Fiche Neuille - maine-et

CETE de l'Ouest LRPC Angers
1/4Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n°43.07.49.109
Neuillé
Contexte général
Neuillé se situe au nord-est de la région saumuroise, au nord de la Loire.
Les cours d'eau sont peu importants. Le principal est le ruisseau de la Fontaine Suzon situé à l'ouest de la
commune.
Le relief est relativement plat, il présente néanmoins quelques buttes dans la partie nord-est. ces buttes sont
creusées de cavités
La majorité des cavités est regroupée dans le bourg et aux lieux-dits les Trois Quartiers, la Haute Rue et la
Cybellerie.
Il s'agit de caves, d'habitats troglodytiques, de souterrains et d'anciennes carrières ayant servies de
champignonnières qui ont été creusés dans le tuffeau (Turonien).
Ces cavités possèdent un recouvrement variant de 5 à 30 m d'épaisseur et une extension pouvant atteindre
4 ha, comme la carrière la Roche.
Visite du 20 avril 2010
La réunion s'est tenue avec M. Bertin, maire de la commune.
Aucun évènement particulier n'a marqué la commune.
La commune appréhende des désordres au niveau de l'ancienne champignonnière. L'exploitation est
terminée depuis 10 ans et elle n'est plus entretenue. De plus, elle passe sous la voirie. Le maire nous
précise qu'il a sollicité France Champignon pour qu'ils entretiennent cette cave.
Concernant la gestion de l'urbanisme, le maire nous précise que les zones sont constructibles sous réserve
de vérifier le sous-sol par l'intermédiaire de forages.
La commune ne réalise aucune action de prévention et n'en envisage pas.
A la suite de cet entretien, une visite de terrain a été effectuée par le LRPC d'Angers pour voir l'état général
de quelques caves de la commune.
L'aléa mouvements de terrain sur la commune
Description générale
Sur la commune de Neuillé, l'aléa faible prédomine.
Dans plusieurs cas, il s'agit de zones où existent des cavités isolées d'extensions connues ou réduites, elles
ont alors été classées en aléa faible connu : aux Caves de Chamaudet (sources : CG49, LRPCA 2010),
dans la Haute Rue (sources : CG49, service de l'inventaire du patrimoine), et aux Roches (source : CG49).
A la Cybellerie, un carrière possédant un plan est présente, elle a également été classée en aléa faible
connu (source : CG49).
Les autres zones d'aléa faible correspondent à des cavités dispersées ou à des cavités isolées d'extensions
inconnues, elles sont classées en aléa estimé : la Cave du Diable (Haute Rue), au niveau du Château, le
sud du bourg de Neuillé, la Petite Roche – Pigré, la Roche Chardonnet (sources : CG49, mairie).
Deux zones sont classées en aléa moyen connu : une cavité isolée de faible extension, en mauvais état,
dans la Haute Rue (source : CG49), une cavité ayant un faible recouvrement au nord-ouest de la Roche
Chardonnet (sources : CG49, LRPCA 2010).
L'aléa moyen estimé est présent à Beaulieu où une carrie présente plusieurs départs de cavités dont
plusieurs totalement obstrués par des éboulis, le recouvrement est faible (sources : CG49, mairie, LRPCA
2010). Au sud de la Roche Chardonnet, un affaissement remblayé deux fois est également classé en aléa
moyen estimé (source : mairie).
Figure 1 : Localisation de la commune dans la région Saumuroise

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Au sud des Roches, une descenderie mène à plusieurs cavités en très mauvais état avec plusieurs fontis
venus au jour et plusieurs amorces de fontis. Cette zone, qui s'étend vraisemblablement jusque sous la
voirie, est classée en aléa élevé connu (sources : CG49, LRPCA 2010).
Évolution de l'aléa depuis 1996
En parcourant la commune d'ouest en est, on peut noter :
•Le passage de l'aléa faible à moyen au niveau des Caves de Beaulieu (sources : CG49, mairie,
LRPCA 2010),
•Le passage de l'aléa faible connu à estimé à la Cave au Diable où il existe plusieurs départs de
galeries mais dont l'extension est inconnue (sources : CG49, mairie),
•Le passage de l'aléa faible à moyen au niveau d'une cave en mauvais état de la Haute Rue
(source : CG49),
•La création d'une zone d'aléa faible au niveau de la Haute Rue où existe une ferme possédant des
caves (source : service de l'inventaire du patrimoine),
Figure 3 : Zonage au niveau
de la Haute Rue en 2010
Figure 2 : Zonage au niveau
de la Haute Rue en 1996
Photo 1 : Carrie à Beaulieu
Photo 2 : Fontis venu au jour au sud
des Roches Photo 3 : Fontis ayant atteint la terre végétale au sud des Roches

