Recommandation belge pour la prévention des escarres

RECOMMANDATION BELGE POUR LA PREVENTION DES ESCARRES 2004. DEFLOOR T., HERREMANS A.,
GRYPDONCK, M. ET AL. BRUSSEL: SPF SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET
ENVIRONNEMENT, 2004.
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Recommandation belge pour la
prévention des escarres
2004
Defloor T., Herremans A., Grypdonck M., De Schuijmer J., Paquay L..,
Schoonhoven L., Van den Bossche, K., Vanderwee K.
Bours G., Cuyvers A., de Laat E., Feyaerts S., Demaiter G., Haalboom J.,
Halfens R., Heyman H., Van Kol E., Weststraete J.
Projet financé par la Direction générale de l’Organisation des Etablissements de
soins du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement
RECOMMANDATION BELGE POUR LA PREVENTION DES ESCARRES 2004. DEFLOOR T., HERREMANS A.,
GRYPDONCK, M. ET AL. BRUSSEL: SPF SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET
ENVIRONNEMENT, 2004.
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Les recommandations ont été soumises aux experts
suivants:
Dr. G .Bours Sectie Verplegingswetenschap , Capaciteitsgroep
Zorgwetenschappen Universiteit Maastricht , les Pays-Bas
Cuyvers A Ziekenhuishygiënist, Virga Jesseziekenhuis, Hasselt
Drs.E.de Laat Beleidsmedewerker Verpleegkundig Onderzoek, Universitair
Medisch Centrum St Radboud Nijmegen, les Pays-Bas
Lic.Feyaerts S Diensthoofd Verpleging – Kwaliteitscoördinator, AZ St. Blasius,
Dendermonde
Lic.Demaiter G. Stafwerker ziekenhuishygiëne, AZ Groeninge, Kortrijk
Prof.dr.J.Haalboom Hoogleraar, Universitair Medisch Centrum Utrecht, les Pays-Bas
Dr.R.Halfens Universitair Hoofddocent, Sectie Verplegingswetenschap ,
Capaciteitsgroep Zorgwetenschappen Universiteit Maastricht , les
Pays-Bas
Heyman H. Verantwoordelijke bewonerszorg, Rust- en Verzorgingstehuis
St.Bartolomeus, Merksem
Drs.Van Kol E., Onderzoeker, Julius Centrum voor Huisartsgeneeskunde en , les
Pays-Bas Patientgebonden Onderzoek, Universitair Medisch
Centrum Utrecht
Drs.J.Weststraete Zorgonderzoeker, Erasmus MC Rotterdam, les Pays-Bas
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GRYPDONCK, M. ET AL. BRUSSEL: SPF SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET
ENVIRONNEMENT, 2004.
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Avant-propos
Les escarres constituent un important problème de santé publique. A domicile,
dans les MRS et les hôpitaux, des patients, qu’ils soient gravement malades,
confrontés à des problèmes de mobilité ou à d’autres problèmes courent le risque de
souffrir d’escarres dus à l’immobilité et ce, en plus de l’affection pour laquelle ils sont
traités. Les escarres sont une affection non seulement onéreuse mais aussi
dangereuse.
Or, par une politique de prévention efficace, un grand nombre de plaies
d’escarres pourraient être évitées. Mais cette prévention demande du temps et coûte
cher. Au vu des conséquences des escarres, cette politique vaudrait pourtant la
peine d’être mise en oeuvre. Il s’agirait de faire réellement de la prévention et
d’abandonner les mesures inutiles. A défaut, la situation ne fera qu’empirer.
Ces dernières années, la prévention des escarres a fait l’objet d’un grand
nombre d’études qui ont permis de répondre à plusieurs questions. Mais tous les
aspects n’ont pas encore été clarifiés.
Dans le domaine de la prévention des escarres, un grand nombre de mythes
circulent : on pense que certaines mesures sont efficaces alors que ce n’est
absolument pas le cas. Ces mythes sont corriaces, et c’est bien compréhensible.
Dans la pratique, il est en effet très difficile de se rendre compte que des mesures
sont inefficaces. Si les mesures appliquées ne le sont pas, une partie des patients
continuera à souffrir des escarres. En effet, tous les patients considérés comme
patients à risque, ne souffrent pas d’escarres. Dans la pratique, on pense donc
souvent que des mesures aident alors que ce n’est pas le cas. Ainsi, les infirmiers
qui ont appris, dans le cadre de leur formation, à appliquer certaines mesures,
mettront du temps à se rendre compte qu’elles sont sans effet. Les études sur les
escarres sont donc nécessaires pour distinguer les mesures efficaces de celles qui
ne le sont pas.
Un grand nombre d’études sont disponibles. Toutefois, il est difficile d’avoir une
idée d’ensemble et de savoir ce qui est indiqué et ce qu’il ne l’est pas. C’est la raison
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GRYPDONCK, M. ET AL. BRUSSEL: SPF SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET
ENVIRONNEMENT, 2004.
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pour laquelle la présente directive a été rédigée : elle vise à promouvoir la
prévention.
La directive repose sur les études consacrées à la prévention des escarres. Un
aperçu systématique a été établi pour les différents aspects. Sur cette base, des
directives ont été formulées concernant la pratique infirmière. Elles précisent et
justifient les choix à opérer dans les différentes situations. Les motivations sont
spécifiées avec précision. En effet, les directives doivent pouvoir être adaptées en
fonction de situations spécifiques. C’est pourquoi il est nécessaire de connaître le
problème ainsi que les raisons pour lesquelles une mesure est inopérante dans un
cas et pas dans l’autre.
La directive mentionne les choix rationnels à opérer. Elle ne tranche pas entre
plusieurs possibilités. Elle se contente d’indiquer les possibilités comparables et de
préciser leurs côtés positifs et négatifs. La politique en matière d’escarres n’est donc
pas prescrite de manière impérative mais est formulée sous forme de directives.
Chaque établissement peut donc mettre au point son propre protocole conforme aux
directives et tenir compte également de la situation spécifique de la section ou de
l’établissement. Avec la directive, nous espérons contribuer au développement d’une
pratique « evidence-based ». Cela signifie que la pratique infirmière doit être
conforme aux connaissances scientifiques actuelles. Mais le développement d’une
pratique « evidence-based » n’implique pas un respect aveugle des directives. En
effet, il arrive souvent que des situations soient différentes de celles décrites dans les
études – donc sous forme de directives.
Une pratique « evidence-based » rationnelle implique qu’il ne faut déroger aux
directives que lorsque cela se justifie. Mais, pour ce faire, il faut une argumentation et
une base théoriques solides.
Les directives sont éphémères. Chaque étude nouvelle apporte son lot de
découvertes et de connaissances nouvelles. La pratique infirmière doit en tenir
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compte. L’objectif est d’actualiser les directives tous les 6 mois. Les changements et
les ajouts devront être facilement repérables sur la version électronique.
Les directives n’ont aucun effet si elles ne sont pas appliquées par des
infirmiers. Pour chaque infirmier ou professeur, la publication de cette directive est
l’occasion d’évaluer sa propre pratique de manière critique et de la modifier là où
c’est nécessaire. Les sections et les établissements peuvent infléchir leur politique de
la même manière. Si c’était le cas, le problème des escarres n’aurait pas une telle
ampleur.
Prof.Dr.M.Grypdonck
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