Enquête EPI-COQ - réseau Sentinelles

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EPI-COQ
Evaluation de l’incidence de la coqueluche
chez l’adolescent de 13 ans et plus et
l’adulte
en médecine générale en Ile-de France
Enquête EPI-COQ
Rappel
La coqueluche est une maladie infectieuse respiratoire
EPI-COQ
strictement humaine
causée par 2 coccobacilles à gram négatifs :
Bordetella pertussis, et
Bordetella parapertussis.
Epidémiologie de la coqueluche
avant la
vaccination
Maladie infectieuse très courante
Transmission d’enfant à enfant avec 95 % des
sujets infectés avant l’âge de 10 ans
EPI-COQ
Vaccination : 1959 et généralisation : 1966
après la
vaccination
Modification épidémiologique dans les pays à
forte couverture vaccinale
Maladie devenue rare chez les enfants protégés
car vaccinés
Persistance de la pathologie dans deux
populations :
nourrissons non ou incomplètement vaccinés
adolescents ou adultes chez qui la protection
acquise après la vaccination ou la maladie a disparu
Epidémiologie de la coqueluche chez les nourrissons
EPI-COQ
200 à 600 cas de coqueluche sont identifiés par an en moyenne chez
le nourrisson, dont les trois quarts sont hospitalisés1
90 à 250 cas pour 100 000 chez les nourrissons de moins de 3
mois (données Renacoq 2007)
Formes sévères chez le nourrisson: première cause de mortalité
par infection bactérienne communautaire chez les nourrissons
entre 10 jours et 2 mois de vie (Etude réalisée en 1999-2000 dans
31 unités de réanimation pédiatrique2)
Les nourrissons de moins de 3 mois représentent environ 40 % des
cas, ils sont le plus souvent non vaccinés, et contaminés par leur
entourage
1Bonmarin
I et al. 2007 Eurosurveillance ; 2Floret. Archives de Pédiatrie 2001
Epidémiologie de la coqueluche chez l’adulte
EPI-COQ
884 cas pour 100 000 adultes en Ile-de-France en 1999-20001
principale source de contamination des nourrissons non ou
incomplètement vaccinés. Dans 67 % des cas les parents sont les
contaminateurs de leurs enfants2
27,6
30
L’âge moyen d’adultes
contaminateurs d’enfants
a évolué de 19,6 ans en
1996 à 27,6 ans en 2005 2
âge de contaminateurs (moyen)
25
20
19,6
15
10
5
0
1996
2005
1. Gilberg, et al 2000 ; 2. Bonmarin et al 2007
Modifications du calendrier vaccinal français
1998 : rappel à 11-13 ans
EPI-COQ
2004 : vaccination ciblée sur certains adultes susceptibles d’être
en contact avec nourrissons :
Certains professionnels de santé
Adultes susceptibles de devenir parents dans les
mois ou années à venir
Membres du foyer à l’occasion d’une grossesse :
• Père et enfants lors de la grossesse
• Mère dès que possible après l’accouchement
Entourage du nourrisson
Infections nosocomiales
EPI-COQ
2006 : Epidémie de coqueluche parmi le personnel de la maternité d’un
grand hôpital en province, du 20/05 au 31/07 :
181/256 agents vus par la médecine du travail
44 symptomatiques et 40 traités
172 agents ont eu une vaccination
149 accouchements ont eu lieu à partir du 10/07 :
148 consultations avec antibio prophylaxie mère-enfant
11 % des 66 mères interrogées avaient reçu une proposition de
vaccination seulement
méconnaissance des recommandations vaccinales évidente
Infections nosocomiales
EPI-COQ
2007 : Epidémie de coqueluche intra hospitalière:
J0 : adolescent de treize ans hospitalisé pour asthme : CAS INDEX
car PCR+
J4 : père infirmier de nuit en neurologie Cas Primaire PCR+
J13 : pédiatre ayant soigné l’adolescent Cas secondaire Culture +
J26 : auxiliaire puéricultrice Cas secondaire PCR+
J29 : auxiliaire puéricultrice Cas secondaire Culture +
J42 : auxiliaire puéricultrice Cas secondaire PCR+
Conséquences d’une politique vaccinale insuffisante :
73 jours d’arrêts de travail
114 personnes dont 89 hospitaliers ont été traités
Connaissance et application des recommandations par les
médecins généralistes
