En Quête de
Performance
Master “Expertise, Performance, Intervention”
UFR STAPS Nantes
:
t
3
Prévention
=
Préparation
Optimisation
Technologie
2012-2013
Copyright©
Présentation de
la formation
Coordination éditoriale :
Arnaud GUEVEL & Antoine NORDEZ
Ligne éditoriale et mise en page :
Lucile MOUNE & Justine MAGNARD
Quatrième de couverture : Germain KNAUBLICH
Crédit Photo : Antoine MERLET
Le master « Expertise, Intervention, Performance » ouvert à l’UFR STAPS de l’Université
de Nantes vise à répondre à de nouveaux besoins exprimés par diérentes structures sportives. Il
sagit de former des professionnels capables : détudier lactivité des « acteurs sportifs » (entraîneurs,
athlètes, enseignants dEPS, formateurs) dans leur globalité et complexité, cest-à-dire en prenant
en compte de manière simultanée diérentes facettes de lactivité (en privilégiant des approches
interdisciplinaires); de concevoir des recherches poursuivant à la fois des objectifs scientiques et
sportifs, et qui soient réalisées dans un cadre de collaboration explicite et contractuelle entre les
chercheurs et les acteurs sportifs.
Plus concrètement, le diplômé du master « Expertise, Performance, Intervention »
est capable dassurer la conception, le pilotage et lexpertise de programmes dentraînement et
doptimisation de la performance sportive ou motrice et doit pouvoir organiser son activité pro-
fessionnelle en relation avec trois grandes familles de tâches : 1. La conception, le développement,
et loptimisation de programmes d’intervention ; 2. la mise en place, la coordination, la conduite
et lévaluation de ces programmes d’intervention ; 3. la formalisation et loptimisation des compé-
tences des intervenants (entraîneurs, préparateurs physiques ou mentaux, formateurs, kinésithé-
rapeutes, psychomotriciens, etc.) et de leurs modalités de travail collectif. Dans le cadre de leur
dernière année de formation, les étudiants de master 2 « Expertise, Performance, Intervention »
ont engagé une démarche originale visant à proposer aux professionnels et acteurs sportifs une
revue présentant les travaux développés dans le cadre de leur cursus ou une synthèse des connais-
sances nouvelles dans un domaine en lien avec une activité sportive ou une activité de recherche
ayant retenu leur intérêt. Un de leurs objectifs est de susciter votre curiosité et un intérêt qui, au
delà de cette revue, inviteraient à des interactions entre vos structures et eux.
Cette belle initiative, que je salue et qui je lespère se pérennisera, démontre le dynamisme
des étudiants de cette promotion, et leur volonté de communiquer vers les professionnels et des
acteurs du milieu sportif auprès desquels ils aspirent à valoriser et développer leurs compétences.
Je suis certain que vous serez sensibles et intéressés par cette initiative, et au delà, je vous remercie
par avance de laccueil que vous réserverez aux futurs professionnels issus de cette année de for-
mation.
Christophe Cornu
Responsable Pédagogique du Master 2 EPI
UFR STAPS Nantes
Edito Sommaire
Technologie et Performance
Evolution des matériaux : impacts sur les performances sportives .......................................... 4
La technique en course à pied : Devenir performant en séconomisant ................................... 8
Utilisation de lélectrostimulation dans lentrainement de haut niveau .................................. 12
Vibration et électrostimulation : les nouveaux outils de la préparation physique .................. 16
Entrainement et Performance
Les temps pronostics en aviron .................................................................................................. 20
Les stratégies de coactivation et la performance sportive ........................................................ 24
La gestion déquipe en sport individuel ...................................................................................... 28
Football : Les jeux réduits avec ballons ....................................................................................... 32
Préparation physique et mentale et Performance
La récupération active chez des joueurs de tennis ................................................................... 36
La coordination : Un pré requis fondamental de la réussite sportive ? .................................... 40
Mental et sport d’opposition : Comment aborder le Stress ? .................................................... 43
Le type deort à privilégier pour améliorer sa composition corporelle.................................... 47
Santé, Prévention, Rééducation
