Proposition de plan d`action

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Etude sur les causes de la précarité
dans la Drôme
Synthèse
Mai 2011
Etude commandée par la préfecture de la Drôme et la
Direction départementale de la cohésion sociale
1
I - Objectif et méthodologie
1-Les objectifs de l’étude
Un constat partagé : la Drôme, un département fortement et
durablement frappé par les phénomènes de précarité

 Identifier les causes structurelles de cette situation, les
comprendre, mieux cerner les spécificités du département
 Les prendre en compte, mieux les traiter dans les politiques
publiques, élaborer collectivement un plan d’action plus efficace
Sans minimiser les points forts et les nombreux atouts du
département: permettre de mieux identifier ce qui explique ses points
faibles pour apporter un éclairage aux acteurs publics et socioéconomiques

2
2-La méthodologie
3 volets complémentaires :
Un bilan des études descriptives existantes, une analyse des
causes de la précarité au regard de la démographie et de
l’économie Drômoises (Direction régionale de la jeunesse, des
sports et de la cohésion sociale)

Une étude sur les causes de la précarité fondée sur des
entretiens avec les acteurs sociaux et du monde économique
(Observatoire social de Lyon)

12 entretiens avec des personnes en situation de précarité
(Mission régionale d’information sur l’exclusion). Diversité de
territoires (sud/nord et rural/urbain) et de situations (famille
monoparentale, intérimaire, travailleur handicapé, saisonnier)

3
3-La connaissance du phénomène par les
acteurs socio-économiques

Une connaissance théorique faible, mais une description est faite
des situations locales qu’elle engendre

La prégnance de la précarité est connue (principalement les
acteurs de la sphère sociale)



Cadre de l’étude : une comparaison est parfois établie avec certains
départements de PACA: la situation de la Drôme serait équivalente
ou meilleure
Vision historique rarement évoquée : prépondérance du délitement
de l’industrie locale comme cause des difficultés du territoire, poids
historique des grands groupes industriels et intervention structurelle
de l’Etat pour la partie sud (grands projets)
Un rappel parfois de la tradition protestante, de l’importance de la
Résistance et de l’accueil de populations extérieures au département
4
II - Le constat : une situation
socio-économique difficile
Les principaux indicateurs socio-économiques du
département sont défavorables :
Difficultés financières particulières à la Drôme
affectent toutes les catégories de foyers :
-personnes isolées hommes ou femmes,
-familles monoparentales, particulièrement
concernées par la précarité et ont fortement
augmenté en 15 ans
-couples avec ou sans enfants
5
1-La pauvreté monétaire
Les revenus




Le revenu moyen par unité de consommation des allocataires
CAF est le plus bas des 8 départements (-6 points par rapport à la
moyenne régionale). Cet écart était de -1 point au début des
années 2000
Le niveau de vie moyen est le plus bas en Rhône-Alpes, à
égalité avec l’Ardèche et la Loire (20 700 € par an et par personne
en 2008)
Les salaires ne représentant que 60 % des revenus, contre
65,5% en Rhône-Alpes
Le revenu médian du revenu fiscal par unité de consommation
s’établit à 17 000 € contre 18 800 € en Rhône-Alpes et 18 100 €
en France
6
La pauvreté monétaire
Les minima sociaux



Le taux d’allocataires de minima sociaux versés par la
CAF est le plus élevé de la région: 20%, contre 16% en
Rhône-Alpes
38% des allocataires CAF ont des ressources
inférieures au seuil de bas revenus (33% en RhôneAlpes)
Le taux de pauvreté est le plus élevé de la région, à
14,9% en 2007
- 16,7% en zone rurale
- 70 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté
(908€ par mois)
7
2-L’emploi et la formation


Taux de chômage de 10% (8,3% en Rhône-Alpes,
9,2% en France)
Le pourcentage des 15-24 ans sans aucun diplôme le
plus élevé de la région (21,9%)
8
3-De forts contrastes territoriaux
(carte)



Formes de la précarité différentes selon le territoire (rural,
urbain, périurbain). Pauvreté des ressources des ménages
concentrée dans les cantons les plus ruraux et à l’opposé dans
les zones urbaines
Taux élevés de minima sociaux observables dans les zones
rurales et montagneuses éloignées de la Vallée du
Rhône (particularité partagée avec l’Ardèche)
La pauvreté monétaire des populations des cantons s’explique
assez bien à partir de 4 critères de fragilité sociale :
monoparentalité, chômage, absence de formation, contrats aidés
ou CDD
Carte: 5 catégories de canton rassemblées en 3 groupes
9
De forts contrastes territoriaux
10
De forts contrastes territoriaux

