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5. De plus en plus, les partenaires internationaux s’entendent sur les questions
précitées. Ils ont manifesté leur intérêt à la croissance de l’économie socialement
responsable, à savoir la croissance favorable aux pauvres qui va de pair avec la création
d’emploi durable, les soins de santé et l’éducation, l’accès à la terre et à d’autres
facteurs de production, les rémunérations et les salaires équitables et l’attention portée
aux groupes plus vulnérables
.
I. Historique, défis et enjeux.
I.1: Contribution de l’économie informelle
I.1.1: Contributeur majeur à la création d’emplois.
6. L’économie informelle est en expansion rapide et représente plus de la moitié de
nouveaux emplois en Amérique latine et plus de 90% de la main d’œuvre en Inde. C’est
le principal secteur de la plupart des jeunes et des travailleuses en Afrique. Elle
représente environ 80% de nouveaux emplois en Afrique, où la part de l’emploi informel
varie de 20% au Botswana à plus de 90% au Mali, y compris l’emploi agricole. Par
ailleurs, 70% d’entre eux sont des travailleurs indépendants, essentiellement des
vendeurs à la sauvette
. L’amélioration de l’économie informelle entraînera l’amélioration
de l’état de l’emploi de ces groupes vulnérables et marginalisés, et aider à résorber le
haut niveau de chômage affectant ces couches sociales dans le continent.
I.1.2: Contributeur majeur à la création de richesse.
7. La Banque mondiale estime que l’économie informelle1 génère 40% du PIB des
nations à faible revenu et 17% du PIB de ceux à revenus élevés. En Afrique, l’économie
informelle contribue de manière significative au Revenu National Brut (PNB), à la
génération de revenu pour la plupart des citoyens. A cela s’ajoute sa contribution à
l’économie formelle. Selon les données de la Banque mondiale, les travaux sur
l’analyse comparative des règlements commerciaux, la taille de l’économie informelle
en pourcentage du Revenu National Brut (PNB), va de 30% en Afrique du Sud,
économie la plus puissante du continent, à près de 60% au Nigeria, en Tanzanie et au
Zimbabwe. La valeur moyenne en Afrique subsaharienne est de 42,3%. Elle contribue à
accroître la classe moyenne sur le continent.
8. Il existe un lien entre le travail dans l’économie informelle et le fait d’être pauvre.
Les revenus moyens sont plus faibles dans l’économie informelle que dans le secteur
formel. En conséquence, un pourcentage plus élevé de gens travaillant dans l’économie
informelle, par rapport au secteur formel, est constitué de travailleurs pauvres.
Fact Finding Study, The Informal Economy, Swedish International Development Agency, March 2004.
Becker, Kristina Foldman (2004): The Informal Economy: A fact finding study prepared for the Swedish
International Development Agency, Stockholm