Le prévenir, le détecter et le traiter Document préparé par Philippe Voyer 1 France Lafrenière inf., B.Sc., M.Sc., B.A. Conseillère en soins infirmiers Équipe de mentorat-CIUSSS de la CapitaleNationale Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec 2 Le but de cette conférence est de préparer les soignants et professionnels de la santé à travailler ensemble d’une manière concertée afin de prévenir, détecter et traiter le delirium. 3 Au terme de cet atelier, le participant sera en mesure de: déterminer les interventions préventives les plus efficaces comprendre la pertinence de l’outil RADAR identifier les interventions thérapeutiques les plus prometteuses 4 5 6 Le delirium est un syndrome neuropsychiatrique d’installation rapide dont les symptômes qui affectent l’état de conscience et l’attention fluctuent à travers le temps. C’est un syndrome transitoire causé par un problème de santé et/ou des facteurs prédisposant et précipitants. La cause physiologique du delirium demeure incomprise (Martins et Fernandes, 2012) Problème au niveau des neurotransmetteurs Déficit en acétylcholines Excès de dopamines Processus inflammatoire Stress intense au cerveau (hypoperfusion) 7 A. Perturbation de l’attention et de l’état de conscience. B. La perturbation qui s’est installée sur une courte période de temps, représente un changement de l’état habituel de l’état de conscience et de l’attention, et elle a tendance à fluctuer d’intensité au cours d’une même journée. C. Une perturbation supplémentaire de la cognition (par exemple : trouble de mémoire, désorientation, trouble du langage, perturbation visuo-spatiale ou trouble perceptuel). Critères D et E font référence aux causes du delirium. 8 9 Le cas de l’HSS Delirium hyperactif = demande de consultation Delirium hypoactif = annulation de la demande Hyperactive Hyperalerte Agité Parle rapidement et fort Colère ou irrité Combatif Impatience Manque de collaboration Errance Cauchemar Pensée envahissante Hypoactive Léthargique Parle peu ou lentement Ralentissement psychomoteur Retiré (retrait) Regard fixe 65 % des delirium sont hypoactifs chez l’aîné (Martins et Fernandes, 2012) 10 11 Domicile CH Prévalence 14 à 64 % de delirium chez les aînés 10 à 24 % des aînés sont en delirium au moment de leur arrivée à l’urgence de l’hôpital. Aînés atteints d’une démence 60 % Incidence 10 à 51 % des aînés développeront un delirium en cours d’hospitalisation. Chirurgie générale : 10-15 % Chirurgie cardiaque : 25-35 % Chirurgie hanche : 40-50 % 0,5 à 2 % des aînés non déments sont atteints de delirium. Aînés atteints d’une démence à domicile : 13 % Centre d’hébergement 10 à 50 % des aînés hébergés en CHSLD sont atteints d’un delirium. Aînés atteints d’une démence: 70 % Le delirium est le problème affectant l’état mental le plus fréquent dans les hôpitaux (Hussein et al., 2014) 12 13 Réduit l’autonomie fonctionnelle et altère les capacités cognitives. Augmente le risque de démence. Augmente la durée d’hospitalisation : Augmentation moyenne de 8 jours (Young et Inouye, 2007) Delirium surajouté à la démence augmente encore plus la durée de séjour (Fick et al., 2013) Augmente la charge des soins infirmiers. Accroît le risque d’admission en hébergement. Taux de mortalité annuel de 10 % à 30 % : 40 % aînés en centre d’hébergement Coût de 164 milliards aux États-Unis. 14 Plusieurs patients ne récupèreront jamais toutes leurs capacités cognitives. (Martins et Fernanders, 2012) Les séquelles cognitives peuvent être présentes jusqu’à un an après de le delirium. Les séquelles sur l’autonomie peuvent être présentes jusqu’à 30 jours après de le delirium. 