8. (a) Puisque vest diagonalisable, E=r
⊕
k=1
Ek. Soit alors i∈J1, rK.
•Soit x∈Ei. Alors v(x) = λixpuis d’après la question précédente et la question 4.a), (li(v))(x) = li(λi)x=x.
•Soient j∈J1, rK\ {i}puis x∈Ej. Alors v(x) = λjxpuis (li(v))(x) = li(λj)x=0. Mais alors, par linéarité de li(v), pour
tout xde r
⊕
k=1
k6=i
Ek,(li(v))(x) = 0.
En résumé, pour tout xde Ei,(li(v))(x) = xet pour tout xde r
⊕
k=1, k6=i
Ek,(li(v))(x) = 0. Ceci montre que li(v)est le
projecteur sur Eiparallèlement à r
⊕
k=1
k6=i
Ek.
∀i∈J1, rK,li(v)est le projecteur sur Eiparallèlement à r
⊕
k=1
k6=i
Ek.
(b) On en déduit que exp(A) = L(A) =
r
X
i=1
eλili(A)où li(A)est la matrice de la projection li(v).
III. Un calcul d’exponentielle de matrice à l’aide des projecteurs spectraux, cas non diagonalisable
9. On sait qu’un en endomorphisme d’un K-espace vectoriel de dimension finie est diagonalisable si et seulement si
son polynôme minimal est scindé sur Kà racines simples. Puisque le polynôme (X−1)2(X−2)est à racines simples,
l’endomorphisme un’est pas diagonalisable.
10. La matrice
1 1 0
0 1 0
0 0 2
convient.
11. Les polynômes (X−1)2et (X−2)sont premiers entre eux car sans racine commune dans C. Puisque (u−id)2◦
(u−2id) = 0, le théorème de décomposition des noyaux permet alors d’écrire E=Ker(u−id)2⊕Ker(u−2id).
12. Puisque les endomorphismes uet id commutent,
p+q= (u−id)2+u◦(2id −u) = u2−2u +id +2u −u2=id.
13. D’après la question 12, pour tout xde E,x=p(x) + q(x) = (u−id)2(x) + u◦(2id −u)(x) (∗). Or (u−2id)(p(x)) =
(u−2id)◦(u−id)2(x) = 0et donc p(x)∈Ker(u−2id). De même, (u−id)2(q(x)) = (u−id)2◦u◦(2id −u)(x) =
−u((u−id)2◦(u−2id)(x)) = 0(deux polynômes en ucommutent) et donc q(x) = x−p(x)∈Ker(u−id)2.
En résumé, pour tout xde E,p(x)∈Ker(u−2id)et x−p(x)∈Ker(u−id)2. On sait alors que pest le projecteur sur
Ker(u−2id)parallèlement à Ker(u−id)2.
Enfin, puisque q=id −pd’après la question 12, pet qsont des projecteurs associés ou encore qest le projecteur sur
Ker(u−id)2parallèlement à Ker(u−2id).
14. (a) On a vu précédemment que pour tout xde E,(u−2id)(p(x)) = 0.
(b) Par suite, pour tout xde E,u(p(x)) = 2p(x)et donc pour tout xde Eet tout entier naturel k,uk(p(x)) = 2kp(x)ou
encore
∀k∈N,uk◦p=2kp.
(c) Pour tout entier naturel m, m
X
i=0
ui
i!!◦p=
m
X
i=0
ui
i!◦p= m
X
i=0
2i
i!!p. Quand mtend vers +∞, m
X
i=0
2i
i!!ptend
vers e2p. Maintenant, l’application f7→f◦pest un endomorphisme de l’espace de dimension finie L(E)et donc cette
application est continue sur L(E). Comme à la question 5.b), on en déduit que
exp(u◦p) = lim
m→+∞
m
X
i=0
ui
i!!◦p=lim
m→+∞ m
X
i=0
ui
i!!◦p=e2p.
exp(u)◦p=e2p.
http ://www.maths-france.fr 3 c
Jean-Louis Rouget, 2010. Tous droits réservés.