IAO IAO - Institut de Formation Interhospitalier Théodore Simon

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IAO
‹
DIPLÔME UNIVERSITAIRE SOINS
INFIRMIERS, REANIMATION, SALLE DE
SURVEILLANCE POSTINTERVENTIONNELLE ET URGENCES
– MODULE URGENCES
‹ Définition:
L’urgence est un problème qui touche la
santé de façon brutale et inattendue,
qui surprend et inquiète à tort ou à
raison l’intéressé ou son entourage…
– DR Adelia Bragança (urgences médicochirurgicales de l’hôpital Saint-Louis)
– [email protected]
IAO
IAO
classification
1994:mise en place d’un indicateur de charge
en soins
‹ Classification clinique des malades des
urgences (CCMU)
‹ CCMU n’était pas un outil pour le triage par
l’infirmière
‹ Permettait la distinction entre malades stables,
instables et instables avec pronostic vital
engagé
‹ Classification de I à V
‹
‹
La CCMU a été le point de départ à la création en 1996 aux
urgences de l’hôpital saint Louis d’un outil de triage
baptisé »classification infirmière des malades aux
urgences » (CIMU)
‹
système de tri qui permette à la fois de prioriser les patients
instables mais aussi les patients stables avec des
symptômes intenses.
‹
une stratégie d’accueil basée sur la CIMU permettant de
réduire la durée d'attente à l'accueil des malades les plus
graves et augmenter la satisfaction générale des patients
cinq questions stéréotypées utiles au triage :
1 Prise en charge médicale immédiate
(Pronostic vital engagé justifiant une technique de réanimation immédiate)
-motif(s) de recours au soin ;
-date et heure de début
-facteur déclenchant, mode de début et évolution
-intensité du symptôme
-épisodes similaires, antécédents et co-morbidités
2 Prise en charge médicale en moins de 20 mn
(Défaillance viscérale ou pronostic fonctionnel patent mais ne justifiant pas une
technique de réanimation immédiate)
Chaque réponse à ces questions est capable de moduler la
sévérité d’un symptôme ou d’un signe et donc de faciliter le
choix du tri.
‹
‹
complexité/sévérité croissant de tri 5 au tri 1
IAO; niveaux de priorités
IAO
‹
‹
modulateur de tri davantage lié à l'intensité du
symptôme qu'à sa complexité/sévérité.
3 Prise en charge médicale en moins de 60 mn
(Défaillance viscérale ou pronostic fonctionnel possible ou latente)
4 Prise en charge médicale en moins de 120 mn
(consultation avec acte diagnostic ou thérapeutique)
5 Prise en charge médicale en moins de 240 mn
(consultation)
1
IAO
‹
‹
‹
‹
IAO
Mission de l’IAO:
Accueillir, évaluer et procéder à un tri des patients
arrivants aux urgences
Le tri s’effectue à partir d’outils spécifiques et
protocoles écrits
Principaux objectifs du tri:
–
–
–
–
–
Généralités


