Annexe 1 : L`interdépendance des innovations.

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Spé, TES, Progrès technique, septembre 2008
CHAPITRE I : PROGRES TECHNIQUE ET EVOLUTION ECONOMIQUE.
I/ L’innovation, au cœur des cycles de croissance.
A. Sans entrepreneur, pas d’innovation.
1) L’entrepreneur, acteur essentiel.
Doc 3 p 15
Q1 : Question 6, doc 3 p 15.
Q2 : Expliquez la phrase suivante : « et cette circonstance, en retour, explique l’importance des bénéfices qui peuvent
accompagner certaines réussites de ce type. »
2)
Les 5 grandes catégories d’innovation. Doc 4 p 15
Rappel : il ne faut pas confondre invention et innovation.
L’invention est l’apparition d’un objet ou d’un procédé qui n’existait pas auparavant. C’est une découverte scientifique ou
technique.
L’innovation est l’utilisation économique d’une invention. C’est la mise en application d’un principe théorique ou d’une idée
nouvelle. On va intégrer la découverte dans la production.
Ex : le rayon laser est une découverte scientifique qui est à la base de l’innovation (quand on l’utilise dans les entreprises, en
médecine il devient une innovation).
Q3 : Classez les innovations suivantes parmi les 5 grandes catégories de Schumpeter :
1 - Le compact-disc.
2 - L'accord signé entre Siemens et GEC-Alsthom le 24 juillet
1995 pour la mise en commun de leur force de vente de trains à
grande vitesse.
3 – La cosmétique pour homme.
4 - La pasteurisation.
5 - La fabrication d'éthanol comme carburant automobile à partir
de végétaux.
6 - La vente par correspondance.
7 - L'exploitation du pétrole de la Mer du Nord.
8 - L'emballage tétrabrick.
9 - L'adoption des flux tendus.
10 - Le chariot de supermarché à casettes.
11 - La mayonnaise en tube.
12 - La télécopie et le minitel pour France Télécom.
B. L’innovation, source de croissance.
1) Les innovations apparaissent en grappes… Doc 5 p 15, annexe 1
Annexe 1 : L’interdépendance des innovations.
Dans le secteur textile, la première invention notable a été appliquée au tissage : dès 1733, la « navette volante » est mise au point par John Kay.
Auparavant, c’était la dextérité du tisserand à faire passer la navette porteuse du fil de la trame qui commandait le rendement ; désormais, par un
système de cordes et de pédalier, la navette glisse rapidement dans une rainure et peut être aisément ramenée en arrière. L’accroissement de la
productivité qui en résulte provoque une disette de fils : à mesure que cette innovation se répand, la filature a de plus en plus de mal à suivre le rythme
du tissage.
Cela explique qu’au moment où le déséquilibre menace, de nouvelles techniques commencent à être mises en œuvre dans la filature. Une série
d’inventions y sont progressivement appliquées : […] [qui] permettent de produire des fils en plus grand nombre, de meilleure qualité, c’est-à-dire à la
fois plus fins et plus robustes, et adaptés à la fabrication de toutes sortes de tissus, notamment des mousselines.
Le déséquilibre s’inverse alors, le tissage est en retard sur la filature, jusqu’à l’utilisation du métier à tisser mécanique d’Edmund Cartwright (1784) et
l’application des perfectionnements successifs qui ont accru la capacité de production.
J. Ibanes, Développement économique et changement social, Borda, 1973.
Q4 : Comment, d’après l’annexe 1, s’explique l’apparition en grappes des innovations ?
Q5 : Question 10, doc 5 p 15.
2) … expliquant ainsi l’évolution cyclique de l’économie,
9 p 17
Q6 : Complétez le texte suivant, en remettant à leur place les exemples d’innovations proposés par Schumpeter : laine de la
Plata, les appareils électriques, les automobiles, les services ferroviaires, les fusions de sociétés, l'usine mécanisée, l'usine
électrifiée, la synthèse chimique, coton d'Amérique, cuivre du Katanga.
« De telles révolutions remodèlent périodiquement la structure existante de l'industrie, en introduisant de nouvelles
méthodes de production – ……………………………………………………………………………………………………………………………, et ainsi de suite ; de
nouveaux biens – tels que ………………………………………………………………………………….. ; de nouvelles formes d'organisation – telles que
………………………………………….. ; de nouvelles sources d'approvisionnement – ………………………………………………
; de nouvelles routes commerciales et de nouveaux marchés pour les achats et les ventes. »
Q7 : Quel est le phénomène décrit par les phrases suivantes du doc 9 p 17 ? Illustrez votre réponse.
