Shippagan-France Voyer delirium atelier (2016)

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Le prévenir, le détecter et le traiter
Document préparé par Philippe Voyer
1
France Lafrenière inf., B.Sc., M.Sc., B.A.
Conseillère en soins infirmiers
Équipe de mentorat-CIUSSS de la CapitaleNationale
Centre d’excellence sur le vieillissement de
Québec
2
Le but de cette conférence est de préparer les soignants et professionnels de la
santé à travailler ensemble d’une manière concertée afin de prévenir, détecter et
traiter le delirium.
3
Au terme de cet atelier, le participant sera en mesure de:
déterminer les interventions préventives les plus efficaces
comprendre la pertinence de l’outil RADAR
identifier les interventions thérapeutiques les plus prometteuses
4
5
6
Le delirium est un syndrome neuropsychiatrique d’installation rapide dont les
symptômes qui affectent l’état de conscience et l’attention fluctuent à travers le
temps. C’est un syndrome transitoire causé par un problème de santé et/ou des
facteurs prédisposant et précipitants.
La cause physiologique du delirium demeure incomprise (Martins et Fernandes,
2012)
Problème au niveau des neurotransmetteurs
Déficit en acétylcholines
Excès de dopamines
Processus inflammatoire
Stress intense au cerveau (hypoperfusion)
7
A.
Perturbation de l’attention et de l’état de conscience.
B.
La perturbation qui s’est installée sur une courte période de temps, représente
un changement de l’état habituel de l’état de conscience et de l’attention, et elle
a tendance à fluctuer d’intensité au cours d’une même journée.
C.
Une perturbation supplémentaire de la cognition (par exemple : trouble de
mémoire, désorientation, trouble du langage, perturbation visuo-spatiale ou
trouble perceptuel).
Critères D et E font référence aux causes du delirium.
8
9
Le cas de l’HSS
Delirium hyperactif = demande de
consultation
Delirium hypoactif = annulation de la
demande
Hyperactive
Hyperalerte
Agité
Parle rapidement et fort
Colère ou irrité
Combatif
Impatience
Manque de collaboration
Errance
Cauchemar
Pensée envahissante
Hypoactive
Léthargique
Parle peu ou lentement
Ralentissement psychomoteur
Retiré (retrait)
Regard fixe
65 % des delirium sont hypoactifs chez
l’aîné
(Martins et Fernandes, 2012)
10
11
Domicile
CH
Prévalence
14 à 64 % de delirium chez les aînés
10 à 24 % des aînés sont en delirium au
moment de leur arrivée à l’urgence de
l’hôpital.
Aînés atteints d’une démence 60 %
Incidence
10 à 51 % des aînés développeront un
delirium en cours d’hospitalisation.
Chirurgie générale : 10-15 %
Chirurgie cardiaque : 25-35 %
Chirurgie hanche : 40-50 %
0,5 à 2 % des aînés non déments sont
atteints de delirium.
Aînés atteints d’une démence à domicile : 13 %
Centre d’hébergement
10 à 50 % des aînés hébergés en CHSLD
sont atteints d’un delirium.
Aînés atteints d’une démence: 70 %
Le delirium est le problème affectant l’état
mental le plus fréquent dans les hôpitaux
(Hussein et al., 2014)
12
13
Réduit l’autonomie fonctionnelle et altère les capacités cognitives.
Augmente le risque de démence.
Augmente la durée d’hospitalisation :
Augmentation moyenne de 8 jours (Young et Inouye, 2007)
Delirium surajouté à la démence augmente encore plus la durée de séjour (Fick et al.,
2013)
Augmente la charge des soins infirmiers.
Accroît le risque d’admission en hébergement.
Taux de mortalité annuel de 10 % à 30 % :
40 % aînés en centre d’hébergement
Coût de 164 milliards aux États-Unis.
14
Plusieurs patients ne récupèreront jamais toutes leurs capacités cognitives.
(Martins et Fernanders, 2012)
Les séquelles cognitives peuvent être présentes jusqu’à un an après de le
delirium.
Les séquelles sur l’autonomie peuvent être présentes jusqu’à 30 jours après de le
delirium.
