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S’agissant des finances publiques, la mise en œuvre du PSGE va nécessiter des ressources
importantes. La stratégie du Gouvernement consisterait à contenir les dépenses courantes
afin de dégager les ressources nécessaires au financement des projets d’investissement
structurants, d’une part, et à améliorer le recouvrement des recettes hors pétrole d’autre
part. Au vu de cette stratégie, les recettes totales se situeraient à 2.545,1 milliards de F cfa
en 2012 contre 2.523,6 milliards de F cfa en 2011. Sur la période 2012-2014, les recettes
totales progresseraient de 3,2% en moyenne pour s’établir à 2.772,4 milliards de Fcfa en
2014. Dans le même temps, les dépenses totales s’élèveraient à 2.188,1 milliards de F cfa.
Cela s’explique par le relèvement substantiel des dépenses d’investissement (34,7%) en
liaison avec la mise en œuvre du Plan Stratégique Gabon Emergent. Sur la période 2012-
2014, les dépenses totales augmenteraient de 8% en moyenne, pour se fixer à 2.356
milliards de Fcfa en 2014.
Compte tenu de ces efforts le déficit budgétaire primaire hors pétrole se dégraderait
légèrement en 2012 (23,9% contre 21,4% en 2011) pour s’établir à 17,2%, en dessous de la
norme communautaire (18%) en fin de période. Le taux de pression fiscale hors pétrole se
stabiliserait à 26,5% en moyenne sur la période. Le service de la dette resterait contenu dans
la norme (15%), traduisant ainsi la capacité du pays à honorer ses engagements.
Pour coller avec les ambitions du PSGE, des allocations budgétaires importantes ont été
planifiées dans les axes majeurs contenus dans le document stratégique. Ainsi, sur un
budget total moyen (hors dette et dépenses exceptionnelles) de 1.776 milliards de F cfa, les
piliers du PSGE absorberont plus de 80% du Budget de l’Etat.
Au niveau sectoriel, un effort considérable d’affectation des ressources budgétaires pour les
projets du PSGE a été consenti dans les secteurs des infrastructures, dans le renforcement
du capital humain (santé, éducation, etc.) et dans les secteurs moteurs de la croissance.
Le secteur des infrastructures passeront de 296 milliards de F cfa en 2011 à 415 milliards de
F cfa 2012 soit près de 25% du budget de l’Etat. Le capital humain sera de 232 milliards de F
cfa en 2012 contre 208 milliards de F cfa en 2011. Les autres axes stratégiques (la
diversification de l’économie, la réforme et la modernisation de l’Etat, l’environnement des
affaires et l’appui au secteur privé) connaîtront la même évolution. Cet effort sera maintenu
sur la période 2012-2014 (cf. voir tableau).
Voilà résumées les grandes lignes du document d’orientation budgétaire conformément à la
vision du Gabon Emergent.