L`état confusionnel peut aussi être appelé delirium ou - Croix

L’état confusionnel
expliqué aux familles et aux proches
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L’état confusionnel peut aussi être appelé delirium ou confusion aiguë.
Contrairement au delirium tremens qui est induit par le sevrage d’alcool, ici nous parlerons de delirium non lié à l’abus
de substances telles qu’alcool ou drogues.
Ce trouble mental est fréquent chez la personne âgée et encore plus chez une personne atteinte d’une démence
comme la maladie d’Alzheimer.
Chez une personne ne présentant pas de démence, le delirium peut faire penser que le patient a subitement « perdu la
tête ». Dans le cas où l’état confusionnel est surajouté à une démence, on aura l’impression que celle-ci s’aggrave
brusquement.
Comment se caractérise l’état confusionnel ?
L’état confusionnel se manifeste de façon soudaine en s’installant en quelques heures ou en quelques jours.
La capacité de concentration du patient est fortement diminuée. Sa pensée, son discours et ses actes sont
incohérents.
Son état psychique varie au cours de la journée. Par exemple, il peut alterner des moments d’agitation avec des
moments de somnolence.
La mémoire, l’orientation dans le temps, dans l’espace et vis-à-vis des personnes, ainsi que le comportement, sont
altérés.
Le malade peut-être inquiet, irritable, agressif, triste, apathique. Il peut même aller jusqu’à verbaliser des idées
suicidaires.
Il peut voir ou entendre des choses qui n’existent pas, on parle alors d’hallucinations.
Il peut être convaincu que son entourage, même proche, lui veut du mal.
Il peut présenter des troubles du sommeil avec des nuits agitées.
Quelles sont les causes possibles d’un état confusionnel ?
Le delirium est provoqué par une atteinte physique, comme par exemple :
une déshydratation
une infection (souvent urinaire ou pulmonaire)
une constipation
une rétention urinaire
une affection cérébrale ou cardiaque
une intervention chirurgicale
ou suite à la prise de certains médicaments
Comment s’occupe-t-on d’une personne en état confusionnel ?
Comme nous l’avons vu précédemment, le delirium est une affection qui a une origine physique mais qui se
manifeste par des symptômes psychiatriques. De ce fait, il est souvent nécessaire d’admettre le patient dans une
unité de psychiatrie après une évaluation à l’hôpital physique.
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La prise en charge du delirium se fait:
Sur le plan médical : évaluation et traitement de la cause physique et des symptômes psychiatriques.
Sur le plan des soins :
o Assurer la sécurité du patient (risque d’errance, de chute, d’épuisement,…)
o Assurer les soins de base (alimentation, hydratation, hygiène, élimination, prise de traitement)
o Offrir un environnement calme, rassurant et structurant (repère dans le temps, l’espace et par rapport aux
personnes).
Quelle peut-être l’évolution d’un état confusionnel ?
Contrairement à la démence, le delirium est un trouble le plus souvent réversible. Il peut durer de quelques jours à
quelques semaines. Dans quelques cas, il peut perdurer.
Dans le delirium, les patients atteints de démence perdent encore plus de capacités intellectuelles. Après rémission du
delirium, celles-ci pourront être récupérées en totalité ou en partie. Toutefois, les déficits liés à la démence
persistent.
Chez les patients non atteints de démence, les capacités intellectuelles altérées lors du delirium seront, en règle
générale, retrouvées.
Conseils lors des visites aux patients
A votre arrivée dans l’unité, il est souhaitable de vous renseigner sur l’état du patient auprès du personnel soignant.
En effet, il est plus confortable d’être préparé aux variations possibles de comportement qui caractérisent le delirium.
Des visites répétées et de courte durée sont plus adaptées aux capacités du malade.
Pour la même raison, il est préférable de limiter le nombre de visiteurs à 1 voire 2 personnes proches à la fois.
Le bénéfice de votre visite est plus lié à votre présence qu’au contenu de la discussion, souvent perturbée dans le
delirium.
S’adapter à l’état du patient : favoriser une ambiance sereine et une communication simple. En cas d’agitation, rester
calme et le rassurer. S’il est somnolent, respecter son besoin de repos.
D’entente avec les soignants, vous pouvez partager une activité quotidienne simple comme par exemple donner une
collation ou faire quelques pas dans le jardin de l’unité.
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