Maladie d’Alzheimer et autres démences Pr Dominique Somme Maladie d’Alzheimer Une MALADIE du CERVEAU D’abord microscopique: association de plaque sénile (dépôts de substance amyloïde) et de dégénérescence neuro-fibrillaire Puis fonctionnelle: atteinte de la fonction d ’une région (de la région responsable de la mémoire dans l’Alzheimer) Puis extension des lésions micoscopiques et fonctionnelles Puis atrophie visible Pas une « démence » au sens psychiatrique Pas une « maladie de l’âme » Epidémiologie Combien? Quels facteurs de risques Combien? Réponse complexe Inserm 2007 : « Pas d’étude permettant de donner des chiffres de prévalence et d’incidence spécifiques de la maladie d’Alzheimer en France » Difficiles études longues et coûteuses (cohorte) Evolution de la sémantique (démence sénile, sénile type Alzheimer…) Evolution des critères Diagnostic de probabilité (erreurs) Inclusion des plus vieux, des dépendants dans les cohortes Un chiffre malgré tout Cohorte PAQUID 3777 sujets de 65 ans et + en 1988-89 Suivi 15 ans Diagnostic réalisé de façon active par dépistage du déclin puis évaluation complète (« sur-diagnostic » par rapport à la réalité concrète) 8.7% des plus de 65 ans, 17.8% des plus de 75 ans Rapporté à la population française 856 668 Patients en ALD 15 ou sous traitement 400 000 Ordre d’idée 400 000 à 1 000 000 de personnes atteintes en France sur 60 000 000 d’habitants (entre 1/60 et 1/150 français de tout âge) Une maladie liée à l’âge PREVISION DU NOM BRE DE MALADIE D'ALZHEIMER PAR AGE 800000 700000 600000 500000 N O M 400000 B R E 300000 EN 2004 EN 2020 EN 2040 200000 100000 0 65-69 70-74 75-79 80-84 AGE 85-89 90+ Facteurs de risque Âge Sexe féminin (différences biologiques, socio-culturelles, liée à l’âge?) Génétiques et familiaux HTA (mais sur MA pure?), diabète et cholesterol (?) Alcool (plutôt protecteur…mode de vie? action sur le métabolisme acethylcholine? ou des composés flavonoïdes? hasard statistique?) Exercice physique Richesse du réseau social et maintien de l’activité (intellectuelle ou non) Niveau d’éducation Dépression Alimentation, eau de boisson, métaux lourds polluants Facteurs génétiques et familiaux Très rarement unique (~0,3% des cas et seulement à début précoce < 60 ans voire très précoce < 40 ans): gène présélinine > 90% des cas: pas de liens retrouvés (surtout formes à début tardifs > 80ans) Il existe des facteurs de risques : gène APO E ε4 accélération ou facteur causal Risque 1 pour ε3/ ε3 Risque 3.2 pour ε3/ ε4 Risque 14.9 pour ε4/ ε4 Risque 0.6 pour ε2/ ε2 Facteurs de risque au sein du parcours de vie Mode de vie Exposition professionnelles Risque cardiovasculaire Mode de vie Maladies cardio-vasculaires Traitements F socio-économique Niveau d’éducation bas Naissance Enfance Adolescence Vie adulte et maturité 20 0 Haut niveau scolaire Transition 60 Mode de vie Activités physiques, mentales et sociales Alimentation Vieillesse 75 Mode de vie Alimentation Activités physiques & mentales Traitements Facteurs de protection au sein du parcours de vie 85 Les manifestations de la maladie La « clinique » Définition Troubles d ’au moins 2 fonctions Avec retentissement sur la vie sociale: «invalidante»: d ’abord sur les tâches complexes (compte, médicaments, conversations multiples, transports en communs…) puis simples (s’habiller, se laver...) puis automatiques (marche, continence...) toujours évolutive sur un mode chronique Maladie d’Alzheimer Troubles mémoire +1 trouble touchant soit Le langage : manque du mot, orthographe (Aphasie) L’activité gestuelle (Apraxie) Les capacités d’identification de lieux, visages, objets (Agnosie) Le fonctionnement exécutif (savoir programmer-exécuter) Avec retentissement sur la vie sociale d’évolution progressive sans trouble de conscience Absence d’autre maladie systémique ou neurologique expliquant les troubles Une maladie GLOBALE Des troubles cognitifs Troubles de la mémoire Troubles du langage Troubles des praxies Troubles gnosiques Troubles des fonctions exécutives Troubles du jugement Des troubles de l’interaction sociale et de l’autonomie Des troubles physiques Des troubles du comportement Des troubles de l’entourage familial Particularités de l’examen du patient atteint d’une démence Particularités de l’interaction (cf introduction sémiologie gériatrique) La personne peut être accompagnée (ou pas mais dans ce cas il y aura lieu de faire un enquête auprès d’un entourage) Début de l’examen dès le trajet de la salle d’attente au cabinet : IMPORTANCE de l’observation Début par une conversation générale portant sur la personne ellemême sans mise en difficultés (famille, occupation, loisirs, mode de vie…) Gérer le stress de l’évaluation L’enjeu doit être explicité à la personne S’adapter au niveau de fonctionnement de l’individu +++ ne pas être « systématique » Ne pas mettre en échec en permanence Interrogatoire A : plainte de mémoire B: interrogatoire C: conséquences A: La plainte de mémoire Non proportionnelle aux troubles Attention à la surestimation des capacités Par la personne Par l’entourage Qui est à l’origine de la demande? Quel circuit? Que sait le patient? Quel exemple de trouble? A: La plainte de mémoire Par les exemples on cherche à avoir une « orientation » Les vrais troubles de mémoire Le patient raconte des égarements, des pertes d’objet, des oublis de rendez-vous ou de date importante, des répétitions… Les troubles touchant plutôt l’attention Le patient raconte s’égarer par moment mais retrouve son chemin, il oublie où il range les choses mais finit par les retrouver, il s’est mis à noter beaucoup de choses, quand on lui fait remarquer qu’il se répète il a un peu honte et s’en rend compte Les troubles se rapportant plutôt à un syndrome dépressif Le patient ne s’occupe plus vraiment de la direction qu’il prend, il ne s’intéresse plus à ses affaires ni aux dates ni aux informations, il a un discours négatif sur lui même B: Interrogatoire 1. Facteurs de risques cardiovasculaire : FdR de la MA et des démences vasculaires Tabac Diabète Hypertension Dyslipidémie Autres atteintes vasculaires ATCD familiaux cardio-vasculaire 2. Exposition à des toxiques : Exceptionnelle forme toxique Drogues Toxiques professionnels 3. Antécédents : Notamment neurologique, cardio vasculaire et psychiatrique (même ancien) et traumatique Attention aux ATCD néoplasiques (métastases, et ou effet secondaire de traitement) B: Interrogatoire (suite) 4. Liste des médicaments Attention notamment aux anti-épiletiques, à tous les psychotropes et neurotropes et aux corticoïdes Attention aussi aux psychotropes cachés (famille des neuroleptiques ou anticholinergique) 5. 6. ATCD familiaux (exceptionnelles formes familiales) Niveau de scolarité+++ Certificat Brevet Bac Etude supérieure 7. 8. Contexte social (famille, profession (antérieure)+++ financière, aides en place, projet) Date de début, évolution et mode évolutif précarité éventuelle C : Conséquences des troubles Autonomie fonctionnelle (cf) Troubles du jugement Abus ou risque d’abus Mise en danger par mésestimation des risques Troubles du comportement Décrire les troubles de façon précise et documentée Troubles du comportement Modulés par l’entourage: déni, difficultés d’en parler, voir d’exagération Modulés par le caractère de la personne Majoration d’un trait de caractère ancien Comportement nouveau Troubles du comportement Un « trouble » n’est pas toujours dérangeant et bruyant La disparition d’un « trouble » peut être un trouble Un comportement nouveau n’est pas toujours un « trouble » Un « trouble » ancien peut être un trouble Troubles du comportement Évaluation auprès de la personne et de l’entourage Date de début des troubles Type de troubles et sévérité Évolution: permanent ou intermittent Conséquences sur la personne sur l’entourage Les troubles « bruyants » ou « perturbateurs » Idées délirantes: croyance inébranlable d’une idée fausse Hallucinations: perceptions sans objets Agitation: Motrice ou verbale inappropriée Ex: déambulation / activités aberrantes et répétitives Désinhibition: grossièreté, thématique sexuelle Agressivité, opposition (refus alimentation, toilette…), cris Troubles du sommeil: difficultés à s’endormir, réveils, insomnie nocturne, inversion veille/ sommeil Troubles « non bruyants » Apathie et indifférence Perte d’initiative Perte d’intérêt aux autres et à l’entourage Anxiété: peur sans raison apparente, inquiétude Dépression: Humeur dépressive Perte d’appétit, troubles du sommeil… Ralentissement psychomoteur Euphorie: humeur trop joyeuse Hypersomnie Troubles de l’appétit Perte d’appétit Gloutonnerie Examen physique A : examen cognitif B: examen neurologique A. Examen des fonctions cognitives mémoire langage praxies gnosies fonctions exécutives 1. Examen de la mémoire (1) Mémoire épisodique: C’est la mémoire qui permet d’enregistre les faits nouveaux notamment émotionnellement neutres. Elle est « antérograde ». Elle est activée en quelques secondes (on parle parfois improprement de mémoire « à court terme ») Une information est donnée (par exemple une liste de mots) et on demande à la personne de bien la retenir puis après une épreuve intercurrente neutre par rapport à l’information on demande à la personne la restitution de l’information Effet de l’indiçage Au moment de « l’apprentissage » (encodage) on peut donner des indices à la personne par exemple la catégorie sémantique du mot à apprendre : « lisez à haute voix celui de ces mots qui est un arbre » Au moment de la restitution si la personne ne redonne pas spontanément l’information, on