs. De ce fait, les produits les plus vendus et le rythme de vente permettra de maitriser la gestion des stocks et de minimiser d’avantage les coûts d’approvisionnement et de stockage. • Une gestion des ressources humaine Des compétences difficilement imitables telles que dans la gestion des Hommes est ce que nous préconisons à l’enseigne CITYDIA. Un personnel front office polyvalent et qualifiée est signe de différenciation. Un personnel souriant, à l’écoute des clients et l’aidant à trouver plus facilement ce qu’il cherche fera vivre les clients une expérience singulière dans les magasins.Des formations annuelles en gestion de la clientèle, en gestion du flux en magasins peuvent être données au AG ES • C personnel. La communication L’enseigne CITYDIA se doit d’être plus présente en communiquant plus pour se faire mieux -B connaitre. Pour se faire nous recommandons que l’axe de communication soit clair pour les consommateurs "Nous vous garantissons tous les jours des prix sur l'ensemble de nos produits en L IB vous proposant du choix et de la qualité".Ceci rassure les consommateurs et les fidélisent à l’enseigne. TH IO L’enseigne CITYDIA communique essentiellement sur les médis sociaux. Une communication Evaluation des recommandations : Caractéristiques fidélité Cartes de fidélité avec code barre unique : vernis + coins arron PEPITE-ELLE Carte de Carte de fidélité Cartes de fidélité avec code barre PEPITE-WAOOOH E Recommandation U EQ media avec des supports qui s’adressent à la couche moyenne de la population sera nécessaire. Quantité Coûts 2000 294 750 F CFA 2000 222 700 F FCFA 1 19 655 000 F CFA unique : recto simple ou recto/verso + vernis Application mobile plate-forme cible : Android, iPhone OS, BlackBerry OS... Sources : indexel.net http://www.indexel.net/actualites/cout-moyen-d-une-application-mobile-30000-euros-3195.htm, http://www.impressioncartes.fr/cartesdevisite/cartedefidelite.html 58 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA AG ES C U EQ TH IO L IB -B CONCLUSION GENERALE E 59 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Nous l’avons vu à travers cette étude, le secteur de la distribution agroalimentaire sénégalais est en constant renouvellement. Les habitudes de consommation ainsi que le style de vie s’occidentalisant, ce secteur se doit d’anticiper les attentes des clients et proposer de nouvelles offres, et cela dans un contexte de concurrence accrue et de guerre des prix, afin de conserver ses parts de marché. Aujourd’hui, la grande distribution agroalimentaire opte pour de nouvelles stratégies : C’est le cas de la nouvelle enseigne CITYDIA franchise du groupe DIA. Ouvert en 2012, se veut être le fer de lance de la « lutte contre la vie chère ». Pour attirer les clients, l’innovation est devenue indispensable. Promotion, traçabilité totale, fidélisation ou encore démarches collaboratives figurent parmi les stratégies mises en place par les C acteurs de la grande distribution et cela dans le but de prendre en compte les besoins et exigences AG ES de qualité/prix exprimées par les consommateurs, mais aussi pour faire face à une concurrence rude. En effet, lors de notre étude du modèle économique de CITYDIA, l’un des caractéristiques du -B modèle est la rationalisation de l’offre afin d’optimiser la rotation des stocks et ce avec un assortiment restreint.Aussi, le modèle prône la vente des produits de sa propre marque, qui L IB supplantent les grandes marques internationales dans les rayons, et favorisé le positionnement des références « premiers prix ». TH IO Par ailleurs, le personnel est polyvalent afin de minimiser les frais de personnel et par conséquent EQ ses coûts d’exploitation pour toujours offrir des petits prix.Quant à l’aménagement il est fait de sorte à montrer aux clients qu’ils payent le prix des produits qu’ils achètent non celui de sa mise en U scène. E CITYDIA pratique le « lowcost » c'est-à-dire qu’elle minimise au plus ses couts afin de proposer des prix bas. La preuve leur slogan est « Luttons contre la vie chère ». Ainsi, nous avons effectué un baromètre de prix entre CITYDIA et ses 02 principaux concurrents CASINO et EXCLUSIF afin de nous assurer que vraiment CITYDIA est l’enseigne le moins chère du secteur. Ce baromètre a révélé que l’enseigne CITYDIA est loin d’être celle qui offre les produits les moins chers. En effet, sur les 23 produits de grande consommation que l’on retrouve simultanément dans les 03 enseignes, seuls ceux de l’hypermarché EXCLUSIF possèdent des prix bas. Les marges de différence allant de 50 F CFA à 500 F CFA. 60 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA En outre, ce baromètre nous a appris que CITYDIA ne