15
16
Problème sous-estimé :
Plusieurs disent que les patients n’ont pas de souvenir de l’épisode de delirium, ce qui est
faux et ne reflète pas la complexité de la situation
Des patients qui ne se souviennent pas de leur delirium;
Certains indiquent que ceci diminue l’anxiété et c’est l’opposé pour d’autres…
Rappel des idées délirantes ce qui les inquiète, car ils ont peur qu’elles reviennent.
Honte et humiliation.
Plus de risque de développer de l’anxiété, une dépression, une perte de qualité de
vie et de manifester un syndrome post-traumatique.
17
14 à 86 % des patients qui ont développé un delirium en seraient atteints.
Critères diagnostiques du syndrome du stress post-traumatique (DSM-V, 2014) :
Le SSPT est un trouble psychique apparaissant suite à l'exposition à un évènement traumatique.
Reviviscences (symptômes intrusifs) :
Flashbacks
Évitement :
Éviter les situations qui sont liées à la source du stress. Évite d’en parler. Évite des endroits. Évite des
personnes.
Humeur et cognition :
Souvenir partiel de l’événement, croyance négative et persistante à propos de soi ou des autres, honte,
culpabilité, peur, diminution de l’intérêt, diminution de la capacité à vivre des émotions positives.
Altération de l’état de conscience et de la réactivité :
Irritabilité, agressivité, hyperalerte, sursauter facilement, anxiété, détresse, insomnie, problème de
concentration, cauchemars.
Ces manifestations sont présentes depuis au moins un mois et ont un impact
fonctionnel ou entraînent une détresse psychologique sévère.
18
Vidéo 1
19
76 % des proches vivent une détresse psychologique (O’Malley et al., 2008)
20
21
Delirium définitif:
1-2-3-4
Ou
1-2-3
Ou
1-2-4
22
Critères de Marcantonio
Le patient présente au moins un des symptômes
suivants :
Installation rapide et fluctuation des symptômes.
Inattention.
Désorganisation de la pensée.
Altération de l’état de conscience.
23
Les classiques :
PA
Pouls
Respiration
Température
5e: douleur.
6e: Perturbation de l’attention et de l’état de conscience.
24
L’altération de l’état de conscience est une mesure importante de l’état mental de
l’aîné et est fortement associée au delirium.
Sensibilité avec le delirium de 87 %
Spécificité avec le delirium de 81 %
L’altération de l’état de conscience précède fréquemment l’apparition du delirium
(Cole et al., 2014).
25
Symptômes isolés du delirium visés par cette étude :
Fluctuation des symptômes
Inattention
Désorganisation de la pensée
Altération du niveau de conscience
La présence d’un seul symptôme du delirium augmente par 2,9 fois le risque de développer un
delirium
La présence de ces symptômes, même lorsqu’ils ne rencontrent pas les critères du delirium, sont
associés à :
Perte d’autonomie
Perte cognitive
Humeur dépressive
Trouble de comportements.
26
Conséquences négatives
1
symptôme
Soussyndrome
du
delirium
6e signe
vital
CAM +
ou
probable
Évolution clinique probable
Delirium
DSM-V
27
28
La cause :
Cardiaque :
Infarctus du myocarde
Insuffisance cardiaque
Pulmonaire :
OAP
Pneumonie
Les deux causes individuelles les
plus fréquentes :
Infection urinaire et pneumonie
De Lange et al., 2013
Infection
Hypoxie :
post-opératoire
ICT / AVC
Métabolique :
hypoglycémie
déséquilibre électrolytiques
Médicaments
29
Des causes rares du delirium chez leurs patients :
Abcès abdominal
Prothèse de hanche infectée
Maladie d’Addison (insuffisance surrénalienne)
Hyperthyroïdie induite par l'amiodarone
Hypercalcémie
Embolie du bras
Neurosyphilis
Encéphalite herpétique
Les auteurs concluent que LA CAUSE du delirium est impossible à déterminer.
Dans l’étude : il y avait 5 facteurs prédisposants et 3 facteurs précipitants par patient
(donc plus de 8 causes en moyenne)
30
Charpentier et Inouye, 1996
31
32
Le delirium est causé par, en moyenne, 11 facteurs chez le patient en unité de soins
intensifs (Girard et al., 2008; Pandharipande et al., 2006).
En moyenne, un patient dans une unité de soins intensifs dort 2 heures / 24 (Girard
et al., 2008).