15 16 Problème sous-estimé : Plusieurs disent que les patients n’ont pas de souvenir de l’épisode de delirium, ce qui est faux et ne reflète pas la complexité de la situation Des patients qui ne se souviennent pas de leur delirium; Certains indiquent que ceci diminue l’anxiété et c’est l’opposé pour d’autres… Rappel des idées délirantes ce qui les inquiète, car ils ont peur qu’elles reviennent. Honte et humiliation. Plus de risque de développer de l’anxiété, une dépression, une perte de qualité de vie et de manifester un syndrome post-traumatique. 17 14 à 86 % des patients qui ont développé un delirium en seraient atteints. Critères diagnostiques du syndrome du stress post-traumatique (DSM-V, 2014) : Le SSPT est un trouble psychique apparaissant suite à l'exposition à un évènement traumatique. Reviviscences (symptômes intrusifs) : Flashbacks Évitement : Éviter les situations qui sont liées à la source du stress. Évite d’en parler. Évite des endroits. Évite des personnes. Humeur et cognition : Souvenir partiel de l’événement, croyance négative et persistante à propos de soi ou des autres, honte, culpabilité, peur, diminution de l’intérêt, diminution de la capacité à vivre des émotions positives. Altération de l’état de conscience et de la réactivité : Irritabilité, agressivité, hyperalerte, sursauter facilement, anxiété, détresse, insomnie, problème de concentration, cauchemars. Ces manifestations sont présentes depuis au moins un mois et ont un impact fonctionnel ou entraînent une détresse psychologique sévère. 18 Vidéo 1 19 76 % des proches vivent une détresse psychologique (O’Malley et al., 2008) 20 21 Delirium définitif: 1-2-3-4 Ou 1-2-3 Ou 1-2-4 22 Critères de Marcantonio Le patient présente au moins un des symptômes suivants : Installation rapide et fluctuation des symptômes. Inattention. Désorganisation de la pensée. Altération de l’état de conscience. 23 Les classiques : PA Pouls Respiration Température 5e: douleur. 6e: Perturbation de l’attention et de l’état de conscience. 24 L’altération de l’état de conscience est une mesure importante de l’état mental de l’aîné et est fortement associée au delirium. Sensibilité avec le delirium de 87 % Spécificité avec le delirium de 81 % L’altération de l’état de conscience précède fréquemment l’apparition du delirium (Cole et al., 2014). 25 Symptômes isolés du delirium visés par cette étude : Fluctuation des symptômes Inattention Désorganisation de la pensée Altération du niveau de conscience La présence d’un seul symptôme du delirium augmente par 2,9 fois le risque de développer un delirium La présence de ces symptômes, même lorsqu’ils ne rencontrent pas les critères du delirium, sont associés à : Perte d’autonomie Perte cognitive Humeur dépressive Trouble de comportements. 26 Conséquences négatives 1 symptôme Soussyndrome du delirium 6e signe vital CAM + ou probable Évolution clinique probable Delirium DSM-V 27 28 La cause : Cardiaque : Infarctus du myocarde Insuffisance cardiaque Pulmonaire : OAP Pneumonie Les deux causes individuelles les plus fréquentes : Infection urinaire et pneumonie De Lange et al., 2013 Infection Hypoxie : post-opératoire ICT / AVC Métabolique : hypoglycémie déséquilibre électrolytiques Médicaments 29 Des causes rares du delirium chez leurs patients : Abcès abdominal Prothèse de hanche infectée Maladie d’Addison (insuffisance surrénalienne) Hyperthyroïdie induite par l'amiodarone Hypercalcémie Embolie du bras Neurosyphilis Encéphalite herpétique Les auteurs concluent que LA CAUSE du delirium est impossible à déterminer. Dans l’étude : il y avait 5 facteurs prédisposants et 3 facteurs précipitants par patient (donc plus de 8 causes en moyenne) 30 Charpentier et Inouye, 1996 31 32 Le delirium est causé par, en moyenne, 11 facteurs chez le patient en unité de soins intensifs (Girard et al., 2008; Pandharipande et al., 2006). En moyenne, un patient dans une unité de soins intensifs dort 2 heures / 24 (Girard et al., 2008). Le delirium serait toujours multifactoriel (Van Rompaey et al., 2009) Un patient qui présente 3 facteurs de risque ou plus, affiche un risque de delirium augmenté