Rupture du ligament croisé antérieur du genou : actualité, prédiction et prévention ........... 51
« Kinesio-Taping » : Nouvelle technologie de soins .................................................................. 54
Lostéopathe : un partenaire de soins dans la pratique sportive ................................................ 58
L’intérêt du renforcement excentrique dans la prévention des lésions musculaires ............. 62
Exercice intense et bienfaits sur la santé. Quelle place pour l’EPS ? ....................................... 66
Ce recueil darticles écrits par les étudiant(e)s de Master 2 « Expertise, Performance, Inter-
vention » - promotion 2012 – 2013 - sadresse aux professionnels du sport, aux cadres techniques,
entraîneurs, dirigeants, directeurs sportifs, ainsi quaux professionnels de la santé, susceptibles
dêtre intéressés à des titres divers par des problématiques liées à la motricité humaine et son
adaptation ou son développement. Chaque étudiant (en n d’étude de Master) a traité un thème
de son choix, et propose au lecteur létat dune réexion sappuyant sur des connaissances scienti-
ques et techniques actualisées dans le domaine concerné, avec un souci de la rendre accessible
et utile pour les praticiens visés. A ce titre, lencadré « Recommandations » inséré dans chaque
article permet au lecteur de disposer de quelques principes ou idées pouvant être mobilisés dans
une pratique professionnelle. Ce recueil est donc une illustration concrète dune partie des compé-
tences et qualités que les étudiantes et les étudiants de cette formation ont développé au cours de
leur formation, et de leur capacité à traiter de toute question en relation avec lexpertise sportive,
la performance, et les techniques d’intervention.
Les articles présentés dans ce recueil concernent 4 thèmes : « Technologie et Performance »,
« Entraînement et Performance », « Préparation physique et mentale et Performance », et « Santé,
Prévention, Rééducation ». Ces thèmes sont représentatifs des connaissances que les étudiant(e)
s acquièrent lors de leur cursus en Master, et des compétences qu’ils développent au l de cette
formation.
Cette publication vise aussi à inciter à des rencontres ou à initier des collaborations avec des pro-
fessionnels et dirigeants du domaine sportif et/ou de la santé par les activités physiques. Au-delà,
l’insertion professionnelle des diplômés étant un objectif essentiel de ce Master, il sagit de faire dé-
couvrir létendue de leur potentiel à déventuels futurs employeurs (les coordonnées électroniques
de chaque étudiant sont indiquées pour tout contact ou ore demploi à leur adresser).
Arnaud Guével
Professeur des Universités
Coordinateur de la publication M2 EPI 2013
évolution (Figure 1b). Les courses en position de souf-
erie se démocratisent et amènent de nouveaux records
; elle devient ainsi la position de référence en terme de
performance (Figure 1abc). En 1978 au Chili, Steve Mc-
KINNEY entre dans la légende en franchissant la barre
des 200 km/h. Suite à cette performance, une évolution
fulgurante de l’équipement du skieur est observée (Fig-
ure 1c):
• Des ailerons en mousse compressible, glissés
sous la combinaison, ont été crées an d’améliorer le
coecient de traînée des corps (Cx) et réduire ainsi le
frein aérodynamique. De par une meilleure stabilisation
du mollet et une réduction des turbulences, ces ailerons
engendrent un meilleur contrôle des skis.
• Lesbâtonscourbés,ouenformedeZ,fournis-
sent un appui antéropostérieur au niveau des mains, of-
frant ainsi davantage de stabilité au skieur.
• La combinaison, très moulante, est conçue en
bres synthétiques plastiées assurant ainsi une pénétra-
tion dans lair optimale.
• Lecasque,réaliséenbredeverreouenmaté-
riaux composites, est adapté à la morphologie du skieur,
améliorant ainsi laérodynamisme.
• Lesskis,désormaiscomposésdematériauxsyn-
thétiques (bres de verre, aluminium, polyamide), sont
plus légers et plus stables. Leurs semelles, conçues en
polyéthylène, sépaississent assurant ainsi une meilleure
glisse (Casey, 2000).
Lamélioration du coecient de pénétration
dans lair permise grâce à l’ensemble de ces innovations
technologiques fait quaujourd’hui le record du monde,
détenu depuis 2006 par lItalien Simone ORIGONE, est
de 251,4 km/h.
Figure 1: Evolution de léquipement du skieur de kilomètre
lancé au cours du XXe siècle. Illustration de position de course
en souerie. (a). 1931, Léo GASPERL: skis en bois. (b). An-
nées 1950, skis en métal, casque intégral prolé, combinaison
moulante. (c). Années 1990, optimisation du matériel existant,
ajout dailerons en mousse au niveau des mollets.