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•L'extension de la zone du Château où il existerait des galeries partant du château et rejoignant les
dépendances mais dont il n'existe pas de plans (source : mairie),
•L'extension de la zone d'aléa faible au sud du bourg de Neuillé pour prendre en compte une cavité
indiquée par la mairie,
•La création de deux zones d'aléa faible aux Caves de Chamaudet (sources : CG49, LRPCA 2010),
•La création d'une zone d'aléa moyen au nord-ouest de la Roche Chardonnet où une cavité possède
un faible recouvrement (sources : CG49, LRPCA 2010),
•La création d'une zone d'aléa moyen au sud de la Roche Chardonnet, au niveau d'un affaissement
remblayé deux fois (source : mairie),
•La création d'une zone d'aléa élevé au sud des Roches où les cavités sont en très mauvais état et
présentent plusieurs fontis (sources : CG49, LRPCA 2010).
Figure 5 : Zonage au nveau du
Château et du bourg en 2010
Figure 4 : Zonage au nveau du
Château et du bourg en 1996
Figure 6 : Zonage aux Cave de Chamaudet
en 2010
Figure 8 : Zonage aux
Roches en 2010
Figure 7 : Zonage à la Roche Chardonnet en
2010

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L'aléa mouvements de terrain dans les zones à enjeux
Le zonage global de l'aléa mouvements de terrain, avec une surface d'environ 25 ha, représente 1,8% de la
surface totale de la commune.
Afin de préciser le risque mouvements de terrain, il a été défini, en concertation avec la DDT du Maine et
Loire, des zones à enjeux à partir des POS et des PLU des communes. Ainsi les zones à enjeux regroupent
les zones urbanisées et à urbaniser, les zones de hameaux et de loisirs.
La surface de ces zones à enjeux est de 111 ha. Environ 9 ha présentent un zonage de l'aléa mouvements
de terrain, soit 8%.
Dans les zones à enjeux, seul l'aléa faible (aléa faible connu et aléa faible estimé confondus) est présent.
Si on étudie le bâti (ensemble des habitations, bâtiments administratifs, bâtiments agricoles...de plus de
20 m²), 320 bâtiments se situent dans les zones à enjeux. 58 de ces bâtiments, soit 18,1%, sont construits
dans des zones présentant un aléa mouvements de terrain.
Dans les zones à enjeux, les 58 bâtiments zonés sont situés en zones d'aléa faible (aléa faible connu et aléa
faible estimé confondus).
Actions à entreprendre
D'après l'article L563-6 du code de l'environnement, il est de la compétence des communes d'établir, en tant
que de besoin, une cartographie des cavités sur leur territoire : « Toute personne qui a connaissance de
l'existence d'une cavité souterraine ou d'une marnière dont l'effondrement est susceptible de porter atteinte
aux personnes ou aux biens, ou d’un indice susceptible de révéler cette existence, en informe le maire, qui
communique sans délai, au représentant de l'État dans le département et au président du conseil général,
les éléments dont il dispose à ce sujet ».
Ainsi, afin de préciser le risque lié aux cavités souterraines, différentes actions doivent être envisagées par
la commune et/ou les particuliers :
•Sensibiliser les habitants au risque lié à la présence des cavités souterraines par des actions de
communication et d'information,
•Réaliser un recensement le plus exhaustif possible des cavités à partir d'une enquête orale
approfondie, de recherches complémentaires dans les archives, de visites de terrain et de photo-
interprétation,
•Acquérir une connaissance générale des cavités par le biais d'un diagnostic qui pourrait prendre la
forme d'une fiche par cavité (cf annexe 7) et d'un dimensionnement sommaire de chaque cavité. Ce
relevé pourrait, dans un premier temps, être limité aux zones à enjeux.
C'est donc à la commune que revient la responsabilité de mettre en place des actions de communication et
de réaliser ou faire réaliser un recensement des cavités et indices de cavités présents sur son territoire.
En revanche, la reconnaissance et le diagnostic d'une cavité relève de la responsabilité du ou des
propriétaires de cette cavité.
Figure 11 : Répartition des bâtiments dans les surfaces zonées des zones à enjeux
Figure 9 : Répartition des surfaces zonées sur la surface totale de la commune
Figure 10 : Répartition des surfaces zonées dans les zones à enjeux