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DIPLÔME UNIVERSITAIRE SOINS
INFIRMIERS, REANIMATION, SALLE DE
SURVEILLANCE POSTINTERVENTIONNELLE ET URGENCES
•
•
•
MODULE URGENCES
DR Adelia Bragança (urgences médico-chirurgicales
de l’hôpital Saint-Louis)
mail: [email protected]
IAO
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Définition de l’urgence:
• L’urgence est un problème qui touche la santé
de façon brutale et inattendue, qui surprend et
inquiète à tort ou à raison l’intéressé ou son
entourage…
www.triage-urgence.com
IAO
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Classification:
•
•
•
•
•
1994:mise en place d’un indicateur de charge en soins
Classification clinique des malades des urgences
(CCMU)
CCMU n’était pas un outil pour le triage par l’infirmière
Permettait la distinction entre malades stables, instables
et instables avec pronostic vital engagé
Classification de I à V
IAO

CIMU
•
•
•
système de tri qui permette à la fois de prioriser les patients instables
mais aussi les patients stables avec des symptômes intenses.
complexité/sévérité croissant de tri 5 au tri 1
une stratégie d’accueil basée sur la CIMU permettant de réduire la durée
d'attente à l'accueil des malades les plus graves et augmenter la
satisfaction générale des patients
IAO

Cinq questions stéréotypées utiles au triage
-motif(s) de recours au soin
-date et heure de début
-facteur déclenchant, mode de début et évolution
-intensité du symptôme
-épisodes similaires, antécédents et co-morbidités
Chaque réponse à ces questions est capable de
moduler la sévérité d’un symptôme ou d’un signe
et donc de faciliter le choix du tri.

Modulateur de tri davantage lié à l'intensité du
symptôme qu'à sa complexité/sévérité.
IAO

Description générale des tris et des actions envisagées
1
Prise en charge médicale et paramédicale immédiate
(pronostic vital engagé justifiant une technique de réanimation immédiate)
2
Prise en charge médicale dans les 20 mn
(défaillance viscérale ou pronostic fonctionnel patent mais ne justifiant pas une
technique de réanimation immédiate)
3
Prise en charge médicale dans les 60 mn
(atteinte fonctionnelle ou lésionnelle susceptible de s’aggraver dans les 24h ou
justifiant l’utilisation de plusieurs ressources hospitalières)
4
Prise en charge médicale dans les 120 mn
(consultation avec acte diagnostic ou thérapeutique)
5
Prise en charge médicale dans les 240 mn
(consultation)
IAO

Mission de l’IAO:
•
•
•
Accueillir, évaluer et procéder à un tri des patients arrivants
aux urgences
Le tri s’effectue à partir d’outils spécifiques et protocoles
écrits
Principaux objectifs du tri:
•
•
•
•
•
analyser rapidement le motif de recours aux urgences
évaluer les besoins en soins et leur priorisation
faciliter la gestion des flux
optimiser les délais d’attente
un tri efficace doit permettre d’acheminer les patients vers les
ressources adéquates, dans des délais appropriés
IAO

Recueil de données:
•
•
•
•
•
•
•
N’a pas lieu si urgence vitale
Motif de recours exprimé ou non (plainte, symptomatologie,
observation comportementale)
Circonstance de survenue ( début des symptômes, évolution,
aggravation)
Antécédents pertinents( allergies, comorbidités..)
Traitements spécifiques (anticoagulants, hypoglycémiants..)
Prises de paramètres vitaux: TA, FC, T°, FR, SaO2, glycémie
capillaire, EVA, DEP,BU
Proposer un niveau de tri en fonction d’une grille préétablie
IAO
Cardiologie
FC ? 35 ou ? 240/mn
Hypotension (TAS 90-75 mm Hg)
Douleur thoracique médiane (selon ECG)
Hypertension (TAS 200-240 mm Hg)
Tachycardie (120-240/min)
Bradycardie (50-35/min)
Ischémie aiguë d’un membre
Oedème membre(s) inférieur(s)
Phlébite (prouvée ou suspicion)
Malaise ou perte de connaissance
Palpitations
HTA systolique < 200 mm Hg
Tri
1
2-1
3-2
3-2
3-2
3-2
3-2
3
3
3
4
5-4
Dermatologie
Affection cutanée généralisée
Erysipèle, abcès … (suspicion)
Affection cutanée localisée
Infection vénérienne
4-3
4-3
5-4
5-4
Endocrino-métabolisme
Cétonurie diabétique (+ à +++)
Cétonémie diabétique (1-3/ ? 3 mmol/l)
Troubles métaboliques (K, Na, Ca...)
Hypoglycémie (3,8-2,8 / ? 2,8 mmol/l)
Hyperglycémie (14-20 / ? 20 mmol/l)
AEG (vieillard ou comorbidité)
Asthénie (sujet sain)
3-2
3-2
3-2
3-2
4-3
4-3
5-4
Gastro-entérologie
Hématémèse-Maeléna-rectorragie
Occlusion intestinale (suspicion)
Ictère
Ascite
Douleur abdominale
Corps étranger ingéré/rectal
Problème de sonde jéjunale
Constipation ou diarrhée
Nausées ou vomissements
Dysphagie ou hoquet
Proctologie (thrombose, fissure…)
3-2
3-2
3
3
4-3
4-3
4-3
5-4
5-4
5-4
5-4
Gynécologie
Contraction/accouchement
Hémorragie gynécologique
Douleur pelvienne
3-2
3-2
4-3
Hématologie
Anémie (Hb ? 10/ ? 6 g/dL)
Leucopénie ( < 1.000 PNN)
Trombopénie (P ? 50.000/ ? 20.000)
3-2
3-2
3-2
Neurologie-psychiatrie
Coma profond : Glasgow score < 8
Coma : Glasgow score 12-8
Confusion mentale ou trouble vigilance
Déficit sensitif ou moteur > 12h / < 12h
Convulsions récentes / en cours
1
2-1
3-2
3-2
3-2
Maladies infectieuses
Méningite (suspicion) ou fièvre épidémique
Hypothermie 35,5-32° / ? 32°C
Fièvre ? 39° ou frissons / ? 40° C
Fièvre 37(accueil) - 39° C
Adénopathie(s)
Tri
2
3-2
3-2
4-3
5-4
Pneumologie
FR ? 8 ou ? 40/mn
Hypoxie (Sat ? 85%)
Asthme (Peak flow 200-100)
Dyspnée ou FR 25-40/mn
Hypoxie (Sat ? 92-85%)
Asthme (Peak flow 400-200)
Hémoptysie
Douleur latéro-thoracique
Toux +/- crachats
1
2-1
2-1
3-2
3-2
3-2
3-2
4-3
5-4
Ophtalmologie
Trouble - perte de la vision
Affection oeil ou annexes
4-3
5-4
ORL-Stomatologie
Epistaxis ou gingivorragie
Surdité brusque ou acouphènes
Vertige aigu
Affection ORL ou stomatologique
4-3
4-3
4-3
5-4
Rhumatologie
Sciatalgie et autres névralgies
Arthrite mono/poly
Douleur musculaire ou articulaire
Cervic-, dors- ou lombalgie
Podologie
4-3
4-3
5-4
5-4
5
Toxicologie
Intoxication (voir senior)
Ebriété, ivresse (suspicion)
3-2
5-4
Traumatologie
Plaie profonde : tête, cou, thx, abdo
Brûlure pfde ou étendue, visage ou main
Trauma. violent tête, cou, thx, abdo
Section segment de membre ou organe
Trauma(s) violent(s) membre(s)
Plaie(s) superficielle(s) importante(s)
Plaie(s) superficielle(s), trauma. léger
Brûlure légère ou gelure
Problème de CE, plâtre...
2
2
2
2
3-2
4-3
5-4
5-4
5-4
Uro-néphrologie
Douleur aiguë du testicule
Anurie ou rétention d'urine
Douleur fosse lombaire ou flanc
Hématurie macroscopique
Patho. organe génital externe
Problème de cathéter ou sonde urinaire
Dysurie, brûlure mictionnelle...
3-2
4-3
4-3
4-3
4-3
4
5-4
Colique néphrétique
Généralités
• Syndrome douloureux lombo-abdominal aigu
•

résultant de la mise en tension brutale de la voie
excrétrice du haut appareil urinaire en amont d’une
obstruction que qu’en soit la cause
75 à 80% des coliques néphrétiques (CN)
sont liées à un calcul
Actualisation 2008 de la 8 éme conférence de consensus de la société francophone
d’urgences médicales « prise en charge des coliques néphrétiques de l’adulte dans le
services d’accueil et d’urgences » de 1999
Colique néphrétique

Epidémiologie
• 1 à 2 % des entrées aux urgences
• Préférentiellement l’homme de 20 à 60 ans
• En France 2 millions de porteurs de calculs: 5
•
•
à 10 % de patients symptomatiques
3 à 4 hommes pour 1 femme
50 % taux de récidive
Colique néphrétique


Prise en charge infirmière
Rôle important de L’IAO
-identification dès l’accueil de la crise de CN
-installer en priorité ces patients
-paramètres:
- intensité de la douleur (EVA)
-PA, FC, T°, FR,
-heure et quantité de la dernière miction
-bandelette urinaire( hématurie? leuco? nitrites?)
-idéalement: recueille des urines dans un bocal ,les filtrer
(recherche d’un calcul à envoyer au labo)
Colique néphrétique

Clinique

Forme simple:
•
•
•
•
•
douleur brutale , intense unilatérale lombaire ou
lombo-abdominale ,irradiation antérieure descendante
vers la fosse iliaque et les organes génitaux externes
signes digestifs: nausées, vomissements
Signes urinaires: dysurie, pollakiurie et impériosité
signes généraux agitation, anxiété
Pas de fièvre
Colique néphrétique

Formes compliquées:

Rares < 6%
Caractérisée par:
-terrain: grossesse(2eme et 3eme trimestres)
-signes de gravité:
• Fièvre, hypothermie
• Oligo-anurie
• Hyperalgique
• Comorbidités( insuffisance renale, rein
transplanté, patients VIH traités par indinavir..
Avis spécialisé


Colique néphrétique

Attention aux diagnostics différentiels
dont certains graves:
- fissuration anévrysme aortique
- pyélonéphrite
- torsion kyste de l’ovaire
- appendicite
- pneumonie
- ulcère gastrique
Colique néphrétique

Prise en charge thérapeutique initiale
Antalgique, précoce et rapidement efficace
 voie veineuse préférentielle
 anti inflammatoire non stéroïdiens si pas de contre indication (AINS)
 AINS + paracétamol
 AINS + morphine
 morphinique en cas de contre indication ou de résistance aux AINS
 pas d’association de 2 AINS
 laisser les boissons libres
Colique néphrétique




Les moyens thérapeutiques:
AINS: kétoprofène ( Profénid ) 100 mg en 20 mn en IV
• 3 fois par jour maximum
Si pas de voie IV: diclofénac (Voltarène) en IM 75 mg /j
Contre indication:
.allergie
.hémorragie gastro-intestinale, hémorragie cérébrovasculaire ou autre hémorragie en évolution,
. ulcère gastrique ou intestinal en évolution,
. insuffisance hépatique sévère,
. insuffisance rénale sévère,
. au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois de grossesse révolus) :
Colique néphrétique