Le delirium serait toujours multifactoriel (Van Rompaey et al., 2009)
Un patient qui présente 3 facteurs de risque ou plus, affiche un risque de delirium
augmenté de 60 % (Van Rompaey et al., 2009)
33
Prédisposants
Précipitants
Âge avancé
Apparition d’une maladie aigue (infection)
Démence
Facteurs iatrogéniques
Dépression
Nouveau problème métabolique
Problèmes visuels et auditifs
Chirurgie
Dépendant pour les AVQ et AVD
Déshydratation
Nouveaux médicaments (en particulier les
psychotropes, opiacés et anticholinergiques)
Dénutrition
Douleur non soulagée
Déficit de vitamine D (Quraishi et al., 2015)
Polymédication
Alcoolisme
Multimorbidité
Contention physique
Sonde urinaire
Plus de 3 nouveaux médicaments
34
Sédatifs
Benzodiazépines
Barbituriques
Narcotiques
Codéine
Antihistaminiques
Antinauséeux
Médicaments anticholinergiques
Antihistaminiques (benadryl, atarax)
Antipsychotiques (haldol, largactil)
Antidépresseurs tricylcliques
(Amitriptyline, Doxepin)
Antiarythmiques (norpace, digoxine)
Antispasmodiques
(cyclobenzaprine:flexiril, flexitec)
Antiparkinsoniens (akineton, artane)
Diuritique (Lasix)
Dans 12 à 39 % des cas de
delirium, un médicament est
le seul facteur précipitant
(Young et Inouye, 2007).
35
Seuil pour 100 %:
20 mg / 24h
36
Seuil pour 65 %:
65 ans!
37
38
Une étude (Pisani et al., 2015) a démontré que l’administration d’Haldol à un
patient âgé aux soins intensifs (non intubé) augmentait de 5 % la probabilité qu’il
développe un delirium le jour suivant (RC: 1,05). Pour les patients intubés, le
risque était augmenté de 548 % (RC: 5,48).
39
40
Problème visuel (Snellen, 20/70)
3,5 plus de risques
Sévérité des maladies
3,5 plus de risques
Déficits cognitifs (<24 Folstein)
2,8 plus de risques
Déshydratation
2,0 plus de risques.
Contention physique
4,4 plus de risques
Malnutrition
4,0 plus de risques
Ajout de 3 médicaments (surtout
psychotropes)
2,9 plus de risques
Sonde urinaire
2,4 plus de risques
Iatrogène
1,9 plus de risques
À partir de 30 variables, quatre ont été retenues comme facteurs prédisposants (Inouye & al., 1993) et,
à partir de 25 autres variables, cinq ont été retenues comme facteurs précipitants (Inouye et
Charpentier, 1996).
41
42
4 hôpitaux (n=523)
Devis prospectif
Prédisposants
Fumeur de 10 cigarettes par jour (RC : 2)
Chaque cigarette fumée augmente le risque
3 consommations d’alcool par jour (RC : 3,2)
Vivre Seul (RC : 2)
Démence (RC : 2,4)
Selon leur analyse, le delirium était principalement causé
par la maladie dans 48 % des cas et par l’environnement
dans 52 % des cas
Précipitants
Utilisation des drains, tubulures et cathéters
(RC de 5 à 8)
Intensité de la maladie (RC : 2,5)
Intensité des soins infirmiers requis (RC : 2,8)
Psychotropes (RC : 3,3)
Période de sédation, coma ou d’intubation
(jusqu’à RC 13,6)
Environnements
Isolement (RC : 2,9)
Absence de visite (RC : 3,7)
Absence d’accès à la lumière du jour (RC : 2,4)
Changement de chambre (RC : 2)
Contentions physiques (RC : 33,8)
Chaque journée additionnelle à l’hôpital
augmente de 26 % le risque de delirium
43
44
Contentions physiques
Antipsychotiques
Déshydratation
Trouble de la vision
45
46
47
48
Identifier les aînés à risque
Chez les aînés à risque
Débuter le dépistage systématique
des symptômes du delirium
Identifier les facteurs de risque du
delirium présents chez les aînés à
risque
Pour chacun des risques présents
chez les aînés à risque
appliquer les interventions
49
Avoir 70 ans et plus.
