Les propositions

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05/10/2011
Séminaire de Master
UPEMLV
Monographies :
Ballard, M., 2003, Versus: La version réfléchie, Paris: Ophrys.
Chuquet H. et Paillard M., 1987, Approche linguistique des problèmes de traduction,
Paris : Ophrys.
Dubos, U., 1990, L’explication grammaticale du thème anglais, Paris Nathan
Université.
Guidère, M., 2010, Introduction à la traductologie, Bruxelles : De Boeck.
Guillemin-Flescher, J., 1981, Syntaxe comparée du français, et de l’anglais, Paris :
Ophrys.
Vinay J.-P. & Dalbernet J., 1958, Stylistique comparée du français et de l’anglais,
Paris: Didier.
Recueils :
Ballard Michel (éd.), 2009, Traductologie et enseignement de la traduction à
l’Université, Arras : Artois Presses Université.
Milliaressi Tatiana (éd.), 2011, De la linguistique à la traductologie, Lille : Septentrion.
Eléments de bibliographie
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1. Remarques liminaires
Le propos de ce séminaire n’est pas de défendre une approche
raisonnée contre une démarche intuitive de la traduction :
compréhension  déverbalisation  réexpression.
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Le propos de ce séminaire n’est pas de défendre une approche
raisonnée contre une démarche intuitive de la traduction :
compréhension  déverbalisation  réexpression.
La démarche : observation, analyse et de bilan sur l’activité de traduction.
- observer des faits de traduction
- noter les comportements/récurrences des 2 langues (ANGL / FRA)
- analyser ces données en fonction de connaissances linguistiques
- comprendre dans quelle mesure permettent de justifier des choix de traduction.
EG en quoi l’étude linguistique de MAY et CAN aide à commenter ces choix
de traduction ?
If the wind blows from the South, it can be cold-very cold, actually.
Si le vent du sud souffle, il peut faire très froid. (Linguee)
In cold conditions it may be impossible to provide effective heating and
ventilation.
Lorsque le froid règne, il peut s'avérer impossible de chauffer ou de
ventiler. (Linguee)
It may be cold outside and we have suffered a storm on the weekend, but
life is not so bad for parliamentarians when we consider the contrast.
Il arrive qu'il fasse un peu froid dehors et nous avons certes eu une
tempête au cours de la fin de semaine, mais les parlementaires ne s'en tirent
pas trop mal si on compare leur situation. (Linguee)
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Ce séminaire se concentre plus sur la (morpho-)syntaxe que sur le
lexique:
D’après vous, où on peut se poser des pbs lexicaux dans cette phrase
et où on peut se poser des pb grammaticaux ?
Up on the dais Dumbledore gaveled the room into silence once more.
Ce séminaire se contre plus sur la (morpho-)syntaxe que sur le
lexique:
D’après vous, où on peut se poser des pbs lexicaux dans cette phrase
et où on peut se poser des pb grammaticaux ?
Up on the dais Dumbledore gaveled the room into silence once more.
I guess a beer won’t kill us.
That’s my girl
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2. Traductologie classique
Les procédés de traduction (approche typologique)
Vinay Jean-Paul, et Darbelnet Jean-Louis, 1958, Stylistique
comparée du français et de l'anglais : Méthode de traduction,
Didier.
« Les démarches du traducteur et du stylisticien comparatif sont
intimement liées, bien que de sens contraire. La stylistique
comparée part de la traduction pour dégager ses lois ; le
traducteur utilise les lois de la stylistique comparée pour bâtir sa
traduction » (1958 : 21)
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Les « procédés de traduction » :
Procédés
Procédés directs
PROCÉDÉS OBLIQUES
PROCÉDÉS DIRECTS
Procédés obliques
FR
ANG
1.
Emprunt
Weekend
Cuisine
1.
Calque
Un libre-penseur
Prince Charming
1.
Trad littérale
Quelle heure est-il ?
What time is it ?
1.
Transposition
Mort quand il est arrivé
Dead on arrival
1.
Modulation
Complet
No vacancies
1.
Equivalence
Comme un chien dans un jeu
de quilles.
Like a bull in a china shop.
1.
