
 
Le rôle dans le métabolisme NAD+  
La fermentation alcoolique est principalement utilisée par diverses espèces de levures pour faire 
de l'énergie. Si elles ont de l'oxygène à leur disposition, elles oxydent les sucres par respiration 
cellulaire, et trouvent ainsi l'énergie nécessaire à la vie. Les sucres sont alors complètement 
oxydés par une longue chaîne de réactions enzymatiques (glycolyse - décarboxylation du 
pyruvate - cycle de Krebs - chaîne respiratoire) en dioxyde de carbone et en eau, en consommant 
de l'oxygène. S'il n'y a pas d'oxygène disponible, les levures ont dans la fermentation alcoolique 
une autre possibilité de fourniture d'énergie. Mais elles peuvent ainsi — par comparaison avec la 
respiration cellulaire — récupérer substantiellement moins d'énergie du glucose, sous forme 
d'adénosine triphosphate (ATP) : par oxydation complète, une molécule de glucose fournit 38 
molécules d'ATP5, mais par fermentation alcoolique seulement 2 molécules d'ATP. Ces deux 
molécules sont obtenues dans la glycolyse, la première étape de la chaîne de réactions aussi bien 
pour la respiration cellulaire que pour la fermentation. Les deux étapes supplémentaires de la 
fermentation, et donc la production d'éthanol servent 
non pas à faire de l'énergie, mais à la régénération du 
cofacteur NAD+ utilisé par les enzymes de la 
glycolyse. Comme le NAD+ est disponible en quantité 
limitée, il est transformé par les enzymes de 
fermentation de l'état réduit NADH en état oxydé 
NAD+ par réduction de l'acétaldéhyde en éthanol. 
Les levures sont donc des aérobies facultatifs. Quand 
l'oxygène est disponible, le glucose est métabolisé par 
voie aérobie. En l'absence d'air, les levures doivent 
par contre faire la fermentation alcoolique. Comme 
celle-ci produit bien moins d'énergie que la 
respiration aérobie, le besoin en glucose augmente 
considérablement. Ce phénomène est nommé effet 
Pasteur. En raison de la production d'énergie limitée, 
les levures se multiplient en l'absence d'air bien moins 
vite qu'en sa présence. En plus, l'éthanol fabriqué joue 
le rôle de poison cellulaire.