Présenter un des facteurs de risque suivants :
Déficits cognitifs
Problème de mobilité / d’autonomie dans une AVQ
Déshydratation
Problème visuel
Problème auditif
50
Débuter le dépistage systématique
des symptômes du delirium.
Identifier les risques du delirium
présents chez les aînés à risque.
Pour chacun des risques présents
chez les aînés à risque, appliquer les
interventions.
51
Facteurs de
risque
Types
d’intervention
Déficits cognitifs Stimulation
Exemples
-
Déficits visuels
et auditifs
Dépistage et
adaptation
-
Déshydratation
Insomnie
Dépistage et
stimulation
-
Éviter les interruptions
du sommeil
-
-
-
Immobilité
Exercices physiques
-
Psychotropes
Interventions
alternatives
-
Stimulation cognitive
Communication optimale
Loisirs
Participation de la famille
Dépistage des déficits auditifs
Entretien des aides visuelles et auditives
(lunette, batterie)
Équipements adaptés (amplificateur de voix,
téléphone, loupe)
Examen clinique et ingesta et excreta
Programme d’hydratation
Téléavertisseurs en mode vibrant
Élimination des conversations de corridors
Flexibilité dans l’horaire des soins
Exercices adaptés
Élimination des contentions
Éviter les équipements contraignants
Hygiène du sommeil
Accompagnement psychologique
Réduction des doses de psychotropes
52
Étude expérimentale
Groupe expérimental : application des interventions préventives à tous les patients âgés
Groupe contrôle : soins standards
Résultats
Réduction de 40 % de l’incidence du delirium
Amélioration de l’état cognitif
Réduction de l’utilisation des sédatifs-hypnotiques
53
Étude expérimentale
Groupe expérimental : application des interventions préventives à tous les patients âgés
Groupe contrôle : soins standards
Résultats
Groupe expérimental : perte d’autonomie chez 14 % des aînés
Groupe contrôle : perte d’autonomie chez 33 % des aînés
54
Coût réduit de 831 $ par patient en
moyenne…
55
56
Les interventions non-pharmacologiques permettent de
réduire l’incidence du delirium de 53 %.
Ces mêmes interventions permettent de réduire de 62 %
l’incidence des chutes
57
Études analysées :
Orthopédie, médecine, cardiologie, soins intensifs
N = 1691 patients
Interventions principalement appliquées en interdisciplinarité
Résultats
Diminution de l’incidence de 30 %
Diminution des chutes de 61 %
58
Résultats :
Diminution de :
l’incidence du delirium de
60 %
Contentions physiques
Médicaments
psychotropes dans 70 %
des cas
Perte d’autonomie durant
hospitalisation
Amélioration :
Mobilisation
Vision et audition
Interventions préventives :
Adhésion de 75,7 %
« NB: + de mobilisation et – de
contentions : pas plus de chute! »
59
PAR LES
PROCHES
Patients à risque intermédiaire et haut
risque de delirium (n=287)
Résultats :
Groupe expérimental
5,6 % delirium
Groupe contrôle
13,3 % delirium
Diminution de
l’incidence du delirium
de 59 %
Interventions :
Sensibilisation de 10 minutes sur le
delirium et remise d’un dépliant aux
proches.
Donner une horloge et calendrier pour la
chambre.
Éviter la sous-stimulation et assurer le
port des lunettes ou appareils auditifs et
prothèse dentaires.
Présence d’objets familiers dans la
chambre (photos, coussins, radio).
Orientation à la réalité donnée par les
proches (date, heure, événements
récents).
Augmentation des visites de la famille à
5 heures par jour à l’hôpital.
60
Étude réalisée sans ajout de personnel et
effectuée sur la même unité.
Avant le programme
Interventions :
Après
Piliers cliniques
Formation et conscientisation
Présentation de 30 minutes
Quiz
Affiche
Études de cas
Coaching
Programme préventif visant:
Désorientation
Déshydratation
Problèmes visuels et auditifs
Constipation
Douleur
Immobilité
Documentation obligatoire à 3 moments de la
journée de l’application des interventions.
N = 210 patients
N = 52 patients
Delirium
Diminution de
l’incidence de 65 %
Chez ceux qui ont quand
même développé un
delirium, les symptômes
étaient moins sévères.
