MATYSIK Lydia - 3e - Session 2_1011 - 8 décembre 2010 Dissertation dialectique Les supermarchés A l’époque, presque chaque village avait son épicerie avec ses divers produits nécessaires pour vivre, son boulanger qui produisait soi-même son pain et ses gâteaux, son coiffeur, son boucher avec ses différentes sortes de viande pour ne citer que quelques exemples. Cependant depuis plusieurs années, les supermarchés se répandent dans le Grand-Duché et poussent comment des champignons de la terre. Ils prennent en charge la clientèle des petits magasins et épiceries. Surtout la construction d’un 2e Auchan à Luxembourg-Gasperich a relancé la question si un supermarché d’une telle grandeur est vraiment nécessaire et sur ce point, les avis sont partagés. Commençons par les arguments des partisans des supermarchés. Tout d’abord les propriétaires de ces magasins prétendent la nécessité de construire des grandes surfaces supplémentaires afin de mieux pouvoir servir une population croissante. L’ouverture de nouveaux supermarchés va créer des emplois supplémentaires ce qui fait diminuer le chômage. Même si le nombre d’emplois crées dans une grande surface est parfois minimale, les effets sur le marché du travail sont très positifs. Les magasins embauchent surtout du personnel qui n’est pas hautement qualifié pour travailler dans les stocks, remplir les rayons, des caissières et des équipes de nettoyages. Il s’agit très souvent du personnel difficile à placer ailleurs suite au manque de compétences. Un aspect complémentaire dans la discussion de l’emploi est le fait que les gens qui travaillent touchent un revenu qui fait augmenter leur niveau de vie et leur permet d’acheter des marchandises qu’un chômeur ne pourra pas financer. Une partie de l’argent dépensé par les employés d’un magasin va retourner chez le patron. Les personnes qui travaillent pendant la journée évitent le stress qu’ils auraient normalement, en faisant leurs achats les samedis grâce aux horaires d’ouvertures plus flexibles des supermarchés. Très souvent les petits magasins locaux ferment leurs portes relativement tôt le soir et surtout le samedi tandis que les grandes surfaces restent ouvertes plus longtemps. A cela se rajoute que les supermarchés offrent plus de choix et des meilleurs prix que le petit commerçant. Ainsi, les clients ont la possibilité de comparer plusieurs produits et leur prix et ils peuvent choisir un article qui leur convient le mieux. D’ailleurs, les acheteurs n’ont pas besoin de visiter plusieurs magasins pour faire leurs courses, dans les grandes surfaces ils trouvent tout dont ils ont besoin sous un même toit, que ce soit le boulanger, le boucher ou des magasins de vêtements. Un point non négligeable est la publicité diffusée par les supermarchés pour informer leur clientèle sur des nouveaux produits ou des promotions. Bien que la publicité soit de plus en plus vue comme un fléau, elle permet quant-même aux acheteurs de s’informer. 1 Finalement, les grandes surfaces ont prévus en général assez de places de parking permettant à leurs clients de faire leurs courses sans chercher une place pour garer leur voiture. Analysons maintenant de plus près les points des vues des adversaires des supermarchés. La construction des supermarchés et des grandes surfaces commerciales détruisent les petits commerces locaux, tels que les épiceries, boulangers et boucheries. Les raisons pour la disparition des petits magasins de quartier sont multiples. D’abord, les loyers dans les villes sont aujourd’hui tellement élevés que les revenus d’un petit magasin ne sont plus suffisants pour louer une surface commerciale en plein centre. A cela se rajoute que l’épicerie ne peut pas faire concurrence à une grande surface, ni au niveau des prix, ni au niveau du choix des produits. Suite aux salaires à payer aux employés, les petites entreprises ne peuvent pas se permettre d’étendre leurs plages d’ouverture vu qu’il faudrait embaucher du personnel supplémentaire ou payer des heures supplémentaires. Tous ces aspects mettent en danger l’existence des petits commerçants ce qui se traduit par un nombre croissant de faillites ou de cessations de commerce. La disparition des petits magasins dans les villages ou les quartiers d’une ville amène un certain nombre de problèmes. Les supermarchés s’installent en général aux bords des villes et ne sont accessibles qu’en voiture et partiellement par les transports en public. Les personnes âgées et sans voiture, qui ont été habituées à faire leurs courses à pied chez le commerçant local, sont obligées maintenant de demander de l’aide auprès de leurs voisins ou leurs familles afin de pouvoir encore faire leurs achats. Il faut noter aussi l’aspect écologique des supermarchés au bord de la ville. Les déplacements obligatoires en voiture pour acheter des produits dont on a besoin tous les jours augmentent la pollution de l’air et engendrent du trafic supplémentaire sur les routes. Les salariés des grandes surfaces doivent travailler plus longtemps et à des horaires irréguliers, dû aux horaires d’ouvertures flexibles des magasins. Même le travail de dimanche et jours fériés n’est plus exclu. Il en résulte une dégradation de la vie familiale des salariés. D’un point de vue social, les supermarchés sont des magasins anonymes, tandis que le « Tante Emma Laden » dans le village était à part sa fonction de commerce également un point de rencontre pour échanger les dernières nouvelles du village. Finalement, la qualité et le service offerts dans un supermarché sont rarement comparables aux produits et services offerts par les petits commerçants locaux. Dans le but de maintenir les prix bas tout en gardant une certaine marge de bénéfice, les grandes surfaces diminuent de plus en plus la qualité de leurs marchandises. A cela se rajoute que le personnel dans les supermarchés n’est souvent pas capable d’aider le client et de fournir des renseignements demandés. En résumé, on peut dire que les supermarchés présentent un certain nombre d’avantages par rapport aux petits commerces. Grâce aux supermarchés, les chômages baissent et les clients ont tous les magasins sous un seul toit, ce qui leur épargne de temps et leur donne la possibilité de comparer les différents produits et leurs prix. D’autre part, il faut respecter également les craintes des adversaires qui affirment que les supermarchés éliminent les épiceries et les petits magasins dans les villages. 2 Mon avis personnel, il ne faut pas exagérer avec les nouvelles constructions des supermarchés, qui en plus deviennent de plus en plus grandes. En fait, les gens ne peuvent que consommer et acheter une certaine quantité de marchandises en fonction de leur revenu et situation familiale. Il est d’ailleurs inutile de leur présenter des douzaines de produits identiques, mais de marques différentes. Pour les produits frais une saturation du marché mène à des produits périmés qui ne sont plus vendables et doivent être jetés. Il serait mieux de distribuer une partie de ces produits à la population des pays en cours de développement plutôt que de remplir inutilement les étagères des temples de consommation. Il est dommage et je le trouve triste, que les épiceries dit « Tante Emma Laden » disparaissent de plus en plus des villages. Ces magasins présentes un point de rencontre et peut-être le seul contact des personnes âgées, vivant seules et pourvus de moyens de transports adéquats. 3