Quand l’évolution du matériel fait évoluer
une discipline sportive : exemple du saut à
la perche
Le saut à la perche est une discipline dont
lévolution des performances est la plus directement pro-
portionnelle à celles des matériaux (Figure 2). En eet,
dabord en bois (Figure 3a) puis en bambou, lapparition
de laluminium a permis daméliorer la rigidité de la
perche permettant ainsi une meilleure restitution de
lénergie élastique. Depuis les années 1960, les perches en
matériaux composites (bres de verre et de carbone), plus
légères, plus souples et plus résistantes, ont permis aux
athlètes de sauter deux fois plus haut quà lorigine de la
discipline, avec un record du monde actuel de 6,14 mètres,
détenu depuis 1994 par l’Ukrainien Sergueï BUBKA.
Figure 2: Evolution du record du monde de saut à la perche de
1850 à nos jours : une nette amélioration est observée au fur
et à mesure que la structure de perche évolue.
En imposant des contraintes plus importantes
au niveau du complexe musculo-tendineux, ces nou-
veaux matériaux ont révolutionné la discipline (Burgess,
1998). Outre lallongement de la course délan propice à
latteinte d’une vitesse maximale, lathlète doit maitriser
l’impact violent de la torsion de la perche au moment où
celle-ci touche le butoir. Lors de la phase de suspension,
la exibilité de la perche combinée à lélan du perchiste
provoque le renversement total de lathlète. Lextension
du bassin et des jambes est alors nécessaire pour contin-
uer lascension. Enn lathlète pivote et produit une forte
poussée sur la perche an de franchir la barre (Figure
3b).
La réception se fait désormais sur des tapis en mousse
favorisant ainsi des hauteurs de chute plus importantes
tout en garantissant la sécurité de lathlète qui se récep-
tionne sur le dos.
Justine MAGNARD, Judokate depuis mon enfance et ancienne athlète du pôle Espoir et du pôle
France de Rennes, cest naturellement que je me suis orientée vers des études liées aux activités phy-
siques et sportives. Après une spécialisation en entraînement sportif, jai choisi de me diriger vers les
populations fragiles (personnes âgées, dialysées) an de leurs faire bénécier de programmes dactivités
physiques adaptées individualisés visant lamélioration de leur qualité de vie. Curieuse de nature et pas-
sionnée par la recherche, je m’intéresse tout particulièrement aux travaux des cellules daide à la perfor-
mance liés aux nouvelles technologies et à leurs conséquences sur les pratiques sportives et lentraînement,
doù le sujet de mon article.
Mail : justine.magnard@etu.univ-nantes.fr
Dans un contexte international toujours plus exigeant, où la victoire se joue au moindre détail, chaque para-
mètre de la performance nécessite dêtre optimisé. Les nouvelles technologies, et notamment les nouveaux
matériaux, jouent un le majeur dans cette quête de succès en contribuant à lamélioration des équipements
et autres dispositifs sportifs. Dès lors que la technologie interpelle la performance sportive, certaines questions
s’imposent : comment des matériaux peuvent-ils améliorer les performances ? Quelles sont les grandes innova-
tions de ces dernières années ? Inuencent-elles les pratiques sportives et leurs évolutions ? Comment sont-elles
glemenes ? Pour quelles perspectives davenir? Des sports de glisse à la natation, en passant par lathlétisme,
lobjectif de cet article sera de montrer limpact des nouveaux matériaux sur les performances, les pratiques ainsi
que les règlements sportifs internationaux.
Evolution des matériaux : impacts sur les performances
sportives
Depuis la n du XIXe siècle et la naissance du sport
moderne, les athlètes ont toujours cherché à aller plus
vite, plus loin, plus haut. Cette quête, au delà de la quan-
tité et de la qualité de lentraînement, sest rapidement
appuyée sur le développement du matériel et des équi-
pements sportifs. Cest pourquoi à partir de 1920, leur
production, qui était jusqualors exclusivement artisana-
le, est devenue industrielle. La nalité de l’ingénieur est
alors de proposer des matériaux qui répondent le mieux
possible aux objectifs d’usage.
Lélaboration déquipements innovants a pro-
gressivement nécessité des matériaux aux propriétés
multiples et contradictoires, à savoir : performants
mais peu coûteux, résistants mais souples, rigides mais
légers… Par conséquent, les matériaux anciens couram-
ment utilisés tels que le bois, le cuivre ou le chanvre ont
été remplacés par des matériaux modernes issus des in-
dustries métallurgiques et chimiques.