« Ce processus de mutation industrielle … et la « dépression » est prédominante. »
Q8 : De quelle caractéristique majeure du système capitaliste ce phénomène est-il à l’origine ? Quelle phrase du texte y fait
référence ?
Annexe 2 : Schumpeter propose une nouvelle analyse pour expliquer ces cycles. [ ... ] L'introduction d'une innovation vient perturber une industrie en
modifiant les conditions de développement et de rentabilité. Une phase de croissance est alors engagée car l'apparition de l'innovation permet la
réalisation de profits qui attirent de nombreux entrepreneurs et qui dynamisent l'ensemble de l'économie. Pourtant, comme les firmes qui ont adopté
l'innovation en question se multiplient, la concurrence s'intensifie. Les avantages compétitifs se réduisent progressivement et les profits des
entrepreneurs s'érodent petit à petit. S'engage alors une phase de réorganisation à caractère récessif où de nombreuses entreprises vont disparaître et
où l'activité économique va ralentir.
A. Karklins-Marchay, Joseph Schumpeter (vie, œuvres, concepts), Ellipses, 2004.
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Spé, TES, Progrès technique, septembre 2008
Q9 : Complétez le schéma ci-dessous à l'aide de l’annexe 2 et des mots suivants : Apparition d'imitateurs, Réduction des
profits, Concurrence, Réduction des avantages compétitifs, Profits, Dynamisation de l'économie, Disparition d'entreprises.
Introduction d'une innovation
Croissance
1
2
3
Récession
Q10 : Explicitez les flèches numérotées.
3) Et l’accroissement des richesses. 13 p 18
Q11 : A qui profitent principalement les progrès de productivité qui découlent des grandes innovations ?
Conclusion : profit et concurrence imparfaite.
Annexe 3 et 4
Annexe 3 : Schumpeter se montre très critique à l'égard du modèle de concurrence parfaite sur lequel s'appuie la théorie néoclassique. Il ne se
contente pas d'en souligner le caractère abstrait ou de constater que la concurrence « pure » est rare. Il va plus loin. D'une part, en insistant sur
l'importance des modifications qualitatives qui surviennent dans la sphère économique. D'autre part, en réfutant l'idée selon laquelle les pratiques
restrictives et la constitution de monopoles freineraient le développement économique.
Première limite : dans le modèle de concurrence parfaite, la variation des prix et des volumes constitue le seul facteur d'ajustement.
Pour Schumpeter, [...] dans l'économie réelle, la concurrence porte également sur les aspects techniques, l'innovation, le mode de production ou les
actions commerciales.
Les théoriciens orthodoxes perçoivent la concurrence comme un espace économique où les agents producteurs sont « identiques » et ne peuvent se
différencier que par les prix. Schumpeter souligne que [...] généralement, la concurrence ne vient pas de compétiteurs similaires mais de nouveaux
acteurs qui modifient radicalement les règles de concurrence grâce à l'innovation.
A. Karklins-marchas, op. cit.
Q12 : Expliquez la phrase soulignée dans l’annexe 3.
Q13 : Quelle conception de la concurrence Schumpeter développe-t-il ? Illustrez votre réponse. (A3)
Annexe 4 : En fait, cependant, il existe des méthodes supérieures accessibles au monopoleur, mais qui ne sont aucunement applicables ou le sont
moins facilement par une foule de concurrents : en effet, certains avantages, sans être absolument hors de la portée des entreprises opérant au niveau
concurrentiel, ne sont effectivement garantis qu'à celles évoluant au niveau monopolistique, quand, par exemple, la monopolisation élargit la zone
d'influence des meilleures têtes en réduisant celle des médiocres, ou parce que le monopole jouit d'un prestige financier infiniment plus grand. J.
Schumpeter, op. cit.
Q14 : Pourquoi, selon Schumpeter, le monopole n'est-il pas forcément mauvais ? (A4)
II/ Qu’en est-il aujourd’hui ?
A. Le rôle majeur de la recherche-développement.
Q15 : Questions 48, 49 et 50, doc 21 p 21.