Chlorhydrate de morphine en titration IV
0.1 mg /kg toutes les 4 h
Moitié de la dose chez sujet âgé
Surveillance pendant la titration
TA, fréquence respiratoire
SaO2,conscience, douleur
Colique néphrétique

Cas particuliers
Femme enceinte
-AINS non recommandés et formellement contre- indiqués au 3eme
trimestre
-paracétamol non contre-indiqué mais efficacité incomplète
-morphine possible en dehors du travail
Insuffisant rénal
-AINS contre-indiqué
-paracétamol et/ ou morphine ( posologie adaptée à l’insuffisance rénale)
Colique néphrétique


Examens d’imagerie en urgence
Objectifs:
-affirmer le diagnostic en objectivant la dilatation de la
voie excrétrice supérieure ,
-reconnaître la nature lithiasique de l’obstacle
-évaluer la gravité (rein unique, urinome)
-préciser les chances d’expulsions spontanée du
calcul(< 6 mm)
Colique néphrétique

CN simple
• Typique: apyrétique, diurèse conservée, sujet
jeune, sain, répondant au ttt médical
Couple ASP-échographies
Scanner hélicoïdal non injecté ( révèle des
lithiases de petites tailles. Permet les diagnostics
alternatifs. Mesure en unités Hounsfield de la
densité du calcul:<300 origine urique)
Colique néphrétique

CN compliquée
• Fébrile, hyperalgique, oligo-anurique
nécessité d’une certitude diagnostique:
scanner spiralé sans injection

Terrains particuliers
Femme enceinte: échographie
Insuffisant rénal: couple ASP-échographie,
scanner spiralé non injecté ++ si possible
Colique néphrétique

Avis urologique:
• CN compliquée
• Terrain particulier
-IR, rein unique, grossesse, rein transplanté
• Facteur de gravités liés au calcul
-calcul >ou = à 6mm
-calculs bilatéraux
Colique néphrétique

En cas de d’obstacle avec fièvre, dilatation
importante des CPC ..
Drainage en urgence de la voie excrétrice dilatée en
amont du calcul
Sonde urétérale simple ou double J
Dérivation urinaire par sonde de néphrostomie
percutanée
Calcul traité dans un 2eme temps à distance de
l’urgence: lithotritie extra corporelle
Colique néphrétique


Hospitalisation
•
•
en cas de complications
en gynécologie en cas de grossesse
RAD
• CN simple, patient apte au ttt ambulatoire
• totalement soulagé, 4 h après injection de morphine
• ttt médicamenteux: AINS per os pendant 7 jours
(kétoprofène, diclofénac) en dehors de contreindication
• Tamsulosine 0,4 mg/j ( alpha bloquant): facilite
l’expulsion des calculs distaux de moins de 10 mm
• si contre-indication: antalgiques de palier 2
Colique néphrétique

Recommandations aux patients non hospitalisés

poursuivre le traitement comme prescrit
tamiser les urines au travers d’un filtre à café, conserver tous les
calculs et les apporter lors de la consultation
boire et manger normalement
mesure de la T° le matin
consulter en urgence si:




-fièvre >ou= 38°
-frissons
-vomissements
-modification de la douleur
-malaise
-urines rouges
-si absence d’urines pendant 24h
Asthme aigu

Crises d'asthme aiguës graves de l'adulte et de l'enfant - Prise en charge Révision de la 3ème conférence de consensus en réanimation et médecine
d'urgence - 28 février 2002 - groupe d'experts sous l'égide de la SRLF - in: E
Lehrs. Révision de la troisième Conférence de consensus en réanimation et
médecine d’Urgence de 1988: Prise en charge des crises d’asthme aiguës
graves de l’adulte et de l’enfant (à l’exclusion du nourrisson). Réanimation
2002; 11: 1-9
Asthme aigu

Définition
L’asthme est une maladie inflammatoire
chronique des voies aériennes
Cette inflammation provoque des épisodes récidivants
de sifflements, de dyspnée, de toux
Ces symptômes sont habituellement associés à une
obstruction bronchique diffuse variable et réversible
spontanément ou sous traitement

Prévalence
- En France 6%à7% de la population
- Mortalité autour de 1100 par an( 2006)
Asthme aigu

Physiopathologie
•
•
•
L’obstruction est conséquence de 3 phénomènes:
-bronchoconstriction
-œdème de la muqueuse bronchique
-hypersécrétion glandulaire
Vidange incomplète , volume pulmonaire augmente,
responsable de la dyspnée
Obstruction bronchique entraine une augmentation des
résistances à l ’écoulement de l’air, expiration++
Asthme aigu

Clinique
-Toux
-sibilants bilatéraux à l’auscultation (respiration
sifflante)
-essoufflement
-oppression thoracique
Asthme aigu
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Signes de gravité
•
•
•
•
•
•
•
•
Patient assis, penché en avant
Difficulté à parler et à tousser
Dyspnée avec tirage
Sueurs +/- cyanose
Agitation
FC>120/mn , FR>30/mn
DEP<150
ATCD: hospitalisation en réa, intubation
Asthme aigu


Asthme aigu grave( AAG)
Signes d’alarme annonçant la mise en
jeu immédiate du pronostic vital:
• Troubles de conscience
• Collapsus, bradycardie
• Silence auscultatoire
• Épuisement respiratoire avec respiration
•
paradoxal
Pause respiratoire
Asthme aigu


Prise en charge infirmière
Rôle important de L’IAO
• identification dès l’accueil de la crise d’asthme
• installer en priorité ces patients
• paramètres:

PA, FC, T°, FR, SaO2,DEP, agitation, sueurs
Asthme aigu
Le débit expiratoire de pointe
-Le débit expiratoire de pointe (DEP) est
une mesure objective du degré
d'obstruction bronchique.
-Le DEP est le débit maximal obtenu lors
d'une expiration effectuée après le
gonflement maximal de la poitrine.
-La valeur normale du DEP varie selon
l'âge, la taille et le sexe (normes fournies
avec les appareils), autour de 450 I/min
pour les femmes, et de 600 I/min pour les
hommes.
Asthme aigu

Thérapeutique

Bronchodilatateurs: les bêta 2 mimétiques les
plus puissants et les plus rapides

Voies inhalée versus voie IV:
• Précoce+++ baisse de la mortalité
Des études ont mis en évidence l’avantage de la voie
inhalée(tropisme respiratoire direct =plus grande efficacité
et délais d’action court, moins d’effets secondaires
systémiques, humidification des voies aériennes lutte
contre les bouchons muqueux )
Asthme aigu

Bêta 2 mimétiques: salbutamol ou terbutaline
-Nébulisation sous O2 débit 6 à 8 l/mn
-5 mg de salbutamol (ventoline)
ou
-5mg de terbutaline (bricanyl)
-pendant 10 à 15 mn toutes les 20 mn pendant la 1ere heure

Chambre d’inhalation :8 à 10 bouffées de bêta 2
mimétiques ont la même efficacité mais il faut la
coopération du patient pour tenir la chambre , pas
toujours évidente chez les patients les plus graves
Asthme aigu

Anticholinergiques de synthèse
-bromure d’ipratropium (Atrovent)
-effet bronchodilatateur moins puissant et plus progressif que les bêta 2 +
-en association avec un beta 2 +
-dose proposée :3 nébulisations à 500 microg dans la première heure
•
Mécanisme d’action
Bronchodilatation
Inhibition de la bronchoconstriction
Délai plus long que celui des Beta 2+
Etude montre bénéfice chez les patients les plus sévères ( amélioration de VEMS et réduction
du taux d’hospitalisation)
•
Précaution d’emploi:
Glaucome, hypertrophie de la prostate, ttt au long court par Spiriva
Asthme aigu

Corticothérapie

Précoce et systématique
-effets anti-inflammatoires
-augmentation du nombres de récepteurs beta 2 à la surface
des membranes cellulaires et de leur affinité aux béta 2+
-vasoconstriction, diminuant la production de mucus
-efficacité clinique dans un délai de 6 à 8 h

Posologie: 1 à 2 mg/kg/j équivalent méthyl-prednisolone
(cortancyl, solumédrol)
-voie IV=voie per os
-pas de place pour les corticoïdes inhalés en urgence
Asthme aigu

Oxygénothérapie
• Indication si SaO2<92%
• lunettes ou masque à réserve si besoin
• monitorage de la SaO2, de la FR
Asthme aigu

Surveillance infirmière
• TA
• FC(Béta 2+ effet tachycardisant), surveillance de la
bonne tolérance clinique
• FR, SaO2
• Tremblements des extrémités (effets indésirables)
• Conscience, agitation, sueurs
• DEP
Asthme aigu

Réponse au traitement initial
• Après 2 h de traitement
-DEP > ou = à 70% de la théorique: bonne réponse autorisant la sortie
-DEP< à 70%:réponse insuffisante nécessité d’un ttt complémentaire
(aérosols béta 2+..)
•

Réévaluation 3 à 4 h après
-DEP >70%: bonne réponse autorisant la sortie
-DEP entre 50 et 70 %: orientation au cas par cas
-DEP <50%:hospitalisation
Ces schéma sont proposés pour des crises d’asthme aigu sévère
et non pas d’AAG. Un patient ayant présenté des signes cliniques de
gravité ne peut être renvoyé directement à la maison
Asthme aigu

Indication d’intubation trachéale et ventilation
-Envisagées lors d’une dégradation clinique
malgré un ttt conventionnel bien conduit ou
lorsque la présentation est grave d’emblée :


trouble significatif de la conscience,
bradypnée, cyanose, arrêt cardio-respiratoire
-Association à une morbidité et mortalité immédiate non
négligeable
Asthme aigu

Autres traitements?
•
•
Adrénaline
Aucun argument ne permet d'affirmer la supériorité de
l'adrénaline sur les ß2-agonistes. Elle peut être utilisée
dans les formes graves résistant aux traitements initiaux
bien menés.
Bases xanthiques (Théophylline)
Toujours vérifier la théophyllinémie chez les patients
sous théophylline en traitement de fond
Pas d’intérêt en urgence
Asthme aigu

Sulfate de magnésium :
inhiberait la contraction des muscles lisses; pas de
preuve de l'intérêt en routine.
on peut l'utiliser en aigu, en cas d'échec des
traitements précédents bien menés (1 à 2g de sulfate
de magnésium IV en 20 minutes).

Héliox :
l'addition d'héliox ne semble pas apporter de
bénéfice à un traitement médical standard.
 action par diminution des résistances des voies
aériennes
Asthme aigu

Antibiotiques
 Ils sont rarement justifiés car la purulence des crachats est liée aux
éosinophiles et non aux polynucléaires neutrophiles.
Ils sont indiqués en cas de fièvre, de pneumonie ou de sinusite aiguë.

Réhydratation: non systématique
 Indiquée en cas de fièvre, sueurs abondantes, signes de
déshydratation..