Syndrome douloureux lombo-abdominal aigu résultant
de la mise en tension brutale de la voie excrétrice du
haut appareil urinaire en amont d’une obstruction que
qu’en soit la cause
75 à 80% des coliques néphrétiques (CN)
sont liées à un calcul
8 éme conférence de consensus de la société francophone d’urgences médicales « prise en charge des
coliques néphrétiques de l’adulte dans le services d’accueil et d’urgences » 23 avril 1999- Marseille
Colique néphrétique
‹
‹
Prise en charge infirmière
Rôle important de L’IAO
-identification dès l’accueil de la crise de CN
-installer en priorité ces patients
-paramètres:
intensité de la douleur (EVA)
PA, FC, T°, FR,
heure et quantité de la dernière miction
bandelette urinaire
idéalement: recueille des urines dans un bocal ,les filtrer
(recherche d’un calcul à envoyer au labo)
Recueil de données:
– N’a pas lieu si urgence vitale
– Motif de recours exprimé ou non (plainte, symptomatologie,
observation comportementale)
– Circonstance de survenue ( début des symptômes,
évolution, aggravation)
– Antécédents pertinents( allergies, comorbidités..)
– Traitements spécifiques (anticoagulants, hypoglycémiants..)
– Prises de paramètres vitaux: TA, FC, T°, FR, SaO2,
glycémie capillaire, EVA, DEP,BU
– Proposer un niveau de tri en fonction d’une grille préétablie
analyser rapidement le motif de recours aux urgences
évaluer les besoins en soins et leur priorisation
faciliter la gestion des flux
optimiser les délais d’attente
un tri efficace doit permettre d’acheminer les patients vers
les ressources adéquates, dans des délais appropriés
Colique néphrétique
‹
‹
Colique néphrétique
‹1
à 2 % des entrées aux urgences
‹ Préférentiellement l’homme de 20à 60
ans
‹ 13% de la population masculine
‹ 6% de la population féminine
‹ 50 %Taux de récidive important
Colique néphrétique
‹ Clinique
‹
Forme simple:
– douleur brutale , intense unilatérale lombaire ou lomboabdominale ,irradiation antérieure descendante vers la
fosse iliaque et les organes génitaux externes
– signes digestifs: nausées, vomissements
– Signes urinaires: dysurie, pollakiurie et impériosité
– signes généraux agitation, anxiété
– Pas de fièvre
2
Colique néphrétique
‹ Formes
compliquées:
‹ Rares < 6%
‹ Caractérisée par:
-terrain: grossesse
-signes de gravité
Avis spécialisé
Colique néphrétique
‹
Prise en charge thérapeutique initiale
Antalgique, précoce et rapidement efficace
-voie veineuse préférentielle
-anti inflammatoire non stéroïdiens si pas de contre indication
(AINS)
-AINS + paracétamol
-AINS + morphine
-morphinique en cas de contre indication ou de résistance aux
AINS
-pas d’association de 2 AINS
-laisser les boissons libres
Colique néphrétique
‹ Chlorhydrate
–
–
–
–
de morphine en titration IV
0.1 mg /kg toutes les 4 h
Moitié de la dose chez sujet âgé
Surveillance pendant la titration:
TA, fréquence respiratoire,
SaO2,conscience, douleur
Colique néphrétique
‹ Attention
aux diagnostics différentiels
dont certains graves:
-
fissuration anévrysme aortique
pyélonéphrite
torsion kyste de l’ovaire
appendicite
pneumonie
ulcère gastrique
Colique néphrétique
AINS: kétoprofène ( Profénid ) 100 mg en 20
mn en IV
‹ 3 fois par jour maximum
‹ Si pas de voie IV: diclofénac (Voltarène) en
IM 75 mg /j
‹
‹
Contre indication:
.allergie
.hémorragie gastro-intestinale, hémorragie cérébrovasculaire ou autre hémorragie en évolution,
. ulcère gastrique ou intestinal en évolution,
. insuffisance hépatique sévère,
. insuffisance rénale sévère,
. au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois de grossesse révolus) :
Colique néphrétique
Cas particuliers
Femme enceinte
-AINS non recommandés et formellement contre- indiqués au 3eme
trimestre
-paracétamol non contre-indiqué mais efficacité incomplète
-morphine possible en dehors du travail
‹
Insuffisant rénal
-AINS contre-indiqué
-paracétamol et/ ou morphine ( posologie adaptée à l’insuffisance
rénale)
3
Colique néphrétique
‹
‹
Examens d’imagerie en urgence
Objectifs:
Colique néphrétique
‹ CN
-affirmer le diagnostic en objectivant la dilatation de
la voie excrétrice supérieure ,
-reconnaître la nature lithiasique de l’obstacle
-évaluer la gravité (rein unique, urinome)
-préciser les chances d’expulsions spontanée du
calcul(< 6 mm)
Colique néphrétique
‹ CN
compliquée
Couple ASP-échographie
UIV non indiquée en première intention
Colique néphrétique
‹ Avis
-fébrile, hyperalgique, oligoanurique
Nécessité d’une certitude diagnostique:
scanner spiralé sans injection
‹ Terrains
-IR, rein unique, grossesse, rein transplanté
– Facteur de gravités liés au calcul
-calcul >ou = à 6mm
-calculs bilatéraux
-femme enceinte: échographie
-insuffisant rénal: couple ASP-échographie,
scanner spiralé ++ si possible
‹
En cas de d’obstacle avec fièvre, dilatation
importante des CPC ..
– Drainage en urgence de la voie excrétrice dilatée
en amont du calcul
– Sonde urétérale simple ou double J
– Dérivation urinaire par sonde de néphrostomie
percutanée
– Calcul traité dans un 2eme temps à distance de
l’urgence: lithotritie extra corporelle
urologique:
– CN compliquée
– Terrain particulier
particuliers
Colique néphrétique
simple
-typique: apyrétique, diurèse conservée,
sujet jeune, sain, répondant au ttt médical
Colique néphrétique
‹
Hospitalisation
-en cas de complications
-en gynécologie en cas de grossesse
‹
RAD
-CN simple, patient apte au ttt ambulatoire
-totalement soulagé, 4 h après injection de morphine
-ttt médicamenteux: AINS per os pendant 7 jours
(kétoprophène, diclofenac) en dehors de contre-indication
-si contre-indication: antalgiques de palier 2
4
Colique néphrétique
‹
Recommandations aux patients non hospitalisés
1) poursuivre le traitement comme prescrit
2) tamiser les urines au travers d’un filtre à café, conserver tous
les calculs et les apporter lors de la consultation
3) boire et manger normalement
4) mesure de la T° le matin
5) consulter en urgence si:
-fièvre >ou= 38°
-frissons
-vomissements
-modification de la douleur
-malaise
-urines rouges
-si absence d’urines pendant 24h
Asthme aigu
‹
Asthme aigu
Définition
L’asthme est une maladie inflammatoire
chronique des voies aériennes
Cette inflammation provoque des épisodes récidivants de
sifflements, de dyspnée, de toux
Ces symptômes sont habituellement associés à une
obstruction bronchique diffuse variable et réversible
spontanément ou sous traitement
‹
Asthme aigu
‹
‹
prévalence
- En France 9% de la population
- Mortalité autour de 2000 par an
Asthme aigu
‹ Clinique
-Toux
-sibilants bilatéraux à l’auscultation
(respiration sifflante)
-essoufflement
-oppression thoracique
Physiopathologie
l’obstruction est conséquence de 3 phénomènes:
-bronchoconstriction
-œdème de la muqueuse bronchique
-hypersécrétion glandulaire
‹
‹
Crises d'asthme aiguës graves de l'adulte et de l'enfant - Prise en charge Révision de la 3ème conférence de consensus en réanimation et médecine
d'urgence - 28 février 2002 - groupe d'experts sous l'égide de la SRLF - in: E
Lehrs. Révision de la troisième Conférence de consensus en réanimation et
médecine d’Urgence de 1988: Prise en charge des crises d’asthme aiguës
graves de l’adulte et de l’enfant (à l’exclusion du nourrisson). Reanimation 2002;
11: 1-9 - format pdf 125 Ko
‹
Vidange incomplète , volume pulmonaire augmente,
responsable de la dyspnée
Obstruction bronchique entraine une augmentation
des résistances à l ’écoulement de l’air, expiration++
Asthme aigu
‹
Signes de gravité
-Patient assis, penché en avant
-Difficulté à parler et à tousser
-dyspnée avec tirage
-Sueurs +/- cyanose
-Agitation
-FC>120/mn , FR>30/mn
-DEP<150
-ATCD: hospitalisation en réa, intubation
5
Asthme aigu
‹
‹
Asthme aigu grave( AAG)
Signes d’alarme annonçant la mise en jeu
immédiate du pronostic vital:
Asthme aigu
‹ Prise
‹ Rôle
-identification dès l’accueil de la crise
d’asthme
-installer en priorité ces patients
-paramètres:
PA, FC, T°, FR, SaO2,DEP, agitation,
sueurs
-Troubles de conscience
-Collapsus, bradycardie
-Silence auscultatoire
-Épuisement respiratoire avec respiration paradoxal
-Pause respiratoire
Asthme aigu
‹
Le débit expiratoire de pointe
-Le débit expiratoire de pointe (DEP) est une mesure
objective du degré d'obstruction bronchique.
-Le DEP est le débit maximal obtenu lors d'une
expiration effectuée après le gonflement maximal de
la poitrine.
Asthme aigu
‹
‹
Bêta 2 mimétiques: salbutamol ou terbutaline
-Nébulisation sous O2 débit 6 à 8 l/mn
-5 mg de salbutamol (ventoline)
-ou 5mg de terbutaline (bricanyl)
-pendant 10 à 15 mn toutes les 20 mn pendant la 1ere heure
‹
Chambre d’inhalation :8 à 10 bouffées de bêta 2
mimétiques ont la même efficacité mais il faut la
coopération du patient pour tenir la chambre , pas
toujours évidente chez les patients les plus graves
Thérapeutique
-précoce+++ baisse de la mortalité
Bronchodilatateurs: les bêta 2 mimétiques les plus
puissants et les plus rapides
Voies inhalée versus voie IV:
Des études ont mis en évidence l’avantage de la voie
inhalée(tropisme respiratoire direct =plus grande efficacité
et délais d’action court, moins d’effets secondaires
systémiques, humidification des voies aériennes lutte contre
les bouchons muqueux )
-La valeur normale du DEP varie selon l'âge, la taille
et le sexe (normes fournies avec les appareils),
autour de 450 I/min pour les femmes, et de 600 I/min
pour les hommes.
Asthme aigu
en charge infirmière
important de L’IAO
Asthme aigu
‹
Anticholinergiques de synthèse
-bromure d’ipratropium (Atrovent)
-effet bronchodilatateur moins puissant et plus
progressif que les bêta 2 +
-en association avec un beta 2 +
-dose proposée :3 nébulisations à 500 microg dans
la première heure
CI: glaucome, hypertrophie de la prostate, ttt au long court par Spiriva
6
Asthme aigu
‹ Corticothérapie
‹
Précoce et systématique
-effets anti-inflammatoires
-augmentation du nombres de récepteurs beta 2 à la surface
des membranes cellulaires et de leur affinité aux béta 2+
-vasoconstriction, diminuant la production de mucus
-efficacité clinique dans un délai de 6 à 8 h
‹
Posologie: 1 à 2 mg/kg/j équivalent méthylprednisolone (cortancyl, solumédrol)
Asthme aigu
‹ Oxygénothérapie
-Indication si SaO2<92%
-lunettes ou masque à réserve si besoin
-monitorage de la SaO2, de la FR
-voie IV=voie per os
-pas de place pour les corticoïdes inhalés en urgence
Asthme aigu
Surveillance infirmière
-TA
-FC(Béta 2+ effet tachycardisant), surveillance
de la bonne tolérance clinique
-FR, SaO2
-tremblements des extrémités (effets
indésirables)
-conscience, agitation, sueurs
-DEP
‹
Asthme aigu
‹
Indication d’intubation trachéale et ventilation
-Envisagées lors d’une dégradation clinique
malgré un ttt conventionnel bien conduit ou
lorsque la présentation est grave d’emblée :
-trouble significatif de la conscience, bradypnée,
cyanose, arrêt cardio-respiratoire
-Association à une morbidité et mortalité immédiate
non négligeable
Asthme aigu
‹
Réponse au traitement initial
Après 2 h de traitement
-DEP > ou = à 70% de la théorique: bonne réponse autorisant la sortie
-DEP< à 70%:réponse insuffisante nécessité d’un ttt complémentaire
(aéroslos béta 2+..)
‹
Réévaluation 3 à 4 h après
-DEP >70%: bonne réponse autorisant la sortie
-DEP entre 50 et 70 %: orientation au cas par cas
-DEP <50%:hospitalisation
‹ Ces schéma sont proposés pour des crises d’asthme aigu sévère
et non pas d’AAG. Un patient ayant présenté des signes cliniques de
gravité ne peut être renvoyé directement à la maison
‹
Asthme aigu
‹
Autres traitements?
‹
Adrénaline
- Aucun argument ne permet d'affirmer la supériorité de
l'adrénaline sur les ß2-agonistes. Elle peut être utilisée dans
les formes graves résistant aux traitements initiaux bien
menés.
‹
Bases xanthiques (Théophylline)
-Toujours vérifier la théophyllinémie chez les patients sous
théophylline en traitement de fond
-Pas d’intérêt en urgences
7
Asthme aigu
‹
Sulfate de magnésium :
-inhiberait la contraction des muscles lisses; pas
de preuve de l'intérêt en routine.
-on peut l'utiliser en aigu, en cas d'échec des
traitements précédents bien menés (1 à 2g de
sulfate de magnésium IV en 20 minutes).
‹
Héliox :
-l'addition d'héliox ne semble pas apporter de
bénéfice à un traitement médical standard.
Asthme aigu
‹ Examens
complémentaires
-gaz du sang devant une crise AAG
AAG: normo ou hypercapnie
une crise simple: hypocapnie
-radio pulmonaire:
distension thoracique
complications: pneumothorax, pneumomédiastin
Pyélonéphrite
‹
Pyélonéphrite aigue simple (PNA)
Asthme aigu
‹
Antibiotiques
-Ils sont rarement justifiés car la purulence des crachats est liée