5 catégories de cantons classés en 3 groupes: les territoires :
1- à situation économique plutôt favorable (2 groupes de 10 et
12 cantons, 50% de la population) : couronne des principales villes,
cantons des parties ouest et centrale. Indicateurs sociaux souvent
conformes à la moyenne régionale
2- aux caractéristiques proches de la moyenne départementale
mais avec indicateurs de précarisation (6 cantons, 25 % de la
population)
3- concentrant des indicateurs de fragilité sociales défavorables et
une forte précarité monétaire des ménages (2 groupes de 4
cantons, 25 % de la population)
Quatre exceptions : La Motte Chalancon, Séderon, Buis les
Baronnies et Châtillon en Diois (situation sociale de niveau correct
mais indicateurs de revenus très faibles)
11
III - Des causes de la précarité
multiples
1-Une population âgée et un déficit de jeunes
adultes

Département de taille moyenne, mais un accroissement de sa
population plus élevé que la moyenne française depuis 2000 :
 24ème place au plan national par le taux de croissance
démographique (1% par an), dû à l’arrivée de nouvelles populations.

Concentration d’une grande partie de la population sur la vallée du
Rhône, mais importance de la partie rurale :
 28% de la population vit dans l’espace à dominante
rurale (14% pour l’ensemble de la région). Depuis 2000, croissance
de la population de l’espace rural supérieure à celle de l’espace urbain
(desserrement de la population autour des villes)
12
Une population âgée et un déficit de
jeunes adultes



Mais une population âgée nombreuse, à revenus modestes.
 20% des personnes ont plus de 60 ans (18% en Rhône-Alpes),
 9,1% ont 75 ans et plus (moyenne régionale de 8%).
 Part importante de population retraitée à faibles revenus contribue à
affaiblir la part des revenus tirés de l’activité
Des jeunes un peu moins nombreux qu’au niveau régional, surtout un
déficit dans la tranche d’âge de la population étudiante :
 Les 18-25 ans représentent 8,9% de la population (10,6% en région)
 Un solde migratoire déficitaire pour les 15-25 ans, principalement
pour les 20-25 ans. Sur 5 ans, estimation du déficit à 3 500 jeunes
Hypothèse forte: les jeunes drômois vont majoritairement
poursuivre leurs études dans les grandes universités Rhône-alpines
13
2-La prégnance de nouveaux modes de vie



Suite au fort exode rural du XIXe siècle, l’apport de populations
extérieures (fin du XXe siècle), a permis une sorte de
« renaissance rurale »
Département attractif, terre d’accueil de personnes qui ont
choisi de renoncer à un certain confort :
 au profit d’une qualité de vie basée sur un rapport plus
important à la terre (vivre de sa production)
 et/ou la recherche d’un cadre de vie bénéficiant d’un
ensoleillement important (héliotropisme)
Situation de précarité « assumée » pour une petite frange de
la population : en situation économique fragile mais tendance à
défendre son mode de vie (importance du cadre de vie, volonté
de vivre simplement)
14
La prégnance de nouveaux modes de vie

Deux types de personnes concernées :
 « Néo drômoises »:
 Tentées par un changement de mode de vie
 Venues en Drôme soit par mutation professionnelle, soit
pour y installer une exploitation agricole (notamment élevage), se
réorienter, ou exercer une activité artistique
 Des échecs fréquents, mais relativisés par les intéressés
(absence de réalisme des projets, conjoint sans travail,
méconnaissance de la réalité de l’économie agricole). Frein à
l’insertion sociale: difficultés d’organisation (garde d’enfant par
exemple), exportation d’un mode de vie urbain
15
La prégnance de nouveaux modes de vie
 Itinérantes (« sac à dos »)
-En errance, plutôt peu qualifiées, de plus en plus jeunes, travail saisonnier
dans les exploitations agricoles (notamment dans le sud)
-Augmentation des difficultés psychiques, frein aux échanges et à
l’accompagnement social
-Souvent considérées localement comme peu disposées à s’insérer dans la
société. Le problème des addictions est souligné par certains acteurs
-Traitement de leurs problématiques sociales rendu difficile, connaissance et
suivi de ce public faibles
-Caractère souvent idéologique du choix de vie de ces populations :
complique la prise en compte des situations précaires (rejets dans
l’accompagnement des projets, incompréhension des choix par les élus
locaux, frein pour l’accès des jeunes aux formations)
-Populations marginalisées car elles ne bénéficient d’aucun réseau de soutien
16
3-Un facteur culturel fort : l’attachement
au territoire