Kinésithérapie: non indiquée en urgence

Agents mucolytiques:
non recommandés, aggravent l’obstruction bronchique,
diminuer la toux.
peuvent
Asthme aigu

Examens complémentaires
-gaz du sang devant une crise AAG( asthme aigu grave)
• AAG: normo ou hypercapnie
• une crise simple: hypocapnie
-radio pulmonaire:
• distension thoracique
• complications: pneumothorax, pneumomédiastin
Asthme aigu

Ordonnance de sortie
•
•
•
•
•
•
Ventoline ou Bricanyl: 2 bouffées en cas de dyspnée. A renouveler
après 5 à 10 mn si pas d’amélioration
Corticoïde inhalé: budésonide (Pulmicort ) ou béclométasone
(Becotide): 2 bouffées matin et soir pendant 1 mois
Puis reprendre les doses habituelles
Prednisone (Cortancyl ou Solupred) : 40 à 60 mg le matin en une
prise pendant 6 jours
Diffu k 2 gel par jour pendant 6 jours
Appeler le 15 (SAMU) en cas de crise ne cédant pas à la prise de
ventoline
Diminuer les apports de sucre et de sel pendant la durée du traitement
par corticoïdes
Pyélonéphrite aiguë
•
Définition:
 Etat inflammatoire d'origine infectieuse,
atteignant le rein et sa voie excrétrice par
voie canalaire plus souvent qu'hématogène
•
Germe: E.Coli 80% des cas
Pyélonéphrite aiguë
• Clinique
• fièvre >38° C, frissons
• douleur lombaire, douleur abdominale
• iléus, nausées, vomissements
• dysurie, impériosités, pollakiurie ou pas de signe
fonctionnel urinaire
• infection urinaire à la bandelette
Pyélonéphrite aiguë

Prise en charge IAO
toute douleur abdominale et/ou lombaire fébrile:
bandelette urinaire même sans signe fonctionnel
urinaire
PA, Pouls ,FR,T°, signes de septicémie?

Rôle important de l’IAO permettant de
differencier une pyélonéphrite simple d’une
pyélonéphrite présentant un sepsis
Pyélonéphrite aiguë

Examens complémentaires:
• ECBU
•
•
•
Leucocytes >=10000/ml
Germes >=100000/ml
<= 2 espèces
• Si PN simple, pas d’autre examen biologique nécessaire
• ASP ( recherche d’un calcul radio opaque)
• Echographie à la recherche d’un obstacle urétéral, d’une
dilatation des cavités pyélocalicielles, abcès
Pyélonéphrite aiguë



Traitement PNA simple
•
ambulatoire
Traitement probabiliste :
•
•
céphalosporine de 3ème génération (C3G) : ceftriaxone (Rocéphine IV/IM/souscutanée) ou céfotaxime (Claforan IV/IM) ;
ou fluoroquinolone per os (ciprofloxacine :Ciflox, lévofloxacine:Tavanic,
ofloxacine:Oflocet) ou IV si la voie orale est impossible
Traitement de relais par voie orale après obtention de
l’antibiogramme :
•
•
•
•
•
•
amoxicilline
ou amoxicilline-acide clavulanique
ou céfixime
ou fluoroquinolone (ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine)
ou sulfaméthoxazole-triméthoprime (Bactrim)
Durée totale de traitement en cas d’évolution favorable : 10-14 jours, sauf pour
les fluoroquinolones (7 jours)
Pyélonéphrite aiguë

Prise en charge de la PNA compliquée
 sepsis, vomissement, dilatation CPC, grossesse,
sujet âgé, diabète, IRC …
Hospitalisation
ECBU, hémocultures, bio. standard
ASP, échographie +/- scanner
Pyélonéphrite aiguë

Antibiothérapie parentérale ( pyélonéphrite aiguë
compliquée)
•
Céphalosporines G3: ceftriaxone1g/j ou céfotaxime1g x3/j
ou
• Fluoroquinolones
•
+/- Aminosides (signes de gravité) (gentamicine ou
nétilmicine ou tobramycine) pendant 1 à 3 jours
•
•
IV jusqu’à 48 h d’apyrexie, puis relais per os durée 10 à 21
jours
Adaptée à l’antibiogramme
Pyélonéphrite aiguë

Traitement complémentaire
Remplissage vasculaire si besoin:
• Sérum physiologique, colloïdes, amines vasopressives
Antalgiques: paracétamol, morphine
Si dilatation des CPC ou lithiase urétérale: sonde JJ
Pyélonéphrite aiguë

PNA et grossesse
Hospitalisation
• ATB parentérale:
•
•
Céphalosporines G3 +/- aminosides( si état grave)
après résultats de l’ECBU: amoxicilline
•
•
1 er trimestre: quinolones, tétracyclines
dernier trimestre: sulfamides
• ATB interdits:
Pancréatite aiguë
Généralités

•
•
•
•
Atteinte inflammatoire pancréatique pouvant aller jusqu’à la
nécrose
Autodigestion de la glande et éventuellement des organes
voisins, par la trypsine et la lipase pancréatique
Peut se compliquer de nécrose, d’infection, de défaillances
multiviscérales.
Mortalité de 5 à 10%
Pancréatite aigue- Conférence de consensus organisée par la Société Nationale Française de
Gastro-entérologie SNFGE - Janvier 2001
Pancréatite aiguë

Causes
• lithiase biliaire et/ou intoxication alcoolique (80% des cas)
• plus rare:
•
•
•
•
•
iatrogène( postopératoire, médicamenteuse)
infectieuse( virus, parasites..)
Métabolique ( hypertryglycéridémie, hypercalcémie)
Inflammatoire ( crohn, lupus ..)
Obstructive néoplasique…
Pancréatite aiguë

Diagnostic positif de la PA
•
Signes cliniques:
•
Signes Biologiques:
• douleur abdominale aigue , brutale, épigastrique,
transfixiante
• nausées, vomissements
• fièvre 38°- 38°5C
• tachycardie
• lipasémie ( > amylasémie)
• taux 3N valeur seuil significative
Pancréatite aiguë


Examens paracliniques
•
Biologie:
•
Lipasémie, Iono, urée, créatininémie, NFS,TPTCA, bilan hépatique, LDH, glycémie,
calcémie, albuminémie , triglycérides, CRP
Radiologie:
•
•
•
ASP: iléus réflexe sous forme d’une anse sentinelle ou l’existence d’une lithiase
radio-opaque
Echographie abdominale: peu performant permet surtout de rechercher une
lithiase.
Scanner abdominal: apprécie la gravité et l’extension des lésions pancréatiques
et péri pancréatiques. Différencie les pancréatites œdémateuses, des
pancréatites nécrotiques. Surveillance de l’évolution des nécroses.
Pancréatite aiguë

Signes de gravité
•
PA grave définie par existence d’une défaillance
d’organes et/ou par survenue d’une complication
locale (nécrose, abcès, pseudo kyste)
a)Terrain:
-âge >80 an
-obésité BMI>3
-insuffisances organiques préexistantes
Pancréatite aiguë
b) Scores biocliniques
Avec 3 pour valeur seuil
•
Score de Ranson (1 point par item)
•
À l’admission ou au moment du diagnostique
-âge>55 ans
-leucocytes>16000
-glycémie>11 mmol/l
-LDH>350U/l
-ASAT>250U/l(6N)
•
Durant les 48 premières heures
-baisse hématocrite>10%
-augmentation de l’urée>1.8mmo/l
-calcémie<2 mmo/l
-PaO2<60mmHg
-déficit en bases>4mmol/l
-séquestration liquidienne >6 L
Pancréatite aiguë

Score d’IMRIE (1 point par item)
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
âge > 55 ans
leucocytes>15000/mm3
glycémie >10 mmol/l( en dehors du diabète)
LDH > 600U/l (3.5N)
urée >16mmol/l
calcémie < 2 mmol/l
PaO2 < 60 mmHg
albuminémie < 32g/l
ASAT > 100 U/l(2N)
Pancréatite aiguë
c) défaillance d’organes
•
•
•
•
•
hémodynamique: FC, PA<90mmHg malgré remplissage
respiratoires: FR, PaO2 <60mmHg, SPO2
neurologiques :agitation, confusion, score Glasgow<13
néphrologique : diurèse, créat >170 micomol/l
hématologique: plaq <80000/mm3
d) CRP>150 mg/l à 48 h
Si élévation au cours de l’évolution rechercher une complication
e) TDM: index de sévérité décrit par Balthazar présente une bonne
corrélation avec la morbidité et la mortalité. Analyse de l’inflammation
pancréatique et péripancréatique et de la nécrose pancréatique
Pancréatite aiguë

Score de BALTHAZAR:TDM
réalisée au mieux à J3
Pas de nécrose (0 pt)
Nécrose<30% (2 pts)
Grade A : pancréas normal (0pt)
Nécrose 30 à50 % (4pts)
Grade B : élargissement focal
ou diffus du pancréas (1 pt)
Grade C : infiltration de la
graisse péri-pancréatique (2pts)
Grade D : une seule coulée de
nécrose (3 pts)
Grade E : coulées ou bulles
de gaz au sein d’une coulée (4pts)
Nécrose> 50% (6 pts)
total
Morbidité
%
Mortalité
%
<3
8
3
4-6
35
6
7-10
92
17
Pancréatite aiguë

Prise en charge de la PA
• Hospitalisation, car évolution possible vers
•
une forme compliquée.
Evaluation clinique plusieurs fois par jour pour
détecter toute aggravation
•
-Surv: PA, FC,T°, douleur, conscience, glycémie
capillaire, SaO2
Pancréatite aiguë

Traitement de la PA bénigne
•
•
•
•
•
Traitement de la douleur: morphinique ( éviter les
AINS, les dérivés salicylés), paracétamol (attention
insuffisance hépatique chez alcoolique)
Repos digestif :en raison des douleurs et intolérance
digestive (réalimentation après 48h sans douleur)
Sonde nasogastrique si vomissements répétés
Réhydratation: sérum physiologique + électrolytes en
fonction du ionogramme
ttt du sevrage alcoolique: valium
Pancréatite aiguë


Traitement de PA sévère
Hospitalisation en réanimation
•
•
•
•
Remplissage vasculaire +/- amines vasopressives
Oxygénothérapie+/- ventilation mécanique , PA
responsable de détresse respiratoire( altération de la
cinétique diaphragmatique, atélectasie des bases)
Sonde nasogastrique si vomissements répétés et pour
un support nutritionnel le plus précoce possible
Antalgique: morphinique
Pancréatite aiguë
•
•
•
•
Antibiothérapie préventive de l’infection de nécrose:
pas systématique
Si doute sur infection de nécrose: documentation par
ponction percutanée guidée par imagerie.
Si abcès : drainage chirurgicale ou par voie
radiologique per cutanée
En cas d’angiocholite et/ou ictère obstructif:
sphinctérotomie endoscopique en urgence si étiologie
biliaire .
Hémorragie digestive

Hémorragies digestives hautes et basses - Modalités de la prise en
charge hospitalière
Consensus d’actualisation SFAR - Médecine d’urgence 1999 - L. Chone, M.A.
Bigard - Service d’hépato-gastroentérologie, CHU de Nancy, 29, avenue du
Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy cedex, France
Hémorragie digestive

Généralités
•
•
•
•
Une des principales urgences digestives
Mortalité varie entre 3 et 14 %
Facteurs pronostiques: liés au pathologies associées
(cirrhose, ischémie coronarienne)
L’incidence paraît stable( en dépit des progrès dans le
traitement de la maladie ulcéreuse et dans la
prévention des complications de l’hypertension
portale) : probablement expliqué par consommation
croissante des AINS et vieillissement de la population:
Hémorragie digestive

