GÉNÉTIQUE MÉDICALE – Génétique des populations
Calcul de la valeur adaptative : exemple de la maladie de Becker.
Dans la dystrophie musculaire de Duchenne, s = 1 et f = 0.
La maladie de Becker est une maladie allélique de la dystrophie musculaire de Duchenne. Elle est également
liée à des mutations du gène de la dystrophine, mais ses formes sont moins sévères puisqu'une certaine quantité
de dystrophine est produite. Cela reste néanmoins une maladie grave. Elle commence généralement à
l'adolescence ou au début de l'âge adulte, et la perte de la marche se situe à l'âge de 40 ans.
La reproduction va donc être possible pour les individus atteints de cette forme, mais est en moyenne inférieure
à celle de la population générale.
On réalise donc une expérience sur 100 années fertiles. On établit ainsi la moyenne de descendants pour les
individus atteints de la maladie de Becker et leurs germains (frères puisque cette maladie ne touche que les
hommes). Le fait de considérer des frères permet de supprimer l'aspect culturel, puisque certaines populations
ont plus d'enfants que d'autres.
On obtient les résultats suivants :
–environ 5 descendants pour les individus atteints de la maladie de Becker,
–environ 7,5 pour les germains.
Le coefficient de reproduction (ou valeur adaptative) est donc de 0,67 pour la maladie de Becker.
• Pour la neurofibromatose (CR : maladie autosomique dominante, qui peut être soit une forme uniquement
cutanée sans modification de la fertilité, ou bien une forme beaucoup plus grave avec des tumeurs, des
complications...), le coefficient de reproduction est de 0,50 (ils ont 2 fois moins d'enfants en moyenne).
• Pour la polykystose rénale, le coefficient de reproduction est de 0,80.
III. Dérive génétique
Dans les grandes populations, les variations (liées au hasard) du nombre d'enfants produits par des individus de
génotypes différents n'ont pas d'effet significatif sur la fréquence des gènes.
Dans les petites populations, ces variations peuvent avoir un effet considérable :
•si un gène particulier n'est retrouvé que chez un petit nombre d'individus, si ces individus n'ont pas
d'enfants ou, que par chance (hasard), ces enfants n'héritent pas de ce gène, le gène en question va
complètement disparaître de la population (éteint : fréquence = 0) ou son allèle va devenir fixé
(fréquence = 1).
•La part de la dérive génique aléatoire dépend de la taille de la population. CR : Plus la population est
petite, plus les variations liées au hasard ont une influence. En effet, dans une grande population, il y a
un équilibre qui va se faire.
4 individus au départ (petite population), 1 seul est
porteur de la mutation.
Il va avoir un peu plus d'enfants que les autres et
transmet ainsi sa mutation. Ses enfants auront donc plus
d'enfants que les autres, et la mutation va ainsi perdurer
dans la population.
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