Une enquête épidémiologique menée auprès de 248 médecins
généralistes libéraux du réseau Sentinelles en 2007* a montré que :
EPI-COQ
80% des MG avaient connaissance des recommandations
66% des MG estimaient avoir reçu une information suffisante sur le
sujet
69% rencontraient des difficultés pour suivre les
recommandations :
21 % : incompréhension des patients
18 % : absence de vaccin non combiné
12 % : manque de clarté des recommandations
9 % : réticence envers la vaccination en général
* Coralie Tison. Thèse de Médecine. 2007
Enquête Incidence Coqueluche
Connaissance et application des recommandations par les
médecins généralistes (2)
Evocation du diagnostic devant une toux
persistante chez l’adolescente et l’adulte
Evoquent le
diagnostic
236 (95%)
Systématiquement
56 (23%)
Souvent
80 (32%)
Parfois
100 (40%)
Jamais
12 (5%)
Coralie Tison. Thèse de Médecine. 2007
Enquête Incidence Coqueluche
Connaissance et application des recommandations par les
médecins généralistes (3)
Délai d’évolution de la toux avant l’évocation du diagnostic
Au-delà de 3 semaines d’évolution : 68% des MG
(diagnostic évoqué tardivement)
Au bout d’une semaine d’évolution : 29% des MG
Dès le début de l’évolution de la toux : 3% des MG
Coralie Tison. Thèse de Médecine. 2007
Objectifs
Objectif principal
EPI-COQ
Estimer l’incidence de la coqueluche chez l’adulte et
l’adolescent de 13 ans et plus vus par le MG en Ile-deFrance
Objectif secondaire
Préciser les caractéristiques cliniques et biologiques des
cas de coqueluche chez l’adulte et l’adolescent de 13 et
plus.
Evaluer la possibilité de mettre en place une surveillance
pérenne de la coqueluche en MG.
Schéma de l’étude
• Enquête prospective
• Durée de 10 mois
EPI-COQ
• 40 MG du réseau Sentinelles en Ile-de-France
Critères d’inclusion :
Seront inclus dans l’enquête les patients pour lesquels le
diagnostic de coqueluche aura été évoqué selon les critères
suivants
Adultes et adolescents de 13 ans et plus,
Toux persistante > 7 jours
Etape 1 - Diagnostic : suspicion de cas de coqueluche
Autour de la toux
Toux entre 7 et environ 31 jours faisant suite à 4 à 6 jours de signes
EPI-COQ
discrets d’infection des voies aériennes supérieures : rhinite, toux banale
Toux spasmodique, en particulier nocturne, paroxystique et évoluant
vers la persistance ou l’aggravation au bout de 7 jours, souvent
quinteuse : accès violents et répétés de toux, sans respiration efficace
(Chant du coq), vomissements après les quintes
Apparence nouvelle de la toux entre les épisodes (pour les tabagiques,
asthmatiques, mucoviscidose…)
Etape 1 - Diagnostic : suspicion de cas de coqueluche (2)
Autour de la vaccination
Vaccination incomplète
EPI-COQ
Vaccination depuis > 7 ans
Autres signes prédictifs
Turgescence du visage
Pas de fièvre (T°C< inférieure à 38,5°C)
Rougeur conjonctivale
Vomissements
Cote cassée
Incontinence
Le sujet contaminateur
Évolution clinique de la coqueluche actuellement
quintes
catarrhale
EPI-COQ
20
15
10
toux
convalescence
Larmoiement
Malaise
Petite F°
Conjonctivite
Rhinorrhée
Toux non productive
5
Toux sans fièvre
à recrudescence nocturne
paroxystique
7 à 14j 1 à 2 sem
1 à 6 sem
1 à 12 sem
Enquête Incidence Coqueluche
Etape 2 - Analyse biologique à l’Institut Pasteur
Analyses pratiquées en fonction de la durée de la toux
Dans les 2 premières
semaines de toux
Culture et PCR en temps réel
Dans les 3 premières
semaines de toux
PCR en temps réel
> 3 semaines de toux
Sérologie si aucune vaccination dans les
trois ans qui précèdent et si on ne peut
pratiquer de PCR sur un cas secondaire
Etape 2 – Prélèvement biologique
Patient avec suspicion de coqueluche
Le patient va à un
LAM de son choix
2 choses à lui remettre
1.
Ordonnance pour prélèvement
EPI-COQ
Toux >7 jours: expectoration ou Asp. Nasopharyngée
Toux > 3 semaines : prélèvement de sang
2.