61
(Voyer et al., 2014)
Site internet:
http://www.stmarysresearch.ca/fr/publications_et_outils/outils_clinique/
la-prevention-du-delirium-dans-les-soins-de-longue-duree
62
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66
67
68
Attention à vos préjugés :
Le patient ne peut pas
marcher ou il ne voudra
pas…, sans l’essayer!
Évaluation
Interventions
Observation
Impliquer la famille
Documentation
Marche
Exercices actifs ou passifs
Interventions combinées. Si possible,
toujours combiner ces trois éléments :
Boire, marcher, toilette, boire!
Planifier les heures aux plans de
travail
La mobilisation devrait être la priorité numéro 1, même aux soins intensifs (Rivoscchi et al.,
2015).
69
Évaluation
Dépistage rapide :
Horloge selon la méthode de Watson
Fluence verbale
Mini-Cog
MEEM
Interventions
Impliquer la famille
Stimulation :
Lecture, exercices mentaux
Musique
Routine prévisible
Orientation à la réalité
70
Chaque fois qu’on entre dans la chambre :
Vous dites qui vous êtes et ce que vous allez faire
Vous orientez dans le temps
Vous orientez dans l’espace
71
Dépister
Patient sans trouble cognitif :
Échelle de Rosenbaum
Patient avec trouble cognitif :
Test fonctionnel de la vue
Le patient arrive-t-il à prendre avec sa main
une balle placée à une distance de 60 cm dans
son champ visuel?
ou
Le patient arrive-t-il à suivre la balle de ses
yeux quand celle-ci est déplacée de gauche à
droite et de haut en bas?
Documentation de maladies connues
(cataracte, glaucome, dégénérescence
maculaire)
Interventions
Impliquer la famille
Lunettes
Éviter l’isolement
Éclairage
Éviter l’encombrement des lieux
Si signes pathologiques ou
changement récent, aviser le
médecin.
72
73
74
Dépistage
Test du chuchotement
Éliminer la présence d’un bouchon
de cérumen
Interventions
Impliquer la famille pour faciliter la
communication et éviter l’isolement
Ajuster / réparer appareil auditif
Amplificateur de voix
75
Une étude s'appuyant sur plus de 800 sujets a
trouvé un produit incroyable qui permet de
réduire le delirium de 41% et la mortalité de 33%!
(Litton et al., 2016, Critical Care Medicine)
Les bouchons!
Dépistage
Interventions
Présence de somnolence diurne
Impliquer la famille pour le garder éveiller
le jour
Index de sévérité de l’insomnie
dans le doute
Initiation du sommeil :
Lait chaud
Massage du dos
Tamiser les lumières le soir dans les corridors
Éviter les éveils tôt le matin :
Masque pour cacher les yeux la nuit
Éviter les interruptions de sommeil la nuit
Analyser la pertinence des tournées,
traitements et examens
Réguler le sommeil
Luminothérapie
76
Dépistage
Examen de la bouche
Langue et muqueuse
Turgor cutané (front, sternum,
clavicule)
Aisselles
Au cours des 24 dernières heures,
avez-vous bu de l’eau entre les
repas?
Interventions
Impliquer la famille :
Offrir des breuvages préférés
S’assurer que le patient boit 200 ml lors
de la médication
Offrir à boire :
chaque fois que vous entrez dans la
chambre (60 ml)
Après les soins du matin
Au milieu de l’après-midi
Pichet eau fraîche de préférence coloré
77
Dépistage
Interventions
Consomme systématiquement moins
de 75 % de son plateau-repas
Impliquer la famille pour manger avec
ou apporter de la nourriture maison
Autres options :
Ajouter vitamine
Perte de poids
5 % dans le dernier mois
2 % dernière semaine
IMC
Circonférence brachiale ou du mollet
Test sanguin
Ajouter alimentation enrichie
Consultation nutrition
Éliminer les problèmes :
Buccodentaire
Prothèse
Dysphagie
78
Dépistage
Documentation
Interventions
Impliquer la famille pour
l’hydratation et la mobilité
Voir hydratation
Voir immobilité
Médicaments
79
Dépistage
Documentation
Interventions
Impliquer la famille :
Ennui étant une cause d’agitation
Éviter la sonde urinaire
Retirer rapidement le soluté
Éliminer les contentions :
Réduire la durée sous contention
80
Dépistage
Observation
Interventions
Impliquer la famille pour éviter la
sous-stimulation
Horloge
Calendrier
Couverture
Photos
Diminution du bruit
Chambre avec fenêtre
81
Dépistage
Dossier
Antipsychotiques
Benzodiazépines
Interventions
Voir sommeil
Anxiété
Impliquer la famille
Éviter l’usage prolongé
Diminuer le dosage
Éviter les PRN
82
Dépistage
Questionner
Examen clinique :
Observation
Examen physique
PACSLAC
PAINAD
Interventions
Changer la façon de donner les soins :
Lavage à la serviette
Adapter les vêtements
Voir mobiliser
Modifier les médicaments
analgésiques
83
84
Le niveau d’adhérence a un lien direct avec l’efficacité du programme de
prévention du delirium.
