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Chapitre 1 : Les grandes fonctions de la macroéconomie.
Introduction :
La tentative de formuler ces grandes fonctions de manière fonctionnel provient de
Keynes dans la théorie générale de 1936, lui-même n’a donné que des indications assez
restreintes mais ces disciples ont au contraire développé des fonctions de plus en plus
complexe pour rendre compte du mécanisme de la consommation et du mécanisme de
l’investissement.
Historiquement, on a eu l’impression que la fonction de consommation était très
simple et de ce fait assez peu intéressante sauf sur un point qui a atti l’attention des
analystes qui est l’opposition apparente entre la consommation à court terme et à long terme.
Les principales recherches ont consisté à trouver des fonctions compatibles avec ces
comportements très différents à court terme et à long terme alors qu’évidemment les
consommateurs ne sont pas différents dans le cours terme et le long terme. Dans l’optique de
la théorie générale, l’investissement à travers le multiplicateur est le déterminant du niveau du
produit national des fluctuations de ce produit et apparemment de sa croissance à long terme.
Donc si on s’est un peu intéressé à la fonction de consommation on s’est avant tout penché sur
la fonction d’investissement qui était la clef de la compréhension du mécanisme
macroéconomique. L’effort est parfois mal récompensé car les recherches sur la fonction
macroéconomiques d’investissement ont totalement échoué alors que l’effort limité à la
fonction de consommation à donné des résultats relativement satisfaisant avec cependant une
difficulté qui est que les agents économiques consommateurs conservent une liberté de
jugement et de décisions ce qui fait que leur comportement effectif s’écartent souvent d’une
manière importante de ce que l’on prévoyait sur la base des fonctions de consommations
existantes. Le recours au comportement d’agent permet de rendre compte des décalages.
Section 1 : Les fonctions de consommation (ou d’épargne).
Ce sont deux réalités complémentaires sur le revenu disponible, ce que les
consommateurs ne consomment pas est épargner, les fonctions ont la double signification.
1§ : La fonction de consommation de la théorie générale de Keynes.
Keynes est partit d’un modèle existant mais dans le domaine de la microéconomie
c’est la fonction de demande de Cournot proposé en 1838. Cournot propose une formulation
simple qui consiste à admettre de manière intuitive que la fonction de consommation de tel ou
tel bien s’expriment de manière décroissante par rapport au niveau de prix de ce bien tout en
remarquant que la structure de cette fonction dépendait d’un grand nombre d’élément dont
l’utilité du bien considéré. Les habitudes des consommateurs, la répartition des revenus entre
eux…
Sur ce modèle Keynes décide qu’on peut établir une liaison fonctionnel continue entre
le niveaux de la consommation globale dans l’économie est le montant du revenu global dans
cette même économie tout en reconnaissant qu’il y a un grand nombre de facteurs comme les
habitudes, les besoins et la répartition des revenus (chez Cournot) qui influe sur la forme de
cette liaison dans les 2 cas on considère qu’il y a un grand nombre de facteurs qui
interviennent dans la liaison de consommation. En macroéconomie il y a une liaison entre le
revenu de l’ensemble de la population et de la demande de l’ensemble de la population.
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Quand le revenu augmente, la consommation augmente également mais cette
augmentation de la consommation est toujours moindre que celle du revenu. On voit tout de
suite qu’il y a un écart croissant entre le montant de la consommation et le montant du revenu
global ce qui explique de montant de l’investissement.
La consommation augmente moins que le revenu, ce qui veut dire que la propension
consommé est positive main inférieur à 1. Il y a d’autres indications qui vont d’ajouter, des
indications de court terme, les agents économiques ont en permanence acquis des habitudes
de consommation et si le revenu s’accroit de manière importante, ils vont mettre un certain
temps pour ajuster leur niveau de consommation à ce niveaux de revenu fortement accru.