Forme de précarité qualifiée d’« héritée », notamment en
milieu rural: directement liée à l’attachement des personnes au
territoire et à la famille, afin de bénéficier de leur solidarité
et/ou soutenir cette famille
 Perpétuation des modes de consommation
traditionnels, sobres, valorisation d’une économie de
subsistance (limitation des besoins), en opposition au mode de
consommation moderne. Situation notamment de nombreux
couples de retraités
Des retraités du régime agricole ont pu rester à l’écart des
aides européennes ou programmes de développement,
réticence globale à s’adresser aux dispositifs d’assistance, voire
méconnaissance des services offerts
17
Un facteur culturel fort : l’attachement au
territoire
 L’attachement au territoire
Conduit une partie de la population à:
-ne pas rechercher un travail trop éloigné de son lieu de vie
-ou accepter des contrats précaires en proximité
-ne pas partir pour suivre une formation
-ne pas poursuivre ses études
Freins importants à l’insertion sociale et professionnelle
identifiés par les structures d’insertion par l’activité économique
(absence de « parcours d’insertion »)
Difficultés ressenties par de jeunes agriculteurs qui
reprennent l’exploitation de leurs parents
Situation de ces personnes fragilisée par la difficulté du
territoire à fournir des emplois rémunérateurs et à proximité
18
4-Une économie peu pourvoyeuse d’emplois
stable et qualifiés, où le secteur tertiaire est
sous-représenté
-Structuration de l’économie locale: important tissu de PME, grand
dynamisme dans la création d’entreprises
-Cependant de profonds bouleversements intervenus: manque d’entreprises
structurantes pour l’emploi, manque d’emplois surtout sur les
territoires ruraux, importante saisonnalité
-Une partie de la précarité, pouvant être qualifiée d’« imposée », diffuse sur le
territoire, concerne des personnes touchées par les mutations économiques
(fermetures d’usines)
-Jeunes: confrontés au très faible nombre d’emplois sur certains
territoires et à la précarité des emplois (souvent saisonniers, synonymes de
ressources irrégulières)
-Cette forme de précarité touche avant tout des personnes ayant subi un
« accident de la vie » ou ayant des ressources modestes, qui ont des liens de
solidarité familiale moins importants
19
Une économie peu pourvoyeuse d’emplois
stable et qualifiés, où le secteur tertiaire
est sous-représenté

Une implantation encore très forte de l’agriculture
Population active de 15 ans et plus: double de la moyenne rhônalpine;
industrie agroalimentaire (6 500 salariés) prépondérante dans le secteur
secondaire
Mais secteur fragilisé : exploitations vieillissantes, jeunes exploitants
surendettés, saisonniers inemployés d’octobre à mai. Secteur employant des
personnes peu ou pas qualifiées et générant des emplois saisonniers

Une forte présence du secteur industriel
Prégnance d’un secteur industriel en reconversion et morcelé,
résultant des évolutions et des mutations économiques et sociales. Structure
des entreprises dans le sud: 97% de TPE, dont 95% à une seule personne

Un faible impact du tourisme
Malgré un cadre naturel paraissant propice à un déploiement, le tourisme
reste très local. Absence d’effet significatif sur l’économie et l’emploi
départemental
20
Une économie peu pourvoyeuse d’emplois
stable et qualifiés, où le secteur tertiaire est
sous-représenté

Peu d’activités tertiaires à haute qualification
 Faiblesse de la branche des « services » dans le tissu économique: 50% des
entreprises (55% en moyenne rhônalpine), 48% des créations d’entreprises (56% en
Rhône-Alpes), 55% des postes salariés (61% en RA)
 Sous représentation d’activités à haute qualification (ex. du conseil et l’assistance
aux entreprises), surreprésentation de la branche des transports
 Une sous représentation des salariés du tertiaire
-surreprésentation des retraités (27,5% contre 24,2% en RA) et des ouvriers (15,1%
contre 14,5% en RA), accentuée par le solde migratoire des populations actives
-sous représentation des cadres moyens et supérieurs et des employés (34,9%
contre 39,4% en RA)
Attraction des structures universitaires régionales: induit un flux de départs
significatifs des jeunes drômois provenant des familles les plus aisées
Le manque d’emplois de cadres dans le département ne favorise pas leur retour
21
Une économie peu pourvoyeuse d’emplois
stable et qualifiés, où le secteur tertiaire est
sous-représenté