Enveloppe prêt-à-poster
pour envoyer les prélèvements à Pasteur
1. Ne pas oublier l’ordonnance et d’indiquer la durée de toux
2. Ne pas faire les deux prélèvements
3. Problème de l’ANP et/ou de l’expectoration
EPI-COQ
Etape 2 – Prélèvement biologique
Patient avec suspicion de coqueluche
Le patient va à un
LAM de son choix
2 choses à lui remettre
1.
Ordonnance pour prélèvement
EPI-COQ
Toux >7 jours: expectoration ou Asp.
Nasopharyngée
Toux > 3 semaines : prélèvement de sang
2.
Enveloppe prêt-à-poster
pour envoyer les prélèvements à Pasteur
prélèvement
dans enveloppe
prêt-à-poster
Analyse au CNR
l’Institut Pasteur
Enquête Incidence Coqueluche
Etape 3 - Analyse biologique à l’Institut Pasteur
Culture
Isolement de B. pertussis sur milieu sélectif FRAIS
Important Pourquoi ? car la surveillance de l’évolution spatiotemporelle des isolats clinique est indispensable
PCR
en temps
réel
Amplification d’un fragment d’ADN de Bordetella pertussis
et de Bordetella parapertussis
D’après les recommandations de la réunion de consensus.
Riffelman et al, JCM, 2005.
Sérologie Dosage des anticorps IgG anti-toxine de pertussis
uniquement : car spécifiques contre la toxine de pertussis
Les autres anticorps (anti-hémagglutinine filamenteuse, antiadényl cyclase-hémolysine ou anti-pertactine) ne sont pas
spécifiques et ne sont utiles que si 2 sérologies à 1 mois
d’intervalle sont pratiquées (peu utile en routine)
Aucun test commercial n’est validé
DIAGNOSTIC - Cas de coqueluche
Confirmé biologiquement
PCR positive = identification du matériel génétique de Bordetella
EPI-COQ
Ou
Sérologie positive = > 100 UE/ml > 3 ans d’une vaccination coq ou
changement de 100% entre deux sérologies à un mois d’intervalle
Problème des seniors
Confirmé épidémiologiquement
Patient toussant depuis au moins 8 jours et ayant été en contact avec un
cas de coqueluche confirmé biologiquement dans les 20 jours précédents
le début de sa toux
Cas possible
Tableau clinique évocateur de coqueluche sans preuve biologique (pas de
prélèvement ou ayant une sérologie entre 25 et 100 UE/ml)
Traitement
Traitement peu efficace sur la toux
EPI-COQ
mais réduit la contagiosité !
Macrolides
Josamycine très utilisée : 14 jours (c’est long !)
Privilégier :
•
•
Clarithromycine 15 mg/kg/j ; 7 j ; 2 prises/j
•
Azithromycine 20 mg/kg/j ; 3 j ; 1 prise/j
La vaccination contre la coqueluche
2 mois
3 mois
4 mois
EPI-COQ
16-18 mois
11-13 ans
16-18 ans
Primo-vaccination (3 doses)
1er rappel Coq
2nd rappel Coq
dTP
+ 10 ans
Adultes
BEH 29-30/2007 ; Calendrier vaccinal
3e rappel Coq chez l’adulte*
à l’occasion d’un projet parental ou d’un
rappel décennal
diphtérie-Tétanos-Poliomyélitecoqueluche acellulaire
* Selon les recommandations du CSHPF,
BEH 28-29/2004
EPI-COQ
Remplissage des données du patient sur le sentiweb
Perspective
EPI-COQ
Il serait important, en France, de constituer un réseau de surveillance avec
comme objectifs :
Disposer d’un outil de mesure et de suivi de l’incidence de la
coqueluche de l’adolescent et de l’adulte en France
Disposer des données pour évaluer l’intérêt de vaccination des adultes
tous les 10 ans
Améliorer le diagnostic et la prise en charge de cette pathologie en
médecine de ville
Surveiller une éventuelle évolution du germe
La population de Bordetella pertussis
EPI-COQ
Dans les régions du monde où les enfants ont été
vaccinés avec un vaccin efficace :
* il y a un contrôle des isolats semblables aux types
vaccinaux (qui ne circulent pratiquement plus)
* il n’y a pas de spécificité géographique (des isolats
semblables circulent dans des régions où le même
vaccin est utilisé)
V. Bouchez et al, Plos One 2008
La population de Bordetella pertussis
EPI-COQ
HYPOTHESE :
La coqueluche est toujours endémique mais
l’utilisation de vaccins sous-unitaires
avec une couverture élevée va contrôler
la maladie comme la diphtérie
La population de Bordetella pertussis
EPI-COQ
Maintenant en France les vaccins sous-unitaires sont