de 60 % (Van Rompaey et al., 2009) 33 Prédisposants Précipitants Âge avancé Apparition d’une maladie aigue (infection) Démence Facteurs iatrogéniques Dépression Nouveau problème métabolique Problèmes visuels et auditifs Chirurgie Dépendant pour les AVQ et AVD Déshydratation Nouveaux médicaments (en particulier les psychotropes, opiacés et anticholinergiques) Dénutrition Douleur non soulagée Déficit de vitamine D (Quraishi et al., 2015) Polymédication Alcoolisme Multimorbidité Contention physique Sonde urinaire Plus de 3 nouveaux médicaments 34 Sédatifs Benzodiazépines Barbituriques Narcotiques Codéine Antihistaminiques Antinauséeux Médicaments anticholinergiques Antihistaminiques (benadryl, atarax) Antipsychotiques (haldol, largactil) Antidépresseurs tricylcliques (Amitriptyline, Doxepin) Antiarythmiques (norpace, digoxine) Antispasmodiques (cyclobenzaprine:flexiril, flexitec) Antiparkinsoniens (akineton, artane) Diuritique (Lasix) Dans 12 à 39 % des cas de delirium, un médicament est le seul facteur précipitant (Young et Inouye, 2007). 35 Seuil pour 100 %: 20 mg / 24h 36 Seuil pour 65 %: 65 ans! 37 38 Une étude (Pisani et al., 2015) a démontré que l’administration d’Haldol à un patient âgé aux soins intensifs (non intubé) augmentait de 5 % la probabilité qu’il développe un delirium le jour suivant (RC: 1,05). Pour les patients intubés, le risque était augmenté de 548 % (RC: 5,48). 39 40 Problème visuel (Snellen, 20/70) 3,5 plus de risques Sévérité des maladies 3,5 plus de risques Déficits cognitifs (<24 Folstein) 2,8 plus de risques Déshydratation 2,0 plus de risques. Contention physique 4,4 plus de risques Malnutrition 4,0 plus de risques Ajout de 3 médicaments (surtout psychotropes) 2,9 plus de risques Sonde urinaire 2,4 plus de risques Iatrogène 1,9 plus de risques À partir de 30 variables, quatre ont été retenues comme facteurs prédisposants (Inouye & al., 1993) et, à partir de 25 autres variables, cinq ont été retenues comme facteurs précipitants (Inouye et Charpentier, 1996). 41 42 4 hôpitaux (n=523) Devis prospectif Prédisposants Fumeur de 10 cigarettes par jour (RC : 2) Chaque cigarette fumée augmente le risque 3 consommations d’alcool par jour (RC : 3,2) Vivre Seul (RC : 2) Démence (RC : 2,4) Selon leur analyse, le delirium était principalement causé par la maladie dans 48 % des cas et par l’environnement dans 52 % des cas Précipitants Utilisation des drains, tubulures et cathéters (RC de 5 à 8) Intensité de la maladie (RC : 2,5) Intensité des soins infirmiers requis (RC : 2,8) Psychotropes (RC : 3,3) Période de sédation, coma ou d’intubation (jusqu’à RC 13,6) Environnements Isolement (RC : 2,9) Absence de visite (RC : 3,7) Absence d’accès à la lumière du jour (RC : 2,4) Changement de chambre (RC : 2) Contentions physiques (RC : 33,8) Chaque journée additionnelle à l’hôpital augmente de 26 % le risque de delirium 43 44 Contentions physiques Antipsychotiques Déshydratation Trouble de la vision 45 46 47 48 Identifier les aînés à risque Chez les aînés à risque Débuter le dépistage systématique des symptômes du delirium Identifier les facteurs de risque du delirium présents chez les aînés à risque Pour chacun des risques présents chez les aînés à risque appliquer les interventions 49 Avoir 70 ans et plus. Présenter un des facteurs de risque suivants : Déficits cognitifs Problème de mobilité / d’autonomie dans une AVQ Déshydratation Problème visuel Problème auditif 50 Débuter le dépistage systématique des symptômes du delirium. Identifier les risques du delirium présents chez les aînés à risque. Pour chacun des risques présents chez les aînés à risque, appliquer les interventions. 