Prégnance du sous-emploi
 Le taux de chômage (10% au 4ème trimestre 2010) est plus
élevé dans la Drôme qu’au niveau régional de 1,7 point
 L’écart est confirmé dans toutes les catégories sociales, mais
particulièrement élevé pour les ouvriers (5 points), également sur
représentés dans la population, pesant ainsi lourdement sur le taux de
chômage général
 Le solde migratoire semble accroître la proportion de
chômeurs dans le département qui attire des salariés moins qualifiés
que ceux qui quittent la Drôme
 Le chômage des jeunes, de longue durée, et des seniors est plus
important en Drôme qu’en moyenne régionale. L’écart est de 4 points
pour le chômage de longue durée (mars 2011)
22
Une économie peu pourvoyeuse d’emplois
stable et qualifiés, où le secteur tertiaire est
sous-représenté

Une forte saisonnalité
 Permanence de l’importance des saisons sur l’emploi.
Les rythmes saisonniers s’imposent aux activités agricoles et
touristiques, piliers de l’économie locale
 Dans le sud, l’accueil des saisonniers est pointé comme
problématique par manque de réponse structurée
 La saisonnalité freine la professionnalisation des
métiers et empêche la construction de parcours professionnels
stables
23
Une économie peu pourvoyeuse d’emplois
stable et qualifiés, où le secteur tertiaire est
sous-représenté

Une baisse de la qualité de l’emploi
 Emplois précaires à temps partiel: 20% de la population active (18% en
Rhône-Alpes). Proportion plus élevée pour les femmes: 36% contre 32%
38% des employés sont soumis au temps partiel (33% en région)
 Niveau de salaires moins élevé qu’en moyenne régionale (salaire net horaire
moyen en 2007: 11,4 € contre 12,2 € en Rhône-Alpes)
 Le manque d’emplois sur le territoire, la saisonnalité d’une partie de l’offre, la
volonté de rester sur place, entraînent l’acceptation d’une baisse de la qualité
de l’emploi
 Recours important à l’auto-entreprise: conséquence de l’absence d’offre sur
le territoire corrélée à la volonté de rester installé sur place. Statut paraissant bien
adapté au besoin du territoire
Ces éléments pèsent lourdement sur le niveau d’activité de l’économie et les
conditions de vie de la population. Ils expliquent les difficultés socio-économiques
d’un grand nombre de foyers
24
5-La formation des jeunes

Taux d’évasion hors Drôme important (42% des bacheliers
drômois), la tranche d’âge des 15-25 ans dans la population est donc
faible
Difficultés pour revenir sur le territoire et y trouver un emploi

Une catégorie de jeunes cherche à sortir du système éducatif.
19% de la population active est sans diplôme (niveau comparable au
niveau régional et national)
Part de la population active ayant un diplôme supérieur à bac + 2:
inférieure de 3 points par rapport à Rhône-Alpes. Les ZUS sont
particulièrement concernées
Jeunes jusqu’ici peu incités à faire des études: l’économie offrait
jusque là des opportunités pour des personnes faiblement
qualifiées
25
La formation des jeunes
-L’attachement au territoire (urbain et rural) pèse dans la décision de
ne pas poursuivre les études
-Personnes interrogées en situation de précarité: une seule a le bac, les
autres un niveau BEP/CAP ou sont sorties du système scolaire entre 13
et 15 ans
-La hausse de la demande de qualification (employeurs, législation)
maintient éloignés de l’emploi les jeunes sans formation

Acteurs de terrain demandent un travail d’orientation plus important
et en rapport avec les besoins. Effort important réalisé par l’Education
Nationale en faveur de l’information des élèves et des parents dès la
5ème
-Offre de formation de mieux en mieux calée aux besoins des
territoires. Mais les jeunes ne semblent pas connaître suffisamment les
secteurs économiques qui recrutent sur leur territoire
26
6-Des difficultés liées à la mobilité
La mobilité est régulièrement évoquée comme un facteur de
précarisation