Au cours des années 1970, cette incessante re-
cherche de performance saccélère grâce à lapparition
de nouveaux matériaux synthétiques, en particulier les
matériaux composites (Price, 2002). Constitués de -
bres renforts immergées au sein d’une matrice, les ma-
tériaux composites résultent d’un assemblage déléments
aux propriétés diérentes, non miscibles mais ayant une
forte capacité dadhésion, leurs permettant ainsi de pos-
séder des propriétés que les éléments seuls ne possèdent
pas.
Toujours plus résistants, plus précis et plus per-
formants, ces nouveaux matériaux et par extension ces
nouveaux équipements sportifs, garantissent à lathlète
une pratique sûre et confortable, tout en lui permettant
de repousser ses limites.
Comment des nouveaux matériaux peuvent-ils
amener à de nouveaux records ? Lévolution d’un matéri-
el peut-elle avoir une incidence sur celle dun geste tech-
nique, voire d’une discipline entière ? Ces innovations
sont-elles contrôlées par les fédérations ?
En se basant sur des travaux scientiques ainsi
que sur les règlements ociels, le but de cet article est de
répondre à ces interrogations sous jacentes à lévolution
technologique du matériel sportif.
Quand les matériaux optimisent la perfor-
mance : exemple du ski de vitesse
Le ski de vitesse, ou kilomètre lancé, est une
course de vitesse pure sur une pente en ligne droite dans
laquelle le skieur sélance an datteindre la vitesse la plus
élevée possible. Le premier record du monde homologué
par la Fédération Internationale de Ski fut établi par
lAutrichien Léo GASPERL en 1931 (Figure 1a), avec une
vitesse de 136,6 km/h. C’est alors que la composition et la
structure du ski commencent à se modier. Les planches
de bois sont remplacées par du métal et du polymère,
leur design sane et devient un véritable témoin de leur
(a) (b) (c)
(a)
45
(b)
Figure 3: Impacts des matériaux sur lévolution du saut à la
perche. (a). 1860, la perche est en bois et lathlète se récep-
tionne sur les pieds dans un bac à sable. (b). A partir de 1960,
la perche est composée de bres de verre, lathlète se récep-
tionne sur le dos sur des tapis en mousse.
Quand la technologie dénature lactivité :
exemple de dérive en natation
Lobjectif de la natation est datteindre une vitesse
maximale avec un minimum deort. Rapidement le tex-
tile est considéré comme un acteur de la performance.
Dès lors, l’intérêt porté par chercheurs et ingénieurs à la
tenue du nageur a conduit à de nombreuses innovations
: la combinaison en tissu est détrônée par le maillot de
bain (Figure 4a & b), lui-même remplacé par les combi-
naisons.
En 2008, la combinaison LZR Racer (Figure
3c), décrite comme étant une véritable innovation tech-
nologique, est homologuée par la Fédération Interna-
tional de Natation (FINA). Entièrement composée de
polyuréthane, assemblée et soudée par ultrasons, cette
combinaison inspirée de la peau de requin réduit les frot-
tements et améliore la ottabilité. Daprès létude de Mo-
ria et al. (2011), grâce à une contention eciente de la
cheville au torse, la LZR Racer optimise l’aérodynamisme
et l’hydrodynamisme assurant ainsi une meilleure glisse
sur leau.
Depuis larrivée de cette combinaison high-tech,
les performances se sont considérablement améliorées et
bouleversent la discipline. En eet, en 2008 le bilan an-
nuel fait état de 105 records du monde battus, dont 79
réalisés en portant la LZR Racer. Animées par une mé-
diatisation sans précédant, les controverses samorcent et
la combinaison est remise en cause.
En réponse aux polémiques que ces combinai-
sons suscitent, la FINA en interdit lutilisation à partir de
2010. La chartre de Dubaï fait alors état des nouvelles rè-
gles en termes déquipement et stipule en préambule que
« La FINA tient à rappeler que la natation est un sport
dont lessence est la performance physique du sportif, le
principe le plus fondamental ».