51 Facteurs de risque Types d’intervention Déficits cognitifs Stimulation Exemples - Déficits visuels et auditifs Dépistage et adaptation - Déshydratation Insomnie Dépistage et stimulation - Éviter les interruptions du sommeil - - - Immobilité Exercices physiques - Psychotropes Interventions alternatives - Stimulation cognitive Communication optimale Loisirs Participation de la famille Dépistage des déficits auditifs Entretien des aides visuelles et auditives (lunette, batterie) Équipements adaptés (amplificateur de voix, téléphone, loupe) Examen clinique et ingesta et excreta Programme d’hydratation Téléavertisseurs en mode vibrant Élimination des conversations de corridors Flexibilité dans l’horaire des soins Exercices adaptés Élimination des contentions Éviter les équipements contraignants Hygiène du sommeil Accompagnement psychologique Réduction des doses de psychotropes 52 Étude expérimentale Groupe expérimental : application des interventions préventives à tous les patients âgés Groupe contrôle : soins standards Résultats Réduction de 40 % de l’incidence du delirium Amélioration de l’état cognitif Réduction de l’utilisation des sédatifs-hypnotiques 53 Étude expérimentale Groupe expérimental : application des interventions préventives à tous les patients âgés Groupe contrôle : soins standards Résultats Groupe expérimental : perte d’autonomie chez 14 % des aînés Groupe contrôle : perte d’autonomie chez 33 % des aînés 54 Coût réduit de 831 $ par patient en moyenne… 55 56 Les interventions non-pharmacologiques permettent de réduire l’incidence du delirium de 53 %. Ces mêmes interventions permettent de réduire de 62 % l’incidence des chutes 57 Études analysées : Orthopédie, médecine, cardiologie, soins intensifs N = 1691 patients Interventions principalement appliquées en interdisciplinarité Résultats Diminution de l’incidence de 30 % Diminution des chutes de 61 % 58 Résultats : Diminution de : l’incidence du delirium de 60 % Contentions physiques Médicaments psychotropes dans 70 % des cas Perte d’autonomie durant hospitalisation Amélioration : Mobilisation Vision et audition Interventions préventives : Adhésion de 75,7 % « NB: + de mobilisation et – de contentions : pas plus de chute! » 59 PAR LES PROCHES Patients à risque intermédiaire et haut risque de delirium (n=287) Résultats : Groupe expérimental 5,6 % delirium Groupe contrôle 13,3 % delirium Diminution de l’incidence du delirium de 59 % Interventions : Sensibilisation de 10 minutes sur le delirium et remise d’un dépliant aux proches. Donner une horloge et calendrier pour la chambre. Éviter la sous-stimulation et assurer le port des lunettes ou appareils auditifs et prothèse dentaires. Présence d’objets familiers dans la chambre (photos, coussins, radio). Orientation à la réalité donnée par les proches (date, heure, événements récents). Augmentation des visites de la famille à 5 heures par jour à l’hôpital. 60 Étude réalisée sans ajout de personnel et effectuée sur la même unité. Avant le programme Interventions : Après Piliers cliniques Formation et conscientisation Présentation de 30 minutes Quiz Affiche Études de cas Coaching Programme préventif visant: Désorientation Déshydratation Problèmes visuels et auditifs Constipation Douleur Immobilité Documentation obligatoire à 3 moments de la journée de l’application des interventions. N = 210 patients N = 52 patients Delirium Diminution de l’incidence de 65 % Chez ceux qui ont quand même développé un delirium, les symptômes étaient moins sévères. 61 (Voyer et al., 2014) Site internet: http://www.stmarysresearch.ca/fr/publications_et_outils/outils_clinique/ la-prevention-du-delirium-dans-les-soins-de-longue-duree 62 63 64 65 66 67 68 Attention à vos préjugés : Le patient ne peut pas marcher ou il ne voudra pas…, sans l’essayer! Évaluation Interventions Observation Impliquer la famille Documentation Marche Exercices actifs ou passifs Interventions combinées. Si possible, toujours combiner ces trois éléments : Boire, marcher, toilette, boire! Planifier les heures aux plans de travail La mobilisation devrait être la priorité numéro 1, même aux soins intensifs (Rivoscchi et al., 2015). 