B. L’évolution économique confirme-t-elle l’analyse de Schumpeter ?
doc 23, 24 p 22, annexe 5
Q16: Question 54, 55, 56, doc 23 p 22.
Annexe 5 : La fin d’un cycle d’innovations ?
On pourrait assimiler les Trente Glorieuses à une phase de diffusion des innovations de la fin du XIXème : automobile, biens
d’équipement durable… et la crise actuelle à leur saturation, tandis que se prépare la vague suivante qui serait électronique.
Ces analyses sont séduisantes mais difficiles à confirmer. L’hypothèse de régularité des cycles est fragile.
Comment accepter l’idée d’un épuisement du progrès technique ? On constate au contraire un foisonnement sans précédent : produits (hifi, C. D., ordinateurs, magnétoscopes, camescopes…), procédés (robotiques), systèmes d’organisation (management japonais), sources d’énergie
(nucléaire), méthodes commerciales (TV achat, …). La crise ne viendrait-elle pas plutôt de son accélération qui dévalorise les secteurs anciens,
bouleverse la carte des performances et interdit tout relâchement avec deux phénomènes dévastateurs :
Le renouvellement des gammes avant la rentabilité des anciens procédés [ordinateurs, hi-fi, vidéo].
La baisse de prix [avant rentabilité].
J. P. Delas, Economie contemporaine, Ellipses, 1992.
Q17: En quoi l’auteur du document remet-il en cause l’analyse précédente ?
Q18: dans le doc 24 p 22, l’auteur croit-il que la « netéconomie » est à l’origine d’un nouveau grand cycle Kondratieff ?
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Spé, TES, Progrès technique, septembre 2008
L’évolution économique, depuis les trente glorieuses confirme-t-elle l’analyse de Schumpeter ?
Pour les partisans de l’analyse schumpétérienne, la forte croissance des Trente glorieuses s’expliquerait par des innovations fondamentales dont la
généralisation du fordisme ou la création de nouveaux biens de consommation, mais tous ces moteurs seraient en panne depuis le milieu des années 70 et
aucune innovation majeure ne parviendrait à les remplacer (épuisement du progrès technique responsable du ralentissement de la croissance).
Cette explication doit être nuancée car la crise actuelle connaît quand même un PT important qui ne ressemble pas à une phase B d’un cycle Kondratieff. En
effet, de nouveaux procédés de production se sont diffusés (automatisation, PAO, DAO…), de nouvelles organisations du travail (flux tendus) et de nouveaux
produits continuent à être innovés.
On pourrait même affirmer au contraire que la crise pourrait être due au foisonnement des innovations dont le rythme d’apparition et de diffusion s’accélère.
Ainsi, non seulement les entreprises ont du mal à rentabiliser leurs innovations (dans la mesure où les prix et donc les profits diminuent rapidement), mais
aussi, cette accélération du PT induit une destruction créatrice trop forte et rapide sans laisser le temps à l’économie de se restructurer en douceur.
Certains considèrent que les NTIC pourraient être à l’origine d’un nouveau cycle Kondratieff. Mais pour l’auteur du document, elles n’auraient pas autant d’effets
sur la croissance que les grappes d’innovations précédentes et donc ne permettraient pas l’entrée dans la phase de reprise de la croissance.
Ceci dit, un certain parallèle peut être fait avec l’analyse schumpétérienne : on constate quand même que le système technique associé au NTIC repose sur
des innovations qui sont interdépendantes et qui se développent rapidement (matériel informatique, internet, haut débit, téléphones portables avec des
fonctions multimédias, …). De plus, les nouvelles technologies sont sources de destruction créatrices : le développement technologique conduit à la disparition
d’entreprises, à de nouvelles méthodes de production, à de nouvelles activités (vente par internet, facilité et rapidité de communication…) et bouleverse les
modes de vie (téléphone portable, montée de l’individualisme dans les rapports…). Enfin, le développement de ces technologies est créateur d’emplois (là aussi
destruction créatrice).
L’évolution économique, depuis les trente glorieuses confirme-t-elle l’analyse de Schumpeter ?
Pour les partisans de l’analyse schumpétérienne, la forte croissance des Trente glorieuses s’expliquerait par des innovations fondamentales dont la
généralisation du fordisme ou la création de nouveaux biens de consommation, mais tous ces moteurs seraient en panne depuis le milieu des années 70 et
aucune innovation majeure ne parviendrait à les remplacer (épuisement du progrès technique responsable du ralentissement de la croissance).
