Imagerie des métastases osseuses
Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°3
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Les métastases mixtes
!Elles représentent 10 % des métas-
tases. Elles associent des images
d’ostéolyse et d’ostéocondensation.
Elles sont présentent fréquemment au
niveau du poumon, du sein, du col
utérin et moins fréquemment au ni-
veau de l’ovaire, des testicules et du
tube digestif. Elles n’ont pas de ca-
ractère spécifique mais leurs limites
sont souvent imprécises [4].
Cas particulier
· Métastase corticaleMétastase corticale
Métastase corticaleMétastase corticale
Métastase corticale
[3] :
Les origines principales des tumeurs
corticales sont le poumon (45%), le
sein (14%), le rein (14%) et plus rare-
ment, le pancréas, le larynx et l’uté-
rus.
La métastase corticale peut se tra-
duire par une ostéolyse intra-corticale
focale, excentrée ou complète. Elle
s’observe le plus souvent au niveau
des os longs, et ont un risque fractu-
raire supérieur.
· AcrAcr
AcrAcr
Acrométastase ométastase
ométastase ométastase
ométastase [8] (FF
FF
Figurigur
igurigur
igure 4e 4
e 4e 4
e 4).
Les origines principales à la main sont
par ordre de fréquence décroissante
les carcinomes bronchiques, le sein
et le rein. Plus rarement, nous retrou-
vons le cancer de l’œsophage, du co-
lon, du rectum, de la prostate, de l’uté-
rus et de l’ostéosarcome. Au niveau
du pied, le colon, le rein et la vessie
sont des étiologies plus fréquentes
que le carcinome bronchique.
FF
FF
Figurigur
igurigur
igure 4 - e 4 -
e 4 - e 4 -
e 4 - AcrAcr
AcrAcr
Acrométastase ostéolométastase ostéol
ométastase ostéolométastase ostéol
ométastase ostéolytiqueytique
ytiqueytique
ytique
Lytic acrometastasis
Elles sont visibles le plus souvent
lorsqu’il y a une atteinte squelettique
diffuse et sont ostéolytiques avec fré-
quemment une masse dans les par-
ties molles.
· Métastase articulaire Métastase articulaire
Métastase articulaire Métastase articulaire
Métastase articulaire [3].
Elles sont inhabituelles mais graves
sur le plan fonctionnel lorsqu’elles
affectent une articulation importante.
Il peut s’y associer une infiltration tu-
morale de la synoviale.
IMAGERIE PAR RÉSONANCE
MAGNÉTIQUE
!L’infiltration tumorale de la moelle
osseuse peut être détectée en IRM
avant la détection scintigraphique de
la réaction ostéoblastique associée
aux métastases [9, 10]. Plusieurs sé-
quences peuvent être utilisées.
La séquence pondérée T1 permet ha-
bituellement une bonne détection
des localisations secondaires (FigureFigure
FigureFigure
Figure
55
55
5). Elle peut être associée à une sé-
quence pondérée T2 (FF
FF
Figurigur
igurigur
igure 6e 6
e 6e 6
e 6) avec
ou sans saturation du signal de la
graisse et une séquence pondérée T1
après injection de Gadolinium pour
leur détection. Certains utilisent des
séquences en opposition de phase
[11] ou en diffusion [12, 13].
Les métastases ostéolytiques se ma-
nifestent en hyposignal T1, hyper-si-
gnal T2 et se rehaussent après injec-
tion de Gadolinium.
Les métastases ostéocondensantes se
manifestent en hyposignal T1, hypo-
signal T2 hétérogène. Elles ne se re-
haussent que peu ou pas après injec-
tion de Gadolinium [7].
Cas particulier :Cas particulier :
Cas particulier :Cas particulier :
Cas particulier : les métastases con-
tenant de la mélanine tel le mélanome
ou le cancer du rein peuvent se ma-
nifester en hypersignal T1. La pré-
sence de structures punctiformes ou
tubulées vides de signal en rapport
avec des éléments vasculaires est vi-
sible dans les métastases d’origine
rénale [14]. Des métastases compor-
tant des niveaux liquide-liquide ont
été rapportées dans les carcinomes
neuro-endocrines urinaires [15].
L’IRM apporte des renseignements à
la fois sur l’os et les structures envi-
ronnantes (Figure 7Figure 7
Figure 7Figure 7
Figure 7). Elle permet éga-
lement la détection d’anomalies éven-
tuellement infra-radiologiques et la
répercussion des tassements verté-
braux sur le canal rachidien en cas
de tassement vertébral. Le diagnostic
différentiel entre un tassement verté-
bral bénin récent et un tassement tu-
moral requièrent une analyse fine de
la déformation du corps vertébral, et
des tissus mous paraspinaux et épi-
duraux [7].
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
[3]
· D’une lésion unique : tumeur pri-
mitive maligne, plasmocytome granu-
lome éosinophile chez le jeune,
énostose
· D’une vertèbre ivoire : maladie de
Paget, lymphome
· D’une lésion multiple : myélome,
lymphome, ostéopoécilie.
CONCLUSION
!Les métastases sont les tumeurs os-
seuses les plus fréquentes. Il en existe
différents types : métastases ostéolyti-
ques, ostéoblastiques et mixtes. La
radiologie standard peut être insuffi-
sante pour un diagnostic précoce. La
TDM et L’IRM permettent une appro-
che diagnostique plus fine. L’IRM per-
met de plus une meilleure analyse des
structures avoisinantes, notamment
au niveau du rachis pour la recher-
che d’épidurite métastatique