(i) la famille (ei) est une base de Zn;
(ii) la sous-famille de (diei) form´ee des ´el´ements non nuls est une base du noyau de f. (En particulier le noyau
de fest un groupe ab´elien libre de dimension ≤n.)
On dit que (ei) est une base de Znadapt´ee `a ker(f).
Sommes directes
Soient Aun groupe ab´elien et H, G deux sous-groupes de A. On note H+Gle sous-groupe de Aform´e des
sommes d’un ´el´ement de Havec un ´el´ement de G. Si l’intersection H∩Gne contient que 0 on dit que la somme
de Het de Gest directe et on la note.
Soient Aet Bdeux groupes ab´eliens. On identifie A, respectivement B, avec le sous-groupe de A×Bform´e
des couples (a, 0), ad´ecrivant A, respectivement (0, b), bd´ecrivant B. Alors la somme de Aet de Bdans A×B
est directe, on ´ecrira aussi bien A⊕Bpour A×B.
On dispose des inclusions canoniques A→A⊕Bet B→A⊕Bet des projections A⊕B→A,A⊕B→B.
La donn´ee d’un homomorphisme d’un groupe ab´elien Cdans A⊕B´equivaut `a celle des deux compos´ees
C→A⊕B→Aet C→A⊕B→B. On d´ecrira un tel homorphisme par le couple des morphismes associ´es.
La donn´ee d’un homomorphisme A⊕B→C´equivaut `a celle des deux restrictions A→A⊕B→Cet
B→A⊕B→C. On d´ecrira un tel morphisme par le couple des morphismes associ´es.
Plus g´en´eralement un homorphisme d’une somme directe A1⊕ · · · ⊕ Andans une somme directe B1⊕ · · · ⊕ Bm
se d´ecrit par une matrice `a mlignes et ncolonnes de morphismes Aj→Bi. Lorsque les Ajet les Bisont tous
´egaux `a Zet en notant kl’homomorphisme ‘ultiplication par k”, on retrouve la matrice d’un homomorphisme
Zn→Zm.
Ex. Quels sont les homomorphismes Z/4⊕Z/4→Z/8⊕Z/2 ?
Corolaire 2.5 Avec les hypoth`eses et les conclusions de la proposition 4, finduit un isomorphisme
Z/d1⊕ · · · ⊕ Z/dn→Im(f).
Complexes de groupes ab´eliens et homologie
D´ef. Un complexe de groupes ab´eliens est la donn´ee d’une suite (Cn)n≥0de groupes ab´eliens et d’une suite
(dn:Cn→Cn−1)n≥1d’homomorphismes v´erifiant dn◦dn+1 = 0 pour tout entier n≥1.
On pose C−1={0}et d0= le morphisme nul.
L’application (dn) : ⊕nCn→ ⊕nCn−1est appel´e la diff´erentielle du complexe et ´egalement not´e d. Les
´el´ements du noyau de dnsont appel´es les cycles de Cnet on note, ceux de l’image de dnsont appel´es les bords
de Cn−1. Le complexe (Cn, dn) est aussi not´e C∗ou (C∗, d).
L’homologie d’un tel complexe est la suite des groupes ab´eliens quotient Hn(C) := ker(dn)/im(dn+1), n≥0.
On la note H∗(C).
Ex. ···0→Z(id,id)
−−−−→ Z⊕Z2id,−2id
−−−−−→ Z→0 o`u le groupe 0 le plus `a droite est en degr´e −1. L’homologie de ce
complexe est 0 en degr´e 2 et 1, Z/2 en degr´e 0.
Un morphisme d’un complexe (de groupes ab´eliens) C∗dans un complexe D∗est une suite d’homomorphismes
fn:Cn→Dn,n≥0, telle que les diagrammes
Cn+1
fn+1
−−−−→ Dn+1
y
dn+1
y
dn+1
Cn
fn
−−−−→ Dn
commutent pour tout n≥0, i.e. telle que dn+1 ◦fn+1 =fn◦dn+1 pour tout n≥0.
Une telle suite de morphismes transforme les cycles, respectivement bords, de Cnen cycles, respectivement
bords, de Dndonc induit une suite de morphismes Hn(C)→Hn(D), n≥0 : pour chaque entier nla compos´ee
ker(dn:Cn→Cn−1)fn
−→ ker(dn:Dn→Dn−1)→Hn(D) est nulle sur im(dn+1 :Cn+1 →Cn) donc se factorise
via Hn(C).
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