Il importe de faire un suivi quotidien de l’adhésion pour maintenir la motivation.
85
86
87
88
89
90
91
Les médecins détectent environ 24 à 50 % des cas de delirium (De Lange et al.,
2013; Martins & Fernandes, 2012 ; O’Regan et al., 2014)
Les infirmières identifient de 19 à 31 % des cas de delirium (Hussein et al., 2014;
Inouye et al., 2001).
Études québécoises :
23,9 % des symptômes de delirium sont documentés dans les centres hospitaliers (Voyer
et al., 2008).
51 % des symptômes de delirium sont détectés en centres d’hébergement (Voyer et al.,
2012).
54,4 % des cas de delirium décrits sur une vignette sont détectés par les infirmières des
CLSC (Malenfant et Voyer, 2012).
92
Augmentation du taux de mortalité :
La non-détection du delirium chez les aînés admis par l’urgence augmente par 7 leur
risque de mortalité (Young et Inouye, 2007).
Réadaptation retardée
93
Les patients chez qui le delirium a été détectés à l’urgence ont le même taux de
mortalité que les patient sans delirium à 6 mois :
Mortalité chez les cas de delirium détectés : 11,8 %
Mortalité chez les patients sans delirium : 14,3 %
Mortalité chez les cas de delirium MAIS qui n’ont pas été détectés à l’urgence : 30,8 %
94
95
96
97
Projet RADAR
www.fsi.ulaval.ca/RADAR/
98
Cardiologie
Médecine
Urgence
Soins intensifs
Résidence privé
CHSLD (EU et Canada)
Aînés
avec et sans trouble cognitif
Problèmes visuel et auditif
99
100
Courte durée d’administration : 7
secondes
Basé sur les critères du DSM-IV-TR
pour le delirium
Basé uniquement sur l’observation
(pas de questions ou de tests papiercrayon)
Adapté aux patients âgés, avec ou
sans déficits cognitifs/démence
Pas nécessaire de connaître le niveau
de fonctionnement de base du
patient
Adapté aux milieux de soins aigus et
de longue durée
Formation requise courte : 25 minutes
Utilisable par les infirmières et
infirmières auxiliaires
Intégré à la routine des soins (pas de
tâches additionnelles à effectuer)
101
102
103
103
104
105
106
107
108
109
110
Paramètres
Repères
Qui
•
Ce test peut être réalisé par la majorité des professionnels de la santé.
Quand
•
Ce test est réalisé pour effectuer un dépistage des troubles cognitifs pouvant être
causés par une démence.
Ce test est aussi utilisé afin d’effectuer une surveillance clinique des troubles cognitifs
sur une longue période.
•
Comment
•
•
•
Il ne faut pas répéter les questions.
L’aîné a une minute maximum pour répondre à chaque question.
Voir le questionnaire pour les autres détails.
Interprétation
•
Légende
o Un score de 27 et plus est normal.
o Un score de 25 ou 26 peut demander des tests plus approfondis selon le contexte
clinique.
o Un score de 24 et moins témoigne de la présence d’un trouble cognitif.
111
112
113
114
115
116
117
118
119
Vérifier vos réponses aux questions 2 à 10
Tenir compte des réponses au MEEM
Tenir compte de votre observation
Tenir compte du dossier
Tenir compte des collègues et de la famille.
