EXERCICE 1 (´Etude d`une suite de nombres réels) On étudie dans

EXERCICE 1 (´
Etude d’une suite de nombres r´eels)
On ´etudie dans cet exercice la suite (Sn) d´efinie pour n1 par :
Sn= 1 + 1
4+1
9+· · · +1
n2c’est-`a-dire Sn=
n
X
k=1
1
k2.
A cet effet, on introduit pour tout nombre entier k0 les deux int´egrales suivantes:
Ik=Zπ
2
0
cos2k(t)dt ;Jk=Zπ
2
0
t2cos2k(t)dt.
1. Convergence de la suite (Jk/Ik).
a) ´
Etablir l’in´egalit´e suivante pour tout nombre r´eel ttel que 0 tπ/2 :
tπ
2sin(t).
b) ´
Etablir l’in´egalit´e suivante pour tout nombre entier k0 :
0Jkπ2
4(IkIk+1).
c) Exprimer Ik+1 en fonction de Iken inegrant par parties l’int´egrale Ik+1 (on pourra poser u0(t) = cos(t) et
v(t) = cos2k+1(t) dans l’int´egration par parties).
d) D´eduire des r´esultats pr´ec´edents que Jk/Iktend vers 0 quand ktend vers +.
2. Convergence et limite de la suite (Sn).
a) Exprimer Iken fonction de Jket Jk1en inegrant deux fois par parties l’int´egrale Ik(k1).
b) En d´eduire la relation suivante pour k1 :
Jk1
Ik1
Jk
Ik
=1
2k2.
c) Calculer J0et I0, puis d´eterminer la limite Sde la suite (Sn).
d) ´
Etablir l’in´egalit´e suivante pour tout nombre entier k2 :
1
k1
k+ 1 1
k21
k11
k.
En d´eduire un encadrement de Sn+pSnpour n1 et p1, puis de SSn, et montrer que:
0SnS+1
n1
n2.
Autrement dit, Sn+1
nconstitue une valeur approch´ee de S`a 1
n2pr`es.
e) ´
Ecrire un programme en PASCAL calculant et affichant une valeur approch´ee du nombre S`a 106pr`es.
(ESSEC 2001)
EXERCICE 2 (Alg`ebre lin´eaire et ´etude d’une marche al´eatoire)
Cet exercice a pour but l’´etude d’une marche al´eatoire sur les sommets d’un triangle, ce qui fait l’objet de la partie
II. Dans la partie I, on aborde des questions pr´eliminaires d’alg`ebre lin´eaire.
Partie I
On associe `a tout triplet (x, y, z) de nombres r´eels la matrice M(x, y, z) d´efinie par :
M(x, y, z) =
x y z
z x y
y z x
.
La matrice M(1,0,0) n’est autre que la matrice identit´e I3et la matrice M(0,1,0) est not´ee J.
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1. L’espace vectoriel Edes matrices M(x, y, z).
a) Calculer les matrices J2et J3.
b) ´
Etablir que l’ensemble Edes matrices de la forme M(x, y, z) o`u (x, y, z) d´ecrit R3constitue un sous-espace
vectoriel de l’espace M3(R) des matrices carr´ees d’ordre 3.
c) ´
Etablir que (I3, J, J2) forme une base de E.
2. Matrices inversibles de l’espace vectoriel E.
a) Calculer le produit M(x, y, z)×M(x0, y0, z0) et montrer que celui-ci est ´el´ement de E.
Les matrices M(x, y, z) et M(x0, y0, z0) commutent-elles ?
b) En d´eduire l’´egalit´e suivante:
M(x, y, z)×M(x2yz, z2xy, y2zx) = 1
2(x+y+z)(xy)2+ (yz)2+ (zx)2I3.
c) ´
Etablir qu’une condition suffisante pour que M(x, y, z) soit inversible est que x,y,zsoient tels que x+y+z6=
0 et pas tous ´egaux. Quelle est alors la matrice inverse de M(x, y, z) ?
d) ´
Etablir enfin que cette condition suffisante d’inversibilit´e est ´egalement n´ecessaire.
3. ´
El´ements propres des matrices M(x, y, z)
a) ´
Etablir qu’un nombre r´eel λest valeur propre de M(x, y, z) si et seulement si M(xλ, y, z) n’est pas
inversible.
b) Montrer que x+y+zest valeur propre de M(x, y, z) et pr´eciser le sous-espace propre associ´e.
c) On suppose ici que y6=z. Montrer que M(x, y, z) n’a pas d’autre valeur propre.