pratique en réalité des prix bas que sur sa propre marque : La marque DIA. Les motifs de fréquentation des magasins CITYDIA sont le prix avec 66%, en suite vent la proximité avec 62% et la variété des produits avec un taux de 20%. On constate aisément que la population est très sensible au prix et u fit qu’elle n’ait pas à faire de longue distance pour faire ses courses. CITYDIA est appréciée pour la qualité et la disponibilité de ses produits. En conclusion, notre étude nous a permis de savoir que CITYDIA est une enseigne dont le cœur du modèle repose sur une offre de valeur rationnelle afin de permettre une rotation rapide des stocks. Par conséquent, les couts sont minimisés de sorte à offrir des prix bas aux consommateurs. C AG ES Aussi que ses principaux éléments de différenciation par rapport à la concurrence ne sont nuls autres que les prix bas qu’elle pratique et la proximité avec un réseau de six (06) magasins. Ces prix bas sont dus à un vrais modèle d’organisation en back-office : Personnel polyvalents, choix de L IB -B magasins dans des zones où les loyers sont accessibles, aménagement très simple des magasins. La politique de différenciation de CITYDIA ne repose pas sur des avantages concurrentiels durables. C’est dans ce sens que nous avons formulé des recommandations afin de mettre en IO emphase d’autres éléments de différenciation et de rendre son offre plus unique. TH EQ Toutefois, l’identification et l’analyse des conditions nécessaires et suffisantes pour ne différenciation durable de CITYDIA restent une préoccupation assez vastes et méritent d’être U abordées sous beaucoup d’autres aspects. Pour ce fait nous n’avons pas la prétention d’avoir E formulé des solutions suffisantes pour résoudre la problématique dans ce travail. Cependant il serait utile pour CITYDIA de prendre en compte nos recommandations dont l’application améliorerait certainement ses performances face à la concurrence actuelle. 61 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA AG ES C U EQ TH IO L IB -B ANNEXES E 62 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Annexe 1 : Guide d’entretien THEME 1 : Principe du modèle économique 1. Quels sont les éléments sur lesquels citydia met-elle l’accent pour mettre en emphase sa particularité aux yeux des consommateurs sénégalais ? 2. En quoi réside votre modèle économique ? 3. Quelles sont les exigences de ce modèle en termes d’offre de valeur et de compétences en back office ? 4. Qu’est ce qui explique le succès de votre modèle économique ? THEME 2 : Activités commerciales AG ES C 5. Quels sont les produits de consommation qui ont un fort taux de rotation dans vos magasins ? 6. Quelles sont les marques qui se vendent le plus : Les marques premières prix ? Votre propre marque (marque DIA) ? Les Marque nationales ? Qu’est ce qui justifie cela ? THEME 3 : Moyens de différenciation U EQ TH IO L IB -B 7. Quels SONT vos moyens de différenciation en terme : • D’offre • De merchandising • D’assortiment • Du personnel • De prix et de promotion • De communication • D’implantation et d’animation des magasins E 63 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA Annexes 2 : Questionnaire Dans le cadre de notre mémoire de DESS Marketing-Stratégique nous vous demandons de bien vouloir répondre aux questions ci-dessous. Ces questions concernent vos motifs de fréquentation des magasins CITYDIA Vous pouvez être rassurés que vos informations resterons confidentielles. IDENTIFICATION 1. Genre 1. Masculin 5. Cadre Supérieur 7. Autres (préciser) 2. Féminin 2. Quelle est votre tranche d’âge 1. 18-25 2. 25-40 3. 40-55 4. 55-plus 6. Médecin 4. Quel est votre lieu d’habitation ? AG ES C 3. Catégorie socio-professionnelle 1. Etudiant 2. Cadre moyen 3. Chercheur d’emploi 4. Agent de l’Etat 5. Quel magasin CITYDIA fréquentez-vous 1. Point E 2. Liberté 6 3. Mermoz 4. Plateau 5. Mariste 6. Nord foire HABITUDES DE CONSOMMATION 8. Quelle marque de produit choisissez-vous ? 1. La marque internationale 2. La marque CITYDIA 3. La marque nationale 9. Qu’est-ce qui motive votre choix de marque ? Vous pouvez cocher plusieurs cases 10. Pourquoi fréquentez-vous CITYDIA ? 1. Proximité 2. Prix 3. Ambiance 4. Personnel 5. Variété des produits 6. Le temps 7. Le parking E MOTIFS DE FREQUENTATION DU MAGASIN U EQ TH 7. Quels sont les types de produits que vous achetez ? 1. Alimentaire 2. Cosmétique 3. Boucherie 4. Ménager 5. Autres (préciser) IO L IB -B 6. Quelle est votre fréquence d’achat 1. Occasionnel 2. Hebdomadaire 3. Quotidienne 4. Mensuel 5. Autre (précisez) 11. Quel (s) critère (s) différencie les produits CITYDIA 1. Sécurité 2. Disponibilité 3. Qualité 4. Goût Vous pouvez cocher plusieurs cases Vous pouvez cocher plusieurs cases ATTENTES DU CONSOMMATEUR 12. Êtes-vous satisfait du magasin CITYDIA 1. Tout à fait satisfait 2. Plutôt Satisfait 3. Pas du tout satisfait 13. Quelles suggestions pouvez-vous donnez ? 