pourra lui donner l’indice : « il y avait un arbre » Si effet indiçage + : retrouve l’information plaide pour un trouble attentionnel, fonctionnel ou une atteinte « sous-corticale » Si effet indiçage - : ne retrouve pas plaide pour un trouble organique et « corticale » STOCKAGE Str até gie s iça Lobe frontal Attention Dépression ge Restitution Ind Str até gie s Co n so li da tio n Encodage Mémoire épisodique et maladie d’Alzheimer Difficultés de la vie courante : Au début difficulté à se souvenir de l’actualité, des évènements récents familiaux, des petits rendez-vous, des messages à transmettre, ce qu’on est venu faire dans une pièce, répétitions…La personne peut encore avoir une mémoire du passé excellente (voire stupéfiante) à ce stade Puis incapacité à enregistrer toute information nouvelle (surtout sans connotation sentimentale): difficulté à lire ou à regarder un film, oubli des rendez-vous, de l’heure, des repas, du gaz, de fermer la porte... La mémoire ancienne peut encore être relativement préservée. A ce stade des fluctuations de performance sont très fréquentes (intrication émotionnelle notamment) 1. Examen de la mémoire (2) Mémoire sémantique : C’est la mémoire qui permet de relier des mots à des concepts donc à la connaissance du monde. Elle est normalement conservée lors du vieillissement. Elle n’est pas qualifiée « d’antérograde » car elle n’est pas activée en permanence au cours de la vie. Elle est à « long terme » Elle est atteinte plus tardivement que la mémoire épisodique dans la maladie d’Alzheimer. Elle peut être atteinte plus précocément dans d’autres démence Test par des questions à adapter au niveau de connaissance de l’individu: Décrire le drapeau des EUA Décrire un kangourou (ou autre…) Donner la signification de dates importantes (1789, 14 juillet…) Décrire le drapeau français Donner le nom de l’hymne national français 1. Examen de la mémoire (3) Mémoire de travail C’est la mémoire qui permet de finir ses phrases, elle est à « court terme » (quelques secondes) et « antérograde » Empan numérique (mémoire à « court terme ») Puis empan inverse ou épellation de mots à l’endroit ou à l’envers. Difficile à différencier des troubles attentionnels (conservation de consigne lors des épreuves) 1. Examen de la mémoire (4) La mémoire biographique (ce que l’on vit et a vécu) a, en règle générale, été évaluée dans l’interaction initiale (l’histoire de vie, les enfants, la profession…) Elle est assez tardivement atteinte dans la maladie d’Alzheimer 1. Examen de la mémoire (5) Les mémoires que l’on ne teste pas : La mémoire perceptuelle : permet de reconnaitre une perception par exemple un « mégot dans la nuit » ou « une sonnerie de théâtre »… La mémoire procédurale peut expliquer certaines performances « étonnantes » : être habile à conduire, à faire du vélo, à jongler, à jouer du piano, voir du golf ou du bridge. 2. Examen du langage Dans les démences le langage est atteint de façon différente que dans les atteintes lésionnelles du cerveau (voir cours neurologie sur « aphasie ») : accident vasculaire, tumeur, etc… L’atteinte centrale du langage est l’aphasie amnésique Manque du mot rare compensé par des périphrases Puis troubles de la compréhension et de l’expression écrite Puis désintégration de l’organisation du langage écrit et oral avec paraphasie Finalement mutisme Test Désignation d’objets ou de partie d’objets (usuels ou non) Une atteinte « frontale » associée pourra être cherchée Fluence spontanée ou contrainte : listes de mots en une minute (animaux par exemple) Répétition de phrase longue (interférence avec attention) Similitude catégorielle 3. Examen des praxies (1) Les praxies sont les aptitudes à « faire des gestes » Dans les démences elles sont atteintes de façon différentes selon le type de démence (plus tardivement dans la maladie d’Alzheimer) Elles peuvent être atteintes de façon lésionnelles 3. Examen des praxies (2) Les praxies testées : Praxie réflexive (imiter un geste sans connotation symbolique), parfois atteinte de façon précoce Praxie constructive (réaliser un dessin complexe) C’est le test le plus courant (horloge, pentagone) Différencier les atteintes visuo-constructives (cela ne ressemble plus) et visuo spatiale (les formes sont là mais pas au bon endroit) Une atteinte visuo-spatiale dominante avec peu de signes mnésiques corticaux fait évoquer une démence souscorticale (par exemple une démence à corps de Lewy) 3. Examen des praxies (3) Habituellement non testée car peu utile au diagnostic même quand elles sont atteintes : Praxie idéatoire (mimer un geste du quotidien : planter un clou, se brosser les dents) on peut la repérer à l’habillage Praxie idéomotrice (salut militaire, signe d’adieu sur un quai de gare) Praxie bucco-faciale (tirer la