69 Évaluation Dépistage rapide : Horloge selon la méthode de Watson Fluence verbale Mini-Cog MEEM Interventions Impliquer la famille Stimulation : Lecture, exercices mentaux Musique Routine prévisible Orientation à la réalité 70 Chaque fois qu’on entre dans la chambre : Vous dites qui vous êtes et ce que vous allez faire Vous orientez dans le temps Vous orientez dans l’espace 71 Dépister Patient sans trouble cognitif : Échelle de Rosenbaum Patient avec trouble cognitif : Test fonctionnel de la vue Le patient arrive-t-il à prendre avec sa main une balle placée à une distance de 60 cm dans son champ visuel? ou Le patient arrive-t-il à suivre la balle de ses yeux quand celle-ci est déplacée de gauche à droite et de haut en bas? Documentation de maladies connues (cataracte, glaucome, dégénérescence maculaire) Interventions Impliquer la famille Lunettes Éviter l’isolement Éclairage Éviter l’encombrement des lieux Si signes pathologiques ou changement récent, aviser le médecin. 72 73 74 Dépistage Test du chuchotement Éliminer la présence d’un bouchon de cérumen Interventions Impliquer la famille pour faciliter la communication et éviter l’isolement Ajuster / réparer appareil auditif Amplificateur de voix 75 Une étude s'appuyant sur plus de 800 sujets a trouvé un produit incroyable qui permet de réduire le delirium de 41% et la mortalité de 33%! (Litton et al., 2016, Critical Care Medicine) Les bouchons! Dépistage Interventions Présence de somnolence diurne Impliquer la famille pour le garder éveiller le jour Index de sévérité de l’insomnie dans le doute Initiation du sommeil : Lait chaud Massage du dos Tamiser les lumières le soir dans les corridors Éviter les éveils tôt le matin : Masque pour cacher les yeux la nuit Éviter les interruptions de sommeil la nuit Analyser la pertinence des tournées, traitements et examens Réguler le sommeil Luminothérapie 76 Dépistage Examen de la bouche Langue et muqueuse Turgor cutané (front, sternum, clavicule) Aisselles Au cours des 24 dernières heures, avez-vous bu de l’eau entre les repas? Interventions Impliquer la famille : Offrir des breuvages préférés S’assurer que le patient boit 200 ml lors de la médication Offrir à boire : chaque fois que vous entrez dans la chambre (60 ml) Après les soins du matin Au milieu de l’après-midi Pichet eau fraîche de préférence coloré 77 Dépistage Interventions Consomme systématiquement moins de 75 % de son plateau-repas Impliquer la famille pour manger avec ou apporter de la nourriture maison Autres options : Ajouter vitamine Perte de poids 5 % dans le dernier mois 2 % dernière semaine IMC Circonférence brachiale ou du mollet Test sanguin Ajouter alimentation enrichie Consultation nutrition Éliminer les problèmes : Buccodentaire Prothèse Dysphagie 78 Dépistage Documentation Interventions Impliquer la famille pour l’hydratation et la mobilité Voir hydratation Voir immobilité Médicaments 79 Dépistage Documentation Interventions Impliquer la famille : Ennui étant une cause d’agitation Éviter la sonde urinaire Retirer rapidement le soluté Éliminer les contentions : Réduire la durée sous contention 80 Dépistage Observation Interventions Impliquer la famille pour éviter la sous-stimulation Horloge Calendrier Couverture Photos Diminution du bruit Chambre avec fenêtre 81 Dépistage Dossier Antipsychotiques Benzodiazépines Interventions Voir sommeil Anxiété Impliquer la famille Éviter l’usage prolongé Diminuer le dosage Éviter les PRN 82 Dépistage Questionner Examen clinique : Observation Examen physique PACSLAC PAINAD Interventions Changer la façon de donner les soins : Lavage à la serviette Adapter les vêtements Voir mobiliser Modifier les médicaments analgésiques 83 84 Le niveau d’adhérence a un lien direct avec l’efficacité du programme de prévention du delirium. Il importe de faire un suivi quotidien de l’adhésion pour maintenir la motivation. 