64 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA AG ES C U EQ TH IO L IB -B BIBLIOGRAPHIE E 1 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA OUVRAGES 1. BRIERE Anne, MANSENCAL Céline et POUSSARD Olivier (2005): Les options stratégiques : domination par les coûts, différenciation. (2005) 2. BRUDEY N. et DUBROCQ C. (2000), La distribution, Collection Vuibert Entreprise, Vuibert, Colla E. (2002), La grande distribution européenne. Nouvelles stratégies de différenciation et de croissance internationale, Vuibert. 3. DISTRIPEDIE, L’encyclopédie de la Distribution, le Hard-discount en France. Consulté en septembre 2013 sur le site http://www.distripedie.com C AG ES 4. FILSER M., des Garets V. et Paché G. (2001), La distribution : organisation et stratégie, EMSManagement & Société -B 5. KOTLER & DUBOIS (2003), Marketing management 11eed.publiunion, Paris, p 568 IO L IB 6. LAMBIN J.J (2004), Marketing Stratégique, 6eédition Dunod Paris P 257. 7. LAMBIN J.J. (2004), Marketing Stratégique, 6è éd. Dunod, Paris. TH U EQ 8. LENDREVIE J., LEVY J., LINDON D. (2006), Mercator, 8é ed. Dunod, Paris, 9. MORGAT P. (2000), Fidélisez vos clients, Stratégies, outils et Gestion Relation Clients, Les E Editions d'organisation, 10. MUCCHIELLI Alex (1994), Les méthodes qualitatives, Paris, PUF. 11. PORTER M. (1985), Competitive Advantage,trad. fr.(1986): L'avantage concurrentiel. Comment devancer ses concurrents et maintenir son avance, Inter-Editions. 12. PORTER Michael (1986), L’avantage concurrentiel, Inter Editions. 13. SAMART P. (2002), La Distribution, éd. Foucher, Paris. 2 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA 14. VANDERCAMMEN M. & N. Jospin – PERNET (2002), La Distribution, 1è ed. De Boeck, Bruxelles. Articles 1. Association Française de Recherches et Etude Statistiques Commerciales (2009), Stratégies des principaux groupes de grande distribution dans le monde, note Afresco n ° 540 – Décembre 2009, 17 pages 2. FASSIO Georges,hard_discount_futur_modele_dominant Centre d'Etudes et de Recherche C en Logistique (CERL), Centre de Recherche en Gestion de Nantes Atlantique (CRGNA), AG ES EA n° 3261, 16 pages Webographie -B 1. Journal du net : www.journaldunet.comconsulté le 13 Aout 2013 L IB de l'université de Bruxelles, Bruxelles, p.14 TH Editions IO 2. JAVEAU Claude (1990), L'enquête par questionnaire, Manuel à l'usage du praticien, lignehttp://digistore.bib.ulb.ac.be/2007/DL2472288_000_f.pdf consulté Octobre 2013 consultation E 29 U 3. Le le en 20 Octobre sur le EQ 2013 ; disponible sitehttp://www.distripedie.com/distripedie/spip.php?article149; 4. L’express : http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/pourquoi-le-hard-discount-est-a-bout-desouffle_360524.htmlconsulté en S eptembre 2013 5. WAHNICH, Stéphane (2006), Enquêtes quantitatives et qualitatives, observation ethnographique, BBF, n° 6, p. 8-12, [en ligne] <http://bbf.enssib.fr/> Consulté le 05 novembre 2013. 6. WIKIPEDIA :http://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_des_donn%C3%A9es consultation le 09 Novembre 2013 3 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA TABLE DES MATIERES DEDICACES I REMERCIEMENTS ........................................................................................................................................ II SIGLES ET ABBREVIATIONS ..................................................................................................................... III LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ......................................................................................................... IV INTRODUCTION GENERALE ....................................................................................................................... 2 PREMIERE PARTIE: CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL. ................................. 6 CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL ............................................... 7 AG ES C 1.1. THEORIE DE LA DISTRIBUTION ............................................................................................................................ 8 1.1.1. Définition et importance de la distribution ...................................................................... 8 1.1.2. Les canaux de distribution ............................................................................................... 