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d’activités, soit dans la reproduction (composantes sexuelles et parentales) et dans la
vie sociale (organisation et systèmes de communication). Pour ce qui a trait aux
comportements reproducteurs, on observe des interactions impliquant le choix d’un
partenaire et des rapports et échanges corporels synchrones autant chez un
protozoaire commun (petit organisme unicellulaire) que chez l’épinoche à trois
épines, un oiseau où le mâle fait la cour à la femelle pour se reproduire et ensuite
s’occuper de ses petits. Les différents exemples donnés par l’auteur nous démontrent
que les animaux sont capables de synchronie interactionnelle. Les mammifères
démontrent également une forme d’empathie par les comportements parentaux que
l’on observe entre mères et petits. Chez les humains, l’empathie se révèle par les
phénomènes d’empreinte, d’attachement et de périodes sensibles. On observe des
interactions pouvant évoquer l’empathie dans le domaine social, de par cette
composante d’une société qu’est la pulsion affiliative (tendance de à entrer en
relation). Ce phénomène est également observable pour plusieurs autres espèces que
les mammifères, chez les reptiles et invertébrés par exemple. On l’observe par la
contagion motrice (bancs de poissons, envolés d’oiseaux, etc.), par l’effet de groupe
(facilitation sociale alimentaire et sexuelle des mammifères) et par le travail
coopératif observé chez les abeilles dans la construction d’une alvéole, par exemple.
Il est aussi possible d’évoquer l’empathie en observant les jeux de jeunes
mammifères et la manière dont se fait l’apprentissage interactionnel, soit par
observation et imitation. Les auteurs reviennent ensuite à une perspective plus
évolutionniste en traitant de la façon dont les primates sont capables d’inférence, de
prévision des réactions, de prévision de l’état d’autrui et de relations individuelles
privilégiées. Ces exemples permettent de rendre compte que l’intersubjectivité existe
dans le règne animal. Une empathie trans-spécifique est aussi observable par
exemple chez les hommes et les animaux de compagnie et dans certaines interactions
écosystémiques observées entre les proies et leurs prédateurs, celle-ci étant nécessaire
pour la survie de l’espèce. Finalement, un processus empathique est aussi notable
dans l’affectivité mère-enfant. Alors que la mère est attentive aux comportements du