utilisés exclusivement, non seulement pour les enfants, mais
aussi pour les adolescents et les adultes. Ces vaccins ciblent
la virulence de la bactérie
Hypothèse : nous devrions observer dans quelques
années la circulation d’isolats de B. pertussis n’exprimant
plus les antigènes vaccinaux……..qui serviront de vaccins
atténués vivants……à moins qu’ils ne se mettent à exprimer
des niveaux plus élévés d’autres toxines…..la surveillance
doit donc continuer incluant la culture comme diagnostic et
pas seulement la PCR
EPI-COQ
Calendrier de l’étude
Mai 08 :
Démarrage de l’étude
Mars 09:
Fin de l’étude
Durée prévue: 10 mois
Intervenantes de l’étude
Responsables du Projet
EPI-COQ
•Nicole Guiso
Centre National de Référence de la Coqueluche et autres Bordetelloses
Unité de Prévention et Thérapie Moléculaires des Maladies Humaines,
Institut Pasteur, URA-CNRS 3012, Paris
•Andrea Lasserre
Réseau Sentinelles, Inserm, Université Pierre et Marie Curie-Paris 6,
UMR S 707 Paris
Comité Scientifique
Damien Bouhour, Hôpital Bourg-en-Bresse
France de La Roque, réseau ACTIV
Thierry Blanchon, réseau Sentinelles
Emmanuel Grimprel, hôpital d’Enfants Armand-Trousseau
Thomas Hanslik, réseau Sentinelles
Enquête Incidence Coqueluche
EPI-COQ
Avancement de l’étude
69 MG du réseau ont accepté de participer à l’étude
Démarrée le 13 mai 2008
A ce jour: 23 MG ont inclus 39 patients
EPI-COQ
Où sont les MG participants ?
1 point = commune ayant au moins
1 MG participant
EPI-COQ
Où sont les patients inclus?
EPI-COQ
Où sont les cas positifs?
A ce jour
Très bonne participation!!
EPI-COQ
Pour pouvoir atteindre les objectifs secondaires
1/ Préciser les caractéristiques cliniques et biologiques des cas de
coqueluche chez l’adulte et l’adolescent de 13 et plus.
2/ Evaluer la possibilité de mettre en place une surveillance pérenne de la
coqueluche en MG.
A améliorer:
déclaration du cas en temps réel
et
remplissage du formulaire électronique
rappel
Délivrer au patient :
Enveloppe pré timbrée avec :
EPI-COQ
1. Ordonnance fournie pour prélèvement
Toux < 3 semaines : ANP ou expectoration
Toux ≥ 3 semaines : sérologie
2. Tube de transport
Ne pas oublier de remplir l’étiquette collée sur le tube
Surtout la durée de la toux
3. Lettre d’information pour patient
Remplissage des données du patient sur le sentiweb :
EPI-COQ
Déclarer et décrire le cas sur le formulaire
crée à cet effet dans
http://medecin.sentiweb.fr
rubrique Coqueluche
Quelques problèmes rencontrés
EPI-COQ
Quelques problèmes rencontrés
Quelle solution ?
Les tubes pour la sérologie reçus contiennent du
sang complet et nous avons besoin du sérum
pour recherche d’anticorps par ELISA
N’oubliez pas d’utiliser les nouvelles ordonnances
envoyées le 6 mai par la poste et par e-mail, qui font
référence au prélèvement du sérum.
La durée de la toux n’est pas toujours
renseignée sur l’étiquette du tube de transport
N’oubliez pas de remplir la durée de la toux sur
l’étiquette du tube de transport, sans cela il n’y a pas
d’interprétation possible
La durée de la toux renseignée sur le tube de
transport n’est pas la même que dans le fichier
électronique
Penser à vérifier que la durée de la toux est la même
sur le tube de transport et sur la fiche
Des patients qui toussent depuis moins de 3
semaines ont eu des prélèvements sanguins
Aucune trace de la visite du patient dans
sentimed, donc pas de monitoring possible
Aucune ANP n’a été faite jusqu’à présent
N’oubliez pas que si le patient tousse depuis
< 3 semaines -> ANP ou expectoration ou écouvillon
>3 semaines -> sérologie
N’oubliez pas de déclarer le cas sur le site internet!!!
Nous sommes conscients que la plupart des
laboratoires de ville ne font pas d’ANP. N’oubliez pas
de demander aux patients qu’ils insistent aux
laboratoires pour avoir une ANP, les laboratoires
peuvent contacter Pasteur pour plus de précisions.
EPI-COQ
MERCI
pour votre participation
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