Adaptation
En un clin d’œil
Before you could say Jack
Robinson (expression figée)
1. emprunt
Lexique
Agencement
Message
F.Bulldozer
A.Fuselage
F.Science-fiction
A. (Pie) à la mode
F. Five o’clock tea
A. Bon voyage
F. EconomiqueF. Lutétia Palace
ment faible
A. Governor general
A. Normal school
F. Compliments de la
maison
A. Take it or leave it
3. Traduction
littérale
F. ink
A. encre
F. L’encre est sur la table
A. The ink is on the table
F. Quelle heure est-il?
A. What time is it?
4.Transposition
F.expéditeur
A. From
F. Depuis la revalorisation du bois
A. As timber becomes more
valuable
F. Défense de fumer
A : No smoking
5. modulation
F. Peu profond
A. Shallow
F. Donnez un peu de votre sang
A. give a pound of your blood
F. Complet
A: No vacancies
6. Equivalence
F. (Mil.) La soupe
A. Br. (Mil)tea
F. Comme un chien dans un jeu de
F.Château de cartes
quilles
A. Hollow triumph
A. Like a bull in a china shop
7. adaptation
F. Cyclisme
A. Br. Cricket
A. US. Baseball
F. En un clin d’ œil
A. Before you could say Jack
Robinson
2. calque
F. Bon appétit!
A: U.S. Hi!
Vinay et Dalbernet, 1958 : 55
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Emprunt : l’emprunt est un mot emprunté avec son signifiant d’origine.
On peut néanmoins distinguer EMPRUNT et XENISME (qui prend en
compte la spécificité culturelle au même titre que l’adaptation).
EMPRUNTS
XENISMES
FAUX EMPRUNTS
Weekend
Cowboy (≠ Fermier)
Quick n toast
Ticket
Ranch (≠ Ferme)
Hype
Football
Hijab (≠ Foulard/voile)
Parking
Meeting
Bowling
DJ
Fooding
Dancing
Pancakes ?
Calque :
une traduction qui s’aligne syntaxiquement
et morphologiquement sur la langue source,
donnant des résultats artificiels dans la lge
cible.
« Alors que les troupes américaines
progressaient, elles avaient la surprise de
découvrir que l'inscription « Kilroy was
here » (Kilroy était là) les avait précédés.
La légende d'un super-GI dénommé Kilroy a
été entretenue par les troupes qui, par jeu,
se sont employées à écrire « Kilroy was
here » dans les endroits les plus
incongrus. » (Source Wikipedia)
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Calque :
une traduction qui s’aligne syntaxiquement
et morphologiquement sur la langue source,
donnant des résultats artificiels dans la lge
cible.
Calque :
une traduction qui s’aligne syntaxiquement
et morphologiquement sur la langue source,
donnant des résultats artificiels dans la lge
cible.
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Traduction littérale : une traduction avec une homomorphie syntaxique
et une correspondance lexicale terme à terme.: processus en théorie
réversible.
Advienne que pourra  Come what may
A la différence du calque, la traduction littérale peut donner une
traduction correcte. Le calque est en quelque sorte une traduction
littérale incorrecte :
For the same reason
For some reason
 pour la même raison : traduction littérale
 pour quelque raison : calque
Dans un sens moins absolu, la traduction littérale = traduction par
équivalence la plus directe possible mais qui respecte néanmoins la
morphosyntaxe de la LC. Ainsi Ballard (2003: 77) considère la
traduction suivante comme une traduction littérale;
A few moments later the back door of one of the bungalows __opened.
Quelques instants plus tard la porte de derrière de l’un des bungalows s’ouvrit.
Traduction littérale :
Le point de vue sur l’utilité de la traduction littérale:
« D’un point de vue technique, le calque et la traduction littérale peuvent servir de
première phase et même de repoussoirs dans la recherche d’une formulation plus
naturelle . Par exemple, l’énoncé :
"A free bus to the airport is a facility offered only by this hotel.” (Longman),
traduit par calque donnera :
« Un bus gratuit pour l’aéroport est un service offert seulement par cet hôtel. »
Une traduction (presque) littérale :
« Un bus gratuit pour se rendre à l’aéroport est un service que seul cet hôtel offre»
conserve le schéma général de l’énoncé, mais on y applique des transformations
minimales : étoffement de la préposition par verbe, transformation passif-actif dans
la subordonnée relative.
La traduction aménagée (authentique) :
«Cet hôtel est le seul à offrir le transport gratuit par autobus jusqu’à l’aéroport »
offre une thématisation de l’agent : « l’hôtel », posé comme sujet de la principale ; le
nom ‘transport’ résulte d’une nominalisation du verbe ‘se rendre’; le ‘bus’ devient un
complément de moyen. »
(Ballard 2003: 78)
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Traduction littérale :
La limite entre calque et traduction littérale ne sont pas clairement
définissable, le premier étant une forme particulière du second.