Depuis, le règlement ociel de la FINA sur la tenue du
nageur a été modié, stipulant quelle ne doit pas couvrir
le corps au-delà du cou, des épaules et des genoux (GR
5.3). De plus, il spécie que les confectionneurs devront
désormais soumettre toutes leurs innovations auprès de
la FINA an dobtenir lapprobation de la fédération (GR
5.5) et souligne qu’ils doivent sassurer que les combinai-
sons soient bien disponibles pour tous les nageurs (GR
5.6). Aux Jeux Olympiques de Londres, la FINA a impo-
sé aux hommes le jammer : une combinaison couvrant
uniquement au dessus du genou (Figure 4d).
Figure 4: Evolution de la tenue du nageur. (a). 1924, Johnny
WEISSMULLER en combinaison tissu aux JO de Paris, mé-
daillé d’or au 100m et 400m Nage Libre. (b). 1972, Mark SPITZ
septuple champion olympique à Munich en maillot. (c). 2008,
Michael PHELPS remporte 8 médailles d’or aux JO de Pékin
en portant la combinaison LZR Racer. (d). 2012, Michael
PHELPS obtient 4 titres aux JO de Londres en jammer
La technologie apporte des progrès incontestables dans
la pratique du sport. Néanmoins, en irtant avec la ques-
tion du dopage et son extension à la notion de « dopage
technologique », les innovations amènent les fédérations
à renforcer la règlementation sur le matériel et les équi-
pements autorisés.
A l’instar de la FINA, la Fédération Internation-
ale des Sociétés dAviron (FISA) a contribué à freiner
une « course à l’armement » an de ne pas entacher le
développement et luniversalité de la discipline et ainsi
préserver léquité dans laviron. Ainsi, les règlements o-
ciels des fédérations assurent le développement pérenne
de leur discipline en veillant au respect de léquité spor-
tive, et en sassurant que les progrès technologiques ne
prennent pas le pas sur la performance de lathlète.
Pour conclure, il est important de souligner le
rôle majeur des professionnels de l’entrainement dans
cette évolution des équipements sportifs. En eet, ou-
tre le fait que leur expertise est indispensable aux cher-
cheurs et aux ingénieurs pour améliorer et valider leurs
innovations, ils doivent également suivre leurs évolu-
tions en veillant à ce que la technologie reste au service
de lathlète, sans pour autant l’instrumentaliser.
(a) (b) (c) (d)
Bibliographie
Burgess S. (1998). e modern Olympic vaulting pole.
Materials & design. 19:197-204.
Casey H. (2001). Sporting materials: ski equipment. K.
H. Buschow, R. W. Cahn, M. C. Flemings, B. Ilschner, E.
J. Kramer, S. Mahajan & P. Veyssière (Eds.), Encyclope-
dia of materials: science and technology (pp. 8769-8771).
United Kingdom: Elsevier Science.
Moria H., Chowdhury H., Alam F. & Subic A. (2011).
Aero/hydrodynamic study of Speedo LZR, TYR Sayo-
nara and Blueseventy Pointzero3 Swimsuits. Jordan
Journal of Mechanical and Industrial Engineering. 5:83-
88.
Price K. (2002). Composite win over sports market. Re-
inforced Plastics. 46:48-51.
Liens utiles
• RèglementFINA:
www.na.org/projet/images/help/thedubaicharter.pdf
www.fina.org/project/docs/rules/SWIMWEARAP-
PROVAL.pdf
• RèglementFISA:
http://www.worldrowing.com/fisa/resources/rule-
books.pdf
(cf. Rule 60-Fairness-Innovations).
Recommandations
N’hésitez pas à collaborer avec les chercheurs et les ingénieurs lorsqu’ils élaborent un
nouveau produit (tests, retour dexpertise).
Informez-vous de lévolution des règlements nationaux et internationaux de votre disci-
pline lorsquun nouveau matériel ou équipement est commercialisé.
Lessence même du sport étant le dépassement de soi, assurez-vous que la technologie ne
prenne pas le pas sur la performance de lathlète ; il doit être au centre des préoccupa-
tions.
Ne confondez pas innovation et marketing ! En eet, étant donné laspect très concur-
rentiel de ce marché, les fabricants essayent de sortir leurs nouveautés le plus rapide-
ment possible, parfois au détriment de la abilité du produit.
An de ne pas prendre de retard sur vos concurrents, soyez vigilant sur leurs progrès
et leurs éventuelles acquisitions (nouvel outil, équipement…) → notion de veille tech-
nologique.
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