aux éosinophiles et non aux polynucléaires neutrophiles.
Ils sont indiqués en cas de fièvre, de pneumonie ou de sinusite
aiguë.
‹
Réhydratation: non systématique
-Indiquée en cas de fiévre, sueurs abondantes, signes de
déshydratation..
‹
Kinésithérapie: non indiquée en urgence
‹
Agents mucolytiques: non recommandés, aggravent
l’obstruction bronchique, peuvent diminuer la toux,
Asthme aigu
‹
Ordonnance de sortie
– Ventoline ou Bricanyl: 2 bouffées en cas de dyspnée. A
renouveller après 5 à 10 mn si pas d’amélioration
– Corticoïde inhalé: Pulmicort ou Becotide
2 bouffées matin et soir pendant 1 mois
Puis reprendre les doses habituelles
– Cortancyl ou Solupred : 40 à 60 mg le matin en une prise pendant
6 jours
– Diffu k 2 gel par jour pendant 6 jours
– Appeler le 15 (SAMU) en cas de crise ne cédant pas à la prise de
ventoline
– Diminuer les apports de sucre et de sel pendant la durée du
traitement par corticoïdes
Pyélonéphrite
Clinique
Femme non ménopausée, non enceinte
‹
Définition
-état inflammatoire d'origine infectieuse,
atteignant le rein et sa voie excrétrice par
voie canalaire plus souvent qu'hématogène
-E-Coli 80% es cas
-fièvre >38° C, frissons
-douleur lombaire, douleur abdominale
-iléus, nausées, vomissements
-dysurie, impériosités, pollakiurie ou pas de
signe fonctionnel urinaire
-infection urinaire à la bandelette
8
Pyélonéphrite
‹
Prise en charge IAO
Pyélonéphrite
‹
‹
‹
Traitement PNA simple
-ambulatoire
-antibiotique per os 10 jours:
Fluoroquinolones: ofloxacine (Oflocet) 200 mg x2 /j
levofloxacine( Tavanic) 500 mg/j
Amoxicilline
Céphalosporine G3
Bactrim forte si sensible
Ttt à adapter à l’antibiogramme
Pyélonéphrite
‹
Antibiothérapie parentérale
- Céphalosporines G3: ceftriaxone( Rocéphine) 1g/j ou
céfotaxime (claforan)1g x3/j
-Fluoroquinolones
-+/- Aminosides (signe de gravité) gentamicine
3mg/kg/j
‹
‹
Leucocytes >=10000/ml
Germes >=100000/ml
<= 2 espèces
Si PN simple, pas d’autre examen biologique nécessaire
-ASP ( recherche d’un calcul radio opaque)
Rôle important de l’IAO permettant de trier
une pyélonéphrite simple d’une pyélonéphrite
présentant un sepsis
Pyélonéphrite
IV jusqu’à 48 h d’apyrexie, puis relais per os durée
10 à 21 jours
Adaptée à l’antibiogramme
Examens complémentaires:
-ECBU
-toute douleur abdominale et/ou lombaire
fébrile: bandelette urinaire même sans signe
fonctionnel urinaire
-PA, Pouls ,FR,T°, signes de septicémie?
-Echographie à la recherche d’un obstacle urétéral, d’une
dilatation des cavités pyélocalicielles, abcès
Pyélonéphrite
‹
Traitement PNA compliquée
sepsis, vomissement, dilatation CPC, grossesse,
sujet âgé, diabète, IRC …
-Hospitalisation
-ECBU, hémocultures, bio standard
-ASP, échographie +/- scanner
Pyélonéphrite
‹ Traitement
complémentaire
-Remplissage vasculaire si besoin:
Sérum physiologique, colloïdes, amines
vasopressives
-Antalgiques: paracétamol, morphine
-Si dilatation des CPC ou lithiase urétérale:
sonde JJ
9
Pyélonéphrite
‹
PNA et grossesse
-Hospitalisation
-ATB parentérale:
Céphalosporines G3 +/- aminosides( si état grave)
après résultats de l’ECBU: Clamoxyl
-ATB interdits:
1 er trimestre: quinolones, tétracyclines
dernier trimestre: sulfamides
Hémorragie digestive
‹
Hémorragie digestive
Généralités
– Une des principales urgences digestives
– Mortalité varie entre 5 et 30%
– Facteurs pronostiques: liés au pathologies
associées (cirrhose, ischémie coronarienne)
– L’incidence paraît stable( en dépit des progrès
dans le traitement de la maladie ulcéreuse et
dans la prévention des complications de
l’hypertension portale) : probablement expliqué
par consommation croissante des AINS et
vieillissement de la population:
Hémorragie digestive
‹ Diagnostic
– hémorragie digestive extériorisée:
hématémèse dans 60% des cas
méléna dans 20% des cas
– dans 20% des cas pas d’extériorisation de
l’hémorragie: malaise isolé voire état de
choc
‹
Hémorragies digestives hautes et basses - Modalités de la prise en charge
hospitalière
Consensus d’actualisation SFAR - Médecine d’urgence 1999 - L. Chone, M.A.
Bigard - Service d’hépato-gastroentérologie, CHU de Nancy, 29, avenue du
Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy cedex, France
Hémorragie digestive
‹ Hémorragie
digestive haute
Origine du saignement: lésion en amont de
l’angle de Treitz( duodéno-jéjunal)
‹ Causes les plus fréquentes
‹
-rupture de varice œsophagienne
-ulcère gastroduodénal
-Mallory Weiss ( fissuration de la région cardiale
jusqu’à la musculeuse ou jonction
œsophage/estomac apparaissant très souvent
suite à des efforts de vomissements)
Hémorragie digestive
‹
Signe de gravité
-abondance de l’hémorragie
-hémorragie active
-pathologies associées ( cirrhose, ischémie
coronarienne)
-critères cliniques+:
-pouls interprété en fonction de la prise de Béta bloquants
-pression artérielle, fréquence respiratoire
-état neurologique
10
Hémorragie digestive
‹ Tri
à l’IAO
Hémorragie digestive
‹
-Pose d’une ( voir deux si signe de gravité) voie d’abord veineuse
périphérique avec cathéter de bon calibre (14 G)
-niveau 1: si signe de gravité avec collapsus
TA <100 mm Hg, tachycardie, marbrures),
si hémorragie extériorisée abondante, si
troubles de la conscience
-niveau 2: si signe d’hémorragie digestive
absence de signe de gravité
-niveau 3 pour les autres
Hémorragie digestive
‹
Sonde nasogastrique:
-permet d’affirmer le diagnostic lorsque l’hémorragie
n’est pas extériorisée
-apprécie le caractère récent et actif
-prépare l’estomac afin d’effectuer une endoscopie
-pas d’étude démontrant une morbidité en cas de
varices œsophagiennes
-lavage par eau glacée ou potions hémostatiques:
pas de vertu hémostatique démontrée
Hémorragie digestive
‹ Patients
cirrhotiques
-La pression artérielle moyenne doit être
maintenue à 80 mmHg
-La pression portale est liée à la volémie;
-La correction complète de la perte de
volémie aboutit à une augmentation de la
pression portale supérieure à celle qu’elle
était au début de l’hémorragie, ce qui est
un facteur de récidive de l’hémorragie
Prise en charge thérapeutique initiale
-Compensation des pertes
-par cristalloïdes( sérum physiologique) si pertes <700ml
-par des macromolécules si >700ml
-par une transfusion de sanguine en plus du remplissage si perte
>1500ml ( indication à la transfusion si Hb<7g si pas de facteur de
risque, si Hb<10g si insuffisance coronarienne)
-Inhibiteur de la pompe à protons: oméprazole, pantoprazole..
80 mg IVL puis 8 mg/h IVSE
Hémorragie digestive
‹ Examens
paracliniques
‹ Biologie:
-ionogramme sanguin, urée, créatinine,
hémogramme, hémostase, groupe
sanguin
-ECG systématique
Hémorragie digestive
‹
Traitement spécifique de la rupture de varices
œsophagiennes:
-terlipressine (Glypressine): bolus IVL toutes les 4h de 1 à
2 mg en fonction du poids ( attention IV stricte car risque de
nécrose cutanée) 3 jours maximum
-Contre indication: grossesse, choc septique, insuffisance
coronarienne, artériopathie des membres inférieurs
-Effets secondaires: poussées hypertensive, bradycardie,
ischémie artériolaire distale, arythmie ventriculaire et
supraventriculaire
11
Hémorragie digestive
‹ En
deuxième intention si CI:
Hémorragie digestive
‹ Mesures
-sandostatine (Octréotide): 25 microg/h en
IVSE pendant 48h
-ou somatostatine :bolus de 0.250 mg en IVL
(plus de 1mn) puis relais IVSE 0.250mg/h
-effets secondaires rares ( flush, nausées,
bradycardie si administration trop rapide)
Hémorragie digestive
‹
Endoscopie
Chez patient stabilisé sur le plan hémodynamique et sans
trouble de conscience, sinon intubé
Vacuité de l’estomac par 250 mg d’érythromycine, 30 à 60 mn
avant l’endoscopie
‹
diagnostique:
-ulcère gastroduodénal favorisés par prise d’AINS et
alcool
-Œsophagites et ulcères œsophagiens
-syndrome de Mallory-Weiss
-rupture de VO, gastropathie ou varices cardiotubérositaire
Hémorragie digestive
‹
Sonde de Blackmore:
associées en cas de cirrhose
-antibiothérapie préventive par
fluoroquinolones : norfloxacine 400 mg x2/j
pendant 7 jours
-ascite: ponction exploratrice à la recherche
d’une infection
Hémorragie digestive
‹
Endoscopie hémostatique
-Si l’hémorragie n’est pas contrôlée, endoscopie à
faire dès que les conditions de sécurité sont
remplies
-En cas d’ulcère gastroduodénal: injection d’un
produit vasoconstricteur (adrénaline diluée
1/1000)+/- substance sclérosante
-En cas de VO: ligature ou sclérose
Hémorragie digestive
‹ Sonde
de Blackmore
Sonde de tamponnement : 1 ballonnet œsophagien
(gonflé à 40-60 ml d’air) et 1 ballonnet gastrique
(gonflé à 100ml d’air)
Si échec du traitement vaso-actif et de l’endoscopie
( hémorragie réfractaire dans 5 à 10 % des
ruptures de VO)
12
Hémorragie digestive
‹ Surveillance
‹ Orientation
-Scoper et monitorer / 30mn
-TA, FC, FR, , Glasgow, SaO2
-Recherche de signe de choc, de troubles de
la conscience
-ECG si douleur thoracique
-Récupérer en urgence la biologie et CG si
besoin
Hémorragie digestive
‹ Hémorragies
Hémorragie digestive
digestives basses
-Réanimation chirurgicale en cas de
signes de gravité
-Gastro-entérologie ou chirurgie générale
Hémorragie digestive
‹ Démarche
-Motifs de recours aux urgences:
-rectorragie, diarrhée sanglante
-malaise isolé voire état de choc
-inspection de la marge anale pour éliminer une
fissure ou des hémorroïdes
-toucher rectale à la recherche d’une tumeur
ano-rectale
-Prise en charge initiale est identique à celle
de toutes les hémorragies
Hémorragie digestive
‹
diagnostique
-En cas de rectorragie abondante, toujours
rechercher une hémorragie digestive
haute par pose d’une sonde nasogastrique
-Examen proctologique:
Paludisme à Plasmodium
falciparum
Examens diagnostics:
– Endoscopie oesogastro-duodénale
– Coloscopie :diverticules, angiodysplasie, colites
ischémiques sont les lésions les plus fréquentes
– +/-artériographie
‹
Prise en charge et prévention du paludisme
d'importation à Plasmodium Falciparum ,
Recommandations pour la pratique clinique (texte
court) - Révision de la conférence de consensus de
1999 organisée par la Société de Pathologie de
Langue Française (SPILF) 10/2007
13
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹ Généralités
:
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹ Diagnostic
– Chaque année près de 5000 cas de
paludisme d’importation à Plasmodium
falciparum, en France.
– 80% contractés en Afrique intertropicale
– Responsable d’un 20 aines de décès
– 70% des patients sont originaires d’un
pays d’endémie
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹ Prise
en charge à l’IAO:
-toute fièvre ,du retour jusqu’à 6mois, d’une
zone impaludée doit faire rechercher un
paludisme
-la plupart des cas de paludisme
d’importation surviennent dans les 2 à 6
mois
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹ Diagnostic
-Constantes :TA, FC, FR ,SaO2, céphalées,
conscience
-Séjour en zone d’endémie?
-Chimioprophylaxie antipaludéenne?
-Se rappeler que 95% des paludismes à
P.falciparum sont des formes simples,
mais 5% de formes graves
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Paludisme grave:
-Défini par la présence d’une parasitémie à P.falciparum et par
une ou plusieurs des manifestations cliniques ou biologique:
-trouble de la conscience( même minime), convulsions
-choc, défaillance respiratoire
-syndrome hémorragique
-Hb< 7g/dl
-créatininémie >265 micromol/l
-glycémie <2.2 mmol/l
-parasitémie >4%
-hyperlactatémie, acidose métabolique
du paludisme à Plasmodium
falciparum
parasitologique:
C’est une urgence
-Frottis sanguin, goutte épaisse,
-En cas de doute diagnostique ou de
traitement antipaludique préalable
association au test rapide(HRP-2+pLDH)
-Fonction rénale, hémogramme, hémostase,
bilan hépatique, glycémie, lactates
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Orientation:
-Hospitalisation en réanimation ou post réanimation,
si au moins un des critères:
-défaillance neurologique
-défaillance respiratoire
-défaillance cardio-circulatoire
-convulsions
-hémorragie
-acidose
-hyperlactatémie
-insuffisance rénale: créat >265 micromol/l, diurèse
<400ml/24h malgré réhydratation
14
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Traitement de la forme non compliquée
=Épisode aigu de paludisme sans signe de gravité.
‹
Quatre antipaludiques sont recommandés chez
l’adulte
-atovaquone-proguanil (Malarone) ou
artéméther-luméfantrine ( Riamet) en 1ere
ligne
-quinine( Quinimax) ou méfloquine( Lariam) en
2eme ligne
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Malarone: 4 cp en une prise par jour pendant 3 jours
1 ere prise aux urgences
À partir de 40kg
Au cours de repas