85 86 87 88 89 90 91 Les médecins détectent environ 24 à 50 % des cas de delirium (De Lange et al., 2013; Martins & Fernandes, 2012 ; O’Regan et al., 2014) Les infirmières identifient de 19 à 31 % des cas de delirium (Hussein et al., 2014; Inouye et al., 2001). Études québécoises : 23,9 % des symptômes de delirium sont documentés dans les centres hospitaliers (Voyer et al., 2008). 51 % des symptômes de delirium sont détectés en centres d’hébergement (Voyer et al., 2012). 54,4 % des cas de delirium décrits sur une vignette sont détectés par les infirmières des CLSC (Malenfant et Voyer, 2012). 92 Augmentation du taux de mortalité : La non-détection du delirium chez les aînés admis par l’urgence augmente par 7 leur risque de mortalité (Young et Inouye, 2007). Réadaptation retardée 93 Les patients chez qui le delirium a été détectés à l’urgence ont le même taux de mortalité que les patient sans delirium à 6 mois : Mortalité chez les cas de delirium détectés : 11,8 % Mortalité chez les patients sans delirium : 14,3 % Mortalité chez les cas de delirium MAIS qui n’ont pas été détectés à l’urgence : 30,8 % 94 95 96 97 Projet RADAR www.fsi.ulaval.ca/RADAR/ 98 Cardiologie Médecine Urgence Soins intensifs Résidence privé CHSLD (EU et Canada) Aînés avec et sans trouble cognitif Problèmes visuel et auditif 99 100 Courte durée d’administration : 7 secondes Basé sur les critères du DSM-IV-TR pour le delirium Basé uniquement sur l’observation (pas de questions ou de tests papiercrayon) Adapté aux patients âgés, avec ou sans déficits cognitifs/démence Pas nécessaire de connaître le niveau de fonctionnement de base du patient Adapté aux milieux de soins aigus et de longue durée Formation requise courte : 25 minutes Utilisable par les infirmières et infirmières auxiliaires Intégré à la routine des soins (pas de tâches additionnelles à effectuer) 101 102 103 103 104 105 106 107 108 109 110 Paramètres Repères Qui • Ce test peut être réalisé par la majorité des professionnels de la santé. Quand • Ce test est réalisé pour effectuer un dépistage des troubles cognitifs pouvant être causés par une démence. Ce test est aussi utilisé afin d’effectuer une surveillance clinique des troubles cognitifs sur une longue période. • Comment • • • Il ne faut pas répéter les questions. L’aîné a une minute maximum pour répondre à chaque question. Voir le questionnaire pour les autres détails. Interprétation • Légende o Un score de 27 et plus est normal. o Un score de 25 ou 26 peut demander des tests plus approfondis selon le contexte clinique. o Un score de 24 et moins témoigne de la présence d’un trouble cognitif. 111 112 113 114 115 116 117 118 119 Vérifier vos réponses aux questions 2 à 10 Tenir compte des réponses au MEEM Tenir compte de votre observation Tenir compte du dossier Tenir compte des collègues et de la famille. 120 Vidéo 5 121 122 Une approche d’équipe Diminution Fréquence du delirium Durée du delirium Du déclin fonctionnel Du déclin cognitif Des différences jusqu’à 6 mois plus tard sont observées Durée de séjour Coûts. 123 Consultation médicale Éliminer les causes médicales Il importe que les médecins prennent des actions lorsque le personnel infirmier indique qu’un patient est en delirium. Sinon, ceci diminue la motivation du personnel à dépister le delirium (Tyler et al., 2012). 