langue, claquer sa langue) Praxie réflexe (praxies de la marche) 4. Examen des gnosies Les gnosies permettent d’appréhender le monde par ce que l’on en sait Elles ne sont pas systématiquement testées car peu discriminantes Elles peuvent être atteintes de façon élective par des processus lésionnels (voir cours neurologie) Si nécessaire (une seule autre fonction atteinte) test sur l’agnosie visuelle de visages connus, objets, ou monuments A l’interaction initiale on aura souvent déjà pu avoir trace d’autres atteintes des gnosies généralement spontanément rapportée par l’entourage ou évidente: Anosognosie (reconnaissance de ses propres troubles) Prosopagnosie (reconnaissance des visages) 5. Examen des fonctions exécutives Non testée en dehors de l’interrogatoire Difficulté à réaliser (anticipation, planification, réalisation) une tâche plus ou moins complexe Exemple d’usage des fonctions exécutives: Changer d’idée, de tâche, de stratégie mentale (shifting) Inhiber une réponse automatique, routinière non pertinente Contrôler une action en l’exécutant, tenir compte des signaux en retour pour ajuster l’action Adaptation aux situations nouvelles Examen du jugement Parfois malgré un interrogatoire rassurant il semble utile de tester le jugement (cible potentielle d’abus, protection juridique en discussion) Le jugement n’est pas une « fonction cognitive » séparée mais nécessite un certain niveau de fonctionnement cognitif pour être pertinent Grande variabilité inter-individuelle (personnalité sousjacente, niveau d’étude, profession, habitudes) Test par les situations virtuelles (que faire si…) ou les histoires absurdes à critiquer (le dernier wagon) B. Examen neurologique L’examen neurologique dans la démence n’est pas particulier (voir sémiologie neurologique) On recherche notamment des signes qui permettent de suspecter une lésion focale (accident vasculaire, tumeur, métastase), les accidents vasculaires peuvent donner une « démence vasculaire », deuxième cause de démence) des signes extrapyramidaux (ressemblant à la maladie de Parkinson) car la démence à Corps de Lewy est la troisième cause de démence des signes de dysautonomie, des troubles oculomoteurs ou un syndrome cérébelleux (certaines démence rares) L’examen de la marche est important : toutes les démences non Alzheimer atteignent précocement la marche. Les patients atteints de maladie d’Alzheimer n’ont pas d’atteinte directe de la marche liée à leur maladie mais peuvent la perdre suite à une chute : difficulté de rééducation, apraxie de la marche dans la maladie d’Alzheimer l’examen neurologique est en règle normal Une attention particulière sera donnée en fin d’évolution de la maladie aux troubles de déglutition qui font craindre la phase terminale de la maladie B. Examen neurologique Syndrome frontal 1 ) troubles cognitifs, langage (peu fluent, difficulté dans les similtudes), difficulté de shifting, troubles des fonctions exécutives 2 ) troubles psycho-comportementaux Versant déficitaire. Inhibition réduction quantitative et qualitative globale de l'activité psychique et du comportement : perte de l'initiative, ralentissement idéatoire Au maximum, c'est le mutisme akinétique, le malade étant mutique et ne bougeant que peu ou pas A ce noyau déficitaire, s'ajoutent parfois des activités de type compulsif ou obsessionnel Il y a également une indifférence affective, une perte des affects (athymormie) Contrairement aux états dépressifs ou mélancoliques, il n'y a pas de douleur morale perceptible. Versant productif. Désinhibition Euphorie niaise ou moria : l'humeur est joviale avec production de calembours mauvais jeux de mots. Impulsivité et troubles des conduites sociales. Hyperactivité inefficace et incohérente avec distractibilité et inattention Hypersexualité, boulimie, urination (le malade urine dans des lieux inappropriés) 3) troubles neurologiques, essentiellement moteurs Troubles de la marche et de l'équilibre :l'astasie-abasie frontale comporte une marche à pas « collés au sol » ou impossible (abasie) et une tendance aux rétropulsions (astasie) Réflexes archaïques grasping : préhension soutenue de la main alors même que la consigne est donnée de « lâcher ». aimentation : la main (et parfois la bouche) du malade est irrépressiblement attirée par tout objet présenté d'imitation : le malade imite les gestes et postures de l'examinateur, sans avoir été invité à la faire. Troubles sphinctériens(incontinence urinaire, parfois aussi fécale) B. Examen neurologique Un syndrome frontal ne signe pas une démence frontale La maladie d’Alzheimer peut s’accompagner de syndromes frontaux La démence vasculaire est volontiers à expression frontale II. Confusion Les critères A: Altération de la conscience avec diminution de la capacité à focaliser, maintenir