Intérêt :ttt court, pas de CI sauf allergie à l’un des constituant
Effets 2nd: nausées vomissements
‹
Riamet: 4 cp en 1 prise à H0,H8,H24,H36,H48,H60
Soit 4cpx2/jour pendant 3 j
1ere prise aux urgences
Au cours des repas
À partir de 35Kg
CI: grossesse et allaitement, trouble de conduction de haut degré
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Les rares cas de paludisme sensibles à la chloroquine (zone
caraïbes) peuvent être éventuellement traités par cette molécule
‹
En cas de vomissements: quinine en perfusion IV (8mg/Kg/8h)
‹
L’association pendant 3 jours de la quinine en perfusion et de la
clindamycine( 10mg/Kg/8h en 3 perf d’une heure) est une
alternative . Elle a l’avantage d’un ttt complet en 3 jours et
possible chez la femme enceinte
Lariam:
3 cp à H0( aux urgences) puis 2cp à H8
(puis 1cp si >60kg à H16)
CI :grossesse, ATCD neuro-psychiques( dont convulsions), ttt par
acide valproïque( Depakine), insuffisance hépatique, relais
d’halofantrine
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
‹
Quinimax 500 mg:
1 cp x3/ jour pendant 7 jours(8mg/Kg/8h ne pas dépasser 2,5 g/j)
ttt long
Possible si grossesse
CI: troubles de conduction de haut degré
Effets indésirables: troubles digestifs, céphalées,
acouphènes(cinchonisme)
‹
Paludisme à Plasmodium
falciparum
Critères de prise en charge en ambulatoire
-disponibilité d’un diagnostic parasitologique fiable
-absence de situation d’échec d’un premier ttt
-paludisme simple, sans signe de gravité clinique ou biologique
-absence de trouble digestifs( vomissements, diarrhée importante..)
-parasitémie< à 2%
-plaquettes> 50 000/mm3, Hb> à 10 g/dl, créatinine <150 micromol/l
-absence de facteur de risque: affection sous-jacente, cardiopathie,
splénectomie
-absence de grossesse
-patient entouré( alerte en cas d’évolution défavorable)
-garantie de bonne observance et bonne compréhension des modalités du ttt
-garantie d’une délivrance immédiate du ttt à la pharmacie
-consultation de suivi à J3, J7, et J28
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Schémas thérapeutiques chez l’enfant
-Médicaments de premiere ligne:
-méfloquine (Lariam)
-atovaquone-proguanil (Malarone)
-artéméther-luméfantrine (Riamet)
-Halofantrine: 2 eme ligne
-cardiotoxicité et risque de rechute après une cure unique
-n’est indiquée qu’en cas de nécessité.
-en cas de rechute après une prise unique, un autre
antipaludique doit être choisi ( en hospitalisation)
-Quinine orale en 2 eme ligne: ttt long, risque de mauvaise
compliance
15
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹ Chez
le jeune enfant:
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
-seule la quinine à fait la preuve d’une parfaite innocuité.
-l’association atovaquone-proguanil (Malarone) n’est pas
contre indiquée et peut être envisagée en l’absence
d’alternative
-la méfloquine (Lariam) est réservée aux CI à la quinine ou en
cas de résistance du plasmodium à la quinine
-l’halofantrine( Halfan )est contre-indiquée
--l’association artéméther-luméfantrine est contre-indiquée au
1er trimestre et n’est pas recommandée
-surveillance obstétricale++
Fréquence plus élevée des troubles digestifs
Hospitalisation durant toute la durée du ttt
est recommandée
‹ Chez
le grand enfant procédure
identique à celle de l’adulte sous
réserve de fiabilité du milieu familial
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Voyageurs au retour d’Amazonie (dont la Guyane),
ou des zones frontalières avec la Thaïlande, le
Myanmar(Birmanie), le Laos et le Cambodge:
-niveau de résistance à la méfloquine et à
l’halofantrine élevé
-alternatives thérapeutiques:
-association atovaquone-proguanil (Malarone)
-association artéméther-luméfantrine (Riamet)
-ou la quinine associée à la doxycycline (200 mg une fois par
jour pendant 7 jours) ou à la clindamycine( 10 mg/Kg toutes
les 8 h pendant 7 jours)
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Traitement d’une forme grave
Pronostic vital en jeu
Hospitalisation en réanimation
-Traitement par quinine injectable =ttt de référence
-Attention, posologie exprimée en équivalencebase:
-Quinimax: contient 125 mg d’alcaloïdes-base/ 1ml
-Surquina :contient 245 mg de quinine-base/ 1ml
Femme enceinte:
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Faut-il poursuivre une chimioprophylaxie
après le traitement?
-il n’y a pas lieu de reprendre une chimioprophylaxie
après un ttt curatif avec n’importe lequel des 5
produits cités ( sauf en cas de nouveau séjour
en zone d’endémie)
‹
Modalités de surveillance:
Surveillance clinique et biologique, incluant le frottisgoutte épaisse : à H72 (la parasitémie doit être
<à 25% de la valeur initial), à J7 ( parasitémie
doit être négative), à J28.
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Quinine IV:
-Dose de charge est de 16 mg/Kg perfusée en 4 h
dans du sérum glucosé à 5 ou 10%
-Dose d’entretien:
-24mg/Kg/24h, débutée 4 h après la fin de la dose de
charge , soit en dose continue en IVSE
-soit 8 mg/Kg sur 4 heures minimum toutes les 8 h
-dans du sérum glucosé à 5 ou 10%
-durée du ttt: 7 jours, le relais per os peut être
envisagé à partir de la 72 ème heure
16
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
‹
Précaution à prendre:
Risque de cardiotoxicité de la quinine
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
‹
CI absolus: ATCD de fièvre bilieuse hémoglobinurique, allergie
à la quinine, troubles du rythme/conduction graves
‹
Femme enceinte: mêmes doses mais risque majoré
d’hypoglycémie
‹
Obésité (>120 kg): dose de charge ne doit pas dépasser 15001800 mg et la dose d’entretien 2500-3000 mg
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Place de l’artémisine par voie parentérale
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
‹
Paludisme grave de l’enfant
Prise en charge en réanimation pédiatrique
-Quinine intraveineuse= ttt de référence
-Pas de dose de charge
-Posologie standard: 24mg/ Kg/ 24h de quininebase( soit 8 mg/Kg toutes les 8 h en perfusion de
4 h minimum dans du sérum glucosé à 5%)
-Surveillance biologique et ECG identique à celle de
l’adulte
Traitement symptomatique des défaillance
viscérales
-si coma: intubation oro-trachéale, recherche d’une
hypoglycémie
-réhydratation par solutés cristalloïdes
-prise en charge du choc septique
-épuration extra rénale si besoin
-transfusion de plaquettes en cas de thrombopénie
accompagnée d’hémorragie
-étude menée en Asie depuis 10 ans au cours du
paludisme grave, ont montré que l’artésunate IV
était supérieur à la quinine IV et mieux toléré.
-mais artésunate non disponible en Europe
-arthéméther IM dans le cadre d’une ATU
-indications actuelles: contre indication de la
quinine, retour d’une zone de quinino-résistance
Paludisme à Plasmodium
falciparum
Surveillance
-glycémie/ heure pendant la dose de charge, puis
toutes les 4 h
-quininémie quotidienne pendant au moins 72h ( en
fin de perfusion), pendant toute la durée du ttt si
insuffisance rénale ou insuffisance hépatique
-ECG: avec mesure du QRS et du QT avant début
du ttt et quotidiennement
-monitorage électrocardioscopique
-parasitémie
-Pas de dose de charge si ttt antérieur à l’hospitalisation par quinine
à dose curative, par halofantrine ou par mefloquine ainsi qu’un
allongement du QT
Paludisme à Plasmodium
falciparum
‹
Comment prévenir le paludisme d’importation?
-Protection contre les piqûres de moustique: moustiquaire
imprégné d’insecticide(pyréthrinoïdes), vêtement amples
imprégnés d’insecticide(perméthrine) et répulsif cutanés (<6
mois pas de répulsif )
-Chimioprophylaxie:
-Chloroquine( Nivaquine) et proguanil (Paludrine) :pas de CI
chez la femme enceinte
-Atovaquone-proguanil (Malarone) et méfloquine( Lariam):
peuvent être envisagés au cours de la grossesse
-Doxycycline : contre indiquée pendant la grossesse
17
Méningites purulentes
‹
‹
‹
‹
‹
Généralités:
Méningites purulentes
‹ Tri
Urgence absolue
2 germes sont responsables de 80% des méningites
bactériennes: le pneumocoque et le méningocoque
Responsable d’une mortalité et d’une morbidité
lourde
Pronostic dépendant du délai entre l’arrivée du
patient et le début de l’antibiothérapie
Méningites purulentes
‹ Prise
en charge infirmière
Méningites purulentes
‹
-perfusion avec du sérum physiologique en
garde veine
-bilan: NFS+plaquette, ionogramme sanguin,
urée ,créatinine, glycémie, bilan hépatique,
TP TCA, hémocultures, lactates
-préparation du matériel pour la ponction
lombaire
Méningites purulentes
Éléments d’orientation étiologique
‹ En faveur de streptococcus pneumoniae
‹
-antécédents de traumatisme crânien, de chirurgie
de la base du crâne, de méningite
-rhinorrhée
-début brutale
-otite, sinusite, pneumopathie associée
-asplénie, infection à VIH
à l’IAO
-Évocation du diagnostic sur les signes
cliniques: céphalées, raideur de nuque,
fièvre, confusion
-Tri 1: signes de choc (TAS<90mmHg,
FC>120/mn, marbrures, signes
neurologiques, taches purpuriques..
-Tri 2 : les autres, prévenir médecin sénior
Prise en charge en fonction des signes
cliniques:
– Si signes neurologiques centraux: troubles de
la conscience, convulsions, déficit sensitivomoteur
-débuter une antibiothérapie probabiliste et du Zovirax,
avant TDM cérébral puis PL si non CI
– Si purpura( 1 lésion suffit): injection immédiate
de 2g de ceftriaxone IV(Rocéphine )
– Si absence de ces éléments: PL d’emblée
– Signes de gravité= avis du réanimateur
Méningites purulentes
‹
En faveur de Neisseria méningitidis
‹
En faveur de Listeria monocytogenes
-notion d’épidémie, de purpura
-état d’immunodépression, signes de
rhombencéphalite (Sd vertigineux, vomissements,
ataxie, trouble de la déglutition)
‹
En faveur d’Haemophilus Inluenzae:
-âge< 5 ans, absence de vaccination
18
Méningites purulentes
‹
Méningites purulentes
Caractéristique du LCR
aspect
eau de roche
éléments
< 5/ml
(lympho à 95
%)
Protéinorachie
Glycorachie
< 0.5 g/l
clair
trouble
‹
Attitude thérapeutique:
‹
En cas de purpura fulminans
‹
> 5/ml
lympho
Panaché :
PNN +
lympho
>0.5 g/l
>50% glycémie
Nle:virus
<1/3 glycémie:
( 0.4-0.5 g/l)
<1/3
glycémie
PNN
altérés
>100
>0.5 g/l
1-5 g/l
– Si possible IV, sinon IM
– Ceftriaxone IV ou IM: 2g chez l’adulte, 50 à 100 mg /kg chez le nourrisson
et l’enfant
– Ou céfotaxime
– Ou à défaut l’amoxicilline 2g chez l’adulte et 25 ou 50 mg/kg chez le
nourrisson et l’enfant
<1/3
glycémie
bactérie
diagnostics
normal
Méningite aigue virale
Tuberculose listeriose
Autres bactéries
Méningite
purulente
Méningites purulentes
Purpura fulminans
Méningites purulentes
‹
‹
Rappel:
S.pneumoniae est dit
-sensible quand CMI<0.125mg/l pour la penicilline
-intermédiaire quand CMI comprise entre 0.125 et 1 mg/l
-résistant quand CMI >1 mg/l
‹
Facteurs de risque de PSDP:
-vie en collectivité,
-prise d’un bêtalactamine dans les mois précédents
-hospitalisation récente
-immunodépression
‹
Avant l’arrivée à l’hôpital, tout malade présentant
un purpura fébrile doit immédiatement recevoir
une 1 ère dose de traitement antibiotique efficace
sur les infections à méningocoques
Mécanisme de résistance repose sur une modification de la cible (protéine de
liaison des pénicillines) et non sur la sécrétion de bêtalactamase
Méningites purulentes
‹
Méningite purulente à examen direct négatif
‹
Dans tous les cas C3G
- céfotaxime 200-300 mg/kg/j en 4 perfusions
ou ceftriaxone 70- 100mg/kg/j en 1 ou 2 injections
‹
Contexte évocateur de listériose
-association à amoxicilline 200 mg/kg/j en 4 à 6 perfusions
‹
Si facteur de risque de pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline(
PSDP) ou signes de gravités:
-association à Vancomycine 40 à 60 mg/kg/jour en 4 perfusion d’une h ou en
perfusion continue avec dose de charge de 15mg/kg en 1 h
Méningites purulentes
‹
‹
Traitement en fonction de l’orientation étiologique:
méningite à pneumocoque:
– si facteur de risque de pneumocoque de sensibilité diminuée à la
pénicilline et/ ou signes de gravité:
-en 1 ere intention: association de céfotaxime ou ceftriaxone +
vancomycine: 40 à 60 mg/kg/j ( en 4 perfusions d’1 h ou en perfusion
continue)
-réévaluation à 48 h
-si évolution favorable et fonction de la CMI de la C3G, en 2 ème
intention: arrêt de la vancomycine , poursuite de la C3G ou passage à
l’amoxicilline
-durée 14 jours
-adulte sans facteur de risque de pneumocoque de sensibilité
diminuée à la pénicilline, ni signe de gravité:
-1 ère intention: céfotaxime ou ceftriaxone
19
Méningites purulentes
‹
‹
Méningite à Méningocoque
Mortalité: 10 à 15 %
Méningites purulentes
‹ Méningites
à listéria monocytogenes
(bacille gram +)
– Amoxicilline 200mg/kg/j en 4 à 6 perfusions