9 1.1.2.1. Définition ..................................................................................................................... 9 1.1.2.2. Les différents types de canaux...................................................................................... 9 1.1.1. Notion de la grande distribution .................................................................................... 10 1.1.1.1. Définition ................................................................................................................... 10 1.1.1.2. Un assortiment ........................................................................................................... 10 1.1.1.3. Les acteurs de la grande distribution ........................................................................ 11 1.1.1.4. La franchise................................................................................................................ 14 1.2. LA STRATEGIE DES DISTRIBUTEURS ................................................................................................................. 15 1.2.1. Définition et importance de la distribution .................................................................... 15 1.2.2. Etapes d’élaboration de la stratégie des distributeurs .................................................. 16 1.2.3. Panorama des différentes stratégies des distributeurs .................................................. 16 1.2.4. La stratégie des formules ............................................................................................... 17 1.2.5. La stratégie discount ...................................................................................................... 17 1.2.6. La différenciation ........................................................................................................... 19 1.2.7. Le marketing client......................................................................................................... 21 1.2.8. La fidélisation ................................................................................................................ 24 U EQ TH IO L IB -B E CHAPITRE 2. CADRE CONTEXTUEL ...................................................................................................... 33 2.1. LA DISTRIBUTION AU SENEGAL ........................................................................................................................ 33 2.1.1. Contexte ......................................................................................................................... 33 2.1.2. Les acteurs de la grande distribution sénégalaise ......................................................... 34 2.2. PRESENTATION DE CITYDIA .......................................................................................................................... 35 2.2.1. La philosophie DIA .......................................................................................................... 35 2.2.2. Le groupe DIA en chiffre ................................................................................................. 35 2.2.3. Historique du groupe DIA ............................................................................................... 36 DEUXIEME PARTIE: ETUDE DE LA DIFFERENCIATION AU NIVEAU DE CITYDIA. ................ 37 CHAPITRE 3. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE DE L’ETUDE ........................................... 38 3.1. TYPES ET NATURES DE L’ETUDE....................................................................................................................... 38 CHAPITRE 4. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS .......... 43 4.1. 4.2. RESULTATS DU GUIDE D’ENTRETIEN ............................................................................................................... 43 RESULTATS DU BAROMETRE DE PRIX .............................................................................................................. 45 4 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG Etude de la politique de différenciation en grande distribution au Sénégal : Cas de CITYDIA 4.3. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE ...................................................................................................................... 47 CHAPITRE 5. RECOMMANDATIONS...................................................................................................... 53 CONCLUSION GENERALE ......................................................................................................................... 59 ANNEXES 62 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................ 1 AG ES C U EQ TH IO L IB -B E 5 Mariam AMANI/DESS Marketing &Stratégie/CESAG