ou changer le sujet de l’attention B: Modification cognitive ou perturbation de la perception qui n’est pas mieux expliquée par une démence pré-existante C: Les troubles fluctuent sur une courte période de temps et tendent à fluctuer au cours d’une journée D: On peut identifier une cause organique dans l’histoire, l’examen clinique ou les investigations (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 4th ed Text Revision (DSM-IV-TR). American Psychiatric Association 2000) Détection Sous-diagnostiqué: 33-66% des Sd confusionnels (diagnostic par DSM IV ou échelles) non rapportés dans dossier médical ou infirmier Ne pas confondre état d’agitation et confusion Il y a des agitations sans confusion (délire) Il y a des confusion avec somnolence et hypoactivité+++ Confusion Assessment Method Outil de dépistage reproductible bref validé dans différentes situations Confusion Assessment Method Basé sur les facteurs clefs du diagnostic: 1 Début aigu fluctuation de l ’évolution ET 2 Inattention PLUS 3 Désorganisation du cours de la pensée et du langage OU 4 Atteinte de la vigilance Avec ou sans autres signes (5 à 9) Sensiblité 94 - 100% Specificité 90 - 95% Laplante J et coll. Perspective Infirmière 2005; 13-22 Exemple de test pour définir le score CAM • Minicog (Borson S. Int M Geriatr Psychiatry 2000;15:1021-7) Orientation : Temps: jour dans la semaine, année, nuit/jour, dernier repas, depuis combien de temps à l’hôpital Lieu: ville, hôpital, étage Donner 3 noms (clé ballon citron ou cigare fleur porte) à répéter et s’assurer de l’encodage Dessin simple d’une horloge (page blanche, un cercle, les chiffres, l’heure) Rappel des 3 noms • Ce n’est pas le score Minicog qui compte mais les observations durant le test qui permettent de renseigner la CAM • Environ 5 minutes mais sans doute un peu plus initialement, difficulté à implanter la pratique Exemple de symptômes • Limitation de l’empan numérique à 3 ou 4 • La personne a les yeux grands ouverts et sursaute à toutes stimulation • La personne répond totalement à côté des questions que l’on lui pose • La personne semble vouloir attraper quelque chose dans l’air • La personne ne parvient pas à réciter les mois à l’envers • La personne se trompe sur la date • La personne ne sait plus si elle a mangé ou pas à midi Le spectre de l’activité psychomotrice Confusion hypoactive: léthargie, somnolence… Les patients ne provoquent pas de troubles et peuvent ne pas être signalés Confusion hyperactive: agitation, hallucinations… Confusion mixtes Le syndrome « préconfusionnel » • Subsyndromal delirium • Une entité complexe • Quelques signes mais pas les critères dg de confusion • Semblent ne pas évoluer Ni systématiquement vers la confusion Ni exactement comme les patients n’ayant pas de confusion Diagnostic différentiel démence • Très difficile en urgence • Si doute il y a = c’est une confusion • Attention un dément peut être confus c’est fréquent puisque la démence est un Fdr (25% des patients confus sont finalement reconnus comme déments, 40% des patients déments entre confus à l ’hôpital) modification brutale des Tb cognitifs +apparition de Tb de vigilance, du langage et de l’attention doivent alerter, FLUCTUATIONS On n’arrive pas à faire un MMS ou une horloge le traitement de la cause d’une confusion est une URGENCE (pas celui de la démence) Pas si confus que ça… • Anxiété et dépression • Psychose • Surdité (le patient ou le staff!) • Sommeil (idem!) • Aphasie de Broca Examen clinique du confus Toujours complet La recherche d’une cause organique est une étape indispensable du diagnostic Les éléments clefs : Les paramètre vitaux (la confusion est une urgence) Toujours chercher toute trace de traumatisme même à distance du crâne Toujours établir une liste des médicaments et des modifications récentes des médicaments Toujours se méfier de l’exposition (ou du sevrage) aux toxiques Examen neurologique (voir cours sémiologie neurologie) : signes focaux? épilepsie? syndrome méningé? Recherche des signes d’encéphalopathie métabolique (voir cours sémiologie neurologie et hépatologie et pneumologie) : flapping tremor notamment Enfin se méfier de la rétention aigue d’urine et du fécalome (TR), cause possible de syndrome confusionnel (par élimination) Apprendre le langage des autres Cognition : le MMSE ou MMS un score entre 1 et 30 5 à 15 min référence internationale < 24 : troubles probables effet plafond sert à communiquer le test de l’horloge un test composite multiples versions mais bon sens++ rapide Apprendre le langage des autres Cognition : Nombreux autres tests (5 mots de Dubois, MOCA, etc…) Que font vos partenaires en général? en quoi est-ce utile de les connaitre? Dépression : Echelle GDS pour Geriatric Depression Scale Peu utile en pratique quotidienne