– Amoxicilline 200 mg/kg en 4 à 6 injections
– Durée 21 jours
– Association avec Gentamycine 3 mg/kg/j
ou Bactrim 30 à 40 mg/kg/j
– Les céphalosporines sont inactives
– Pas de prophylaxie des sujets contacts
augmentation des souches de sensibilité diminuée à la
pénicilline(30%)
– Les C3G (ceftriaxone, céfalosporine) avec avantage
d’éradiquer le portage pharyngé de méningocoques


si allergies: phénicolés
durée 7à 10 jours
– Prophylaxie des sujets contacts:


Rifampicine 600 mg x2/j pendant 48h
si allergie ou CI: Rovamycine3MU x2/j pendant 5 j
– Déclaration obligatoire
Méningites purulentes
‹
Méningite à Haemophilus influenzae
– Chez le nourrisson et l’enfant



installation insidieuse, précédée par des signes d’infections
des voies respiratoires supérieures.
Le Sd méningé peut-être discret au 2eme plan
Mortalité<10% , séquelles neurologiques: dans 20 à 30% des
cas (surdité++)
– Sujets âgés
– C3G :céfalosporine ou ceftriaxone
– Chimioprophylaxie par Rifampicine10 mg/kg x2 / jour
pendant 4 jours
– Infection devenue rare avec la généralisation de la
vaccination
Méningites purulentes
‹
Méningites purulentes
Traitement adjuvants
– Place des corticoïdes?
-Pneumocoque et Haemophilus influenzae: possible
diminution de mortalité et réduction des séquelles
auditives ou neuromotrices
-Méningocoque: aucune étude n’a démontré l’efficacité
sur le pronostic tant en termes de mortalité que de
réduction des séquelles auditives ou neuromotrices
– Dexaméthasone 1 mg/kg IV toutes les 6 h
pendant 2 à 4 j
‹
Scanner avant PL ?
‹
Risque d’hypertension intracrânienne lors des
méningites avec encéphalites.
-Risque d’encéphalite liés à :


‹
Immunodépression VIH
Signes neurologiques focalisés : déficit moteur, sensitif,
paralysie de NC, sd. cérébelleux, aphasie, trouble
neurovégétatif.
Scanner avant PL mais hémoculture et
antibiothérapie avant.
Méningites purulentes
‹ Autres
–
–
–
–
–
mesures associées
oxygénothérapie
Ttt anticonvulsif si nécessaire
Anticoagulation préventive
Hydratation
Prise en charge d’une décompensation
associée ( diabète, BPCO, insuffisance
cardiaque…)
20
Grossesse extra utérine
‹
Prise en charge de la grossesse extra-utérine (2003)
Promoteur : CNGOF
Comité d’organisation :
P. Madelenat (Président), F. Goffinet (Coordonnateur), M. Dreyfus.
Experts du groupe de travail : Y. Ardaens (Lille), J. Bouyer (Paris), C. Canis
(Clermont-Ferrand), M. Cosson (Lille), A. Fauconnier (Poissy-St-Germain), A.
Gervaise (Ivry), O. Jourdain (Bordeaux), P. Monnier-Barbarino (Nancy), D.
Riethmuller (Besançon), C. Rongières (Strasbourg).
Grossesse extra utérine
‹
‹
Diagnostic
Clinique
Grossesse extra utérine
‹
Généralités
‹
Incidence annuelle: 2 GEU( grossesse extra utérine)
pour 100 naissances
Facteurs de risque: antécédents d’infection génitale
ou de chirurgie tubaire et le tabac
Le dispositif intra utérin (DIU) n’est pas un facteur de
risque mais il prévient moins bien de la GEU que de
la grossesse intra utérine
La mortalité par GEU en France: 1 cas annuel
déclaré
‹
‹
‹
Grossesse extra utérine
‹ Tri
L’ Évocation du diagnostic sur les signes
cliniques: retard de règles, métrorragies,
douleurs pelviennes, scapulalgie avec
malaise , lipothymie isolée..
Tri 1: signes de choc (TAS<90mmHg,
FC>120/mn, marbrures ..
Tri 2 : les autres, prévenir médecin sénior
-retard de règles manquent dans 20 à 50 % des GEU
-les métrorragies = évolution anormale de la grossesse, mais
non spécifique de la GEU
-aucune douleur n’est spécifique, peut être absente
-peuvent être contributifs: douleur à la mobilisation utérine, à la
décompression ou défense abdominale
-scapulalgie , lipothymie, instabilité hémodynamique: doivent
faire rechercher une rupture tubaire
Grossesse extra utérine
‹ Examens
paracliniques
‹ hCG
-test urinaire: fiable, rapide
-hCG plasmatique: à la valeur seuil de
1500 mUI/ml, la non visualisation d’un sac
intra utérin évoque fortement la GEU
à l’IAO
Grossesse extra utérine
‹
L’échographie
La voie vaginale améliore la rapidité et la sensibilité du
diagnostic
Permet d’exclure la GEU si elle localise l’œuf dans la cavité
utérine
Les seuils discriminants pour visualiser un sac gestationnel
intra utérin sont de 1500 mUI /ml par voie vaginale et de
2500 mUI /ml par voie abdominale
La cavité utérine vide par voie sus pubienne impose de
recourir à la voie vaginale.
L’association d’un taux de hCG > à 1500mUI /ml avec absence
de sac intra utérin oriente fortement vers une GEU
21
Grossesse extra utérine
‹ Thérapeutique
‹ Suspicion
de GEU rompue
– Pronostic vital en jeu
– 1 voire 2 voies d’abord de gros calibre
– Rétablissement de la volémie si
nécessaire par macromolécules puis sang
– Traitement chirurgical en urgence
Grossesse extra utérine
‹
Médicaux




‹
‹
‹
cytostatique de type anti-folinique inhibant la synthèse des acides
nucléiques au sein des cellules
1 à 1.5 mg/kg en IM ou en injection locale dans la masse de la
grossesse ectopique ( au cours de la cœlioscopie ou sous contrôle
échographique)
Indications: GEU avec hémodynamique et hémoglobine stables, peu
évolutive, adhérences pelviennes importantes
Bilan pré-thérapeutique à la recherche de contre indication: affections
hépatiques, insuffisance rénale.
BHCG surveillés jusqu’à négativation du taux obtenue en moyenne
au bout de 28 j( échec dans 10 à 20 % des cas)
– Chirurgicaux
-coeliochirurgie: réalise le diagnostic , fait le bilan lésionnel
tubaire et traitement (salpingectomie ou salpingotomie et
aspiration de la GEU)
-laparotomie avec les mêmes gestes
-surveillance du taux de BHCG en post-opératoire pour éliminer
la persistance de trophoblaste actif
-pas de surveillance si salpingectomie
Grossesse extra utérine
‹ Indications
Arrêt cardio-respiratoire
un arrêt cardio-respiratoire
– Perte de connaissance complète et brutale
– Absence de mouvement ventilatoire
pendant 10 secondes
– Pas de pouls fémoral
thérapeutique
limitées:
-BHCG<1000
-GEU asymptomatiques
-hémodynamiques et hémoglobine stables
-absence à l’échographie de sac ovulaire et
d’hémopéritoine
-surveillance de la décroissance des BHCG
– Peut être associé au RU 486 (mifépristone: anti progestérone)
‹ Reconnaître
En l’absence de signe de rupture
Ne pas oublier injection d’anti-D en cas de Rhésus
négatif
Moyens thérapeutiques
‹ Abstention
– Le méthotrexate:

