Fiche cavités Louresse-Rochemenier - maine-et

CETE de l'Ouest LRPC Angers
1/4Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n°43.07.49.109
Louresse-Rochemenier
Contexte général
Louresse-Rochemenier se situe à l'ouest de la région saumuroise, au sud de la Loire.
Plusieurs cours d'eau traversent la commune :
•Le ruisseau de Pierre Basse qui se jette dans le ruisseau de la Fontaine de la Bournée, ce dernier
correspondant à la limite administrative avec Ambillou-Château à l'ouest,
•Le ruisseau le Douet qui borde le sud de la commune et définit la limite administrative avec Doué-la-
Fontaine,
•Le ruisseau du Pont de Varenne au sud-est de la commune.
Le terrain est relativement plat, excepté au nord de la commune et au niveau du bourg de Louresse.
Sur l'étendue de la commune plusieurs faciès géologiques donnent lieu au creusement de cavités :
•Le falun dans les bourgs de Louresse et de Rochemenier,
•Le tuffeau dans les lieux-dits l'Aleau et la Garançonnière, situés au nord de la commune, et le lieu-dit
les Patauderies, à l'est,
•La craie à Inoceramus Labiatus (partie inférieure du calcaire turonien) aux lieux-dits la Bournée,
localisé dans la partie nord, et au Moulin de Gouré, à l'est.
Les cavités sont principalement regroupées dans la partie centrale de la commune, les bourgs de Louresse et
de Rochemenier, et la partie nord : Bournée et l'Aleau. Plusieurs types de cavités ont été façonnées dans ces
roches : des habitats troglodytiques, des caves ainsi que des souterrains et des carrières dans le falun.
Visite du 6 mai 2010
La réunion s'est tenue avec M. Jobard, maire de la commune.
L'évènement le plus marquant est un effondrement de toit de cavité survenu en 2008, au lieu-dit L'Aleau, en
domaine privé. Ce phénomène a entraîné un pan de mur de la maison.
Lors de l'apparition d'un désordre chez un particulier, ce dernier s'occupe de sa gestion. Si le désordre a lieu
dans un domaine privé et communal alors un arrangement avec les particuliers est trouvé.
La commune possède un PLU qui prend en compte l'aléa mouvements de terrain. Lors d'une demande de
permis de construire, des sondages et une étude géotechnique sont imposés et des suggestions sont faites
par les Bâtiments de France avec une obligation de suivi. Si le risque est trop élevé, la demande de permis
de construire est refusée.
La commune participe à des actions de prévention. Trois réunions publiques ont été menées en concertation
avec les riverains afin de sécuriser le site de Rochemenier par différents aménagements : limitation du
tonnage, sens interdit, création de parking en dehors des zones sous-cavées connues, etc... De nouvelles
réunions sont envisagées.
L'aléa mouvements de terrain sur la commune
Description générale
Sur la commune de Louresse-Rochemenier, l'aléa mouvements de terrain se rencontre dans les parties nord
et centrale du territoire communal.
L'aléa faible prédomine. S'agissant uniquement de cavités dispersées ou de cavités isolées mais
d'extensions inconnues, il est représenté par un aléa estimé.
Il se rencontre au nord de la commune : à la Garançonnière, la Bournée et le Moulin de Sablé (source :
CG49), et au centre : dans les bourgs de Louresse et Rochemenier, ainsi qu'au sud de la RD177, au niveau
du Moulin Garreau (sources : CG49, mairie).
L'aléa moyen connu est présent au Moulin de Gouré où existe une cavité en mauvais état (sources : CG49,
LRPCA 2010).
Au niveau des cavités dispersées à l'Aleau et aux Patauderies, l'aléa est de niveau moyen estimé (sources :
CG49, mairie, LRPCA 2010).
Au Moulin Garreau, un ensemble de cavités abandonnées de faibles extensions, en très mauvais état, a
conduit à la création d'une zone d'aléa élevé connu (sources : CG49, mairie, LRPCA 2010).
Figure 1 : Localisation de la commune dans la région Saumuroise