120
Vidéo 5
121
122
Une approche d’équipe
Diminution
Fréquence du delirium
Durée du delirium
Du déclin fonctionnel
Du déclin cognitif
Des différences jusqu’à 6 mois plus tard sont observées
Durée de séjour
Coûts.
123
Consultation médicale
Éliminer les causes médicales
Il importe que les médecins prennent
des actions lorsque le personnel
infirmier indique qu’un patient est en
delirium. Sinon, ceci diminue la
motivation du personnel à dépister le
delirium (Tyler et al., 2012).
124
Éviter les conséquences du delirium
Décompensation des autres pathologies (diabète, MPOC)
Chute
Immobilité / plaie de pression
Contentions physiques
Insomnie
Hypothermie
Dénutrition
CCSMH suggère d’ajouter des vitamines au régime alimentaire
Empoisonnement (r/à hallucinations ou illusions)
125
126
Élimination des facteurs de risque
Révision des facteurs prédisposants et précipitants
Examen clinique infirmier en situation complexe
127
128
129
Approche d’équipe
Appliquer les principes de la communication optimale
Aviser les autres soignants des objectifs des interventions
130
Implication des proches (CCSMH, 2006)
Favorise le contrôle de l’anxiété
Favorise l’orientation
Favorise la réponse à des besoins de base (alimentation et hydratation, mobilisation)
Favorise la stimulation / évite la sous-stimulation
Assure une sécurité
131
Soutien psychologique
En règle générale, l’orientation à la réalité est la bonne approche en cas de delirium.
Il a été démontré que le recours à cette approche permet de diminuer l’incidence du delirium aux
soins intensifs de 37 % (Abraha et al., 2015).
Nous sommes le jour…
Traitement de l’anxiété
Il importe d’expliquer chacun de ses gestes car ceci les rassure.
Des patients peuvent souffrir d’un syndrome de stress post-traumatique (Martins & Fernandes,
2012)
Validation
132
Utiliser de façon optimale les médicaments et les contentions physiques
133
WWW.CCSMH.CA
Prévention :
Aucun de recommandé
Traitement est indiqué quand :
1 : Les interventions alternatives doivent avoir échouées
Et
2:
Détresse psychologique sévère
Danger pour lui-même incluant si cela entrave des soins essentiels à sa survie
Danger pour autrui
Si les conditions sont réunies : l’Haldol est le médicament de choix.
134
La U.S. Food and Drug Administration n’a approuvé aucun antipsychotique pour le
traitement du delirium. (Martins & Fernandes, 2012).
Même si les conditions sont réunies, il ne faudrait jamais utiliser les
antipsychotiques pour plus de 7 jours consécutifs dans le traitement du delirium
(Martins & Fernandes, 2012).
Les antipsychotiques, en particulier l’Haldol (Gage & Hogan, 2014), sont proscrits
dans le traitement du delirium chez les patients atteints d’une maladie de
Parkinson et d’un maladie à Corps de Lewy (Martins & Fernandes, 2012).
L’American College of Critical Care Medicine ne recommande plus depuis 2013
l’utilisation de l’Haldol chez les patients des soins intensifs (Rivosecchi et al., 2015).
Les médicaments psychotropes sont contre-indiqués pour le delirium hypoactif.
135
Utiliser uniquement dans les cas de sevrage d’alcool si :
Interventions non pharmacologiques ont échoué
Le patient présente des troubles d’anxiété généralisée sévère
136
Suivi avec les soins à domicile
Suivi cognitif
Suivi psychologique
L’apparition d’un syndrome du stress post-traumatique peut apparaître 3-6 mois après le
delirium
Si un médicament psychotrope a été prescrit pour un delirium, ne pas oublier de
le cesser (American Geriatrics Society, 2014):
47 % des patients continuent d’utiliser ces médicaments
33 % lors de leur visite de suivi chez le médecin consomme encore le psychotrope sans
qu’il n’y ait d’indication.
137
138
Le delirium est un syndrome bien
défini ayant des conséquences
majeures.
La prévention est le meilleur
« traitement » du delirium.
La détection du delirium requiert une
approche systématique et la
contribution de tous.
Le personnel infirmier doit contribuer
à un usage optimal des médicaments.
Le delirium certainement l’un des
syndromes dont on parlera le plus dans
les 20 prochaines années!
139
MERCI !
QUESTIONS ?
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