Grossesse extra utérine
Arrêt cardio-respiratoire
‹
Tri IAO
–
–
–
–
–
Niveau 1
alerte immédiate ( senior, interne, IDE, AS)
Ne pas prendre les constantes
Immédiatement en salle de déchocage
Prévenir le Réanimateur médical: message clair
« patient en arrêt cardio-respiratoire et le LIEU »
22
Arrêt cardio-respiratoire
‹
Réanimation cardio-pulmonaire de base
Arrêt cardio-respiratoire
‹
-les deux insufflations avant le MCE ne sont plus recommandés
– Rythme du MCE 100/mn
– Réanimation cardio-pulmonaire:30 MCE / 2 insufflations
– Lors d’un ACR prolongé une période de 1mn30 à 3 mn de
MCE préalable au CEE améliore la survie
Arrêt cardio-respiratoire
‹
‹
Alternance MCE / ventilation
Bouche-à-bouche
– Au rythme de 30 MCE/2 insufflations
– Ouvrir la bouche du patient à l’aide de deux doigts en
crochet ( index et majeur) et s’assurer de la vacuité de
celle-ci
– Pincer les narines d’une main et de l’autre maintenir la
nuque soulevée
– Prendre une inspiration profonde, appliquer les lèvres
contre celles du patient et insuffler lentement 1.5 à 2 sec
– Contrôler l’efficacité par le soulèvement de la cage
thoracique
– Expiration complète: 3 à 4 sec
Arrêt cardio-respiratoire
‹
Technique de massage cardiaque externe
– Patient en décubitus dorsal sur un plan dur
– Placer le talon de la main dominante au milieu de la poitrine
de la victime, placer le talon de la paume de l’autre main au
sommet de la main, agripper les doigts ( s’assurer de
l’absence d’appui sur les côtes, le creux de l’estomac ou
extrémité inférieure du sternum)
– Positionner les épaules à la verticale de la zone d’appui,
verrouiller les bras en position tendue stricte,
– Comprimer la poitrine avec une amplitude de 4 à 5 cm
– A chaque compression relâcher complètement la pression
sans décoller les mains de la poitrine
– Temps de compression=temps de relaxation
– Noter l’heure de l’arrêt cardiaque
– Libération des voies aériennes supérieures: tête du patient
en hyper extension, ouvrir la bouche et s’assurer de la
vacuité de celle-ci (prothèse, corps étranger…)
– Massage cardiaque externe (MCE) immédiat associé ou
non au bouche à bouche
Arrêt cardio-respiratoire
‹
Ventilation au masque: insufflateur type Ambu appelé
également ballon auto remplisseur à valve
unidirectionnelle(BAVU)
– Raccorder l’insufflateur à la source d’O2 12- 15 l/mn
– Se placer derrière le patient , subluxer la mâchoire inférieure
– Maintenir fermement le masque, les doigts en crochet sous la
mandibule
– Presser le ballon de l’autre main , 10 à 12 fois par mn
– Contrôler l’efficacité par le soulèvement de la cage thoracique
– Un petit volume et une petite fréquence suffisent du fait de la
baisse de la circulation pulmonaire
– Volume recommandé 500- 600 ml
Arrêt cardio-respiratoire
Conditionnement du patient
– Scope, ECG
– Préparation du défibrillateur (mise en place des
électrodes sans interrompre le MCE : une en
position sous-clavière droite , l’autre sous-axillaire
gauche)
– Pose d’une voie d’abord de bon calibre
– Perfusion de sérum physiologique
– Chariot d’urgence
– Analyse du rythme cardiaque
Tachycardie
ventriculaire
Fibrillation
ventriculaire
23
Arrêt cardio-respiratoire
‹
Si tachycardie ventriculaire (TV) ou fibrillation ventriculaire(FV)
–
1 Choc électrique externe (CEE)
–
–
–
–
–
Reprise immédiate de la RCP,
5 cycles : analyse du rythme
Si choc indiqué: 1 CEE
Reprise immédiate de la RCP
Adrénaline 1 mg IVD ( 10 mg dans 10 ml de S. Phy= 1mg/ml), à répéter toutes les 3
à 5 mn
5 cycles de RCP: analyse du rythme
Si choc indiqué: 1 CEE
Reprise immédiate de la RCP
Amiodarone: 300 mg IV bolus
Ou lidocaïne 1 à 1.5 mg /kg, renouvelable 2 fois sans dépasser 3mg/kg
Magnesium: 1 à 2 g IV en cas de torsade de pointe
5 cycles de RCP…..


–
–
–
–
–
–
–
manuel biphasique 200J
monophasique 360J
Arrêt cardio-respiratoire
‹
Asystolie ou rythme sans pouls
–
–
–
–
Choc non indiqué
Reprise immédiate de la RCP
5 cycles
Adrénaline 1 mg IV à répéter toutes les 3 à
5 mn
– Atropine 1 mg en cas d’asystolie ou de bradycardie extrême
à répéter toutes les 3 à 5 mn sans dépasser 3 mg
– Analyse du rythme:
-choc non indiqué reprendre l’algorithme ci dessus
-si choc indiqué prendre l’algorithme de la TV ou FV
Arrêt cardio-respiratoire
‹ Asystolie
Arrêt cardio-respiratoire
‹
‹
–
–
–
–
Laryngoscope, petite et grande lame, vérifier la lumière
Pince de Magill
Mandrin
Sonde endotrachéale de 7.5; vérifier le ballonnet par 5 ml
d’air
– Préparer le cordon de fixation
– Sonde d’aspiration trachéale prête
‹
‹
Evoquer et traiter une éventuelle cause
curable:
–
–
–
–
–
–
–
hypoxie,
hypovolémie,
pneumothorax sous tension,
tamponnade
hypothermie
hyperkaliémie
intoxication médicamenteuse (tricycliques,
inhibiteur calcique, bétabloquant, digitaliques)
Préparer le respirateur:
– Constantes préréglées: FR= 12, VC= 6ml / kg ( 500 ml en
moyenne), FiO2= 100 %
– Discuter bicarbonate 84%o si hyperkaliémie, acidose
préexistante 0.5 à 1 mmol/kg ( 1ml= 1 mmol)
Arrêt cardio-respiratoire
Arrêt respiratoire
Préparer le matériel d’intubation:
Arrêt cardio-respiratoire
‹
Critères d’arrêt de la réanimation
– Décision médicale
– S’envisage après 30 mn de RCP bien conduite
– Circonstance où il est admis que la réanimation
puisse être prolongée:
-hypothermie
-noyade
-intoxication médicamenteuse
-enfants
-anesthésie générale
24
Syndrome coronaire aigu
Syndrome coronaire aigu
‹
Généralités
– L’infarctus du myocarde est une urgence vitale: « le temps c’est
du muscle »
– Prévalence en France estimée entre 100 000 et 120 000 cas par
an.
– 12000 décès en France chaque année dont 7000 à l’hôpital
‹
Prise en charge de l’infarctus du myocarde à la
phase aiguë en dehors des services de
cardiologie, (version longue corrigée - avril 2007)
Conférence de consensus 11/2006
– La mortalité hospitalière, de 25-30% dans les années 1960, est
tombée à 18% grâce au recours plus large aux unités de soins
intensifs, puis à 5-10% depuis l’extension des méthodes de
reperfusion coronaire
–
Syndrome coronaire aigu
Il est démontré que la reperfusion coronaire, à la phase aiguë,
contribue à améliorer le pronostic des patients.
Syndrome coronaire aigu
‹
Physiopathologie
– L’infarctus résulte d’une thrombose coronaire aiguë
– Thrombose secondaire à une fracture de plaque entraînant
l’agrégation plaquettaire puis l’occlusion coronaire
– La plaque d’athérome est un épaississement localisé au
niveau de l’intima artérielle
– La rupture de la plaque d’athérome rompt la barrière
endothéliale et expose les constituants sous endothéliaux
aux plaquettes circulantes.
– Mise en jeu des mécanismes d’adhésion puis d’agrégation
plaquettaire aboutissant à la formation de thrombus
plaquettaire intra-coronaire occlusif.
Syndrome coronaire aigu
‹
Suite physiopathologie
– Conséquences de l’ occlusion: destruction cellulaire se
propageant de l’endocarde jusqu’à l’épicarde
– Destruction rapide: débute 30 à 45 mn après le début de la
thrombose, et en moyenne 50 % de la zone à risque est
détruite en 2H et 80% à la 12 ème H ( variabilité d’un
patient à l’autre)
– Nécrose myocardique: altération de la fonction pompe du
ventricule gauche dès qu’elle atteint 20% du myocarde
( incompatible avec la survie quand atteinte de 40 % de la
masse myocardique) avec risque de choc cardiogénique
– Conséquence de la nécrose: apparition de zone
myocardique fibreuse non contractile, suivie d’une dilatation
de l’ensemble du ventricule gauche, avec risque
d’insuffisance cardiaque
Syndrome coronaire aigu
‹
Diagnostic
– Douleur: rétro sternale constrictive avec
irradiations ( cou, mâchoires, bras , poignets)
– Apparition spontanée, parfois à l’effort, au stress.
– Ne cède jamais complètement après la prise d’un
dérivé nitré (Natispray, TNT sublinguale)
– Signes associés: sueurs, troubles digestifs,
agitation
– Diagnostic pas toujours aisé
25
Syndrome coronaire aigu
‹
Tri IAO
Syndrome coronaire aigu
‹ ECG
18 dérivations
– Toutes les douleurs thoraciques doivent
bénéficier d’un ECG 12 dérivations à l’accueil
– ECG à montrer au sénior
– Constantes: pouls ,TA, FR SaO2, glycémie
avec recherche de signe de choc
sueurs, agitation..
– Tri 1 ou 2 ( sauf douleurs chroniques ..)
Syndrome coronaire aigu
ECG normal
Syndrome coronaire ST+
Sus décalage du segment ST
De V1 à V5
Syndrome coronaire aigu
‹ ECG:
-sus décalage de ST dans 2 dérivations
adjacentes( >0.1mV dans les standards, et
>0.2mV dans les précordiales)
-sous décalage de ST dans 2 dérivations
adjacentes
-ECG normal
‹
Mise en condition
–
–
–
–
Salle de déchocage
Monitorage: scope, SaO2, PA
ECG 18 dérivations
Voie veineuse périphérique: garde veine sérum
physiologique + 2 robinets
– Prélever: NFS, Ionogramme , Urée,
créatininémie, troponine, TP TCA, glycémie
Syndrome coronaire aigu
‹
Thérapeutique
‹
Traitement antiagrégant:
-aspirine : 250 à 500 mg IV ( sauf si CI)
-Plavix ( clopidogrel): 8cp per os
-thrombolyse ou angioplastie
-heparines: HNF ou HBPM (éxonaparine)
-HNF: 60 UI/kg sans dépasser 4000 UI, relai 12 UI/kg/h pendant
3h sans dépasser 10 000 UI
-Ou HBPM: éxonaparine( Lovenox):si fonction rénale normale et
<75 ans=0.5 mg/Kg IV puis 0.3 mg/Kg SC, si >75 ans ou
poids < 55 Kg =0.3 mg/KG en SC
-Anti GpIIbIIIa: Abciximab(Reopro) avant angioplastie :
0,25 mg/Kg IV lent sur 1 mn, relai IVSE à l’hôpital
26
Syndrome coronaire aigu
‹
Traitement antalgique
Syndrome coronaire aigu
‹
-paracétamol
-titration morphinique
‹
Correction de l’hyperglycémie par insuline
‹
Oxygénothérapie: non systématique
‹
Dérivés nitrés: non recommandés en dehors de l’OAP et
éventuellement poussée hypertensive
‹
Thrombolyse ou angioplastie?
– La stratégie de reperfusion repose sur l’angioplastie coronaire et
la fibrinolyse
– L’angioplastie primaire est la technique la plus sûre et la plus
efficace: permet de rouvrir l’artère occluse dans près de 90 % des
cas contre 60 % pour la fibrinolyse
– La fibrinolyse: avantage de pouvoir se faire partout.