Vinay et Dalbernet répertorient les raisons qui peuvent rendre la traduction
littérale inopérante
« a) donne un autre sens
b) n’a pas de sens
c) est impossible pour des raisons structurales
d) ne correspond à rien dans la métalinguistique de la [langue-cible]
e) correspond bien à quelque chose, mais non pas au même niveau de
langue. » (Vinay et al, 1958: 49)
Transposition : traduction d’un syntagme par un changement de catégorie
syntaxique. De ce point de vue la distinction lexique / agencement / message
est artificielle. Vinay et al forcent leur théorie pour la faire rentrer dans les
cases. Ce qui se passe c’est que la transposition peut s’appliquer en
cascade sur des syntagmes différents au sein de la même phrase :
He was booed out of stage  Il quitta la scène sous les hués.
Certaines transpositions sont contraintes :
Dès son lever => As soon as he gets up (pas de NP équivalent en ANG)
D’autres sont facultatives :
Après son retour => After he comes back / After his return (V&D: 50)
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Modulation : La modulation est a priori un changement de point de vue. Par
exemple un changement de polarité :
Complet  No vacancies
Pas bien grand  rather small
I’m not staying here  Je me tire de là.
Ou une inversion de valence :
Tu me manques  I miss you
Pour autant l’illustration de Vinay et al est problématique:
F. Donnez un peu de votre sang / A. give a pound of your blood
Modulation syntaxique : opter pour un agencement différent mais plus
naturel dans la langue d’arrivée
Equivalence : traductions lexicalisées dont le sens littéral est a priori
différent mais qui ont des valeurs référentielles analogues.
Un malheur n'arrive jamais seul  It never rains but it pours
« La plupart des équivalences sont en fait figées, appartenant à un
répertoire phraséologique d'idiotismes, de clichés, de proverbes, de
locutions substantivales ou adjectivales »
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Adaptation : semblent être des traductions lexicalisées en fonction de
spécificités culturelles
Les milliers de kilometres de pistes en Namibie me permettent de me sentir en
confiance.
The thousands of miles of trails in Namibia allow me to feel confident. (Linguee)
Mais on voit mal une distinction nette avec l’équivalence
F. En un clin d’œil / A. Before you could say Jack Robinson
A côté de ces 7 procédés de traduction « centraux », on trouve plusieurs
procédés additionnels présentés par soit par d’autres auteurs (eg. Chuquet
et Paillard, Ballard) soit par Vinay et Dalbernet des procédés (dont le lien
avec les 7 procédés de départ n’est pas toujours clair).
En gros, ces procédés supplémentaires gravitent tous autour du principe de
quantité croissante ou décroissante (soit en termes d’informations soit en
termes de marqueurs morpho-syntaxique) :
sémantique
sémantico-syntaxique
Coloration
Etoffement/Amplification
Collocation
Morphosyntaxique
QNT +
≠
Explicitation
*Ajout
≠
Dilution
≠
*Omission
QNT -
Allègement
Concentration
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Coloration, sous-catégorie de la collocation, consiste à traduire un terme
anglais qui paraîtrait trop simple en français par un terme plus habituel ou
précis :
The director said ⇒ « Le directeur déclara »
Etoffement/Amplification :
Vinay & al parlent de l’étoffement comme cas particulier d’amplification
(1958: 184) mais restent tout à fait allusif sur la différence)
A la différence de la transposition, il ne s’agit pas de faire changer un lexème
de catégorie, mais de faire apparaître un lexème absent de la langue
Source.
He spoke to the man near the door : Il parlait à l’homme qui se tenait près de la porte
Etoffement vs *Ajout :
Ballard souligne que l’étoffement est différent de l’ajout, qui est un étoffement
fautif, une surtraduction:
At each stage of his emprisonment he had known, or seemes to know, whereabouts
he was in the windowless building.
A chaque étape de sa détention, Winston avait su ou cru savoir, dans quelle région de
l’énorme édifice sans fenêtres il se trouvait.
On peut définir l’ajout comme l’insertion d’un élément de sens qui n’est pas
implicité par le texte de départ.
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Explicitation consiste à introduire dans la langue d'arrivée des précisions
qui restent implicites dans la langue de départ, mais qui se dégagent du
contexte, de la situation ou de la pragmatique :
Tu plaisantes ⇒ You gotta be joking.