La matrice M(x, y, z) est-elle diagonalisable ?
d) On suppose ici que y=z. Montrer sans calcul que M(x, y, y) est diagonalisable, et pr´eciser quelles sont ses
valeurs propres.
4. Diagonalisation des matrices M(x, y, y).
a) Calculer les produits matriciels suivants:
M(x, y, y)
1
1
1
;M(x, y, y)
+1
1
0
;M(x, y, y)
+1
0
1
.
b) D´eterminer deux matrices Pet P1inverses l’une de l’autre telles que:
P1M(x, y, y)P=
x+ 2y0 0
0xy0
0 0 xy
.
c) En d´eduire la relation suivante pour tout nombre entier naturel n:
[M(x, y, y)]n=1
3(x+ 2y)nM(1,1,1) + 1
3(xy)nM(2,1,1).
Partie II
On d´esigne dans toute cette partie par pun nombre r´eel tel que 0 <p<1/2 et on consid`ere la marche al´eatoire d’un
point Ssur les sommets d’un triangle ABC.
A l’instant initial t= 0, le point Sest en A, et il se d´eplace ensuite selon les r`egles suivantes :
Si Sest `a l’instant nau sommet Adu triangle : il est `a l’instant n+ 1 au sommet Bavec la probabilit´e p, au
sommet Cavec la probabilit´e p, ou encore au sommet Aavec la probabilit´e 1 2p.
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Si Sest `a l’instant nau sommet Bdu triangle : il est `a l’instant n+ 1 au sommet Cavec la probabilit´e p, au
sommet Aavec la probabilit´e p, ou encore au sommet Bavec la probabilit´e 1 2p.
Si Sest `a l’instant nau sommet Cdu triangle : il est `a l’instant n+ 1 au sommet Aavec la probabilit´e p, au
sommet Bavec la probabilit´e p, ou encore au sommet Cavec la probabilit´e 1 2p.
Pour tout nombre entier naturel n, on d´esigne enfin par :
Anl’´ev´enement “le point Sest au sommet A`a l’instant n” et par ansa probabilit´e.
Bnl’´ev´enement “le point Sest au sommet B`a l’instant n” et par bnsa probabilit´e.
Cnl’´ev´enement “le point Sest au sommet C`a l’instant n” et par cnsa probabilit´e.
1. Calcul des probabilit´es an,bn,cn.
a) Exprimer `a l’aide de la formule des probabilit´es totales les probabilit´es an+1,bn+1 ,cn+1 en fonction des
probabilit´es an,bn,cn.
b) En d´eduire une matrice Mtelle qu’on ait pour tout nombre entier naturel n:
an+1
bn+1
cn+1
=M
an
bn
cn
c) En d´eduire en fonction de ples probabilit´es an,bn,cnet leurs limites quand ntend vers +.
2. Nombres moyens des passages en A,B,Centre les instants 1 et n.
a) On d´esigne dans cette question par Xnla variable al´eatoire prenant la valeur 1 lorsque Sest au sommet A
`a l’instant n, et prenant la valeur 0 sinon.
Interpr´eter la variable al´eatoire X1+X2+· · · +Xnet son esp´erance mn=E(X1+X2+· · · +Xn), puis
´etablir que :
mn=1
3n+ 2(1 3p)1(1 3p)n
3p.
Donner un ´equivalent de mnlorsque ntend vers +.
b) D´eterminer les esp´erances des nombres de passage du point Sau sommet Bet au sommet Centre les
instants 1 et n(compris).
3. Instant moyen du premier passage du point Saux sommets Bou C.
a) D´eterminer la probabilit´e conditionnelle de l’´ev´enement Bn+1 sachant que l’´ev´enement Bn(´ev´enement
contraire de Bn) est r´ealis´e.
b) On note TBla variable al´eatoire indiquant l’instant o`u, pour la premi`ere fois, le point Sest au sommet B.
D´eterminer la loi de TB, puis l’esp´erance E(TB) de TB.
c) Que dire de TC, variable al´eatoire indiquant l’instant o`u, pour la premi`ere fois, le point Sest au sommet
C?
(ESSEC 2001)
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