Béta bloquants: non systématiques

Syndrome coronaire aigu
Le choix de la stratégie repose sur le délai
porte à porte cardio et le délai porte cardioballon
‹ Si le délai porte à porte cardio est supérieur à
45 mn, il est probable que le délai global
premier contact médical-expansion du
ballonnet soit supérieur à 90 mn
‹
Efficacité optimale au cours des 3 premières heures qui suivent les
premiers symptomes
Risque hémorragique intracérébral ( 0.5 à 1%) incontournable malgré
le respect des contre-indications
Utilisation préférentielle de la ténecteplase( Métalyse) : bolus unique,
demi-vie courte, adaptable au poids du patient
Syndrome coronaire aigu
‹
Thrombolyse
- salle de KT > 90 mn ( délai porte cardio-ballon)
- Douleur < 3h ou
- Douleur>3h et < 12h
- Absence de contre indications
- Métalyse en bolus
-
35 mg si 60 à 70Kg
40 mg si 70 à 80kg
45 mg si 80 à 90 Kg
50 mg si plus de 90 Kg
- -Si CI à la thrombolyse ou échec :angioplastie
Syndrome coronaire aigu
‹
Contre indication de la métalyse
-Hypersensibilité
. Accidents hémorragiques significatifs, actuels ou au cours des 6 derniers mois.
. Traitement concomitant par anticoagulants oraux (INR > 1,3).
. Tout antécédent de lésion du système nerveux central (par exemple : néoplasie, anévrisme, intervention
chirurgicale intracérébrale ou intrarachidienne).
. Diathèse hémorragique connue.
. Hypertension artérielle sévère non contrôlée.
. Intervention chirurgicale majeure, biopsie d'un organe parenchymateux ou traumatisme significatif au
cours des 2 derniers mois (y compris tout traumatisme associé à l'infarctus du myocarde en cours).
. Traumatisme crânien récent.
. Réanimation cardiopulmonaire prolongée (> 2 minutes) au cours des 15 derniers jours.
. Péricardite aiguë ou endocardite bactérienne subaiguë.
. Pancréatite aiguë.
. Altération significative de la fonction hépatique, y compris insuffisance hépatique, cirrhose, hypertension
portale (varices oesophagiennes) et hépatite évolutive.
. Ulcère gastroduodénal évolutif.
. Anévrisme artériel ou malformation artérielle ou veineuse connue.
. Néoplasie associée à une majoration du risque hémorragique.
. Tout antécédent connu d'accident vasculaire cérébral hémorragique ou d'accident vasculaire cérébral
d'origine inconnue.
. Antécédent connu d'accident vasculaire cérébral ischémique ou d'accident ischémique transitoire au
cours des 6 derniers mois.
. Démence.
- Allaitement : évité au cours des 24 premières heures suivant le traitement thrombolytique.
DECONSEILLE :
- n'est pas recommandée chez l'enfant (moins de 18 ans) en raison de l'absence de données de sécurité et
d'efficacité.
- Grossesse
Syndrome coronaire aigu
‹
Contre indication du Reopro
-hypersensibilité connue à l'abciximab, à l'un des composants du produit ou aux anticorps
monoclonaux murins.:
- présence d'une hémorragie interne ;
- antécédent d'accident vasculaire cérébral au cours des deux années précédentes ;
- chirurgie ou traumatisme intracrânien ou intrarachidien récent (moins de deux mois) ;
- chirurgie majeure récente (moins de deux mois) ;
- tumeur intracrânienne, malformation ou anévrisme artérioveineux intracrânien ;
- anomalie connue de la coagulation ou hypertension sévère non contrôlée ;
- thrombocytopénie préexistante ;
- vascularite ;
- rétinopathie hypertensive ;
- insuffisance hépatique.
- insuffisance rénale sévère nécessitant une hémodialyse
- Allaitement : l'allaitement des nouveau-nés doit être interrompu puisque la sécrétion de
l'abciximab dans le lait maternel animal ou humain n'a pas été étudiée.
‹
DECONSEILLE :
‹
-Grossesse : aucune étude de reproduction animale n'a été faite avec le REOPRO. On
ignore également si REOPRO peut entraîner des lésions foetales lorsqu'il est administré à
une femme enceinte ou affecter les fonctions de reproduction. REOPRO ne doit être
administré à une femme enceinte qu'en cas de nécessité absolue.
27
Syndrome coronaire aigu
‹ Angioplastie
Syndrome coronaire aigu
‹
SCA non ST+ ou Angor instable
– Haut risque:
– Salle de KT < 90 mn
– Douleur < 3h ( choix entre thrombolyse et
angioplastie)
– Douleur > 3h et < 12h
– Contre indication à la thrombolyse
– Choc cardiogénique
– OAP sévère



Abciximab
Héparines (HNF ou HBPM)
Angioplastie
– Faible risque:

