LA PROTECTION DE LA CONCURRENCE
La loi n'interdit que les "mauvaises ententes" qui faussent le jeu de la
concurrence (par exemple se mettre d'accord pour maintenir le prix d'un produit au
même niveau, ou encore boycott d'un concurrent, ou encore refus de vent à un client
dans le cadre d'une entente, pour l'amener à accepter des prix plus élevés). Ces
ententes peuvent être écrites ou non.
Les ententes peuvent être poursuivies devant le Conseil de la concurrence,
qui peut demander leur nullité, et infliger une amende. Sa décision peut faire l'objet
d'appel et de cassation.
Au niveau Européen c'est à la Commission qui peut intervenir si l'entente
perturbe le grand marché européen.
2) Interdiction des abus de position dominante :
Il y a position dominante lorsque la part de marché d'une entreprise ou sa
supériorité technologique (par exemple Microsoft) la placent de une position de
supériorité évidente.
Selon la loi, il y a "abus de position dominante" lorsqu'une entreprise
exerce de manière anormale de sa position sur le marché. Mais elle ne définit
pas la notion d'abus. C'est au Conseil de la concurrence et aux juges (Cour d'Appel,
Cour de Cassation) d'estimer s'il y a abus).
Exemples : pratiques de prix trop faibles pour éliminer les concurrents, rupture
brutale de relations commerciales pour obtenir des conditions plus avantageuses
ailleurs, obtenir ou accorder des conditions avantageuses sans contrepartie justifiée.
C'est le Conseil de la concurrence ou la Commission, au niveau européen (si
les abus portent atteinte à la concurrence dans une grande partie de l'UE) qui
peuvent intervenir.
3) Le contrôle des concentrations :
Les concentrations d'entreprises sont souvent nécessaires pour la survie de
l'entreprise et pour l'économie.
Cependant, le droit français et européen cherchent à exercer un contrôle sur
les opérations de concentration qui restreignent la concurrence et risquent de nuire
au consommateur. Le contrôle intervient lorsque certains seuils sont dépassés
(chiffre d'affaires, part de marché).
En France c'est le Ministre de l'Economie qui exerce ce contrôle. Toute
opération de concentration doit lui être signalée et il dispose d'un délai de 5
semaines pour se prononcer. Il peut demander un avis au Conseil de la
Concurrence, mais c'est lui qui décide.
Au niveau européen, ce rôle revient à la Commission.
CONCLUSION :
Le droit protège le consommateur des éventuels abus dont ils peuvent être
victimes de la part des professionnels, mais également les relations entre les
entreprises. Si celles-ci ont parfois des relations de coopération, elles sont le plus
souvent en concurrence, et la loi cherche à protéger la concurrence d'éventuelles
pratiques déloyales (ententes, abus de position dominantes, contrefaçon etc.).