Connaitre l’avis diagnostic est plus utile Apprendre le langage des autres Comportement Echelle NPI ou NPI ES interview structurée sur 12 domaines de comportement (langage accessible, reproductible) à chaque fois : existence; fréquence et gravité et retentissement Expression du score en total (peu utilisé); en FxG par item (le plus fréquent) + retentissement Peut être fait par un soignant (ES) Si 1 score ES > 7 possiblement éligible UHR Si 1 score ES > 3 possiblement éligible PASA Troubles de l’interaction sociale Précoces et mis sur le compte du vieillissement Ils traduisent l’altération de la relation au monde extérieur Modification de la relation à autrui et de la personnalité Retrait de certaines activités Evitement des difficultés Perte d’efficience dans la gestion du quotidien Troubles de l’attention Leur mise en évidence se fait par le dialogue avec l’entourage et le patient Troubles physiques Précoces et anecdotiques Réduction de l’odorat Tardifs et sévères Incontinence Dénutrition et infection Troubles de la déglutition Troubles de la marche et grabatisation (inconstants et tardifs) Troubles familiaux Ils ne sont pris en compte et analysés que depuis peu de temps. Ne sont pas systématiques, mais graves si présents et devant être pris en charge Complexes car fruits de l’histoire de chaque famille Surmortalité des aidants Epuisement des aidants sans soutien Souffrance de lignée Sentiment d’abandon et d’incompréhension Sensibles à une prise en charge Bilan des troubles Dépister les troubles Pas de dépistage en population générale Pas de traitement efficace Diagnostic « précoce » Limiter les situations de crises/retarder l’entrée en institution Impliquer le patient dans sa maladie Recommandé pour Les personnes ayant une plainte ++++++ A l’entrée en EHPAD ++ Les patients ayant des motifs de consultation/hospitalisation possiblement en rapport (+/-) Chutes, sd confusionel, AVC,… Les personnes ayant un entourage qui a une plainte Beaucoup plus discutable en pratique Entretien : le moment clef du diagnostic Si possible (accord) avec un aidant Examen clinique Retentissement sur les actes de la vie domestiques (AVD) dont notamment téléphone, transports, médicaments et finances Retentissement sur les actes essentiels de la vie en rapport avec le corps Tests simples MMSE (MMS moyen au moment du Dg 19/30), autres tests rapides… Recherche d’une dépression Diagnostic Il est « recommandé » (par l’HAS) que ce soit le domaine des spécialistes (gériatres, neurologues, psychiatres) Ce spécialiste approfondi l’évaluation +/- test neuropsychologique (place modeste dans le diagnostic) Imagerie et biologie recommandée Scanner cérébral sans injection : Recherche surtout les autres causes de troubles cognitifs (tumeur, accident vasculaire…) Dans la maladie d’Alzheimer il ne voit qu’une atrophie banale (apport modeste) Bilan sanguin complet comprenant notamment la vérification du fonctionnement de la thyroïde et une albuminémie, une calcémie (là encore apport quasi nul sur le diagnostic positif) Vit B12 et folates, BH, sérologies en fonction du contexte Les nombreux examens possibles IRM (imagerie par résonnance magnétique) du cerveau (avec coupes coronales sur l’hippocampe) Meilleure visualisation des petites lésions vasculaires lorsque suspicion clinique forte et rien en scanner Permet éventuellement un calcul de l’atrophie hippocampique Examen de référence selon HAS sauf contre-indication Autres prélèvements sanguins: sérologie VIH et syphilitique…en fonction du contexte. Ponction lombaire (non nécessaire au diagnostic) Quelques maladies peuvent « ressembler » à une MA Peut montrer une diminution de Aβ, augmentation de Tau ou de phospho Tau suite EEG Rarement utile sauf très atypique Scintigraphie cérébrale Le fonctionnement du cerveau par la consommation de sucre MA = Diminution en zone temporo-pariétale bilatérale Non recommandé sauf atypie (DFT? Maladie focale?) DAT scan parfois si doute DCL/MA Etude génétique Le genotypage apolipoprot : pas en dehors de la recherche Seulement dans le cadre de cas particuliers (jeune, arbre évoquant une transmission autosomique dominante) Biopsie cérébrale (exceptionnelle bien sûr) Et demain? IRM fonctionnelle Permet de voir le fonctionnement instantané du cerveau pendant différentes taches Uniquement pour la recherche actuellement Imagerie permettant de localiser et de déterminer la densité des lésions microscopiques de la maladie Maladies et états proches de la maladie d’Alzheimer Tenter d’y voir plus clair Les maladies de l’alphasyncleine Les maladies de la protéine Tau Parkinson Démence à Corps de Lewy Atrophie multi-systémique Paralysie Supranucléaire progressive Sous corticales « démences frontales », DFT, sémantique et atrophie focales Corticales : Alzheimer+++ (Pick) Lésionnelles Vasculaires Démence vasculaire Tableau moins « mémoire » plus « fonctions exécutives » Diagnostic probable requiert tous les éléments suivants: Une maladie cérébro-vasculaire, avec des signes neurologiques focaux à l ’examen et des signes pertinents d ’accident vasculaire au scanner ou à l ’IRM, une relation entre la démence et la maladie cérébro-vasculaire se manifestant par : le début de la démence dans les 3 mois suivant l ’accident cérébro-vasculaire, la détérioration brutale des fonctions cognitives, une évolution fluctuante, en marche d ’escaliers. Plusieurs types démence post AVC, démence lacunaires, angiopathie amyloïde (avec des hémorragies), maladie héréditaire Démence vasculaire A savoir des troubles précoces de la marche, une histoire d ’instabilité ou de chutes fréquentes non provoquées, une incontinence urinaire précoce, des modifications de la personnalité et de l ’humeur très hétérogènes (« pseudo-alz; pseudo-DFT ») évolution par « a-coups » importance de bien gérer les facteurs de risques cardiovasculaires Attention aux fréquentes formes vasculaires+dégénératives (« mixte ») Démence à corps de Lewy Hallucinations visuelles précoces Fluctuations importantes Fonctions éxécutives et visuo-spatiaux Symptômes parkinsoniens Cauchemars et agitation nocturne Troubles de vigilance Perte d’équilibre Perte de connaissance Evolution rapide Extrême sensibilité aux neuroleptiques Démence à corps de Lewy A savoir: mémoire pas nécessairement atteinte (ou de façon discrète) troubles de l’équilibre et chutes++++ (syncopes) Importantes fluctuations hallucinations (souvent bien tolérées par le patient) pas de neuroleptique Démences lobaires fronto-temporale DFT, aphasie primaire progressive, démence sémantique Désinhibition+++ : impulsivité / comportement inadapté (juron, manque de tact…) puis perte du jugement (financier) et acte inconsidérés (achat impulsif, descente de véhicule en marche...), comportement sexuel inadapté Parfois comportement répétitif ou compulsif Troubles du comportement alimentaire: boulimie, alimentation exclusive Perte d ’intérêt pour sa propre apparence: incurie +/- profonde de façon assez précoce Perte de la capacité et de l’intérêt à anticiper les conséquences de leurs actions La mémoire peut être touchée mais sans syndrome amnésique Démences lobaires fronto-temporale Relative préservation mnésique, les troubles du comportement émaille presque toujours l ’évolution Aphasie d ’expression: difficulté en dénomination, paraphaise puis difficulté en lecture/écriture relative préservation du sens des mots Apahasie de - en - fluente puis Mutisme Démence sémantique: Difficulté précoce de signification des mots et de dénomination Perte de reconnaissance des objets Le langage devient de - en - « informatif » Démences lobaires fronto-temporale A savoir: comportement+++ conséquences sociales+ pas de traitement efficace importance de l’environnement+++ (hyper adhérence) Autres états cognitifs Autres maladies neurodégénératives (Creutzfeld Jacob…) Déficit cognitif léger (MCI) Plainte mnésique corroborée Déficit mnésique sur les tests Pas de déficit cognitif Pas de retentissement sur le fonctionnement Pas de démence Un état plus qu’une pathologie, plusieurs sous-types Un risque augmenté mais parfois réversible Les lésions cérébrales Lésions visibles L’atrophie Atrophie Cette atrophie peut se voir en scanner Ni nécessaire ni suffisante au diagnostic: L’atrophie est banale avec l’âge Une grande atrophie est évocatrice L’absence d’atrophie au scanner n’élimine pas le diagnostic Les lésions Les plaques séniles Les dégénérescences neuro-fibrillaires La perte neuronale et synaptique Le peptide Aβ Provient de amyloid precursor protein (APP) Gène : chromosome 21 Normalement APP clivée en majorité par alphasécrétase: produit soluble Parfois voie minoritaire β + gamma sécrétase dont le produit est le peptide Aβ insoluble Domaine extracellulaire APP sAPP bêta sAPPalpha: rôle neurotrophique Aβ Bêta sécrètase (BACE1) Pas de formation de Abêta Abêta Alpha sécrètase Gamma sécrètase Gamma secrétase Alpha stub AICD β Bêta stub Domaine intracellulaire AICD α: facteur de transcription (néprilysin, …) APP: deux voies majeures définies par les coupures des sécrètases Le peptide Aβ Dépôts diffus: fréquents et non liés au déclin cognitif Dépôts focaux bien limités, plus petits, entourés de prolongements nerveux= plaque Dégénérescence neurofibrillaire Lésions neuronales faite de protéine tau gène :chromosome 17 phosphorylation anormale formation de paires de filaments en hélice et perte de la fonction de liaison au squelette de la cellule Leur densité est liée au déclin cognitif Dégénérescence neurofibrillaire Par rapport au vieillissement normal Comparaison des lésions liées