Héparines
– Traitements antiagrégants


Aspirine
clopidogrel
Grippe aviaire
‹
‹
‹
‹
‹
‹
généralités
1997: 1 er cas d’infection par le virus H5N1 à Hong Kong, 18
cas confirmés jusque dans la province de Fujian en Chine
2003: cas individualisés sporadique
2004: 10 cas au Vietnam ( suspicion de transmission
interhumaine), cas décrits en Asie du Sud Est, Chine, Turquie,
Iraq, Egypte..
Au 30/04/08: 382 cas avec 241 décès ( dont Indonésie 133 cas
avec 108 DC, Viet Nam 106 cas avec 52 DC, Egypte 50 cas
avec 22 DC, Chine 30 cas avec 20 DC)
L’évolution du nombre de cas entre 2003 et 2007 témoigne
surtout de l’extension de l’épizootie
Grippe aviaire
‹
‹
‹
‹
‹
‹
La maladie chez l’oiseau
Maladie provoquée par des souches A du virus grippal
Maladie infectieuse
Nombreuses espèces sauvages peuvent être porteuses de ces virus
sans signe pathologique apparent, mais depuis mi 2005 certains
oiseaux migrateurs aquatiques transportent le Virus H5N1 sous la
forme hautement pathogène sur de longs trajets ( Avril 2005 mort de
6000 oiseaux migrateurs infectés par H5N1, dans réserve naturelle du
lac Qinghai)
Volaille domestique:2 formes distinctes, l’une bénigne (plumage
ébouriffé, diminution de la ponte, effets bénins sur le système
respiratoire) l’autre rare et souvent mortelle en 48h ( le virus envahit de
nombreux organes et tissus entrainant des hémorragies internes
massives)
A ce jour toutes les flambées épidémiques de la forme hautement
pathogène ont été dues à des virus des sous-types H5 et H7
28
Grippe aviaire
‹
‹
Contagiosité élevée: transmission facile d’une exploitation agricole à
l’autre avec le déplacement des oiseaux et des personnes (
chaussures, vêtements contaminés), les véhicules, les équipements, la
nourriture et les cages.
Virus H5N1 peut survivre longtemps dans l’environnement
– au moins 35 jours à basse T° ( 4°C)dans les déjections d’oiseaux
– 6 jours à 37°C
‹
‹
Mesures de lutte contre la forme hautement pathogènes: abattage
rapide de tous les oiseaux infectés, élimination des carcasses, mise en
quarantaine et désinfection rigoureuse des exploitations agricoles..
Lutte difficile lorsqu’on a à faire à des petites basses cours éparpillées
en zone rurale ou périurbaine( oiseaux en contact avec oiseaux
sauvages,, pénétration dans les habitations en cas de mauvais temps,
consommation de la volaille morte pour ne pas gaspiller en cas de
pauvreté…)
Grippe aviaire
‹
‹
Principes généraux:
Tout patient fébrile avec symptômes respiratoires et revenant depuis
moins de 7 jours d’une zone avec épizootie est un cas suspect et doit
faire l’objet d’une évaluation clinique et épidémiologique
Grippe aviaire
‹
‹
‹
‹
Grippe aviaire
‹
Tableau clinique
– Fièvre>38°C
– Syndrome grippal
– Symptômes d’atteinte de l’arbre respiratoire
inférieur, raucité de la voix
– +/- diarrhées, vomissements, douleurs
thoraciques, abdominales, épistaxis, gingivorragie
– Dégradation rapide de l’état clinique: détresse
respiratoire, défaillance multiviscerale
– Durée d’incubation:1 à 3 jours, pouvant aller jusqu’à 7 jours
– Portage et transmission: excrétion virale un jour avant le début des signes
cliniques, maximale à J3 et persiste jusqu’à 7 jours
– Contamination par voie respiratoire ( prélèvement naso-pharyngés)
– Notion de contact étroit avec des oiseaux dans une zone où l’on a confirmé
des flambées de grippe aviaires H5N1
– Exposition à un environnement contaminé par des déjections d’oiseaux
infectés
– Aucun cas de transmission interhumaine efficace n’a été établi à ce jour .
Le fait de se rendre dans un pays où l’on observe des flambées aviaires et
des cas humains sporadiques n’expose pas le voyageur à un risque accru
Grippe aviaire
La maladie chez l’homme
Exposition au cours de l’abattage, la plumée, la
découpe, et la préparation des oiseaux infectés pour
la consommation
Rarement: exposition des enfants à des déjections
de poulets lors de jeux en plein air contaminés
Quelques cas lors de baignade dans des nappes
d’eau où des carcasses infectées ont été jetées ou
contaminées par des déjections d’oiseaux infectés
Grippe aviaire
‹
Généralités sur la prise en charge
‹
‹
Le patient informé ou médecin libéral contacte le SAMU qui soit
exclu le cas soit contacte l’InVS
‹
‹
Aux urgences: contacte InVS
‹
Dés confirmation du classement en cas possible, information de
la DDASS
‹
Les soins à domicile sont à privilégier chaque fois que possible
‹
Prélèvements naso-pharyngés à réalisés dés classement en
cas possible, avant tout ttt antiviral
Conseils aux patients et à la famille dans l’attente de la confirmation virologique
-isolement respiratoire, port d’un masque chirurgical, hygiène rigoureuse des
mains
Si signes de gravité: patient hospitalisé dans les condition d’isolement
respiratoire standard
– désinfection des mains par friction avec un soluté hydro-alcoolique ou
lavage avec savon antiseptique, lavage des mains réguliers par le patient
– port de gant non stérile
– dispositif de protection respiratoire individuelle de type FFP2o u à défaut
FFP1
– lunettes et casaque de protection lors de la réalisation d’actes exposant
aux sécrétions respiratoires
– Isolement du patient et port d’un masque anti projection (dit chirurgical) lors
de la présence d’un tiers
– mouchoirs à usage unique
– déchets dans sac poubelle étanche
29
Grippe aviaire
‹
Patient se présentant aux urgences:
–
Affichage en amont des urgences demandant aux patient présentant une fièvre avec
toux de se signaler à l’IAO et mettant à leur disposition des l’entrée des masques
chirurgicaux
–
Orientation par l’IAO dès le signalement vers une pièce d’isolement simple dédiée à
l’écart des flux de passage
–
Moyens de protection, avec mesures barrières vus plus haut
–
Informe SAMU, service de maladie infectieuse ou réanimation ,l’InVS,
–
Prélèvement naso-pharyngés sous emballage plastique hermétiquement fermé à
+4°C, informe le laboratoire (qui contactera le laboratoire P3 agrée pour la RT-PCR
grippe)
–
Mise sous ttt antivirale curatif du patient
Grippe aviaire
Grippe aviaire
‹
Antiviraux
– Après prélèvement naso-pharyngé sans attendre la confirmation
virologique
– Oseltamivir ( Tamiflu)
– Actif sur le virus de souche A (H5N1) en réduisant la phase
symptomatique par réduction de la charge virale( selon AMM >1
an) et a une action prophylactique ( AMM >13 ans)
– Délai entre l’apparition des premiers signes et la mise sous ttt ne
devant pas excéder 48 h
– Sujets coexposés non malades ( cad même risque identifié que le
cas): évaluation de la pertinence d’une prophylaxie antivirale avec
l’InVS
– Il n’y a pas lieu de traiter les contacts d’un cas possible ou
confirmé
Grippe aviaire
Conseils aux voyageurs de l’OMS
Éviter exposition direct et sans protection à
des oiseaux infectés, ainsi qu’aux plumes,
déjections, viande et œufs mal cuits
‹ Éviter tout contact avec les marchés
d’animaux vivants, les élevages de volailles,
toute volaille en cage ou en liberté
‹ Éviter tout contact avec des oiseaux
migrateurs morts ou apparemment malades
‹
‹
Grippe aviaire
‹
Plan national
Grippe aviaire
‹
‹
‹
‹
Crainte de l ’émergence d’un virus grippal
pandémique à partir du virus H5N1, sans exclure que
la pandémie puisse être provoquée par un autre virus
influenza (H7, H9 voir H2)
Cinétique et impact ont été modélisés par l’InVS sur
la base de pandémies historiques:
-en France 9 à 21 millions de malades
-91000 à 212000 décès en fin de pandémie
-500000 à 1 millions de personnes pourraient développer des
complications nécessitant une hospitalisation
‹
‹
Estimation
1ere vague 1/3 des patients et s’étalerait sur 10 semaines
2eme vague: 2/3 des patients sur 10 semaines
Institut national de veille sanitaire(InVS)
Estime que le nombre d’admissions hebdomadaires pourrait être
compris entre 3400 en début de pandémie et 65000 au pic
pandémique
Parmi ces hospitalisations 15 % des patients pourrait nécessiter une
admission en réanimation (dont 50 % avec ventilation mécanique)
Cette simulation conduit à prévoir environ 10 000 admissions en
réanimation sur une période de 2 semaines avec 5 000 patients
sous ventilation mécanique
30
Grippe aviaire
‹
Plan grippe aviaire en
France
‹
Organisation des filières
hospitalières:
– Patients non grippés:
-déprogrammation des
patients ( hors urgences)
-prise en compte des
autres urgences
– Patients grippés:
-sélection en amont, avant
l’hospitalisation
Grippe aviaire
Orientation des patients en fonction de la gravité
et de la suspicion de grippe
Non grippé/ basse
densité virale
Grippé/haute
densité virale
Absence de
gravite
domicile
Domicile ( 95 %)
Faible
gravité
salle
salle
Moyenne
gravité
USI/salle de
réveil/USC(unité de
soins continus)
USC
Gravité
élevée
réanimation
Réanimation (15%
des 5%
hospitalisés)
Coup de chaleur
‹
Canicule
‹
En France en 2003 :surmortalité de 14800 le 20/08/03d’après
l’InVS
Augmentation de 60% par rapport à la mortalité attendue
‹
‹
‹
‹
Coup de chaleur
‹
Pathologies liées à la chaleur
– réponses physiologiques au stress thermique : transpiration
et vasodilatation périphérique
– Heat stress: sensation d’inconfort et de tension physique
lors d’une exposition à un environnement chaud
– Heat-exhaustion : Pathologie modérée liée à la chaleur,
due à une déshydratation ( soif, une faiblesse générale, un
malaise, une anxiété, des vertiges, une perte de
connaissance et des céphalées ) .
– Heat stroke : Pathologie sévère liée à la chaleur,
caractérisée par une température corporelle > 40°C et/ou
une atteinte du système nerveux central comme un
syndrome confusionnel, des convulsions ou un coma
Définitions:
– Coup de chaleur: toute pathologie liée à la
chaleur dont la résultante est une élévation de la
T° corporelle
– Coup de chaleur classique: exposition à une T°
externe élevée( ambiance chaude et humide,
canicule)
– Coup de chaleur de l’exercice (hyperthermie
maligne d’effort) survenant lors d’un exercice
musculaire intense et soutenu sans relation avec
la T° ambiante
Proportion importante de personnes âgées
Vivant en institution: X2 pour maisons de retraites ( contre 1.7 à
domicile,1.5 à l’hôpital, 1.2 en clinique privée)
Les résidents en institution : population dont l’état de santé est
très dégradé (perte d’autonomie et ou l’adaptation du
comportement est difficile( augmentation des douches,
augmentation de l’apport hydrique.)
Coup de chaleur
‹
Tout doit être mis en œuvre pour que les
patients soient régulés par le centre 15 en
coordination avec les médecins de ville
‹ Inévitablement des patients se présenteront
aux urgences sans régulation pré hospitalière
‹ Un triage de ces patients doit se faire à
l’entrée de l’hôpital dans une zone de tri
unique et sécurisée
‹
Coup de chaleur
‹
Physiopathologie
‹
Coup de chaleur et évolution vers la défaillance multiviscerale:
-altération physiologique aiguë due à la chaleur (défaillance
circulatoire, hypoxémie et augmentation du métabolisme),
-toxicité directe de la chaleur et des réponses inflammmatoires et
hemostatiques de l’hôte
‹
Thermorégultation initiale:
-vasodilatation cutanée, hypoperfusion splanchnique et
mésentérique, hyperperméabilité intestinale
-déshydratation, libération d’endotoxines, troubles de la
coagulation avec CIVD, état de choc et défaillance multiviscérale
31
Coup de chaleur
Coup de chaleur
‹ Clinique
‹
– T° >ou= 40°C et/ou encéphalopathie
-Sd confusionnel, convulsions, coma: tableau
de Heat stroke
‹
‹
‹
–
–
–
–
– T°<40°C sans signes neurologiques
-soif, faiblesse générale, malaise, anxiété,
vertiges, perte de connaissance, céphalées:
tableau de Heat-exhaustion
Coup de chaleur
‹
Examens paracliniques
– Radiologie:
Thorax: recherche d’une infection pulmonaire,
de surcharge pulmonaire
Coup de chaleur
‹
‹
‹
‹
‹
‹
‹
Traitement = refroidissement
Déshabiller le patient
T°, PA,FR, SaO2, Glycémie capillaire
Scope, ECG
Pose d’une voie veineuse périphérique
-commencer par 1 litre de sérum physiologique en débit
libre puis en fonction du remplissage vasculaire, de la PA
Coup de chaleur
– Biologie:
NFS+P, urée, créatinine, ionogramme sanguin,
protides, bilan hépatique, TP TCA fibrinogène,
CPK, lactates, calcémie, phosphorémie,
troponine si besoin, BU +/- ECBU, hémocultures
(si point d’appel)
‹
Prise en charge
Tri 1 si détresse vitale
Tri 2 pour les autres
En cas d’afflux massif …
‹ Traitement
des détresses vitales
‹ Respiratoires: O2 masque haute
concentration … ventilation mécanique
‹ Crises convulsives : rivotril
‹ Remplissage vasculaire par
macromolécules +/- amines
vasopressives en cas de collapsus
Coup de chaleur
rapide
Ramener la T° en dessous de 39°.4C le plus rapidement possible
Soit par convection ou évaporation: humidification par draps humides
et aération par ventilateur, tunnel glacé( un bac de glace, une
ventilation et un drap maintenu humide)
Application d’un courant d’air associé à la vaporisation d’eau
Soit par conduction externe: application de packs de glace au niveaux
des grands axes vasculaires (nuque, cou aisselles, aines)
Paracétamol : pas de preuve d’efficacité et éventuellement dangereux
en cas d’insuffisance hépatique
Dantrolène inefficace
CI: AINS, Aspirine risque d’aggravation des troubles hémostatiques
‹
Traitement des complications
– Insuffisance rénales aiguë secondaire à la déshydratation
aggravée par rhabdomyolyse:
-réhydratation hydro-électrolytique adaptée à la natrémie et à
la fonction ventriculaire gauche
-épuration extra rénale si besoin
– Complication infectieuses dans 50% des cas ( poumon,
urines..)
– Cardiovasculaires: souffrance myocardique par atteinte de
la microcirculation coronaire.
– CIVD avec complications hémorragiques
– Complications thromboemboliques: prophylaxie
anticoagulante
32
Coup de chaleur
‹
Prévention
‹
Dépistage des personnes à risque:
Âges extrêmes
Personnes atteintes d’un handicap physique ou mental
Personnes âgées: plusieurs caractéristiques modification de la sensation de soif,
élévation du seuil de déclenchement de la sudation, isolement social relatif ou total
‹
Réévaluation des traitements pendant les variations de climat:
Diminuer les diurétiques et les antihypertenseurs.
De même pour les traitements neuroleptiques et anticholinergiques qui peuvent entrainer
une confusion et limiter la capacité de perte de chaleur
‹
Maintien d’une hydratation suffisante: le principal mécanisme de déperdition de
chaleur est la transpiration( perte d’eau et de sel)
Il faut faire boire de l’eau riche en sodium: ST Yorre, Vichy Célestin, ou diluer 1 cuiller de
sel dans 1 litre d’eau
vérifier que la personne a assez bu, l’inciter, lui proposer, la faire boire..
Coup de chaleur
‹
Plan chaleur en France
‹
Élaboration d’un système d’alerte météorologique visant à
anticiper les périodes dangereuses
Sensibilisation et formation auprès des établissements pour
personnes âgées
Climatisation ou rafraîchissement des locaux au sein des
maisons de retraite( installation de volets, stores roulants,
double vitrage..)
Améliorer les capacités de repérage et d’intervention (
association, gardiens d’immeubles, pharmaciens, médecins..)
Recensement des locaux climatisés ou frais
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