La publication récente par le Haut Conseil
de la Santé Publique (HCSP) d’un rapport
« conduite à tenir devant un ou plusieurs
cas de coqueluche » est l’occasion de
revenir sur son diagnostic biologique.
La coqueluche est une infection
respiratoire d'évolution longue et
hautement contagieuse due à la bactérie
Bordetella pertussis.
Bordetella pertussis
Microscopie électronique
Le nombre de cas de coqueluche a
fortement baissé depuis l'introduction du
vaccin. Pour autant, la bactérie continue à
circuler car le vaccin, tout comme la
maladie, ne protège pas à vie. Les
populations touchées sont les nourrissons,
trop jeunes pour être vaccinés, et les
adolescents et adultes qui ont perdu la
protection conférée par le vaccin ou la
maladie (durée estimée de l’immunité :
entre 12 et 15 ans).
La transmission est aérienne et se fait au
contact d'un sujet malade (toux). Elle est
essentiellement intrafamiliale ou bien au
sein de collectivités.
La contagiosité est maximale pendant la
phase catarrhale, puis diminue avec le
temps et peut être considérée comme
nulle après trois semaines d’évolution sans
traitement antibiotique ou après cinq jours
de traitement antibiotique efficace (voire
trois jours selon le traitement).
Le diagnostic biologique positif d’une
coqueluche permet d’envisager une
antibioprophylaxie (macrolides) chez les
cas contacts asymptomatiques afin de
rompre la transmission.
La symptomatologie clinique est variable.
Dans la forme typique de l’enfant non
vacciné, après une incubation de dix jours
en moyenne (sept à 21 jours), la période
d’invasion (dix jours) se caractérise par une
toux d’abord banale puis quinteuse à la
période d’état avec le classique chant du
coq. La période des quintes dure de deux à
quatre semaines.
Toute suspicion clinique doit donc être
confirmée par un diagnostic biologique en
effectuant un prélèvement naso-pharyngé.
En effet, la sérologie
n’a plus sa place dans
la stratégie
diagnostique en
pratique courante (interférence des
anticorps vaccinaux, taux pas toujours
significatifs pour permettre d’interpréter
sans un deuxième prélèvement, diagnostic
uniquement rétrospectif et non de
l’infection en cours).
Cette sérologie n’est d’ailleurs plus
remboursée (Hors Nomenclature)
Le diagnostic repose désormais sur la mise
en évidence de la bactérie par recherche
directe du génome de la bactérie par des
techniques de
biologie moléculaire
(PCR)
Le prélèvement peut
être réalisé jusqu’à la troisième semaine
qui suit l’apparition de la toux, et il sera
alors prise en charge par l’assurance
maladie (à la Nomenclature)
Actualités sur la Coqueluche