L’ALEA ET LE RISQUE HYDRO-GRAVITAIRE DANS L’AIRE MEDITERRANEENNE :
CONNAISSANCES, VERROUS ET DIRECTIONS DE RECHERCHE.
Malet, J.-P.1, Maquaire, O.2, Jongmans, D.3, Guglielmi, Y.4, Allemand, P.5, Delacourt, C.6,
Grandjean, G.7, Amitrano, D.3, Grasso, J.-R.3
1. Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre, Institut de Physique du Globe de Strasbourg
(IPGS), Université Louis Pasteur, Strasbourg. Contact : jeanphilippe.malet@eost.u-strasbg.fr
2. Laboratoire Geophen, Université de Caen-Basse-Normandie, Caen.
3. Laboratoire de Géophysique Interne et Tectonophysique, Université Joseph Fourier, Grenoble.
4. Geosciences Azur, Université de Nice Sophia Antipolis, Nice
5. Laboratoire des Sciences de la Terre, Université Lyon I, Lyon
6. Domaines Océaniques, Université de Bretagne Occidentale, Brest
7. BRGM, Equipe ARN, Orléans.
L’aire « Méditerranée », dans son acception géographique et climatique (i.e. climat méditerranéen),
est fortement affectée par l’aléa et le risque hydro-gravitaire (i.e., mouvements de versant) dont
l’expression peut prendre plusieurs formes : glissement de sols, chutes de blocs et effondrement
rocheux, écoulements et laves torrentielles. Ces instabilités gravitaires sont des phénomènes
dynamiques, aux comportements complexes, dans le temps et dans l’espace et contrôlés par des
facteurs (hérités et actuels) de prédisposition et de déclenchement (climatique, sismique et
anthropique). Ces facteurs de contrôle indiquent que l’aléa et le risque hydro-gravitaire sont à
l’interface du domaine des Sciences de la Terre (ST), des Surfaces et Interfaces Continentales (SIC), et
des Sciences de l’Homme (SH).
A l’heure actuelle, malgré des avancées considérables sur l’identification des variables de contrôle et
des mécanismes élémentaires, et sur le développement de modèles à base physique, il est difficile :
(1) d’évaluer quantitativement les conditions conduisant à la rupture du versant, à la réactivation d’un
glissement déclaré ou à une accélération forte, et (2) de simuler le comportement post-rupture
(glissement lent, écoulement rapide) et d’évaluer les distances de parcours.
La présentation a pour objectifs d’identifier des directions de recherche pour :
- une meilleure compréhension de la physique des ces phénomènes (stades de pré-rupture, rupture,
post-rupture), en particulier sur le comportement thermo-hydro-mécanique des matériaux ;
- une meilleure quantification des facteurs de prédisposition (prédiction spatiale des zones sources)
et de déclenchement (prédiction temporelle ; seuil de précipitation, accélération sismique, etc.) des
phénomènes ;
- une meilleure quantification des impacts aval (distance de parcours, intensité, réactions en
chaîne, i.e. lacs de barrage, tsunamis, etc.) ;
- le développement d’une analyse quantitative de la susceptibilité, de l’aléa et du risque gravitaire,
et de méthodes d’alerte ;
- des développements instrumentaux et méthodologiques pour l’observation de paramètres clés et
la validation de codes numériques autour de sites instrumentés de l’aire méditerranée
(Observatoire INSU OMIV, ORE ‘Draix’)
La présentation fera également un état de l’art des coopérations françaises avec des équipes des pays
du bassin méditerranéen sur la thématique du risque hydro-gravitaire.