Donc dans un premier temps la propension à consommer va diminuer et elle se rétablira
partiellement une fois de nouvelle habitude acquise. Malgré tout à long terme, Keynes estime
que la propension à consommer tend à diminuer quand le revenu augmente. C'est-à-dire que
le pourcentage du revenu qui est consommé est de moins en moins élevé. Suit chez Keynes
une autre indication quand à la action de court terme, c’est une situation ou il y a baisse du
revenu globale qui va donc se trouver en contradiction avec les habitudes acquises de
consommation si le revenu baisse de manière importante, les consommateurs ne peuvent plus
maintenir leur habitudes de consommation à partir de ce revenu et sont donc obligés de
mobiliser l’épargne accumulés (éventuellement emprunter) pour maintenir leur niveau
habituel de consommation. Dans cette hypothèse qui chez Keynes est exceptionnel, la
propension à consommer va être supérieur à 1 et cette effet sera important pour l’équilibre
macroéconomique car il va impliquer une amplification de la baisse du revenu puisque la
consommation à elle seule fera contrepartie du montant de revenu globale. Une dernière
indication : est l’affirmation de Keynes selon laquelle, le montant des actifs détenu par les
consommateurs peut influer sur le niveau de leur consommation lorsque les valeurs nominales
de ces actifs varient de manière importante. C’est surtout les variations des valeurs boursières
qui sont déterminantes, une forte hausse des actions amène les détenteurs de ces actions à
considérer que le niveau d’épargne accumulés est suffisante qu’il n’est plus nécessaire de
l’augmenter et le résultat est que ces titulaires d’actifs valorisés vont désormais consommés
l’essentiel de leur revenu ce qui se traduira par une hausse de la propension globale à
consommer dans l’économie. Ce qu’on appelle l’effet richesse qui a connu une grande
popularité au cours de ces 10 dernières années non pas au niveau de la bourse mais au niveau
de la hausse des valeurs immobilières dans les pays anglo-saxons au début puis de plus en
plus dans les pays européen et on a souvent affirmé et même essayer de calculer le
supplément de consommation provoquer par l’enrichissement des ménages propriétaires
voyant leur capital valorisé régulièrement considéré qu’il pouvait consommer l’essentiel de
leur revenu. D’où les craintes liées au retournement du marché immobilier surtout aux EU
puisque logiquement la baisse des valeurs de l’immobilier depuis 2 ans maintenant devrait
amené les ménages à considérer que la valeur de leur actif est maintenant insuffisantes et qu’il
faut donc réduire la consommation pour se constituer une épargne compensatrices. Et c’est cet
effet qui est le principal élément d’une récession de l’économie américaine mais on ne sait pas
si les consommateurs vont suivre cet effet richesse ou maintenir un taux de consommation
élevé.
On peut essayer de transcrire d’une manière formalisée les diverses propositions de
Keynes que nous avons évoquée, il y a une solution qui semble attirante car elle maintient
l’essentiel de la doctrine de Keynes, cette solution simple consiste à envisager la propension à
consommer c'est-à-dire le rapport entre la consommation et le revenu comme un coefficient
stable positif mais inférieur à 1. On se rend compte tout de suite qu’il y a une insuffisance
permanente pour équilibrer le revenu national et la seul solution pour assurer cet équilibre
c’est de faire appel à l’investissement qui va combler l’écart entre le revenu national et la
consommation. Cette solution simple respecte l’esprit de la théorie générale de Keynes mais
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ce qui est surprenant c’est qu’elle respecte les tendances long terme de la consommation qui
malgré quelques fluctuations peut être représentée par un pourcentage stable de la
consommation nationale.
Traditionnellement : la propension marginale est supérieur à 0 mais inférieur à 1 donc
on va écrire. La propension moyenne à consommer décline avec l’augmentation du revenu.
PmC < PMC. EN cas de forte baisse du revenu on aura une situation ou la consommation à la
période 2 est supérieure au revenu dans cette seconde période. Si on cherche à représenter soit
par une fonction soit par un graphique ces propositions on a. En partant de 1). On va écrire
que la consommation
1) 0 < dC / dY < 1
2) Y2 > Y1 => C1 /Y1 > C2 / Y2.
3) dC / dY < C/Y.
4) Y2 <<< Y1 => C2 > Y2.
5) C = a1 Y avec 0 <a1 < 1
Cette courbe a un inconvénient qui est contradictoire avec la proposition 2 qui prévoit que la
propension à consommer doit décliner, la proposition 3, et la proposition 4.
Pour corriger on dit que C = a1 + a2 Y avec a1 > 0 et 0 < a2 < 1.
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dC / dY = a2 => C /Y = a1 /Y + a2
Mais c’est contradictoire avec la proposition 5, quand l’augmentation du revenu est
importante en long terme, la propension marginale à consommer va elle même diminuer.