Hémorragie digestive haute

Origine du saignement: lésion en amont de l’angle de
Treitz( duodéno-jéjunal)
Causes les plus fréquentes

-ulcère gastroduodénal
-rupture de varices œsophagiennes
-érosions gastroduodénales
-oesophagite
-cancer du tractus digestif supérieur
-Sd de Mallory Weiss ( fissuration de la région cardiale jusqu’à la
musculeuse ou jonction œsophage/estomac apparaissant
très souvent suite à des efforts de vomissements)
Hémorragie digestive

Facteurs de risque
• Certaines prises médicamenteuses
• AINS
• Aspirine
• Infection par Hélicobacter pylori
Hémorragie digestive

Diagnostic
•
hémorragie digestive extériorisée:
• hématémèse dans 60% des cas ( vomissement de
•
•
•
sang)
méléna dans 20% des cas ( sang digéré noir et fétide)
Rectorragie: sang rouge vif ( en cas d’hémorragie haute
massive)
dans 20% des cas pas d’extériorisation de
l’hémorragie: malaise isolé voire état de choc
Hémorragie digestive

Signe de gravité
•
•
•
•
abondance de l’hémorragie
hémorragie active
pathologies associées ( cirrhose, ischémie
coronarienne)
critères cliniques+:
• -pouls interprété en fonction de la prise de Béta
•
•
•
bloquants
-pression artérielle, fréquence respiratoire
-pâleur sueurs, lipothymies
-état neurologique
Hémorragie digestive

Tri à l’IAO
• niveau 1: si signe de gravité avec collapsus
•
•
TA <100 mm Hg, tachycardie, marbrures), si
hémorragie extériorisée abondante, si
troubles de la conscience
niveau 2: si signe d’hémorragie digestive
absence de signe de gravité
niveau 3 pour les autres
Hémorragie digestive

Prise en charge thérapeutique initiale
 Pose d’une ( voir deux si signe de gravité) voie d’abord veineuse
périphérique avec cathéter de bon calibre (14 G)
 Compensation des pertes
•
•
•
par cristalloïdes( sérum physiologique) si pertes <700ml
par des macromolécules si >700ml
par une transfusion de sanguine en plus du remplissage si perte >1500ml (
indication à la transfusion si Hb<7g si pas de facteur de risque, si Hb<10g
si insuffisance coronarienne)
 Inhibiteur de la
pompe à protons: oméprazole, pantoprazole..
 80 mg IVL puis 8 mg/h IVSE
Hémorragie digestive

Sonde nasogastrique:
•
•
•
•
•
permet d’affirmer le diagnostic lorsque l’hémorragie
n’est pas extériorisée
apprécie le caractère récent et actif
prépare l’estomac afin d’effectuer une endoscopie
pas d’étude démontrant une morbidité en cas de
varices œsophagiennes
lavage par eau glacée ou potions hémostatiques ?:
pas de vertu hémostatique démontrée
Hémorragie digestive

Examens paracliniques
•
•
Biologie:
•
ionogramme sanguin, urée, créatinine,
hémogramme, hémostase, groupe sanguin, RAI
ECG systématique
Hémorragie digestive

Patients cirrhotiques
• La pression artérielle moyenne doit être maintenue à 80
•
•
mmHg
La pression portale est liée à la volémie
La correction complète de la perte de volémie aboutit à
une augmentation de la pression portale supérieure à
celle qu’elle était au début de l’hémorragie, ce qui est un
facteur de récidive de l’hémorragie
Hémorragie digestive

Traitement spécifique de la rupture de varices
œsophagiennes:
•
•
•
Terlipressine (Glypressine): bolus IVL toutes les 4h de 1 à
2 mg en fonction du poids ( attention IV stricte car risque
de nécrose cutanée) 3 jours maximum
Contre indication: grossesse, choc septique, insuffisance
coronarienne, artériopathie des membres inférieurs
Effets secondaires: poussées hypertensive, bradycardie,
ischémie artériolaire distale, arythmie ventriculaire et
supraventriculaire
Hémorragie digestive

En deuxième intention si CI:
• Sandostatine (Octréotide):
25 microg/h en IVSE
pendant 48h
• ou somatostatine :bolus de 0.250 mg en IVL (plus
de 1mn) puis relais IVSE 0.250mg/h
• effets secondaires rares ( flush, nausées,
bradycardie si administration trop rapide)
Hémorragie digestive

Mesures associées en cas de cirrhose
• Antibiothérapie préventive par fluoroquinolones
•
(norfloxacine 400 mg x2/j) pendant 7 jours
Ou C3G IV si voie per os non possible
• Ascite: ponction exploratrice à la recherche
d’une infection
Hémorragie digestive


Endoscopie
•
•
Chez patient stabilisé sur le plan hémodynamique et sans
trouble de conscience, sinon intubé
Vacuité de l’estomac par 250 mg d’érythromycine, 30 à 60
mn avant l’endoscopie
diagnostique:
•
•
•
•
Ulcère gastroduodénal favorisés par prise d’AINS et
alcool
Œsophagites et ulcères œsophagiens
Syndrome de Mallory-Weiss
Rupture de VO, gastropathie ou varices cardiotubérositaire
Hémorragie digestive

Endoscopie hémostatique
•
Si l’hémorragie n’est pas contrôlée, endoscopie à faire
dès que les conditions de sécurité sont remplies
•
En cas d’ulcère gastroduodénal: injection d’un produit
vasoconstricteur (adrénaline diluée 1/1000)+/substance sclérosante
•
En cas de VO: ligature ou sclérose
Hémorragie digestive

Sonde de Blackmore:
Sonde de tamponnement : 1 ballonnet
œsophagien (gonflé à 40-60 ml d’air) et 1
ballonnet gastrique (gonflé à 100ml d’air)
Si échec du traitement vaso-actif et de
l’endoscopie ( hémorragie réfractaire dans 5
à 10 % des ruptures de VO)
Hémorragie digestive

Surveillance
• Scoper et monitorer / 30mn
• TA, FC, FR, , Glasgow, SaO2
• Recherche de signe de choc, de troubles de
•
•
la conscience
ECG si douleur thoracique
Récupérer en urgence la biologie et Culots
Globulaires si besoin
Hémorragie digestive

Orientation

Réanimation chirurgicale en cas de
signes de gravité

Gastro-entérologie ou chirurgie générale
Hémorragie digestive

Hémorragies digestives basses
• Mortalité de 2 à 8 %
• Liée à l’âge et comorbidités
• Motifs de recours aux urgences:
• rectorragie, diarrhée sanglante
• malaise isolé voire état de choc
• Prise en charge initiale est identique à celle
de toutes les hémorragies
Hémorragie digestive

Démarche diagnostique
• En cas de rectorragie abondante, toujours
•
rechercher une hémorragie digestive haute
par pose d’une sonde nasogastrique
Examen proctologique:
•
inspection de la marge anale pour éliminer une
fissure ou des hémorroïdes
• toucher rectale à la recherche d’une tumeur anorectale
Hémorragie digestive

Examens diagnostics:
•
•
•
Endoscopie oesogastro-duodénale
Coloscopie :diverticules, angiodysplasie, colites
ischémiques sont les lésions les plus fréquentes
+/-artériographie ( réalisation d’une embolisation de
l’artère qui saigne si besoin)
Paludisme à Plasmodium falciparum

Prise en charge et prévention du paludisme
d'importation à Plasmodium Falciparum ,
Recommandations pour la pratique clinique (texte court) Révision de la conférence de consensus de 1999
organisée par la Société de Pathologie de Langue
Française (SPILF) 10/2007
Paludisme à Plasmodium
falciparum

Généralités :
•
Le paludisme est dû à des parasites de l’espèce Plasmodium, transmis d’une
personne à l’autre par les piqûres de moustiques infectés.
•
Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium malariae,
Plasmodium ovale.
•
•
Sur 3,3 milliards de personnes à risque , on estime à 247 millions le nombre de
cas de paludisme, dont près d’un million de cas mortels ( chiffres 2008 OMS)
20 % de l’ensemble des décès des enfants en Afrique
•
•
•
•
Chaque année près de 5000 cas de paludisme d’importation à Plasmodium
falciparum, en France.
80% contractés en Afrique intertropicale
Responsable d’un 20 aines de décès
70% des patients sont originaires d’un pays d’endémie
Paludisme à Plasmodium
falciparum

Diagnostic du paludisme à Plasmodium
falciparum
• toute fièvre ,du retour jusqu’à 6mois, d’une
•
zone impaludée doit faire rechercher un
paludisme
la plupart des cas de paludisme d’importation
surviennent dans les 2 à 6 mois
Paludisme à Plasmodium
falciparum

Prise en charge à l’IAO:
• Constantes :TA, FC, FR ,SaO2,
• Céphalées? Conscience?
• Séjour en zone d’endémie?
• Chimioprophylaxie antipaludéenne?
• Se rappeler que 95% des paludismes à
P.falciparum sont des formes simples, mais
5% de formes graves
Paludisme à Plasmodium
falciparum

Diagnostic parasitologique:
C’est une urgence
Frottis sanguin, goutte épaisse,
• En cas de doute diagnostique ou de
traitement antipaludique préalable association
au test rapide(HRP-2+pLDH)
• Fonction rénale, hémogramme, hémostase,
bilan hépatique, glycémie, lactates
Paludisme à Plasmodium falciparum

Paludisme grave:
• Défini par la présence d’une parasitémie à P.falciparum et
par une ou plusieurs des manifestations cliniques ou
biologique:
•
•
•
•
•
•
•
•
trouble de la conscience( même minime), convulsions
choc, défaillance respiratoire
syndrome hémorragique
Hb< 7g/dl
créatininémie >265 micromol/l
glycémie <2.2 mmol/l
parasitémie >4%
hyperlactatémie, acidose métabolique
Paludisme à Plasmodium
falciparum

Orientation:
•
Hospitalisation en réanimation ou post réanimation, si
au moins un des critères:
• défaillance neurologique
• défaillance respiratoire
• défaillance cardio-circulatoire
• convulsions
• hémorragie
• acidose
• hyperlactatémie
• insuffisance rénale: créat >265 micromol/l, diurèse
<400ml/24h malgré réhydratation
Paludisme à Plasmodium falciparum

Traitement de la forme non compliquée
(Épisode aigu de paludisme sans signe de gravité).