124 Éviter les conséquences du delirium Décompensation des autres pathologies (diabète, MPOC) Chute Immobilité / plaie de pression Contentions physiques Insomnie Hypothermie Dénutrition CCSMH suggère d’ajouter des vitamines au régime alimentaire Empoisonnement (r/à hallucinations ou illusions) 125 126 Élimination des facteurs de risque Révision des facteurs prédisposants et précipitants Examen clinique infirmier en situation complexe 127 128 129 Approche d’équipe Appliquer les principes de la communication optimale Aviser les autres soignants des objectifs des interventions 130 Implication des proches (CCSMH, 2006) Favorise le contrôle de l’anxiété Favorise l’orientation Favorise la réponse à des besoins de base (alimentation et hydratation, mobilisation) Favorise la stimulation / évite la sous-stimulation Assure une sécurité 131 Soutien psychologique En règle générale, l’orientation à la réalité est la bonne approche en cas de delirium. Il a été démontré que le recours à cette approche permet de diminuer l’incidence du delirium aux soins intensifs de 37 % (Abraha et al., 2015). Nous sommes le jour… Traitement de l’anxiété Il importe d’expliquer chacun de ses gestes car ceci les rassure. Des patients peuvent souffrir d’un syndrome de stress post-traumatique (Martins & Fernandes, 2012) Validation 132 Utiliser de façon optimale les médicaments et les contentions physiques 133 WWW.CCSMH.CA Prévention : Aucun de recommandé Traitement est indiqué quand : 1 : Les interventions alternatives doivent avoir échouées Et 2: Détresse psychologique sévère Danger pour lui-même incluant si cela entrave des soins essentiels à sa survie Danger pour autrui Si les conditions sont réunies : l’Haldol est le médicament de choix. 134 La U.S. Food and Drug Administration n’a approuvé aucun antipsychotique pour le traitement du delirium. (Martins & Fernandes, 2012). Même si les conditions sont réunies, il ne faudrait jamais utiliser les antipsychotiques pour plus de 7 jours consécutifs dans le traitement du delirium (Martins & Fernandes, 2012). Les antipsychotiques, en particulier l’Haldol (Gage & Hogan, 2014), sont proscrits dans le traitement du delirium chez les patients atteints d’une maladie de Parkinson et d’un maladie à Corps de Lewy (Martins & Fernandes, 2012). L’American College of Critical Care Medicine ne recommande plus depuis 2013 l’utilisation de l’Haldol chez les patients des soins intensifs (Rivosecchi et al., 2015). Les médicaments psychotropes sont contre-indiqués pour le delirium hypoactif. 135 Utiliser uniquement dans les cas de sevrage d’alcool si : Interventions non pharmacologiques ont échoué Le patient présente des troubles d’anxiété généralisée sévère 136 Suivi avec les soins à domicile Suivi cognitif Suivi psychologique L’apparition d’un syndrome du stress post-traumatique peut apparaître 3-6 mois après le delirium Si un médicament psychotrope a été prescrit pour un delirium, ne pas oublier de le cesser (American Geriatrics Society, 2014): 47 % des patients continuent d’utiliser ces médicaments 33 % lors de leur visite de suivi chez le médecin consomme encore le psychotrope sans qu’il n’y ait d’indication. 137 138 Le delirium est un syndrome bien défini ayant des conséquences majeures. La prévention est le meilleur « traitement » du delirium. La détection du delirium requiert une approche systématique et la contribution de tous. Le personnel infirmier doit contribuer à un usage optimal des médicaments. Le delirium certainement l’un des syndromes dont on parlera le plus dans les 20 prochaines années! 139 MERCI ! QUESTIONS ? Abraha et al. (2015). Efficacy of non-pharmacological interventions to prevent and treat delirium in older patients: A systematic overview. The SENATOR project ONTOP Series. Plus One: DOI:10.1371/journal.pone.0123090 Al-Qadheeb et al. (2016). Preventing ICU subsyndromal delirium conversion to delirium with low-dose IV haloperidol: A double-blind, placebo-controlled pilot study. Critical Care Medicine, DOI: 10.1097/CCM.0000000000001411 American Geriatrics Society (2014). American Geriatrics Society Abstracted clinical practice guideline for postoperative delirium in older adults. J Am Geriatr Soc, DOI: 10,1111,jgs.13281 Cole, M.G., McCusker, J., Voyer, P., Monette, J., Champoux, N., Ciampi, A., Vu, M., Dyachenko, A., Belzile, E. (2013). 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