janvier 2008
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Médecine
& enfance
sur les 32 % de patients qui toussaient et
pour lesquels un diagnostic de coque-
luche avait été confirmé, 60 % avaient
été vaccinés.
Le diagnostic clinique repose sur le dé-
roulement de la maladie, les caractéris-
tiques de la toux, l’identification des
contaminateurs.
Le diagnostic biologique, indispen-
sable pour les populations vaccinées, est
fondé sur : la culture (sur milieu de Bor-
det-Gengou ou de Regan Lowe) ; la dé-
tection de l’ADN bactérien ou PCR (poly-
merase chain reaction) en temps réel,
dont la spécificité est variable selon les
techniques et les centres (55 à 95 %) ; la
sérologie ELISA (IgG antitoxine de Bor-
detella pertussis), dont, en France, seul
le CNR (Institut Pasteur) pratique la
technique de référence.
Le diagnostic par PCR est le diagnostic
de référence pour les sujets toussant de-
puis moins de trois semaines.
Pour les nouveau-nés et nourrissons
hospitalisés, la culture et la PCR (bien
que celle-ci ne soit pas remboursée) doi-
vent être effectuées en parallèle.
4. Le traitement est fondé sur l’hospitalisa-
tion (jeunes nourrissons) et l’antibiothéra-
pie : l’érythromycine (macrolide « histo-
rique » de référence) et la josamycine (ma-
crolide le plus utilisé en pédiatrie) (1) doi-
vent être remplacées par la clarithromycine
et l’azithromycine (simplification de la po-
sologie (2) par réduction du nombre de
prises et de la durée du traitement,
meilleure tolérance, mais coût plus élevé).
En cas d’intolérance aux macrolides, le
cotrimoxazole est indiqué. Les fluoroqui-
nolones n’ont pas été évaluées. Les bêta-
lactamines sont inefficaces et ne peuvent
être recommandées.
L’antibiothérapie adaptée permet d’auto-
riser le retour en collectivité après cinq
jours de traitement (trois jours en cas de
traitement par azithromycine).
5. La prévention est fondée sur la vaccina-
tion (des enfants et des adultes) et l’évic-
tion de l’enfant.
La vaccination comporte trois injections
à réaliser à partir de deux mois et à un
mois d’intervalle, avec un premier rappel
entre seize et dix-huit mois et un second
rappel à onze-treize ans.
La vaccination de l’adulte est recomman-
dée chez les professionnels de santé en
contact avec des nourrissons trop jeunes
pour avoir reçu les trois doses de vaccin
coqueluche DTPCaHiB et les futurs pa-
rents lors d’un seul rappel décennal dTP
(vaccination dTCaP possible deux ans
après un rappel dTP lors de la survenue
d’un ou plusieurs cas de coqueluche).
L’éviction est fondée sur l’arrêté du 3 mai
1989, mais celui-ci est en cours de révi-
sion en raison de l’évolution des données
épidémiologiques, cliniques et thérapeu-
tiques.
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