Quatre antipaludiques sont recommandés chez l’adulte
• atovaquone-proguanil (Malarone) ou artémétherluméfantrine ( Riamet) en 1ere ligne
• quinine( Quinimax) ou méfloquine( Lariam) en
2eme ligne
Paludisme à Plasmodium falciparum

Malarone: 4 cp en une prise par jour pendant 3 jours
1 ere prise aux urgences
À partir de 40kg
Au cours de repas
Intérêt :ttt court, pas de CI sauf allergie à l’un des constituant
Effets 2nd: nausées vomissements

Riamet: 4 cp en 1 prise à H0,H8,H24,H36,H48,H60
Soit 4cpx2/jour pendant 3 j
1ere prise aux urgences
Au cours des repas
À partir de 35Kg
CI: grossesse et allaitement, trouble de conduction de haut degré
Paludisme à Plasmodium falciparum

Quinimax 500 mg:
1 cp x3/ jour pendant 7 jours(8mg/Kg/8h ne pas dépasser 2,5 g/j)
ttt long
Possible si grossesse
CI: troubles de conduction de haut degré
Effets indésirables: troubles digestifs, céphalées, acouphènes et baisse
de l’acuité auditive(cinchonisme)

Lariam:
3 cp à H0( aux urgences) puis 2cp à H8
(puis 1cp si >60kg à H16)
CI :grossesse, ATCD neuro-psychiques( dont convulsions), ttt par acide
valproïque( Depakine), insuffisance hépatique, relais d’halofantrine
Paludisme à Plasmodium falciparum

Les rares cas de paludisme sensibles à la chloroquine (zone
caraïbes) peuvent être éventuellement traités par cette
molécule

En cas de vomissements: quinine en perfusion IV (8mg/Kg/8h)

L’association pendant 3 jours de la quinine en perfusion et de la
clindamycine( 10mg/Kg/8h en 3 perf d’une heure) est une
alternative . Elle a l’avantage d’un ttt complet en 3 jours et
possible chez la femme enceinte
Paludisme à Plasmodium falciparum

Critères de prise en charge en ambulatoire
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
disponibilité d’un diagnostic parasitologique fiable
absence de situation d’échec d’un premier ttt
paludisme simple, sans signe de gravité clinique ou biologique
absence de trouble digestifs( vomissements, diarrhée importante..)
parasitémie< à 2%
plaquettes> 50 000/mm3, Hb> à 10 g/dl, créatinine <150 micromol/l
absence de facteur de risque: affection sous-jacente, cardiopathie,
splénectomie
absence de grossesse
patient entouré( alerte en cas d’évolution défavorable)
garantie de bonne observance et bonne compréhension des modalités du ttt
garantie d’une délivrance immédiate du ttt à la pharmacie
consultation de suivi à J3, J7, et J28
Paludisme à Plasmodium falciparum

Schémas thérapeutiques chez l’enfant
-Médicaments de premiere ligne:
-méfloquine (Lariam)
-atovaquone-proguanil (Malarone)
-artéméther-luméfantrine (Riamet)
-Halofantrine: 2 eme ligne
-cardiotoxicité et risque de rechute après une cure unique
-n’est indiquée qu’en cas de nécessité.
-en cas de rechute après une prise unique, un autre
antipaludique doit être choisi ( en hospitalisation)
-Quinine orale en 2 eme ligne: ttt long, risque de
mauvaise compliance
Paludisme à Plasmodium falciparum

Chez le jeune enfant:
• Fréquence plus élevée des troubles digestifs
• Hospitalisation durant toute la durée du ttt est
recommandée

Chez le grand enfant procédure
identique à celle de l’adulte sous réserve
de fiabilité du milieu familial
Paludisme à Plasmodium falciparum

Femme enceinte:
•
•
•
•
•
•
seule la quinine à fait la preuve d’une parfaite innocuité.
l’association atovaquone-proguanil (Malarone) n’est pas
contre indiquée et peut être envisagée en l’absence
d’alternative
la méfloquine (Lariam) est réservée aux CI à la quinine ou
en cas de résistance du plasmodium à la quinine
l’halofantrine( Halfan )est contre-indiquée
l’association artéméther-luméfantrine est contre-indiquée au
1er trimestre et n’est pas recommandée
surveillance obstétricale++
Paludisme à Plasmodium falciparum

Voyageurs au retour d’Amazonie (dont la Guyane), ou
des zones frontalières avec la Thaïlande, le
Myanmar(Birmanie), le Laos et le Cambodge:
•
•
Niveau de résistance à la méfloquine et à l’halofantrine élevé
Alternatives thérapeutiques:
•
•
•
association atovaquone-proguanil (Malarone)
association artéméther-luméfantrine (Riamet)
ou la quinine associée à la doxycycline (200 mg une fois par
jour pendant 7 jours) ou à la clindamycine( 10 mg/Kg toutes
les 8 h pendant 7 jours)
Paludisme à Plasmodium falciparum

Faut-il poursuivre une chimioprophylaxie après le
traitement?
•

Il n’y a pas lieu de reprendre une chimio-prophylaxie
après un ttt curatif avec n’importe lequel des 5 produits
cités (sauf en cas de nouveau séjour en zone d’endémie)
Modalités de surveillance:
•
Surveillance clinique et biologique, incluant le frottisgoutte épaisse : à H72 (la parasitémie doit être < à 25%
de la valeur initial) ,à J7 ( parasitémie doit être négative),
à J28.
Paludisme à Plasmodium falciparum

Traitement d’une forme grave
Pronostic vital en jeu
Hospitalisation en réanimation
• Traitement par quinine injectable =ttt de référence
• Attention, posologie exprimée en équivalencebase:
-Quinimax: contient 125 mg d’alcaloïdes-base/ 1ml
-Surquina :contient 245 mg de quinine-base/ 1ml
Paludisme à Plasmodium falciparum

Quinine IV:
•
•
•
Dose de charge est de 16 mg/Kg perfusée en 4 h
dans du sérum glucosé à 5 ou 10%
Dose d’entretien:
• 24mg/Kg/24h, débutée 4 h après la fin de la dose de
•
•
charge , soit en dose continue en IVSE
soit 8 mg/Kg sur 4 heures minimum toutes les 8 h
dans du sérum glucosé à 5 ou 10%
Durée du ttt: 7 jours, le relais per os peut être
envisagé à partir de la 72 ème heure
Paludisme à Plasmodium falciparum


Précaution à prendre:
Risque de cardiotoxicité de la quinine
•
Pas de dose de charge si ttt antérieur à l’hospitalisation par quinine à
dose curative, par halofantrine ou par mefloquine ainsi qu’un
allongement du QT

CI absolus: ATCD de fièvre bilieuse hémoglobinurique, allergie
à la quinine, troubles du rythme/conduction graves

Femme enceinte: mêmes doses mais risque majoré
d’hypoglycémie

Obésité (>120 kg): dose de charge ne doit pas dépasser 15001800 mg et la dose d’entretien 2500-3000 mg
Paludisme à Plasmodium falciparum

Surveillance
•
•
•
•
•
glycémie/ heure pendant la dose de charge, puis
toutes les 4 h
quininémie quotidienne pendant au moins 72h ( en fin
de perfusion), pendant toute la durée du ttt si
insuffisance rénale ou insuffisance hépatique
ECG: avec mesure du QRS et du QT avant début du
ttt et quotidiennement
monitorage électrocardioscopique
parasitémie
Paludisme à Plasmodium falciparum

Place de l’artémisine par voie parentérale
•
•
•
étude menée en Asie depuis 10 ans au cours du
paludisme grave, ont montré que l’artésunate IV était
supérieure ( réduction de 34% de la mortalité) à la
quinine IV et mieux toléré.
Artésunate inectable dans le cadre d’une ATU depuis
mai 2001
indications actuelles: contre indication de la quinine,
retour d’une zone de quinino-résistance
Paludisme à Plasmodium falciparum

Traitement symptomatique des défaillance
viscérales
•
•
•
•
•
si coma: intubation oro-trachéale, recherche d’une
hypoglycémie
réhydratation par solutés cristalloïdes
prise en charge du choc septique
épuration extra rénale si besoin
transfusion de plaquettes en cas de thrombopénie
accompagnée d’hémorragie
Paludisme à Plasmodium falciparum

Paludisme grave de l’enfant
Prise en charge en réanimation pédiatrique
•
•
•
•
Quinine intraveineuse= ttt de référence
Pas de dose de charge
Posologie standard: 24mg/ Kg/ 24h de quinine-base(
soit 8 mg/Kg toutes les 8 h en perfusion de 4 h
minimum dans du sérum glucosé à 5%)
Surveillance biologique et ECG identique à celle de
l’adulte
Paludisme à Plasmodium falciparum

Comment prévenir le paludisme d’importation?
•
•
Protection contre les piqûres de moustique: moustiquaire
imprégné d’insecticide(pyréthrinoïdes), vêtement amples
imprégnés d’insecticide(perméthrine) et répulsif cutanés (<6
mois pas de répulsif )
Chimioprophylaxie:
•
•
•
Chloroquine( Nivaquine) et proguanil (Paludrine) :pas de CI
chez la femme enceinte
Atovaquone-proguanil (Malarone) et méfloquine( Lariam):
peuvent être envisagés au cours de la grossesse
Doxycycline : contre indiquée pendant la grossesse
Méningites purulentes

Prise en charge des méningites bactériennes aiguës
communautaires(à l’exclusion du nouveau-né)
17e Conférence de Consensus en Thérapeutique Anti-infectieuse
Mercredi 19 novembre 2008
Méningites purulentes

Généralités:

Urgence absolue
2 germes sont responsables de 80% des méningites
bactériennes: le pneumocoque et le méningocoque
Responsable d’une mortalité et d’une morbidité lourde
Pronostic dépendant du délai entre l’arrivée du patient et
le début de l’antibiothérapie



Méningites purulentes

Tri à l’IAO
• Évocation du diagnostic sur les signes
•
•
cliniques: céphalées, raideur de nuque, fièvre,
confusion
Tri 1: signes de choc (TAS<90mmHg,
FC>120/mn, marbrures, signes
neurologiques, taches purpuriques..
Tri 2 : les autres, prévenir médecin sénior
Méningites purulentes

Prise en charge infirmière
• Perfusion avec du sérum physiologique en
garde veine
• Bilan: NFS+plaquette, ionogramme sanguin,
urée ,créatinine, glycémie, bilan hépatique,
TP TCA, hémocultures, lactates
• Préparation du matériel pour la ponction
lombaire
Méningites purulentes

Prise en charge en fonction des signes cliniques:
•
Si signes neurologiques centraux: troubles de la
conscience, convulsions, déficit sensitivo-moteur
 débuter une antibiothérapie probabiliste et du Zovirax,
avant TDM cérébral puis PL si non CI
•
Si purpura( 1 lésion suffit):
•
Si absence de ces éléments: PL d’emblée
•
Signes de gravité= avis du réanimateur
 injection immédiate de 2g de ceftriaxone IV(Rocéphine )
Méningites purulentes

Éléments d’orientation étiologique
• En faveur de streptococcus pneumoniae
• antécédents de traumatisme crânien, de chirurgie
de la base du crâne, de méningite
• rhinorrhée
• début brutale
• otite, sinusite, pneumopathie associée
• asplénie, infection à VIH
Méningites purulentes
•
En faveur de Neisseria méningitidis
•
En faveur de Listeria monocytogenes
• notion d’épidémie, de purpura
• état d’immunodépression, signes de rhombencéphalite
(Sd vertigineux, vomissements, ataxie, trouble de la
déglutition)
•
En faveur d’Haemophilus Inluenzae:
• âge< 5 ans, absence de vaccination
Méningites purulentes

LCR
Aspect
leucocytes
proteinorachie g/l
rapport
glycorachie/glycémie
orientations
Normal
eau de roche
<5
<0.4
>60%
normal
LCR purulent
trouble purulent
>20
>0.4 ( souvent > 1g/l)
< 40 %
méningite purulente
LCR lymphocytaire
hypoglycorachique
clair
>20
>0.4( souvent > 1g/l)
< 40%
méningite tuberculeuse
listeria, fongique
LCR lymphocytaire
Normoglycorachique
clair
>20
>0.4
>60%
méningite virale
Méningites purulentes

Attitude thérapeutique:

En cas de purpura fulminans

Avant l’arrivée à l’hôpital, tout malade présentant
un purpura fébrile doit immédiatement recevoir
une 1 ère dose de traitement antibiotique efficace
sur les infections à méningocoques
•
•
•
•
Si possible IV, sinon IM
Ceftriaxone IV ou IM: 2g chez l’adulte, 50 à 100 mg /kg chez le nourrisson et
l’enfant
Ou céfotaxime
Ou à défaut l’amoxicilline 2g chez l’adulte et 25 ou 50 mg/kg chez le
nourrisson et l’enfant
Méningites purulentes
Purpura fulminans
Méningites purulentes

Méningite purulente à examen direct négatif
•
Dans tous les cas C3G
- céfotaxime 300 mg/kg/j en 4 perfusions soit en administration
continue avec dose de charge de 50 mg/kg sur 1 heure
ou ceftriaxone 100mg/kg/j en 1 ou 2 injections IV
•
Contexte évocateur de listériose
-association à amoxicilline 200 mg/kg/j en 4 à 6 perfusions
+ gentamicine 3à 5 mg/kg IV en 1 injection
Méningites purulentes

Méningite à Pneumocoque ( cocci Gram +)
•
•
céfotaxime 300 mg/kg/j i.v., soit en 4 perfusions, soit en
administration continue avec dose de charge de 50 mg/kg sur 1
heure
ou ceftriaxone 100 mg/kg/j i.v. en 1 ou 2 perfusions
Méningites purulentes


Méningite à Méningocoque( cocci Gram -)
•
•
Céfotaxime : 200 mg/kg/j i.v., soit en 4 perfusions, soit en administration continue avec dose de
charge de 50 mg/kg sur 1 heure
Ceftriaxone : 75 mg/kg/j i.v., en 1 ou 2 perfusions
•
Les C3G avec avantage d’éradiquer le portage pharyngé de méningocoques
Prophylaxie des sujets contacts:
•
•
•
•
Chez l’adulte :
•
•
•
Ciprofloxacine 500 mg ou
Rifampicine 600 mg x2/j pendant 48h
si allergie ou CI à la rifampicine: Rovamycine3MU x2/j pendant 5 j ou azithromycine 500 mg en dose
unique
Chez la femme enceinte:
•
•
•
Ni la ciprofloxacine ni la rifampicine ne sont recommandées.
Ceftriaxone 1 gr. I.M. ou
rovamycine 3 MU x 2/ j pendant 5 jours ou azithromycine 500 mg en dose unique
Déclaration obligatoire
Mortalité: 10 à 15 %
Méningites purulentes


Méningites à listéria monocytogenes (bacille Gram +)
•
•
•
•
•
Amoxicilline 200 mg/kg en 4 à 6 injections
Durée 21 jours
Association avec Gentamicine 3 à 5 mg/kg/j
Les céphalosporines sont inactives
Pas de prophylaxie des sujets contacts
Méningite à E. coli (bacille Gram Ŕ)
•
•
Céfotaxime ou ceftriaxone
Si enfant de moins de 3 mois
+ gentamicine 3 à 5 mg/kg/j i.v., en 1 perfusion unique journalière
Méningites purulentes

Méningite à Haemophilus influenzae
•
Chez le nourrisson et l’enfant
•
•
Sujets âgés
C3G :céfotaxime ou ceftriaxone
•
•
Chimioprophylaxie par Rifampicine10 mg/kg x2 / jour pendant 4 jours
Infection devenue rare avec la généralisation de la vaccination
•
•
•
installation insidieuse, précédée par des signes d’infections des voies
respiratoires supérieures.
Le Sd méningé peut-être discret au 2eme plan
Mortalité<10% , séquelles neurologiques: dans 20 à 30% des cas
(surdité++)
Méningites purulentes

Traitement adjuvants
•
Place des corticoïdes?
•
•
•
Pneumocoque et Haemophilus influenzae: diminution de mortalité et
réduction des séquelles auditives ou neuromotrices
Méningocoque: aucune étude n’a démontré l’efficacité sur le pronostic
tant en termes de mortalité que de réduction des séquelles auditives ou
neuromotrices
L’injection de dexaméthasone est recommandée, immédiatement
avant ou de façon concomitante à la première injection
d’antibiotique
•
•
Dexaméthasone La dose initiale chez l’adulte est de 10 mg et chez
l’enfant de 0,15 mg/kg ; cette dose est répétée toutes les six heures
pendant quatre jours.
Méningites purulentes

Autres mesures associées
• oxygénothérapie
• Ttt anticonvulsif si nécessaire
• Anticoagulation préventive
• Hydratation
• Prise en charge d’une décompensation
associée ( diabète, BPCO, insuffisance
cardiaque…)
Méningites purulentes

Scanner avant PL ?

Risque d’hypertension intracrânienne lors des méningites avec
encéphalites.
-Risque d’encéphalite liés à :
•
•

Immunodépression VIH
Signes neurologiques focalisés : déficit moteur, sensitif, paralysie de NC,
sd. cérébelleux, aphasie, trouble neurovégétatif.
Scanner avant PL mais hémoculture et antibiothérapie avant.
Grossesse extra utérine

Prise en charge de la grossesse extra-utérine (2003)CNGOF
P. Madelenat (Président), F. Goffinet (Coordonnateur), M. Dreyfus.
Experts du groupe de travail : Y. Ardaens (Lille), J. Bouyer (Paris), C. Canis (ClermontFerrand), M. Cosson (Lille), A. Fauconnier (Poissy-St-Germain), A. Gervaise (Ivry), O. Jourdain
(Bordeaux), P. Monnier-Barbarino (Nancy), D. Riethmuller (Besançon), C. Rongières
(Strasbourg).
Grossesse extra utérine

Généralités
•
•
•
•
Incidence annuelle: 2 GEU( grossesse extra utérine) pour 100
naissances
Facteurs de risque: antécédents d’infection génitale ou de
chirurgie tubaire et le tabac
Le dispositif intra utérin (DIU) n’est pas un facteur de risque
mais il prévient moins bien de la GEU que de la grossesse
intra utérine
La mortalité par GEU en France: 1 cas annuel déclaré
Grossesse extra utérine


Diagnostic
Clinique
•
•
•
•
•
Retard de règles manquent dans 20 à 50 % des GEU
Les métrorragies = évolution anormale de la
grossesse, mais non spécifique de la GEU
Aucune douleur n’est spécifique, peut être absente
Peuvent être contributifs: douleur à la mobilisation
utérine, à la décompression ou défense abdominale
Scapulalgie , lipothymie, instabilité hémodynamique:
doivent faire rechercher une rupture tubaire
Grossesse extra utérine

Tri à l’IAO
• L’ Évocation du diagnostic sur les signes
cliniques: retard de règles, métrorragies,
douleurs pelviennes, scapulalgie avec
malaise , lipothymie isolée..
Tri 1: signes de choc (TAS<90mmHg,
FC>120/mn, marbrures ..
Tri 2 : les autres, prévenir médecin sénior
Grossesse extra utérine


Examens paracliniques
hCG
• test urinaire: fiable, rapide
• hCG plasmatique: à la valeur seuil de 1500
mUI/ml, la non visualisation d’un sac intra
utérin évoque fortement la GEU
Grossesse extra utérine

L’échographie
•
•
•
•
•
La voie vaginale améliore la rapidité et la sensibilité du
diagnostic
Permet d’exclure la GEU si elle localise l’œuf dans la cavité
utérine
Les seuils discriminants pour visualiser un sac gestationnel
intra utérin sont de 1500 mUI /ml par voie vaginale et de
2500 mUI /ml par voie abdominale
La cavité utérine vide par voie sus pubienne impose de
recourir à la voie vaginale.
L’association d’un taux de hCG > à 1500mUI /ml avec
absence de sac intra utérin oriente fortement vers une GEU
Grossesse extra utérine


Thérapeutique
Suspicion de GEU rompue
• Pronostic vital en jeu
• 1 voire 2 voies d’abord de gros calibre
• Rétablissement de la volémie si nécessaire
•
par macromolécules puis sang
Traitement chirurgical en urgence
Grossesse extra utérine

En l’absence de signe de rupture
•
•
Ne pas oublier injection d’anti-D en cas de Rhésus
négatif
Moyens thérapeutiques
• Chirurgicaux
•
•
•
•
coeliochirurgie: réalise le diagnostic , fait le bilan lésionnel
tubaire et traitement (salpingectomie ou salpingotomie et
aspiration de la GEU)
laparotomie avec les mêmes gestes
surveillance du taux de BHCG en post-opératoire pour
éliminer la persistance de trophoblaste actif
pas de surveillance si salpingectomie
Grossesse extra utérine

Médicaux
•
•
Le méthotrexate:
•
•
•
•
•
cytostatique de type anti-folinique inhibant la synthèse des acides
nucléiques au sein des cellules
1 à 1.5 mg/kg en IM ou en injection locale dans la masse de la grossesse
ectopique ( au cours de la cœlioscopie ou sous contrôle échographique)
Indications: GEU avec hémodynamique et hémoglobine stables, peu
évolutive, adhérences pelviennes importantes
Bilan pré-thérapeutique à la recherche de contre indication: affections
hépatiques, insuffisance rénale.
BHCG surveillés jusqu’à négativation du taux obtenue en moyenne au
bout de 28 j( échec dans 10 à 20 % des cas)
Peut être associé au RU 486 (mifépristone: anti progestérone)
Grossesse extra utérine

Abstention thérapeutique
• Indications limitées:
• BHCG<1000
• GEU asymptomatiques
• Hémodynamiques et hémoglobine stables
• Absence à l’échographie de sac ovulaire et
d’hémopéritoine
• Surveillance de la décroissance des BHCG
Arrêt cardio-respiratoire

Recommandations ERC 2005 : réanimation cardiopulmonaire de base (RCP)
d’après l’ERC Guidelines 2005
Arrêt cardio-respiratoire

Reconnaître un arrêt cardio-respiratoire
• Perte de connaissance complète et brutale
• Absence de mouvement ventilatoire pendant
•
10 secondes
Pas de pouls fémoral
Arrêt cardio-respiratoire

Tri IAO
•
•
•
•
•
Niveau 1
Alerte immédiate ( senior, interne, IDE, AS)
Ne pas prendre les constantes
Immédiatement en salle de déchocage
Prévenir le Réanimateur médical: message clair
« patient en arrêt cardio-respiratoire et le LIEU »
Arrêt cardio-respiratoire

Réanimation cardio-pulmonaire de base
•
•
•
•
•
•
•
Noter l’heure de l’arrêt cardiaque
Libération des voies aériennes supérieures: tête du patient
en hyper extension, ouvrir la bouche et s’assurer de la
vacuité de celle-ci (prothèse, corps étranger…)
Massage cardiaque externe (MCE) immédiat: 30
compressions thoraciques.
La RCP ne débute plus par 2 insufflations.
Rythme du MCE 100/mn
Réanimation cardio-pulmonaire:30 MCE / 2 insufflations
Lors d’un ACR prolongé une période de 2mn de MCE
préalable au CEE améliore la survie
Arrêt cardio-respiratoire