 Une mobilité physique parfois difficile
-Territoire inégalement pourvu en offre de transports en
commun (difficultés dans l’est et le sud). La voiture est privilégiée en
milieu rural: fragilité pour certains ménages liée aux coûts d’entretien et
de déplacement
-Absence de compétence des communautés de communes dans ce
domaine évoquée comme une difficulté
-Certaines personnes (notamment en structure d’insertion), n’ont ni
voiture ni permis de conduire (le cas de 7 des 12 personnes en
situation de précarité interrogées). Déficit d’auto-écoles sociales
27
Des difficultés liées à la mobilité
-Possession d’une voiture: coûts que certaines personnes
interrogées réduisent en évitant les contrôles techniques et les
réparations imposées
-Professionnels du service à la personne également confrontés à
ces questions de coût de transport qui freine le
développement de certaines activités
-Difficultés liées à la mobilité touchent particulièrement les
foyers monoparentaux (plutôt féminins) notamment lors
d’une réinstallation en milieu rural (famille) suite à séparation
28
Des difficultés liées à la mobilité
 Des freins culturels à la mobilité
-Essentiellement attachement au territoire (territoires ruraux mais aussi
périurbains, personnes à faible niveau de qualification)
-Des professions jusqu’ici bien représentées en Drôme (agriculture, industrie)
traditionnellement sédentaires
-Freins dans l’offre de logements (accès à un coût raisonnable à la
location ou l’achat de villas sur certains territoires)

Le télétravail
Semble particulièrement adapté au département : limitation des
déplacements, prise en compte de l’attachement au territoire, concerne
différents types d’emploi et tous niveaux de qualification
Outil qui intéresse localement tous les acteurs de l’économie et de l’emploi
29
7-Une offre de logements contrastée
 Densité des logements sociaux de 50 pour mille habitants, la
plus faible de Rhône-Alpes (moyenne régionale : 68 pour
mille)
 Taux de logements sociaux proche de la moyenne nationale
en Drôme des Collines, dans le Tricastin et l’agglomération
valentinoise, très faible dans le Nyonsais, les Baronnies et le
Diois
 Prix raisonnable des logements en dehors de la Vallée du
Rhône: dissuade leurs occupants à déménager vers les villes
(logements plus chers et plus petits), qui effectuent donc des
trajets quotidiens
30
8-Une problématique santé
 8 des 12 personnes interrogées en situation de
précarité déclarent rencontrer des problèmes de santé :
handicap, toxicomanie, dépression, dyslexie, troubles pour
un enfant d’une famille monoparentale
 Sérieuses répercussions sur la vie sociale et
professionnelle. Résultent de certaines formes d’exclusion
mais aussi l’engendrent ou la renforcent
 Ils jouent directement et parfois durablement sur les
possibilités d’insertion sociale
31
IV – La structuration de la
réponse et les partenariats

Coordination de la réponse
 Réponse sociale de qualité, bonne couverture territoriale (mais
moins sur les territoires les plus ruraux et montagneux)
 Mais un accès pas si simple aux dispositifs d’aide.
Phénomènes de « spirale » de précarité, de « cercles vicieux ».
Certains dispositifs méconnus
 Augmentation depuis 5 à 6 ans des besoins. Observation par les
travailleurs sociaux de signes alarmants de précarisation
 Manque de coordination des acteurs pour la création
d’entreprises ou d’activités, notamment en phase amont (réponses
peu structurées et actions isolées)
 Constat : les handicaps / freins à l’insertion tendent à se cumuler,
chez une même personne. Les réponses doivent s’envisager dans la
globalité de la personne
32
La structuration de la réponse
et les partenariats



Des freins idéologiques: manque de lieux de rencontres
transversaux pour lutter contre le cloisonnement des acteurs
et fédérer les initiatives sur le développement économique et la
cohérence du parcours vers et dans l’emploi
Difficulté pour les territoires ruraux de fédérer les
acteurs sur un territoire pertinent. Il est demandé aux
EPCI de se positionner sur le développement des territoires
Par ailleurs, vitalité de la vie associative et citoyenne, qui
a permis la prise en compte de la précarité localement
33
V – Les propositions d’action
1/ Mettre en place une démarche coordonnée de lutte contre la précarité

Mieux observer la précarité en Drôme
 Intégrer des observations qualitatives et par type de public ou territoire :
Mieux connaître les nouveaux arrivants en Drôme et mieux accompagner
leurs projets
 Prendre en compte les particularités de la question en Drôme:
Observer régulièrement la précarité

