PALMADE, G. (1968) Les méthodes en pédagogie, 7e édition mise à jour, Coll. Que sais-je ? Paris : PUF. Les méthodes pédagogiques traditionnelles constituent des « mesures didactiques [qui] tendent à créer une impression durable dans l'esprit de l'enfant » (p.11) et les « trois tâches de l'école sont : l'éducation professionnelle, la moralisation de la profession et la moralisation de la société à l'intérieur de laquelle la profession est exercée » (p.22). « Par didactique, il faut entendre une discipline qui vise à amener l'élève à acquérir telle ou telle notion, telle opération ou telle technique de travail » (p.40) par les méthodes traditionnelles « fortement didactiques au sens autoritaire et formaliste du terme » (p.57). Il n'y a aucune crainte pour la pédagogie traditionnelle ― ou didactique ― à identifier ou à reconnaître les méthodes marginales et expérimentales. C'est ainsi que Palmade (1968) présente la méthode mixte de Freinet (individualisation de l'enseignement et enseignement collectif à part égale) autour de « l'imprimerie à l'école » (p.100). Les principes de base de la didactique psychologique selon Palmade (1953, p.40-41) considèrent « que l'élève doit découvrir lui-même les notions » alors que l'approche traditionnelle l'entrevoit « en fait comme un sujet passif dont le propre est de subir les empreintes qui lui viennent du dehors. Dans ces conditions, d'écrire Guy Palmade, la méthode utilisée consiste à présenter des images à la classe, celles-ci étant considérées comme le fondement de la connaissance. [...] La construction des opérations y est étroitement liée. Le maître commence par un bref rappel des notions antérieures et développe l'idée nouvelle en tenant compte de sa structure logique. Pour aider les élèves, il exécute des croquis ou présente des tableaux scolaires tout faits. Dans les cas favorables, la méthode maïeutique sera utilisée. Le propre de cette méthode est de diviser la matière à enseigner en éléments que l'élève doit trouver en réponse à des questions habilement posées par le maître. Pour Piaget, la pensée n'est pas un ensemble de termes statiques, une collection de contenus de conscience, d'images [...] L'image n'est pas un élément fondamental de la pensée ; elle constitue plutôt son support » (Palmade 1953, p.41).