Technique de massage cardiaque externe
•
•
•
•
•
•
Patient en décubitus dorsal sur un plan dur
Placer le talon de la main dominante au milieu de la poitrine
de la victime, placer le talon de la paume de l’autre main au
sommet de la main, agripper les doigts ( s’assurer de
l’absence d’appui sur les côtes, le creux de l’estomac ou
extrémité inférieure du sternum)
Positionner les épaules à la verticale de la zone d’appui,
verrouiller les bras en position tendue stricte,
Comprimer la poitrine avec une amplitude de 4 à 5 cm
A chaque compression relâcher complètement la pression
sans décoller les mains de la poitrine
Temps de compression=temps de relaxation
Arrêt cardio-respiratoire


Alternance MCE / ventilation
Bouche-à-bouche
•
•
•
•
•
•
Au rythme de 30 MCE/2 insufflations
Ouvrir la bouche du patient à l’aide de deux doigts en
crochet ( index et majeur) et s’assurer de la vacuité de
celle-ci
Pincer les narines d’une main et de l’autre maintenir la
nuque soulevée
Prendre une inspiration profonde, appliquer les lèvres
contre celles du patient et insuffler lentement 1.5 à 2 sec
Contrôler l’efficacité par le soulèvement de la cage
thoracique
Expiration complète: 3 à 4 sec
Arrêt cardio-respiratoire

Ventilation au masque: insufflateur type Ambu appelé
également ballon auto remplisseur à valve
unidirectionnelle(BAVU)
•
•
•
•
•
•
•
Raccorder l’insufflateur à la source d’O2 12- 15 l/mn
Se placer derrière le patient , subluxer la mâchoire inférieure
Maintenir fermement le masque, les doigts en crochet sous la
mandibule
Presser le ballon de l’autre main , 10 à 12 fois par mn
Contrôler l’efficacité par le soulèvement de la cage thoracique
Un petit volume et une petite fréquence suffisent du fait de la baisse
de la circulation pulmonaire
Volume recommandé 500- 600 ml
Arrêt cardio-respiratoire

Conditionnement du patient
•
•
•
•
•
•
Scope, ECG
Préparation du défibrillateur (mise en place des
électrodes sans interrompre le MCE : une en position
sous-clavière droite , l’autre sous-axillaire gauche)
Pose d’une voie d’abord de bon calibre
Perfusion de sérum physiologique
Chariot d’urgence
Analyse du rythme cardiaque
Arrêt cardio-respiratoire
Tachycardie
ventriculaire
Fibrillation
ventriculaire
Arrêt cardio-respiratoire

Si tachycardie ventriculaire (TV) ou fibrillation ventriculaire(FV)
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
1 Choc électrique externe (CEE)
•
•
manuel biphasique 200J
monophasique 360J
Reprise immédiate de la RCP sans vérifier le rythme ou chercher un pouls
Après 5 cycles : analyse du rythme
Si choc indiqué: 1 CEE
Reprise immédiate de la RCP
Adrénaline 1 mg IVD ( 10 mg dans 10 ml de S. Phy= 1mg/ml), à répéter toutes les 3 à 5 mn
5 cycles de RCP: analyse du rythme
Si choc indiqué: 1 CEE
Reprise immédiate de la RCP
Amiodarone: 300 mg IV bolus
Ou lidocaïne 1 à 1.5 mg /kg, renouvelable 2 fois sans dépasser 3mg/kg
Magnesium: 1 à 2 g IV en cas de torsade de pointe
5 cycles de RCP…..
Arrêt cardio-respiratoire

Asystolie
Arrêt cardio-respiratoire

Asystolie ou rythme sans pouls
•
•
•
•
•
•
•
Choc non indiqué
Reprise immédiate de la RCP
5 cycles
Adrénaline 1 mg IV à répéter toutes les 3 à 5 mn
Atropine 1 mg en cas d’asystolie ou de bradycardie extrême
à répéter toutes les 3 à 5 mn sans dépasser 3 mg
Analyse du rythme:
-choc non indiqué reprendre l’algorithme ci dessus
-si choc indiqué prendre l’algorithme de la TV ou FV
Discuter bicarbonate 84%o si hyperkaliémie, acidose
préexistante 0.5 à 1 mmol/kg ( 1ml= 1 mmol)
Arrêt cardio-respiratoire


Arrêt respiratoire
Préparer le matériel d’intubation:
•
•
•
•
•
•

Laryngoscope, petite et grande lame, vérifier la lumière
Pince de Magill
Mandrin
Sonde endotrachéale de 7.5; vérifier le ballonnet par 5 ml
d’air
Préparer le cordon de fixation
Sonde d’aspiration trachéale prête
Préparer le respirateur:
•
Constantes préréglées: FR= 12, VC= 6ml / kg ( 500 ml en
moyenne), FiO2= 100 %
Arrêt cardio-respiratoire

Evoquer et traiter une éventuelle cause
curable:
•
•
•
•
•
•
•
hypoxie,
hypovolémie,
pneumothorax sous tension,
tamponnade
hypothermie
hyperkaliémie
intoxication médicamenteuse (tricycliques, inhibiteur
calcique, bétabloquant, digitaliques)
Arrêt cardio-respiratoire

Critères d’arrêt de la réanimation
•
•
•
Décision médicale
S’envisage après 30 mn de RCP bien conduite
Circonstance où il est admis que la réanimation puisse
être prolongée:
-hypothermie
-noyade
-intoxication médicamenteuse
-enfants
-anesthésie générale
Syndrome coronaire aigu

Prise en charge de l’infarctus du myocarde à la phase
aiguë en dehors des services de cardiologie, (version
longue corrigée - avril 2007)
Conférence de consensus 11/2006
Syndrome coronaire aigu

Généralités
•
L’infarctus du myocarde est une urgence vitale: « le temps c’est du
muscle »
•
Prévalence en France estimée entre 100 000 et 120 000 cas par an.
•
12000 décès en France chaque année dont 7000 à l’hôpital
•
•
La mortalité hospitalière, de 25-30% dans les années 1960, est
tombée à 18% grâce au recours plus large aux unités de soins
intensifs, puis à 5-10% depuis l’extension des méthodes de
reperfusion coronaire
Il est démontré que la reperfusion coronaire, à la phase aiguë,
contribue à améliorer le pronostic des patients.
Syndrome coronaire aigu
Syndrome coronaire aigu

Physiopathologie
•
•
•
•
•
L’infarctus résulte d’une thrombose coronaire aiguë
Thrombose secondaire à une fracture de plaque entraînant
l’agrégation plaquettaire puis l’occlusion coronaire
La plaque d’athérome est un épaississement localisé au
niveau de l’intima artérielle
La rupture de la plaque d’athérome rompt la barrière
endothéliale et expose les constituants sous endothéliaux
aux plaquettes circulantes.
Mise en jeu des mécanismes d’adhésion puis d’agrégation
plaquettaire aboutissant à la formation de thrombus
plaquettaire intra-coronaire occlusif.
Syndrome coronaire aigu

Suite physiopathologie
• Conséquences de l’ occlusion: destruction cellulaire se
propageant de l’endocarde jusqu’à l’épicarde
• Destruction rapide: débute 30 à 45 mn après le début de la
thrombose, et en moyenne 50 % de la zone à risque est
détruite en 2H et 80% à la 12 ème H ( variabilité d’un
patient à l’autre)
• Nécrose myocardique: altération de la fonction pompe du
ventricule gauche dès qu’elle atteint 20% du myocarde
( incompatible avec la survie quand atteinte de 40 % de la
masse myocardique) avec risque de choc cardiogénique
• Conséquence de la nécrose: apparition de zone
myocardique fibreuse non contractile, suivie d’une dilatation
de l’ensemble du ventricule gauche, avec risque
d’insuffisance cardiaque
Syndrome coronaire aigu

Diagnostic
•
•
•
•
•
Douleur: rétro sternale constrictive avec irradiations
( cou, mâchoires, bras , poignets)
Apparition spontanée, parfois à l’effort, au stress.
Ne cède jamais complètement après la prise d’un
dérivé nitré (Natispray, TNT sublinguale)
Signes associés: sueurs, troubles digestifs, agitation
Diagnostic pas toujours aisé
Syndrome coronaire aigu

Tri IAO
•
•
•
•
Toutes les douleurs thoraciques doivent bénéficier
d’un ECG 12 dérivations à l’accueil
ECG à montrer au sénior
Constantes: pouls ,TA, FR SaO2, glycémie
avec recherche de signe de choc
sueurs, agitation..
Tri 1 ou 2 ( sauf douleurs chroniques ..)
Syndrome coronaire aigu

ECG 18 dérivations
ECG normal
Syndrome coronaire ST+
Sus décalage du segment ST
De V1 à V5
Syndrome coronaire aigu

Mise en condition
•
•
•
•
•
Salle de déchocage
Monitorage: scope, SaO2, PA
ECG 18 dérivations
Voie veineuse périphérique: garde veine sérum
physiologique + 2 robinets
Prélever: NFS, Ionogramme , Urée, créatininémie,
troponine, TP TCA, glycémie
Syndrome coronaire aigu

ECG:
• Sus décalage de ST dans 2 dérivations
•
•
adjacentes( >0.1mV dans les standards, et
>0.2mV dans les précordiales)
Sous décalage de ST dans 2 dérivations
adjacentes
ECG normal
Syndrome coronaire aigu

Thérapeutique
•
Traitement antiagrégant:
•
•
•
Aspirine : 160 à 500 mg IV ou per os ( sauf si CI: allergie vraie ou hémorragie)
Clopidogrel ( Plavix): si < 75 ans :300 mg soit 4 cp per os ( 8 cp dans certaines
équipes), si > 75 ans : 75 mg ( 1 cp )
Heparines: HNF( héparine non fractionnée) ou HBPM (éxonaparine)
•
•


•

•
•
HBPM: Enoxaparine (LOVENOX)
patient < 75 ans et absence d’insuffisance rénale
Bolus Intra veineux : 0.3 ml (= 30mg = 3000 UI)
+ injection sous cutanée : 0,1 ml / 10 kg ( = 10mg/10kg = 1000 UI/10kg) (sansdépasser 1 ml)
Patient>75 ans ou insuffisance rénale : HNF recommandée
60 UI/kg en bolus initial IVD ( sans dépasser 4 000 UI) puis posologie entretient de 12 UI/Kg/h ( max 1 000
UI/h)
Thrombolyse ou angioplastie
Anti GpIIbIIIa: Abciximab(Reopro) avant angioplastie :
0,25 mg/Kg IV lent sur 1 mn, relai IVSE à l’hôpital
Syndrome coronaire aigu

Traitement antalgique
•
•
paracétamol
titration morphinique

Correction de l’hyperglycémie par insuline

Oxygénothérapie: non systématique
•
Si SaO2 <94% ou décompensation cardiaque

Dérivés nitrés: non recommandés en dehors de l’OAP et
éventuellement poussée hypertensive

Béta bloquants: non systématiques avant les services de
cardiologie ( intérêt dans les suites)
Syndrome coronaire aigu

Thrombolyse ou angioplastie?
•
La stratégie de reperfusion repose sur l’angioplastie coronaire et la
fibrinolyse
•
L’angioplastie primaire est la technique la plus sûre et la plus efficace:
permet de rouvrir l’artère occluse dans près de 90 % des cas contre
60 % pour la fibrinolyse
•
La fibrinolyse: avantage de pouvoir se faire partout.
•
•
•
Efficacité optimale au cours des 3 premières heures qui suivent les
premiers symptomes
Risque hémorragique intracérébral ( 0.5 à 1%) incontournable malgré le
respect des contre-indications
Utilisation préférentielle de la ténecteplase( Métalyse) : bolus unique, demivie courte, adaptable au poids du patient
Syndrome coronaire aigu