NB certaines explicitations sont contraintes par la syntaxe de la langue :
Je ne trouve pas mes clefs ⇒ I can’t find my keys.
A l’inverse l'allègement :
whatever he does next, Neil Kinnock will do it in the best interest of his
people.
Quoi qu'il fasse, Neil Kinnock le fera dans l'intérêt supérieur de ses
concitoyens. (Le futur simple suffit à « traduire » next : ensuite.)
Collocation consiste à utiliser une suite de termes souvent employés
ensemble en français pour traduire une expression similaire en anglais. Il
s’agit donc d’une contrainte essentiellement lexicale :
I should have married you all the same if I had known that you would win
only reputation.
Je t'aurais épousé malgré tout si j'avais su que tu réussirais seulement à te
faire un nom.
Dilution : On trouve dans Vinay & Dalbernet le terme de dilution qui semble
plus ou moins correspondre à cet emploi:
A private  un simple soldat
A turtle  une tortue de mer
As  (au fur et) à mesure que
Weeds  mauvaises herbes
Concentration : le procédé inverse
Nooks and crannies  des recoins
To chew the cud  ruminer
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Compensation consiste à abandonner une connotation, une allusion, un
niveau de langue ou un trait d'humour dans une partie du texte pour le
reporter dans une autre, afin de conserver la tonalité globale d'origine (une
dilution stylistique en quelque sorte).
Exemple 1(Chuquet et Paillard):
"They don't want me in any capacity. Army, Navy, Air Force, Foreign Office,
one and all say the same thing - I'm too old. I may be required later."
(Agatha Christie, N or M?, 1941, Fontane books, 1962, pp. 5-6)
Ils ne veulent de moi nulle part. L'armée de terre, l'air, la marine, les Affaires
étrangères, partout c'est la même réponse : j'ai dépassé la limite d'âge : on
fera – peut-être ? – appel à moi plus tard ...
Compensation : Exemple 2 (Ballard 2003: 91):
She bought a dozen of mixed penny cakes, and at last came out of the shop laden
with a big bag. Then she thought what else would she buy : she wanted to buy
something really nice. They would be sure to have plenty of apples and nuts. It was
hard to know what to buy and all she could think of was cake. She decided to buy
some plumcake, but Downes’s plumcake had not enough almond icing on top of it, so
she went over to a shop in Henry Street. Here she was a long time in suiting herself
and the stylish young lady behind the counter; who was evidently a little annoyed by
her, asked her was it wedding-cake she wanted to buy. That made Maria blush and
smile at the young lady ; [. . .].(Joyce : 100)
DIL => DDL
DIL => DI
Elle prit un assortiment d’une douzaine de gâteaux à un penny, et finit par s’en aller
chargée d’un gros sac. Puis elle se demanda : qu’est-ce qu’elle achèterait d’autre;
elle voulait que ce soit quelque chose de vraiment bon. [. . .]. Là il lui fallut longtemps
pour faire son choix et la jeune femme très à la mode qui servait au comptoir et
qu’évidemment elle irritait un peu lui demanda si c’était un gâteau de mariage
qu’elle voulait. Sur quoi Maria rougit et sourit à la jeune femme ; [. . .]. (Aubert : 174175)
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Livres conseillés pour une révision de la syntaxe de base:
Maingueneau, D., 2007, Syntaxe du français, Paris: Hachète.
Rivière, C., 2004, Syntaxe simple à l’usage des anglicistes, Paris: Ophrys.
3. Linguistique et syntaxe
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Le langage est un système et non une simple imitation
Heureusement qu’il est venu / Heureusement il est venu
Malheureusement il est venu / *Malheureusement qu’il est venu
Les cocotiers de la Principauté de Champs-sur-Marne sentent la
barbapapa.
La linguistique observe, théorise mais ne prescrit pas
Un chien aboie = Phrase correcte selon la grammaire prescriptive
Tu sais c’est où la soirée ? = Problématique selon la grammaire
prescriptive
* Même Jean tout le monde est venu. = Pb ignoré par la grammaire
prescriptive
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La bonne forme ne préjuge pas de l’interprétabilité
Colorless green ideas sleep furiously. Grammaticale mais
« ininterprétable » (selon Chomsky)
Furiously sleep ideas green colorless. agrammaticale et
« ininterprétable »
Inversement on peut avoir des énoncés interprétables bien
que jugés grammaticalement problématiques :
Me Tarzan, you Jane.