Cette explication doit être nuancée car la crise actuelle connaît quand même un PT important qui ne ressemble pas à une phase B d’un cycle Kondratieff. En
effet, de nouveaux procédés de production se sont diffusés (automatisation, PAO, DAO…), de nouvelles organisations du travail (flux tendus) et de nouveaux
produits continuent à être innovés.
On pourrait même affirmer au contraire que la crise pourrait être due au foisonnement des innovations dont le rythme d’apparition et de diffusion s’accélère.
Ainsi, non seulement les entreprises ont du mal à rentabiliser leurs innovations (dans la mesure où les prix et donc les profits diminuent rapidement), mais
aussi, cette accélération du PT induit une destruction créatrice trop forte et rapide sans laisser le temps à l’économie de se restructurer en douceur.
Certains considèrent que les NTIC pourraient être à l’origine d’un nouveau cycle Kondratieff. Mais pour l’auteur du document, elles n’auraient pas autant d’effets
sur la croissance que les grappes d’innovations précédentes et donc ne permettraient pas l’entrée dans la phase de reprise de la croissance.
Ceci dit, un certain parallèle peut être fait avec l’analyse schumpétérienne : on constate quand même que le système technique associé au NTIC repose sur
des innovations qui sont interdépendantes et qui se développent rapidement (matériel informatique, internet, haut débit, téléphones portables avec des
fonctions multimédias, …). De plus, les nouvelles technologies sont sources de destruction créatrices : le développement technologique conduit à la disparition
d’entreprises, à de nouvelles méthodes de production, à de nouvelles activités (vente par internet, facilité et rapidité de communication…) et bouleverse les
modes de vie (téléphone portable, montée de l’individualisme dans les rapports…). Enfin, le développement de ces technologies est créateur d’emplois (là aussi
destruction créatrice).
L’évolution économique, depuis les trente glorieuses confirme-t-elle l’analyse de Schumpeter ?
Pour les partisans de l’analyse schumpétérienne, la forte croissance des Trente glorieuses s’expliquerait par des innovations fondamentales dont la
généralisation du fordisme ou la création de nouveaux biens de consommation, mais tous ces moteurs seraient en panne depuis le milieu des années 70 et
aucune innovation majeure ne parviendrait à les remplacer (épuisement du progrès technique responsable du ralentissement de la croissance).
Cette explication doit être nuancée car la crise actuelle connaît quand même un PT important qui ne ressemble pas à une phase B d’un cycle Kondratieff. En
effet, de nouveaux procédés de production se sont diffusés (automatisation, PAO, DAO…), de nouvelles organisations du travail (flux tendus) et de nouveaux
produits continuent à être innovés.
On pourrait même affirmer au contraire que la crise pourrait être due au foisonnement des innovations dont le rythme d’apparition et de diffusion s’accélère.
Ainsi, non seulement les entreprises ont du mal à rentabiliser leurs innovations (dans la mesure où les prix et donc les profits diminuent rapidement), mais
aussi, cette accélération du PT induit une destruction créatrice trop forte et rapide sans laisser le temps à l’économie de se restructurer en douceur.
Certains considèrent que les NTIC pourraient être à l’origine d’un nouveau cycle Kondratieff. Mais pour l’auteur du document, elles n’auraient pas autant d’effets
sur la croissance que les grappes d’innovations précédentes et donc ne permettraient pas l’entrée dans la phase de reprise de la croissance.
Ceci dit, un certain parallèle peut être fait avec l’analyse schumpétérienne : on constate quand même que le système technique associé au NTIC repose sur
des innovations qui sont interdépendantes et qui se développent rapidement (matériel informatique, internet, haut débit, téléphones portables avec des
fonctions multimédias, …). De plus, les nouvelles technologies sont sources de destruction créatrices : le développement technologique conduit à la disparition
d’entreprises, à de nouvelles méthodes de production, à de nouvelles activités (vente par internet, facilité et rapidité de communication…) et bouleverse les
modes de vie (téléphone portable, montée de l’individualisme dans les rapports…). Enfin, le développement de ces technologies est créateur d’emplois (là aussi
destruction créatrice).
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