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LA LETTRE DU LABORATOIRE LAVERGNE
Spéciale Coqueluche Mars 2012
• Depuis le 15 mars 2011 les conditions de
prises en charge du diagnostic
biologique de la coqueluche sont
modifiées et, enfin, la recherche de
Bordetella pertussis et Bordetella
parapertussis, par PCR, est remboursée
sous certaines conditions
(recommandations du Haut Conseil de la santé
publique et du Centre National de Référence
de la coqueluche)
• La sérologie de la coqueluche, par contre,
n’est plus recommandée ni remboursée, elle
n’apporte qu’un diagnostic rétrospectif, nous
la remplacerons par une PCR coqueluche
remboursée si les conditions sont remplies.
• Règles de prescription :
Les conditions pour que l’assurance maladie
rembourse la PCR coqueluche sont si et
seulement si le patient a été vacciné depuis plus
de trois ans ou en cas de statut vaccinal
inconnu et si la toux dure depuis moins de trois
semaines.
• Rappel sur la Coqueluche :
C’est une toxi-infection causée principalement par
Bordetella pertussis et plus rarement par Bordetella
(5%) parapertussis ou Bordetella holmessi (1%). La
contamination se fait par voie aérienne interhumaine
(projection de gouttelettes de salive au cours de la toux),
essentiellement dans la phase catarrhale de la maladie
où les signes cliniques ne sont pas encore
caractéristiques.
La contagiosité peut se prolonger pendant 3
semaines en l'absence de traitement. La source de
contamination est essentiellement constituée par les
enfants d’âge préscolaire ou scolaire, et aussi par les
adultes et sujets âgés dont les symptômes sont souvent
mal identifiés.
L’incubation dure 7 à 10 jours.
Le diagnostic doit être précoce et effectué par la
recherche de Bordetella par PCR à partir d'un
prélèvement nasopharyngé (écouvillonnage ou
aspiration) dans les trois premières semaines des
symptômes alors que les bactéries sont encore
présentes et que le patient est contagieux. La PCR est
préférée à la culture car beaucoup plus sensible.
La sérologie, d’interprétation difficile et surtout
rétrospective, nécessitant souvent un deuxième
prélèvement à 3 semaines pour être interprétable doit
être abandonnée et remplacée par la PCR.
Les formes atypiques de la maladie sont fréquentes chez
les adolescents et les adultes. En pratique, une toux
persistante de plus de 7 jours, tout particulièrement
en cas de signes évocateurs (recrudescence nocturne,
plus ou moins paroxystique, toux émétisante, notion de
contage) doit faire évoquer le diagnostic de coqueluche
et inciter à la prescription d’une PCR coqueluche.
Un traitement curatif ou prophylactique doit être
entrepris dans les trois premières semaines pour
diminuer le portage bactérien et la contagiosité car il n'a
que peu d'effet sur l'intensité et la durée des symptômes.
Le traitement repose sur la prescription de macrolides
(azithromycine ou clarithromycine) ou de
cotrimoxazole en cas d’intolérance aux macrolides,
essentiellement pour éviter la transmission de la maladie.
L’isolement du patient et la recherche des contacts
(famille, école, crèche…) sont nécessaires ; l’éviction
scolaire et la notification de cas groupés sont
obligatoires.
L'immunité est définitive après la maladie. L’incidence
de la coqueluche dans la première enfance a notablement
régressé grâce à la vaccination systématique, non
obligatoire des nourrissons, qui reste la meilleure
prévention de cette infection. La pression endémique
persiste : à la faveur de l’extinction progressive de
l’immunité vaccinale, les grands enfants et les adultes
font des coqueluches souvent atypiques et non
identifiées qui peuvent être la source de contamination
de nouveau-nés et de nourrissons non vaccinés.