When he came here ? (in Kroeger 2004)
She ran over the dog.
She ran the dog over.
We live over a charity shop.
*We live a charity shop over.
Un intérêt prédominant est porté à la syntaxe dans ce
type de démarche.
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She ran over/on the dog.
She ran the dog over/*on.
Un intérêt prédominant est porté à la sémantique dans ce type
de démarche.
La syntaxe est idiomatique et indépendante
I read myself to sleep.
*I watch tv myself to sleep.
*I read Wuthering Heights myself to sleep.
Autre Eg :
un espèce de chien
Tu m’as fais une de /tse/ peur!
a kinda dog / a hellova dog
Killing innocent people is a crime.
*The killing innocent people is a crime.
The killing of innocent people is a crime.
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La langue est idiomatique
He hammered the sword flat.
*Il martela l’épée plate.
Il aplatit l’épée à coup de marteau.
Her brand new car.
Sa voiture toute neuve.
Sa toute nouvelle voiture.
*Sa toute neuve voiture.
???Sa voiture toute nouvelle.
Inversement : plusieurs syntaxes en ANGL:
Amelia escaped to the sofa. Melvin told Amelia that he wanted to sleep with her and he
gave her his word as a man that nothing would happen. [. . .] Amelia forgot that Melvin
was a man with a woman 's body.
Amélia avait oublié que Melvin était un homme dans un corps de femme.
Ruysch performed the first public anatomy of a person not a criminal on Feb. 19, 1684,
when he dissected the body of a woman of Italian origin.
Ruysch pratiqua la première autopsie publique d’une personne non criminelle le 19
février 1684, lorsqu’il disséqua le corps d’une femme d’origine italienne.
Dans d’autres cas la nuance n’a pas vraiment d’analogue:
So, with this in mind, he sets out. He walks, day after day, until he comes to the end of
the known world, and there, just as he was told, is a river, although it's more like a
stream. But it is a river. A man with a small boat is sitting on a rock near the edge of the
river. Ganesha could easily have crossed the river on foot without a boat, but the boat
was idle, and he wanted to talk to the man.
"There, Miss Beale. " He points to the rise. "Dogs there. Basket, rifle below." It's the first
time since departing Beale House that anyone has spoken. They descend to the river's
edge, stumbling and slipping on the bank's slick stones.
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Même problème peut se poser au niveau de la version :
A woman 's voice came out of the darkness.
Une voix de femme jaillit de la pénombre.  +synthétique
La voix d’une femme jaillit de la pénombre. 
+analytique
That woman 's voice
Cette voix de femme
La voix de cette femme
Elle
She
dormait
often
souvent
slept
sur le sofa.
on the couch.
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05/10/2011
Les catégories syntaxiques
Dans la mesure où chaque langue a des spécificités syntaxiques, on ne
s’étonne pas que les catégories ne soient pas universelles.
Contemporary English
The New Fowler's
C. Rivière
Noun (1)
Verb (2)
Auxiliary verb (3)
Adjective (4)
Adverb (5)
Pronoun (6)
Nom (1)
Verbe (2)
-Adjectif (3)
Adverbe (4)
Pronom (5)
(including demonstrative +
possessive pronouns)
Preposition (7)
Conjunction (8)
Article (definite and indefinite) (9)
Préposition (6)
Conjonction (7)
Déterminant (8)
(inclut : numéral et article)
---
Interjection (10)
Numeral (11)
Put a hat on. / Put a hat on your head.
Eat ! / Eat your pudding!
Pour la même raison, est-il nécessaire de distinguer préposition et conjonction ?
She got married right after the war.
She got married right after the war ended.
Adapté de SYNTAXE SIMPLE A L’USAGE DES ANGLICISTES, pp. 14-15.
Catégorie
Sous-catégorie
Nom propre / Nom Commun
Nom (substantif)
Adjectif épithète (antéposé, postposé) / Adjectif attribut / Adjectif
Adjectif
apposé
Article / Démonstratif / Possessif /
Quantifieur indéfini/ Numéral
cardinal ou ordinal / Interrogatif /
Déterminant
Relatif
Personnel / Quantifieur indéfini /
Relatif / Interrogatif
Pronom
Verbe
Adverbe
-
Auxiliaire / Verbe à part entière
De groupe (only, completely)
de phrase (certainly, yesterday)
d’énonciation (frankly, honestly)
-
de coordination / de subordination
(complementizer)
Préposition
Conjonction
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05/10/2011
Critères pour identifier la catégorie syntaxique d’un mot ?