au vieillissement sans maladie et celles de la maladie d’Alzheimer Tous les cerveaux de 75 ans ont au moins une DNF MAIS il y a des centenaires peu touchés : liaison à l ’âge non linéaire Les DNF ne sont pas distribuées au hasard mais touchent différentes régions toujours selon le même ordre: 10 stades A l ’inverse des DNF, les dépôts amyloïdes ne sont pas obligatoires même à un âge avancé: aux premiers stades du vieillissement la DNF est indépendante de la MA 4 premiers stades: vieillissement normal 2 suivants: Maladie d ’Alzheimer préclinique (compensation) puis Maladie d ’Alzheimer Les médicaments actuels Traiter la maladie d’Alzheimer : pas qu’une histoire de médicaments Annoncer du diagnostic Mettre en place des aides financières et matérielles et établir le plan d’aide Accompagner la famille Sauvegarder les droits Organiser le domicile Coordonner les professionnels Traiter des troubles du comportement Gérer l’incontinence Pratiquer une rééducation motrice Apporter des compléments nutritionnels Optimiser les autres pathologies Traiter symptomatiquement les troubles cognitifs Impact sur l’entrée en institution Il manque de l ’acéthyl choline... Effet et effet secondaires Effet très modeste mal établi par les résultats de la recherche Haute autorité en santé a délivré une amélioration de service médical rendu de niveau 5 (1=meilleur, 5= pire) Effets secondaires fréquents: digestifs, perte de poids, céphalées, écoulement de nez ou larmes Effets sedondaire rares : syncopes, troubles CV, mortalité Tous les patients ne relèvent pas de ces « petits » traitements Lorsqu’ils sont prescrits il faut toujours veiller à ce qu’ils ne donnent pas d’effets secondaires Ils ne ralentissent pas la formation des lésions Pas de médicaments meilleurs qu’un autre (pratique du « switch ») Problème spécifique de la Galantamine Reminyl® qui augmenterait un peu la mortalité Mémantine Effet encore moins bien établi Peu de personne relèvent de ce traitement qui devrait toujours être surveillé de façon attentive Règle de prescription Primo-prescription par un spécialiste, renouvellement par le MT Pas d’association recommandée S’assurer de l’observance et de la tolérance+++ (IDE?) Pas de vitamine E, ni Ginkgo, ni sélégiline, ni nootropes, ni anti-inflammatoires… Pas dans la démence vasculaire ni dans les DFT Pas de neuroleptiques pour la gestion des troubles du comportement (éviter au long cours) HAS 2011 Critique des essais Variation d’une variable mesurée Pertinence clinique des différences statistiquement significatives Critères de qualité des essais randomisés Publication des essais négatifs Validité de la population incluse dans l’essai Horizon temporel (6 mois) Thérapeutique non médicamenteuse Surveiller le poids et le statut nutritionnel La maladie d’Alzheimer est une maladie qui fait perdre du poids (comme le cancer) Ce n’est pas obligatoire (20-40% des cas au début) Lorsque cela survient le risque de mortalité augmente ainsi que le risque d’entrer en institution Attention aux apports, la plupart des régimes sont inutiles ou néfastes en présence de cette maladie, attention aux gouts, et exercice physique Surveiller l’équilibre et les chutes Risque de chute et fracture x 3 Encore augmenté par les médicaments Intérêt de la kinésithérapie précoce et prolongée Promouvoir le maintien de l’exercice physique > 30 études Probablement l’effet le plus constant et le plus remarquable Mesures non standardisées mais Diminution des chutes Amélioration des fonctions physiques Amélioration de l’état nutritionnel Amélioration de l’humeur Amélioration des fonctions cognitives Au moins 2 x /sem: 20 minutes de sports suffisamment intensifs pour être en sueur ou essouflé. Stimulation cognitive Résultats divergents parfois négatifs Ne pas s’improviser « animateur » Pas de mise en échec répété Importance de l’aspect d’activité sociale Importance de l’attractivité de l’activité proposée Place de l’orthophonie Autres Nombreuses Aromathérapie Musicothérapie Luminothérapie Stimulation multi-sensorielle Thérapie par réminiscence Rééducation de l’orientation… Importance du professionnalisme Résultats divergents (petits effectifs) Importance de l’adhésion de la personne au projet En général proposé dans le cadre d’un hôpital de jour ou d’autres types d’institutions. Agir sur et avec les aidants Formation Soutien et accompagnement Groupe Psychothérapie Gestion du stress… Faiblesse du niveau de preuves car « esprit de boutique » domine sans étude réelle de réplication Conclusion Une maladie fréquente Une maladie du cerveau Des médicaments actuels de portée limitée Une recherche foisonnante et prometteuse mais des délais inéluctables Identifier le bon moment pour commencer le traitement Une prise en charge globale et interdisciplinaire