Le choix de la stratégie repose sur le délai
porte à porte cardio et le délai porte cardioballon
Si le délai porte à porte cardio est supérieur à
45 mn, il est probable que le délai global
premier contact médical-expansion du
ballonnet soit supérieur à 90 mn
Syndrome coronaire aigu

Thrombolyse
- salle de KT > 90 mn ( délai porte cardio-ballon)
- Douleur < 3h ou
- Douleur>3h et < 12h
- Absence de contre indications
- Métalyse en bolus
-
- 35 mg si 60 à 70Kg
- 40 mg si 70 à 80kg
- 45 mg si 80 à 90 Kg
- 50 mg si plus de 90 Kg
-Si CI à la thrombolyse ou échec :angioplastie
Syndrome coronaire aigu

Contre indication de la métalyse
-Hypersensibilité
. Accidents hémorragiques significatifs, actuels ou au cours des 6 derniers mois.
. Traitement concomitant par anticoagulants oraux (INR > 1,3).
. Tout antécédent de lésion du système nerveux central (par exemple : néoplasie, anévrisme, intervention
chirurgicale intracérébrale ou intrarachidienne).
. Diathèse hémorragique connue.
. Hypertension artérielle sévère non contrôlée.
. Intervention chirurgicale majeure, biopsie d'un organe parenchymateux ou traumatisme significatif au cours des 2
derniers mois (y compris tout traumatisme associé à l'infarctus du myocarde en cours).
. Traumatisme crânien récent.
. Réanimation cardiopulmonaire prolongée (> 2 minutes) au cours des 15 derniers jours.
. Péricardite aiguë ou endocardite bactérienne subaiguë.
. Pancréatite aiguë.
. Altération significative de la fonction hépatique, y compris insuffisance hépatique, cirrhose, hypertension portale
(varices oesophagiennes) et hépatite évolutive.
. Ulcère gastroduodénal évolutif.
. Anévrisme artériel ou malformation artérielle ou veineuse connue.
. Néoplasie associée à une majoration du risque hémorragique.
. Tout antécédent connu d'accident vasculaire cérébral hémorragique ou d'accident vasculaire cérébral d'origine
inconnue.
. Antécédent connu d'accident vasculaire cérébral ischémique ou d'accident ischémique transitoire au cours des 6
derniers mois.
. Démence.
- Allaitement : évité au cours des 24 premières heures suivant le traitement thrombolytique.
DECONSEILLE :
- n'est pas recommandée chez l'enfant (moins de 18 ans) en raison de l'absence de données de sécurité et
d'efficacité.
- Grossesse
Syndrome coronaire aigu

Contre indication du Reopro
-hypersensibilité connue à l'abciximab, à l'un des composants du produit ou aux anticorps
monoclonaux murins.:
- présence d'une hémorragie interne ;
- antécédent d'accident vasculaire cérébral au cours des deux années précédentes ;
- chirurgie ou traumatisme intracrânien ou intrarachidien récent (moins de deux mois) ;
- chirurgie majeure récente (moins de deux mois) ;
- tumeur intracrânienne, malformation ou anévrisme artérioveineux intracrânien ;
- anomalie connue de la coagulation ou hypertension sévère non contrôlée ;
- thrombocytopénie préexistante ;
- vascularite ;
- rétinopathie hypertensive ;
- insuffisance hépatique.
- insuffisance rénale sévère nécessitant une hémodialyse
- Allaitement : l'allaitement des nouveau-nés doit être interrompu puisque la sécrétion de l'abciximab
dans le lait maternel animal ou humain n'a pas été étudiée.

DECONSEILLE :

-Grossesse : aucune étude de reproduction animale n'a été faite avec le REOPRO. On ignore
également si REOPRO peut entraîner des lésions foetales lorsqu'il est administré à une femme
enceinte ou affecter les fonctions de reproduction. REOPRO ne doit être administré à une femme
enceinte qu'en cas de nécessité absolue.
Syndrome coronaire aigu

Angioplastie
• Salle de KT < 90 mn
• Douleur < 3h ( choix entre thrombolyse et
•
•
•
•
angioplastie)
Douleur > 3h et < 12h
Contre indication à la thrombolyse
Choc cardiogénique
OAP sévère
Syndrome coronaire aigu

SCA non ST+ ou Angor instable

Aspirine


•
160 à 500 mg PO ou IV dès les premiers symptômes en l’absence de
CI
Clopidogrel (Plavix)
•
Dose de charge 300 mg PO pour les patients < 75 ans et 75 mg pour
les patients > 75 ans
•Anticoagulants
•
•
L’enoxaparine chez les patients < 75 ans à fonction rénale normale
L’HNF chez le sujet > 75 ans et l’insuffisant rénal
Coup de chaleur

Canicule
•
•
•
•
•
En France en 2003 :surmortalité de 14800 le
20/08/03d’après l’InVS
Augmentation de 60% par rapport à la mortalité attendue
Proportion importante de personnes âgées
Vivant en institution: X2 pour maisons de retraites ( contre
1.7 à domicile,1.5 à l’hôpital, 1.2 en clinique privée)
Les résidents en institution : population dont l’état de santé
est très dégradé (perte d’autonomie et ou l’adaptation du
comportement est difficile( augmentation des douches,
augmentation de l’apport hydrique.)
Coup de chaleur

Définitions:
•
•
•
Coup de chaleur: toute pathologie liée à la chaleur
dont la résultante est une élévation de la T° corporelle
Coup de chaleur classique: exposition à une T°
externe élevée( ambiance chaude et humide,
canicule)
Coup de chaleur de l’exercice (hyperthermie maligne
d’effort) survenant lors d’un exercice musculaire
intense et soutenu sans relation avec la T° ambiante
Coup de chaleur

Pathologies liées à la chaleur
•
•
•
•
réponses physiologiques au stress thermique : transpiration
et vasodilatation périphérique
Heat stress: sensation d’inconfort et de tension physique
lors d’une exposition à un environnement chaud
Heat-exhaustion : Pathologie modérée liée à la chaleur,
due à une déshydratation ( soif, une faiblesse générale, un
malaise, une anxiété, des vertiges, une perte de
connaissance et des céphalées ) .
Heat stroke : Pathologie sévère liée à la chaleur,
caractérisée par une température corporelle > 40°C et/ou
une atteinte du système nerveux central comme un
syndrome confusionnel, des convulsions ou un coma
Coup de chaleur

Physiopathologie
•
Coup de chaleur et évolution vers la défaillance
multiviscerale:
• altération physiologique aiguë due à la chaleur (défaillance
•
•
circulatoire, hypoxémie et augmentation du métabolisme),
toxicité directe de la chaleur et des réponses inflammatoires et
hémostatiques de l’hôte
Thermorégulation initiale:
• Vasodilatation cutanée, hypoperfusion splanchnique et mésentérique,
•
hyperperméabilité intestinale
Déshydratation, libération d’endotoxines, troubles de la coagulation
avec CIVD, état de choc et défaillance multiviscérale
Coup de chaleur

Clinique
• T° >ou= 40°C et/ou encéphalopathie
• Sd confusionnel, convulsions, coma: tableau de
Heat stroke
• T°<40°C sans signes neurologiques
• soif, faiblesse générale, malaise, anxiété, vertiges,
perte de connaissance, céphalées: tableau de
Heat-exhaustion
Coup de chaleur




Prise en charge
Tri 1 si détresse vitale
Tri 2 pour les autres
En cas d’afflux massif …
•
•
•
•
Déshabiller le patient
T°, PA,FR, SaO2, Glycémie capillaire
Scope, ECG
Pose d’une voie veineuse périphérique
•
commencer par 1 litre de sérum physiologique en débit libre
puis en fonction du remplissage vasculaire, de la PA
Coup de chaleur

Examens paracliniques
• Biologie:
NFS+P, urée, créatinine, ionogramme sanguin,
protides, bilan hépatique, TP TCA fibrinogène, CPK,
lactates, calcémie, phosphorémie, troponine si besoin,
BU +/- ECBU, hémocultures (si point d’appel)
•
Radiologie:
Thorax: recherche d’une infection pulmonaire, de surcharge
pulmonaire
Coup de chaleur




Traitement des détresses vitales
Respiratoires: O2 masque haute
concentration … ventilation mécanique
Crises convulsives : rivotril
Remplissage vasculaire par
macromolécules +/- amines
vasopressives en cas de collapsus
Coup de chaleur

Traitement = refroidissement

Ramener la T° en dessous de 39°.4C le plus rapidement possible
Soit par convection ou évaporation: humidification par draps humides
et aération par ventilateur, tunnel glacé( un bac de glace, une
ventilation et un drap maintenu humide)
Application d’un courant d’air associé à la vaporisation d’eau
Soit par conduction externe: application de packs de glace au niveaux
des grands axes vasculaires (nuque, cou aisselles, aines)
Paracétamol : pas de preuve d’efficacité et éventuellement dangereux
en cas d’insuffisance hépatique
Dantrolène inefficace
CI: AINS, Aspirine risque d’aggravation des troubles hémostatiques






rapide
Coup de chaleur

Traitement des complications
•
•
•
•
•
Insuffisance rénales aiguë secondaire à la déshydratation
aggravée par rhabdomyolyse:
•
•
réhydratation hydro-électrolytique adaptée à la natrémie et à la
fonction ventriculaire gauche
épuration extra rénale si besoin
Complication infectieuses dans 50% des cas ( poumon,
urines..)
Cardiovasculaires: souffrance myocardique par atteinte de
la microcirculation coronaire.
CIVD avec complications hémorragiques
Complications thromboemboliques: prophylaxie
anticoagulante
Coup de chaleur

Prévention

Dépistage des personnes à risque:


•
•
•
Âges extrêmes
Personnes atteintes d’un handicap physique ou mental
Personnes âgées: plusieurs caractéristiques modification de la sensation de soif, élévation du seuil de
déclenchement de la sudation, isolement social relatif ou total
Réévaluation des traitements pendant les variations de climat:
•
•
Diminuer les diurétiques et les antihypertenseurs.
De même pour les traitements neuroleptiques et anticholinergiques qui peuvent entrainer une confusion et
limiter la capacité de perte de chaleur
Maintien d’une hydratation suffisante: le principal mécanisme de déperdition de chaleur est la
transpiration( perte d’eau et de sel)
•
•
Il faut faire boire de l’eau riche en sodium: ST Yorre, Vichy Célestin, ou diluer 1 cuiller de sel dans 1 litre
d’eau
Vérifier que la personne a assez bu, l’inciter, lui proposer, la faire boire..
Coup de chaleur

Plan chaleur en France

Élaboration d’un système d’alerte météorologique visant à
anticiper les périodes dangereuses
Sensibilisation et formation auprès des établissements pour
personnes âgées
Climatisation ou rafraîchissement des locaux au sein des
maisons de retraite( installation de volets, stores roulants,
double vitrage..)
Améliorer les capacités de repérage et d’intervention (
association, gardiens d’immeubles, pharmaciens, médecins..)
Recensement des locaux climatisés ou frais

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