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Un effondrement dans le bourg de Rochemenier s'est produit, la zone a été classée en aléa élevé estimé
(source : mairie).
Évolution de l'aléa depuis 1996
En parcourant la commune du nord vers le sud, on peut noter :
•Le passage de l'aléa faible à moyen de l'Aleau puisqu'il s'y est produit l'effondrement ayant marqué
le plus la commune en 2008. Il s'agissait d'un effondrement du toit d'une cavité en domaine privé qui
a entrainé un pan de mur d'une maison (source : mairie),
•La création de trois zones d'aléa faible dans le bourg de Louresse, au niveau de cavités isolées
d'extensions inconnues (sources : CG49, mairie),
•L'extension vers l'ouest de la zone d'aléa faible du sud-ouest du bourg de Louresse pour prendre en
compte des cavités indiquées par la mairie,
•La création d'une zone d'aléa élevé au niveau du Moulin de Garreau,
•La création d'une zone d'aléa faible au sud de la RD177, au sud du Moulin de Garreau, où existe
une cavité en bon état (sources : CG49, mairie),
Figure 6 : Zonage du Moulin de
Garreau en 2010
Figure 5 : Zonage du bourg de Louresse en
2010
Figure 4 : Zonage du bourg de Louresse en
1996
Figure 3 : Zonage à L'Aleau en
2010
Figure 2 : Zonage à L'Aleau en
1996
Photo 1 : Entrées de cavités au Moulin Garreau Photo 2 : Cavité au Moulin Garreau

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•La création d'une zone d'aléa élevé au niveau de l'effondrement dans le bourg de Rochemenier,
•La création de deux zones d'aléa moyen au niveau des cavités des Patauderies et du Moulin de
Gouré.
L'aléa mouvements de terrain dans les zones à enjeux
Le zonage global de l'aléa mouvements de terrain, avec une surface d'environ 42,5 ha, représente 1,6% de
la surface totale de la commune.
Afin de préciser le risque mouvements de terrain, il a été défini, en concertation avec la DDT du Maine et
Loire, des zones à enjeux à partir des POS et des PLU des communes. Ainsi les zones à enjeux regroupent
les zones urbanisées et à urbaniser, les zones de hameaux et de loisirs.
La surface de ces zones à enjeux est de 88 ha. Environ 29 ha présentent un zonage de l'aléa mouvements
de terrain, soit 33%.
Dans les zones à enjeux, l'aléa faible (aléa faible connu et aléa faible estimé confondus) prédomine avec un
pourcentage de surface zonée de 30,9%, 2% sont couverts par un zonage d'aléa moyen et 0,2% par un
zonage d'aléa élevé.
Si on étudie le bâti (ensemble des habitations, bâtiments administratifs, bâtiments agricoles...de plus de
20 m²), 416 bâtiments se situent dans les zones à enjeux. 232 de ces bâtiments, soit 55,8%, sont construits
dans des zones présentant un aléa mouvements de terrain.
Dans les zones à enjeux, 223 bâtiments, soit 53,6%, sont situés en zones d'aléa faible (aléa faible connu et
aléa faible estimé confondus), 7 bâtiments, soit 1,7%, se situent en zone d'aléa moyen et 2 bâtiments, soit
0,5%, se situent en zone d'aléa élevé.
Figure 8 : Zonage au niveau
des Patauderies en 2010
Figure 11 : Répartition des bâtiments dans les surfaces zonées des zones à enjeux
Figure 7 : Zonage du bourg de Rochemenier en
2010
Figure 10 : Répartition des surfaces zonées dans les zones à enjeux
Figure 9 : Répartition des surfaces zonées sur la surface totale de la commune

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Actions à entreprendre
D'après l'article L563-6 du code de l'environnement, il est de la compétence des communes d'établir, en tant
que de besoin, une cartographie des cavités sur leur territoire : « Toute personne qui a connaissance de
l'existence d'une cavité souterraine ou d'une marnière dont l'effondrement est susceptible de porter atteinte
aux personnes ou aux biens, ou d’un indice susceptible de révéler cette existence, en informe le maire, qui
communique sans délai, au représentant de l'État dans le département et au président du conseil général,
les éléments dont il dispose à ce sujet ».
Ainsi, afin de préciser le risque lié aux cavités souterraines, différentes actions doivent être envisagées par
la commune et/ou les particuliers :
•Sensibiliser les habitants au risque lié à la présence des cavités souterraines par des actions de
communication et d'information,
•Réaliser un recensement le plus exhaustif possible des cavités à partir d'une enquête orale
approfondie, de recherches complémentaires dans les archives, de visites de terrain et de photo-
interprétation,
•Acquérir une connaissance générale des cavités par le biais d'un diagnostic qui pourrait prendre la
forme d'une fiche par cavité (cf annexe 7) et d'un dimensionnement sommaire de chaque cavité. Ce
relevé pourrait, dans un premier temps, être limité aux zones à enjeux.
C'est donc à la commune que revient la responsabilité de mettre en place des actions de communication et
de réaliser ou faire réaliser un recensement des cavités et indices de cavités présents sur son territoire.
En revanche, la reconnaissance et le diagnostic d'une cavité relève de la responsabilité du ou des
propriétaires de cette cavité.