Notes personnelles du

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Soins IDE auprès des patients
hémiplégiques
Notes personnelles du
13 juin 2003
I)
RAPPELS.
A) Hémiplégie.
 Trouble moteur touchant un hémicorps entièrement ou partiellement.
 Elle est secondaire à une atteinte de la voie pyramidale du système nerveux central et siège
du côté opposé à la lésion.
B)
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Causes.
Vasculaire (AVC ischémique ou hémorragique).
Tumorales (cérébral ou médullaire).
Traumatique (cérébral ou médullaire).
Infectieuses.
Sclérose en plaque.
C) Signes.
 Survenue progressive ou brutale.
 Perte de la force d'un bras ou d'une jambe, d'une moitié de face ou de la totalité de
l'hémicorps.
 Difficultés du langage.
 Troubles de l'équilibre.
 Perte de la vision d'un oeil.
 Céphalées.
D)
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Récupération.
Totale ou partielle.
Sauf la fonction de la main qui n'est pas souvent récupérée.
L’algoneurodystrophie ou le syndrome main épaule est une complication de l'hémiplégie.
E) Algoneurodystrophie.
 Syndrome douloureux régional, associé souvent à des signes vasomoteurs et trophiques,
touchant les structures sous-cutanées, périarticulaires et osseuses, souvent distale.
 Évolution spontanément favorable, mais peut être longue.
 Traitement :
o repos, suppression de l'appui et immobilisation.
o Rééducation prudente, progressive et indolore, associé à une balnéothérapie.
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o Injection de calcitonine le soir.
Effets indésirables de la calcitonine :
o diarrhée, vertiges, bouffées de chaleur, nausées, vomissements.
o Installation progressive de la dose, effet sur la douleur sous huit jours.
Traitement préventif : attention à la manutention.
II) LES DIFFERENTS ACTEURS EN REEDUCATION.
 Médecin spécialiste (médecine physique et réadaptation = MPR).
 Kinésithérapeute : dirige ou pallie les défauts de commande et les problèmes sensitifs dus à
l'atteinte cérébrale.
 Ergothérapeute : stimule la récupération des mouvements dans les activités de la vie
quotidienne (se laver, s'habiller, se déplacer, technique de transfert...). Propose des aides
techniques. Réalise des visites à domicile (recommande les aménagements et adaptation). Il
organise divers ateliers en situation réelle (atelier cuisine, sortie, course...).
 Orthophoniste : assure la rééducation du langage (parler, comprendre) mais aussi écrire et
lire et la rééducation des troubles de déglutition. Met en place des moyens de
communication (carnet, ardoise...) Lors d'aphasie.
 Orthoprothésiste : assure la confection d'orthèses, de releveurs.
III) ACCUEIL EN CENTRE DE REEDUCATION.
 Rassurer +++.
 Expliquer le déroulement.
 Présentation des intervenants.
 Anamnèse.
 Vérifier les rougeurs, changement de matelas si nécessaire.
 Installation (Bottes, coussin, oreiller, bas de contention, écharpe...).
 Suivi urinaire (sonde à demeure, surveillance, bilan ECBU...).
 Régime alimentaire (troubles du transit, cholestérol...) : diététicienne.
 Thrombo-embolique.
 Éviter les risques (barrière, sonnette adaptée...).
 Communication.
 Troubles de la déglutition liée +/- à une paralysie faciale (adapter le régime alimentaire).
 Assurer une bonne hydratation.
 Prise des constantes.
 Planification des soins.
 Δ À la fatigue, expliquer l'importance de la sieste et du repos.
 Veiller à une bonne installation du patient.
 Rassurer +++.
IV) ROLE IDE EN REEDUCATION.
A) Diagnostiques I. D. E. prévalants.
 Altération de la mobilité physique.
 Perturbation de l'image corporelle.
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Perturbation de la dynamique familiale.
Perturbation de la sexualité.
Incapacité à se prendre en charge.
Altération de la communication verbale.
Risque d'accident.
Risque de Troubles sphinctériens.
B)
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Risque d'escarres.
Soins d'hygiène rigoureux.
Change fréquent.
Prévention d'escarres.
Surveillance +++ des points d'appui.
Si présence d'escarres :
o grille d'évaluation des escarres.
Surveillance alimentaire.
Mobilisation passive et douce des membres hémiplégiques.
Matelas anti escarres systématiques.
Changement de position au maximum/3 heures.
C)
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Risque de phlébite.
Surveillance du pouls, température, biquotidienne.
Surveillance des mollets.
Bas de contention, HBPM ou traitement si besoin sur prescription médicale.
D)
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Encombrement pulmonaire.
Tester le réflexe de toux.
Installation correcte, 1/2 assis si possible.
Faire cracher si besoin, évaluer l'aspect.
Mettre à disposition un crachoir et des mouchoirs.
Surveillance de la coloration des téguments, de la fréquence respiratoire.
Rechercher des troubles de déglutition.
Aspirer si besoin, demander la participation du kiné (respiratoire).
E)
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Stase urinaire.
Hygiène pluri quotidienne.
Dépister une incontinence ou une rétention précocement.
Noter et quantifier les mictions.
Utilisation d'un Bladder-scan pour apprécier un globe.
Pas de couches.
Rééducation dès que possible, le bassin/3 heures ou WC.
Éventuellement étuis péniens.
Apprécier l'apport hydrique (noter) et l'alimentation.
F)
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Élimination intestinale.
Alimentation riche en fibres.
Surveiller l'apport hydrique (bilan entrées/sorties).
lever précoce.
Massages intestinaux.
Noter les selles.
Si diarrhée : alimentation pauvre en fibres et augmentations des apports hydriques (sur
prescription pour éliminer les fausses diarrhées).
Si alimentation par sonde gastrique, contrôler la bonne position, mettre le patient en ½ assis.
G)
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Aide aux repas.
Repas adapté (dictée, médecin, orthophonistes).
Préparation du plateau Δ Héminégligence.
Tout lui mettre à portée.
Surveiller les quantités prises.
Surveillance des troubles de déglutition (surveillance de la température).
Déglutition :
o Test au verre d'eau.
o Eau gélifiée.
H)
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Son image corporelle modifiée.
Accompagnement dans un processus de deuil.
L'aider à verbaliser.
Clarifier les situations ambiguës.
Faire participer aux soins.
Fixer des objectifs.
Limiter une surprotection des proches.
Être disponible et compréhensif.
Lui faire accepter l'aide des autres.
I)
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La famille.
L'informer, lui montrer les techniques.
La faire participer.
Être à l'écoute.
Bilan des ressources familiales.
J)
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La sexualité.
Pas de contre-indication.
Le désir peut être diminué.
Il peut y avoir des problèmes psychologiques.
Encourager à en parler au médecin.
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