Partager largement sur cette question et favoriser les lieux
d’échanges
 Identifier une gouvernance locale sur la question :
comité d’experts (thématiques, de terrain) réunissant les différents types
d’acteurs (institutions, acteurs associatifs…): production de connaissance sur la
précarité, élaboration et suivi d’un plan d’actions contre la précarité
34
Les propositions d’action
2/ Propositions de pistes d’actions

La formation initiale et continue
 Favoriser les initiatives permettant l’orientation vers des
métiers sur le territoire :
Favoriser les rencontres, les forums de l’emploi sur les territoires
et favoriser la rencontre entre professionnels de l’éducation, de
l’orientation et le monde économique, développer les actions
spécifiques au collège (classes de 3ème)
 Favoriser la mise en place d’une offre de formation continue de
proximité :
Soutien aux CTEF dans leurs diagnostics territoriaux de l’offre, appui à
l’adéquation entre l’offre et le besoin
35
Les propositions d’action

L’accès à l’emploi, la qualité de l’emploi
 Prendre en compte la saisonnalité de l’emploi :
Accompagner la définition de projets professionnels sur la
multiactivité
 Faciliter la mise en relations entre entreprises et saisonniers et
favoriser les conditions d’emploi :
Etudier l’opportunité de créer des maisons des saisonniers sur les
territoires agricoles et touristiques
 Renforcer l’accompagnement des personnes les plus éloignées de
l’emploi en milieu rural :
Etudier l’opportunité et la faisabilité d’un « PLIE rural » sur l’accès à
l’emploi, l’insertion et la formation continue
 Renforcer l’accompagnement et mieux fédérer la réponse sur la
création d’activité :
Soutenir la création du réseau Créafil
36
Les propositions d’action

La mobilité
 Favoriser l’ouverture à l’autre au niveau de l’enseignement
en particulier:
Soutenir l’émergence de projets favorisant la découverte
ludique et culturelle
 S’intéresser aux outils qui favorisent le travail en
proximité :
Identifier les formes du télétravail en Drôme et son
développement, de la téléformation, proposer des initiatives
de soutien (notamment pour une offre « triple play social »
(téléphone + internet + télévision) auprès des opérateurs et
bailleurs sociaux).
37
VI - Proposition de plan d’action


Travailler sur les problématiques essentielles ressortant de
l’étude
Au sein de 4 groupes de réflexion, qui auraient pour objet:
 de repérer le rôle et les missions de chaque institution
(croisement ou superposition des compétences), établir un état
des lieux des dispositifs existants (qui, fait quoi, comment)
 d’identifier les difficultés, les freins actuels
 de déterminer le type de travail en commun et
d’actions conjuguées qu’il conviendrait de développer pour être
plus efficace
 en tant que de besoin, d’améliorer la connaissance de
certaines problématiques soulevées dans l’étude (mieux connaître
les publics précaires, les flux d’étudiants…)
38
Proposition de plan d’action

Les 4 groupes de réflexion:
 Développement de l’emploi local et accompagnement
de la création d’activité:
-Prendre en compte la saisonnalité de l’emploi, notamment en
agriculture
-Le télétravail en milieu rural
-Le développement du tourisme
-Cibles prioritaires : emploi des jeunes, chômeurs de longue
durée
-Rendre attractif le territoire
-Soutien à la création d’activité
-L’insertion professionnelle
39
Proposition de plan d’action
 La formation des jeunes:
faire
-Orientation des jeunes vers les métiers du territoire
-Mise en place d’une offre de formation continue de proximité
-Valorisation des filières professionnelles et maintien des savoir La mobilité
-Réflexion en lien avec le rapprochement de l’offre de travail du
lieu d’habitation
-L’offre de mobilité
-Dispositifs à mettre en œuvre pour favoriser la mobilité
-Compétence des EPCI
-Réflexion à mener dans sa globalité (garde d’enfant…)
40
Proposition de plan d’action
 Le logement et l’hébergement
-Optimiser tous les dispositifs et outils d’accès au
logement (contingent préfectoral, DALO, CCAPEX, N°
unique, CUS…)
-Réflexion sur la territorialisation des investissements
-Fluidifier les parcours résidentiels hébergementlogement
-Le logement des saisonniers
41
Nous vous remercions
pour votre attention
42
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