On a deux approches possibles de la fonction de consommation, une approche
simpliste qui consiste à utiliser un coefficient unique de consommation a1 dans la manière
simple. Mais les première études menées par les statisticiens notamment la plus connu celle
de Kuznets qui pour la période de 1869 à 1944 à constater que la consommation et le revenu
représenté par C = a1Y est… On constate qu’il y a des décalages pour la période 1929 à
1938, on a une période décalé autrement dit la longue période semble recouvrir des fonctions
de consommations de court terme qui sont décalés par rapport à la fonction de long terme et
tout se passe comme si on avait en réalité une succession de fonction de courbe terme qui se
succède. Les études sur le court terme ont montré qu’il y avait ce genre de fonctions qui a
court terme suivent les 4 propositions de Keynes et qui en revanche sur de longue période se
comporte comme si seul la proposition 1 était retenu. Ceci nous donne la raison de la
polarisation des premières recherches sur la fonction de consommation, ces recherches ont été
concentrées sur la découverte de fonction de consommation qui présente un comportement
différent à court et à long terme de sorte que le comportement des consommateurs à court
terme obéissent aux 4 propositions de la théorie général et qu’à long terme ce comportement
se régularise avec une propension à consommer constante et unique. En réalité cette
polarisation apparaît comme un peu puéril en effet savoir pourquoi les consommateurs ont un
comportement différent sur le court et le long terme est intéressant sur le comportement
analytique mais ce qui intéresse la macroéconomie c’est le comportement à court terme et ici
la question qui est posée est de savoir si le comportement du consommateur n’est pas
influencé à court terme par d’autres éléments que ceux évoquer par Keynes dans la théorie
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générale. Se sera donc la seconde vague des recherches qui est l’effort pour mettre à jour
d’autres déterminants permettant de mieux expliquer le comportement effectivement
enregistrés des consommateurs. On a pensé que les consommateurs devaient être influencés
par l’avenir en fonction de leur optimisme ou pessimisme et on a fait des enquêtes auprès des
consommateurs pour faire apparaître l’évolution de ce niveau d’optimisme ou plutôt dans le
cas français de pessimisme.
2§ : La théorie du revenu le plus élevé antérieur.
C’est la première formule qui a permis de générer un comportement différent à cours
et à long terme des consommateurs alors que fondamentalement ce comportement est le
même. Cette fonction était proposée par deux auteurs : Modigliani et Duesenbery. On va
admettre que les consommateurs décident de leur consommation sur la base du revenu qu’ils
ont durant la période mais en confrontant ce revenu de la période au revenu le plus élevé
qu’ils ont connu antérieurement :
1 ) C = Y (a1 + a2 Y/Ym) avec a1 > 0 et -1 < a2 < 0.
2 ) C/Y = a1 + a2 Y/Ym
3 ) dC / dY = a1 + 2a2 Y / Ym.
Ces 3 propositions sont à court terme.
A long terme on écrit :
Y = Ym + gYm
Y = (1+g) Ym
Y / Ym = 1+g
=> C/Y = a1 + a2 (1 +g) => dC / dY = a1 + a2 (1 +g)
=> C = a1Y + a2 Y(1+g)
A court terme la propension marginale est inférieur à la propension moyenne à
consommer ce qui correspond aux propositions 1 à 4 de Keynes, à long terme en revanche la
propension marginale et égal à la propension moyenne à consommer, il n’y a donc plus
qu’une seule propension dérivés de la première proposition de Keynes.
3§ : La fonction de consommation basée sur le revenu permanent.
Cette fonction a été proposée par Milton Friedman en 1957 dans un article intitulé
l’hypothèse du revenu permanent. Il a débuté par des recherches sur le comportement d’une
catégorie particulière d’agents économique c'est-à-dire les ménages, ceux qui ne sont pas
salariés et il a constaté que dans cette profession les revenus sont irréguliers sur une période
annuelle mais qu’en revanche la consommation s’établit d’une manière relativement régulière
ce qui fait que sur des périodes mensuelles, il y a de très importante fluctuations du rapport
entre la consommation et le revenu (la propension a consommé est instable dans ces
professions) car la consommation est relativement stable alors que le revenu lui est instable.
En même temps Friedman constate qu’il y a un écart important dans le comportement de ces
professions indépendantes en ce qui concerne l’épargne. Ces ménages ont en générale un
patrimoine relativement élevé et également un taux d’épargne nettement plus élevé que les
ménages salariés.
L’idée de Milton Friedman est que le comportement de ces ménages indépendants est
tout à fait représentatif du comportement de consommation de l’ensemble des ménages y
compris les ménages salariés, tous ces ménages indépendant ou salarié déterminerait leur
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