La morphologie => ne peuvent donner que des indices qui excluent
certaines possibilités (*onning/*onner, etc.).
Les relations argumentales : Les déterminants ont pour argument un
nom, les prépositions introduisent des NP non sujet, d’autres PP ou
des propositions nominales (complétives)…
Les critères distributionnels = ce qui vient avant / après ?
Avec des cas problématiques pour l’intuition :
J’ai faim / J’ai très faim => faim même distribution qu’un adjectif.
I’ve given all my money to the poor. / I’ve given all my money to the
very poor. => idem
Les critères paradigmatiques = ce qui vient à la même place ?
She rocked the baby to sleep. / She rocked the baby to death/*die. =>
sleep = un Nom
Les syntagmes
NP / VP / AdjP / AdvP / PP + DP (déterminant) / CP (Conjonction)
Rappel :
Un syntagme peut n’être constitué que d’un élément :
Par exemple, la plupart du temps un pronom = un groupe nominal.
La plupart des groupes adverbiaux ne sont constitués que d’un
adverbe isolé. Idem pour les groups adjectivaux. Les verbes
intransitifs sont souvent isolés aussi. Etc.
Un syntagme peut inclure d’autres syntagmes dans sa
structure :
Par exemple, un groupe nominal peut inclure un groupe adjectival ou
un groupe prépositionnel…;
un groupe verbal peut inclure un groupe nominal (son complément)
ou une phrase… ; etc
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05/10/2011
Les fonctions des syntagmes
NP
Sujet (du verbe)
The pirates sank the boat.
The boat has been sunk by the pirates.
Complément d’objet direct (du verbe)
The pirates sank the boat.
I ran up a debt.
Complément d’objet second (du verbe)
The Chief gave the pirates a gold chain.
Complément du nom postposé (se limite à quelques cas exceptionnels)
What size shoe do you wear? (size of shoe/shoe size)
Complément du nom préposé
We’re light years from home.
Attribut
du sujet
He became prime Minister in no time.
de l’objet
They elected him prime Minister.
Complément circonstanciel
I’ll see you some other time. (CC de temps)
He died a hero. (CC de manière= like a hero)
PP
Sujet : a priori les sujets ne peuvent jamais être introduits
par une préposition. On peut cependant imaginer quelques
contre exemples (rares) :
From New York to L.A. is a long journey. (= The trip from…)
Complément d’objet indirect
I met with the President last week.
Complément circonstanciel
I met with the President by the lake.
Complément du nom
I met the CEO of Levi’s last week.
Complément de l’adjectif
That’s so nice of you!
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05/10/2011
AdjP
Les adjectifs épithètes:
A large broad-brimmed Panama hat.
Attribut (predicative) :
du sujet
They are happy
De l’objet
I found it strange
Postposé (postpositive) :
someone happy,
Apposé (appositive) :
His skin, smooth and pale, had the same odd, taut look
as his face, not unappealing but definitely strange.
Les propositions
3 types de proposition
•indépendante
•principale  proposition qui en enchâsse une autre.
•subordonnée  proposition enchâssée dans une autre.
4 TYPES DE SUBORDONNEES
1. les subordonnées complétives
COMPLEMENT
1. les subordonnées relatives
1. les subordonnées participiales.
ADJOINT
(fonction adverbiale/adjectivale)
1. les subordonnées circonstancielles
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05/10/2011
Les fonctions des propositions
Sujet : Que tu aies pu mentir ne change rien.
Sujet extraposé : c’est étonnant qu’il pleuve autant.
Complément 
Complément d’objet direct : Je sais qu’il pleut.
Complément d’objet indirect : Je m’attendais à voir la pluie / Il le racontait à qui
voulait l’entendre (relative libre).
Complément du nom : Le fait qu’il pleuve autant est surprenant.
Complément du l’adjectif : Je suis surpris qu’il pleuve autant.
Complément du l’adverbe : Heureusement qu’il a plu.
Adjoint 
Relative : La pluie qui tombait/dont on ne voyait pas la fin était violente.
Circonstancielle : On sortira quand il ne pleuvra plus.
Participiales : La pluie tombée la veille avait redonné vie aux champs.
Un chasseur sachant chasser….
Entrant sans crier gare, il nous fit sursauter.
Séminaire de Master
UPEMLV
26
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