Travail de groupe n°1 Ch1 : Macro-économie et circuit. Objectif : Découvrir et utiliser les ratios de propension moyenne à consommer et de taux d’épargne à l’aide de l’exemple de l’impact sur la croissance d’une baisse de l’I.R.P.P. (= Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques). Document 1 Document 3 : Taux d’épargne par tranche de revenu, en Keynes et la propension à consommer % Tiré du « Dictionnaire des auteurs de SES », Bréal, 2003, page 135. Source : Données sociales, INSEE, 1999, p. 295. 25 19 20 15 10 % Le niveau de la consommation résulte du revenu distribué et de la propension à consommer (part du revenu destinée à la consommation). Le principal déterminant de la propension à consommer est le revenu. Keynes énonce ce qu’il appelle « la loi psychologique fondamentale » : en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que le revenu croit, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu ». Autrement dit, lorsque le revenu augmente, la consommation augmente aussi, mais la propension à consommer diminue. 10 7 5 0 -5 1er quartile 2è quartile 3è quartile 4è quartile -3 Document 2 : Le taux d’épargne Le taux d’épargne, ratio correspondant à l’arbitrage des ménages entre consommation et épargne, est un indicateur économique important. Connaître les comportements d’épargne des ménages est évidemment essentiel lorsqu’on étudie la demande de logement des ménages, ou que l’on évoque les fonds de placement comme complément partiel à la retraite. Il existe aussi des enjeux macro-économiques. A court terme, une baisse du taux d’épargne des ménages est considérées comme favorable, car elle augmente la consommation et donc relance la production nationale. A long terme, une forte épargne des ménages est favorable pour les investissements économiques. […] En France, la comptabilité nationale est la seule source de mesure du taux d’épargne global des ménages et du suivi de son évolution. Ainsi, entre 1959 et 1978, il s’est élevé de 15 à 20%, puis s’est par la suite replié jusqu’à environ 11% en 1987. depuis le début des années quatre-vingt-dix, en dépit de la faible croissance du pouvoir d’achat, le taux d’épargne s’est constamment accru, […] pour atteindre 14,5% du revenu disponible brut en 1995. Source : Données sociales, Christian Loisy, INSEE, 1999, p. 294-295. En 2000, d’après l’INSEE, le taux d’épargne s’élève à environ 13%. Document 4 : La relance de la consommation par la baisse d’impôts La décision de réduire l'impôt portant sur le revenu de trois points dans le contexte macroéconomique qui est le nôtre est une absurdité. D'abord, si l'on veut relancer l'économie, il faut être certain que la dépense fiscale concédée par l'Etat (et creusant encore son déficit), se retrouve bien en bel et bon argent stimulant rapidement l'économie. Or, lorsque vous redistribuez du pouvoir d'achat vers ceux qui payent des impôts, vous le redistribuez, en fait, vers les classes moyennes et riches ; c'est-à-dire à des Français qui peuvent très bien décider de réserver leur «petit cadeau fiscal» à autre chose que de la consommation ; à de l'épargne, plus ou moins efficace et, de toute façon, à effets d'entraînement différés. Quitte à faire du déficit public, il vaut bien mieux le faire, soit en primes vers les plus démunis (ce que fait bien trop partiellement le gouvernement avec la prime pour l'emploi), qui eux en général ne font pas le choix de ne pas consommer ; soit en dépense publique pure (santé, éducation...). […] Ce n'est pas une baisse d'impôt en faveur de 50 % des ménages les plus favorisés qui va y contribuer...On cherche à soigner une catégorie de revenu supposée «fuir à l'étranger». Combien cela représente-t-il ? Réponse : 0,3 % des contribuables (source: mission d'information du Sénat en 2000 sur «l'expatriation des compétences et des capitaux»). Faut-il vraiment, pour eux, sacrifier la politique sociale de nos démocraties européennes? Extrait tiré d’un article intitulé « Zéro pour trois points d’impôts », Bruno VENTELOU, Libération du 8 septembre 2003. Questions : 1) (Doc1) : Comment calcule t’on la propension à consommer d’un ménage ? 2) (Doc1) : Comment évolue le niveau de la consommation et la propension à consommer quand le revenu croit d’après « la loi psychologique fondamentale » énoncée par l’économiste John Maynard Keynes ? 3) (Doc2) : Comment calcule t’on le taux d’épargne d’un ménage ? 4) (Doc2) : Quel lien pouvez-vous établir entre le taux d’épargne et la propension à consommer ? 5) (Doc2) : Expliquez comment, à court terme, une baisse du taux d’épargne est favorable au PIB et comment, à long terme, elle est défavorable à l’investissement (voir la phrase soulignée). 6) (Doc3) : Expliquez en quoi ce graphique valide « la loi psychologique fondamentale » de Keynes ? 7) (Doc4) : Pourquoi l’auteur prétend que la décision récente (été 2003) du gouvernement Raffarin de réduire l’I.R.P.P. est une « absurdité » du point de vue macroéconomique ? (pour bien répondre, utilisez les agrégats de propension moyenne à consommer et de taux d’épargne) Auteur : [email protected]